Elie Seimoun et la pédophilie

Je viens de tomber sur une émission de Paris Première, émission consacrée aux petites annonces d’Elie Seimoun. Voici ce que l'ancien comparse de Dieudonné dit à un moment de l'émission :
« Aujourd’hui je ne ferai plus de sketchs sur la pédophilie, je me fixe plus de limites qu’avant. »
En effet dans l’émission on voit un ancien sketch où il est déguisé en Père-Noël, avec des enfants autour de lui dont il tapote la tête vicieusement. Son commentaire : « Ouh là, c’est chaud ! Maintenant il y a des associations qui attaquent, plus qu’avant. »
J'ai trouvé cela révélateur d'une auto-censure qui ne dit pas son nom, et que tout le monde a intégré sans même s'en rendre compte. Un tel moment de lucidité et de vérité est si rare à la télévision française qu'il méritait d'être souligné.

Bien cher Jean Robin,


Vous persistez à vori de l'auto-censure là où je vois un étalage sans cesse débordant de vulgarité.

Je me souviens de la télévision des années soixante et je compare avec celle de maintenant, je ne dirais pas que l'actuelle soit la plus auto-censurée!

Ne pensez-vous pas, Jmarc, que l'autocensure soit compatible avec la vulgarité ? Du reste, pendant les années soixante, il me semble que l'on pouvait parler des races, par exemple, à la télévision...

Vous avez raison, cher jmarc, car, lorsque, dans les années 60, la télévision était la "voix de la France" et que le ministère de l'information veillait, la censure venait se conjuger avec l'auto-censure. La télévision d'alors était boutonnée jusqu'au col et notre jeune Robin manque de cette perspective historique qui lui permettrait de vous donner raison.

PS. Vous souvenez-vous de Discorama et de Denise Glaser ?

Oui, je m'en souviens très bien, de Catherine Langeais aussi, et de Jacqueline Corat (orthographe incertaine).

A part cela, bien cher Bernard, il est évident qu'on pouvait parler des races à la télévision à cette époque-là, et on en parlait en effet. Je me rappelle de la France profonde découvrant abasourdie la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Je précise que la France de cette époque était tout à fait consciente de la supériorité de la civilisation occidentale et qu'elle ne pouvait concevoir, au nom de cette civilisation, qu'il y ait des toilettes pour blancs et des toilettes pour noirs (sans compter que les toilettes françaises de l'époque seraient actuellement qualifiées de "toilettes indignes").

En revanche, il y avait de très forts tabous. Je me souviens aussi des déboires de "La religieuse" et plus tard ceux de RAS. Je me souviens encore des tabous sur la Résistance, intouchable.

Comme tabous nouveaux, mais qui sont plutôt des tabous sociaux que limités aux seuls médias, je ne vois guère que la pédophilie, ainsi que le souligne justement le message, et bien sûr celui de la "bienpensance" anti-raciste.

Un point de complément : le sketch de Muriel Robin aurait été inconcevable il y a 40 ans, car la situation aurait été incompréhensible pour 95% des Français.

PS. Vous souvenez-vous de Discorama et de Denis Glaser ?

Et dire que j'ai toujours cru que c'était une femme !

"Comme tabous nouveaux, mais qui sont plutôt des tabous sociaux que limités aux seuls médias, je ne vois guère que la pédophilie, ainsi que le souligne justement le message, et bien sûr celui de la "bienpensance" anti-raciste. "

Laissez-moi vous aider un peu : la corrida, la peine de mort, l'avortement, le réchauffement climatique, démontrer scientifiquement l'existence du paranormal, la construction européenne, pour les plus importants de ceux qui me viennent à l'esprit.

Désolé, cher Alexis, mais j'ai corrigé. Sinon le beau regard noir de l'idole de mes 12 ans (avant que je ne tourne mal...) se ternirait d'un légitime reproche.

"Laissez-moi vous aider un peu : la corrida, la peine de mort, l'avortement, le réchauffement climatique, démontrer scientifiquement l'existence du paranormal, la construction européenne, pour les plus importants de ceux qui me viennent à l'esprit."

Des tabous, vraiment ? Voilà pourtant des thèmes qui font l'objet de discussions et de contestations, Il n'y a aucun consensus à ce sujet dans nos sociétés européennes.

Bien cher Jean Robin,


Je peine à vous suivre.

Il me semble que, circa 1965, l'avortement était sensiblement plus tabou que maintenant...

Par ailleurs, je n'ai pas l'impression que la construction européenne constitue un tabou quelconque à l'heure actuelle. La corrida est la version moderne du bébé phoque (le réchauffement climatique explique qu'on soit passé de la banquise à l'Espagne).

Enfin, en ce qui concerne la démonstration scientifique de l'existence du paranormal, je vous indique ne pas avoir d'opinion bien arrêtée.

L'homosexualité était un tabou dans les années soixante.

Curieusement, davantage que l'intérêt pour la jeunesse.

Jean Delannoy, prototype du réalisateur bien sous tous rapports, a tourné "Les amitiés particulières" alors que la police poursuivait avec assiduité "le vice social".

De toute manière, un enfant qui prétendait avoir subi des attouchements - pour autant qu'il ait osé le formuler - recevait une bonne fessée, car c'était évidemment un menteur. En définitive, je me demande si la pédophilie n'était alors pas plus tabou qu'aujourd'hui, puisque on se refusait généralement à admettre jusqu'à l'existence du phénomène.

Le viol aussi était un tabou ("toutes des salopes" et "il est plus facile de courir avec des jupes relevées qu'avec un pantalon sur les chevilles").

Que le grand Cric me croque et le grand Métis me m..., censure pour censure, je préfère celle de la voix de la France, hier, à celle de la voix de l'islam aujourd'hui !

Il se trouve que je prépare un livre à ce sujet, donc vous en saurez plus bientôt (mais pas tout de suite, je suis loin d'avoir terminé).

En gros :

- l'avortement : il est devenu interdit d'en parler après la légalisation, mais c'était autorisé (avec certaines limites, je le concède) au moment de l'interdiction

- la peine de mort : il est devenu interdit d'en parler après l'abolition, mais c'était autorisé au moment de l'existence de la peine de mort

- la construction européenne : essayez voir de remettre en cause la construction européenne et vous verrez s'il y a un débat dans le pays

- la corrida est de plus en plus devenue la cible des écolos en tous genres, qui ont imposé leur politiquement correct et fait interdire des corridas, à tel point qu'aucun défenseur de la corrida n'ose défendre la corrida dans les médias. Quelques exceptions, de ci, de là, mais si rares qu'on est obligé d'aller chercher Philippe Caubère pour la défendre sur un plateau de France 3 récemment.

- le réchauffement climatique : Rogémi peut m'aider s'il le souhaite, mais le débat est si peu existant sur ce sujet comme il l'a si souvent démontré qu'il nedevrait pas être bien nécessaire d'en dire plus

- la démonstration scientifique de l'existence du paranormal : sur l'ORTF vous aviez dans Lectures pour tous, ancêtre d'Apostrophes, Louis Pauwels et Jacques Bergier qui présentaient leur livre Le Matin des Magiciens, une des meilleures ventes de l'année 1959 avec plus de 500 000 exemplaires. Un véritable phénomène de société qui avait découlé sur Planète, 41 volumes de 1960 à 1968. Symboliquement, le dernier numéro paru en mai 68, et la "révolution" renversa tout sur son passage. L'ultra-matérialisme qui s'imposa à partir de là supprima purement et simplement l'intérêt scientifique pour le paranormal, intérêt qui devenait suspect d'irrationnel, donc de magie, donc de supercherie. Mais cela n'a pas empêché la montée de l'ésotérisme, de la voyance et de toutes ces idioties, que le scientisme dominant n'a fait que renforcer par opposition binaire et manichéenne.

- j'ai oublié parmi les thèmes où le débat est devenu interdit celui de l'évolutionnisme non darwinien. J'y pense car c'est le même phénomène que pour la démonstration scientifique de l'existence du paranormal qui s'est opéré : deux camps, darwiniens et créationnistes, qui s'opposent jusqu'à la mort, et ne font que se renforcer mutuellement tout en écrasant complètement les scientifiques dont les travaux démontrent un évolutionnisme non darwinien, Jean Staune étant l'un des chefs de file français de ces scientifiques (même s'il n'existe pas de groupe structuré d'évolutionnistes non darwiniens).

On sait au moins quels sont les mauvais voisins. De Nice à Marseille, une campagne d'affichage publicitaire vante en ce moment les mérites d'une agence immobilière à l'enseigne de ce slogan : CHANGEZ DE VOISINS.

Moyennant quoi, le besoin s'est fait sentir de montrer quelle sorte de voisin était indésirable (il faut bien dire "quelle sorte" au singulier puisqu'en réalité, une fois n'est pas coutume, on n'a pas "décliné" le concept. On a peut-être voulu, mais bon, hein, Dieu sait qui on allait "blesser".)

Il résulte de la délicatesse de ce sujet que le seul et unique voisinage à fuir c'est celui d'une vieille femme qu'on voit embusquée derrière sa porte, équipée d'une paire de jumelles. A vrai dire, puisqu'il est question de "tabou" et d'auto-censure, il faut bien convenir que c'est la seule et unique personne qui pouvait figurer sans risque dans cette campagne publicitaire pour illustrer le mauvais voisinage. Cherchez bien, vous ne trouverez aucun autre type d'individu qu'une agence publicitaire eût osé placarder sous le slogan : CHANGEZ DE VOISIN !

Bien cher Jean Robin,


Vous devriez, comme moi, cotiser à des associations religieuses.

Par l'opération du Saint-Esprit (ou plus sûrement par échange de fichiers) il ne se passe pas de mois sans que je ne reçoive une littérature assortie d'une demande de dons sur ce thème.

La médiatisation est faible car, dans notre société, l'affaire ne fait pas débat : même moi, horrible réactionnaire, et en plus crapaud d'église, je me contente de tolérer la situation car j'ai connu les faiseuses d'ange et les queues de persil non destinées à un usage culinaire. J'ai vu Mme Weil se faire insulter sous le prétexte que juive elle pouvait faire tuer le Messie. Je ne vois pas comment on peut se passer de cette loi, dans la pratique.

Je pourrais vous répondre de même sur les autres points.

Pour la corrida, c'est rapide, c'est de la mousse médiatique : ceux qui aiment les corridas iront les voir, ce qui ne l'aiment pas n'y iront pas, et de toute façon les Français s'en foutent.

Pour la peine de mort, le débat était un luxe qu'on pouvait avoir quand nous étions au calme. Maintenant que l'insécurité est partout, les gens ont des débats moins théoriques (dans le même ordre d'idées, la période de l'occupation fut celle où il y eut le moins de dépressions, les gens étant occupés (c'est le cas de le dire) à des choses sérieuses, comme chercher du charbon ou de la viande).

"- la construction européenne : essayez voir de remettre en cause la construction européenne et vous verrez s'il y a un débat dans le pays"

Tiens, je dois rêver, j'avais le souvenir d'un vrai débat en France pour ou contre la constitution européenne et la construction de l'Europe qui en découlait et même d'un vote populaire.

Si c'est ça votre définition d'un tabou, cher Jean Robin, je comprends que nous ne puissions nous comprendre !

Cher jmarc,
Je doute que l'Eglise catholique défende le débat sur la démonstration scientifique de l'existence du paranormal, sur la pédophilie ou encore sur la construction européenne dont elle n'a que faire. Il s'agit de tout autre chose, même si ici ou là, l'Eglise peut se retrouver sur cette défense de certains débats devenus interdits.

Je prenais l'exemple de l'Eglise quant à l'avortement.

Allez à la messe, écoutez le sermon, et vous verrez qu'elle est contre. Elle est aussi contre la pédophilie prise en tant qu'ensemble,avec des variations individuelles, si vous voyez ce que je veux dire. Elle a une opinion assez nette sur le paranormal.

Pour ce qui est de la construction européeenne, je la pense pour.

'Si c'est ça votre définition d'un tabou, cher Jean Robin, je comprends que nous ne puissions nous comprendre !'

Ceux qui étaient pour le non, cher Corto, n'étaient jamais, je dis bien jamais, contre la construction européenne. Ils étaient tous sans exception pour une autre construction européenne : plus sociale, ou qui respecte plus les identités nationales, etc.

Le seul à défendre l'arrêt pur et simple de la construction européenne s'appelle Daniel Gluckstein, il a fait 0.37% en 2002, et avec Gérard Schivardi il a fait un peu moins en 2007. Les médias étaient obligés de les recevoir sur leurs antennes, mais il était clair que cela ne leur allait pas, mais alors pas du tout.

Par exemple :


Ou encore :

Bien cher Jean Robin,


La censure ou l'auto-censure, c'est quand on est contre quelque chose et qu'on ne peut le dire.

Si tout le monde est d'accord, il n'y a pas de problème !

Un exemple concret : quand je dis que les jours sont plus longs en été qu'en hiver, cela ne lance pas forcément un débat, car c'est une opinion assez largement partagée.

Pardon, je me suis trompé de lien, au lieu du 1er que j'ai indiqué, je voulais indiquer celui-là, plus évident encore :

COMBIEN COÛTERAIT D'OFFRIR UN SITE ET UN FORUM À LUI À JEAN ROBIN ?

Ca y'est, j'ai dépassé mon quota ?

"Le seul à défendre l'arrêt pur et simple de la construction européenne s'appelle Daniel Gluckstein, il a fait 0.37% en 2002, et avec Gérard Schivardi il a fait un peu moins en 2007. Les médias étaient obligés de les recevoir sur leurs antennes, mais il était clair que cela ne leur allait pas, mais alors pas du tout. "

Pardonnez-moi d'insister, cher Jean Robin, car j'ai ouï dire qu'un candidat à l'élection présidentielle en 2002 et qui a obtenu entre 16 et 17 % des voix au premier tour, était totalement opposé à la construction européenne et annonçait, s'il était élu, le retrait sans délai de la France de cette instance supranationale. Ai-je eu la berlue ?

Oui, cher Corto, vous avez eu la berlue, Jean-Marie Le Pen n'a jamais déclaré publiquement qu'il convenait à la France de sortir de l'Union Européenne. Toutes ses déclarations vont dans le sens d'une autre Europe, qui respecte les peuples et les nations, ce qui ne veut rien dire.

27 commentaires pour un messages de Jean Robin, comme d'habitude entièrement dénué d'intérêt : ce forum me semble glisser vers... vers... enfin, me semble glisser, quoi...

Hélas, hélas

Votre commentaire, cher Didier Goux, me semble de loin être le moins intéressant, à mon humble avis. Vous ne prenez même pas la peine d'expliquer pourquoi, comme d'habitude. Jusqu'à preuve du contraire, je ne débats pas seul. Est-il interdit ou inutile selon vous de débattre des débats devenus interdits sur le forum du PI ? Merci d'éclairer ma lanterne.

Je m'explique. Nous essayons de limiter autant que possible les exclusions, qui ne sont prononcées qu'en dernière extrémité. D'autre part nous n'avons pas à nous plaindre de vous, vous êtes toujours très courtois et, dirais-je, sympathique. Vous nous apportez quelquefois, même, des informations intéressantes. Mais vous avez votre personnalité bien à vous, vos curiosités bien à vous, vos obsessions très personnelles. Ce forum, nous l'avons souvent expliqué, est géré comme une revue. On y retient les contributions qui de près ou de loin sont dans l'esprit de la "revue", peuvent intéresser les "abonnés", réflètent, positivement ou négativement, la ligne générale de la "rédaction". Vous vous installez là-dedans comme un bernard-l'hermite et donnez de la "revue" une image qui n'est pas celle que nous souhaitons, tout simplement parce qu'elle serait avec profit celle d'une autre publication, qui serait plus exactement vôtre. J'ajouterais, à titre plus personnel, qu'à mon avis vous feriez bien de jeter votre télévision par la fenêtre. Vous vous préoccupez dix mille fois trop de Laurent Ruquier, d'Élie Seimoun, de Thierry Ardisson et consorts et même de l'éxégète d'"un" concerto pour orchestre de Bartok. Ces gens-là n'occupent tout de même qu'une très petite part de la vie de l'esprit. Que ne vous désintoxiquez-vous un peu de cette petite société médiatique qui va vous rendre fou ?

Merci pour ces explications cher Maître.
Je ne sais pas répondre à vos interrogations par autre chose qu'une citation : "Si tu ne t'intéresses pas à la politique, elle s'intéresse à toi."
La politique aujourd'hui ne se fait ni sur Internet, ni dans les livres, mais, hélas, mille fois hélas, cent mille fois hélas, à la télévision.
Disons pour finir cet échange que mon temps de visionnage des médias, radio et télé ajoutées, correspond au temps qu'Alain Finkielkraut y passe, c'est-à-dire en moyenne deux heures par semaine.
Et mes obsessions sont très proches des siennes : la France, la modernité, les juifs, l'éducation, l'autorité, la liberté d'expression, l'islam, l'antiracisme, etc. J'avoue que je n'ai pas de connaissances en art, et qu'il n'en a aucune en musique, mais pour le reste il me semble que sur ces sujets que nous avons en commun le PI se prononce très régulièrement.
Merci d'avoir pris la peine de me répondre, en tout cas.

Citation
Alain Finkielkraut y passe, c'est-à-dire en moyenne deux heures par semaine.

Le maître a raison, cher Jean Robin, vous n'êtes pas antipathique bien qu'à mon avis vous faites trop souvent montre d'un manque de flexibilité et d'une opiniatreté déplacée.

Néanmoins on peut vous faire crédit de reconnaitre que la grande largeur d'esprit et l'affabilité de rigueur sur ce forum sont des biens plutôt rares sur la toile et que c'est pour ces raisons que vous êtes inmanquablement attiré par cette tribune.

Par contre je trouve totalement inconvenant de votre part de recourir régulièrement à l'exemple d'Alain Finkielkraut pour légitimer vos actions.

En effet il faut bien le dire, et cela sans vouloir vous vexer, qu'intellectuellement et littérairement vous ne jouez pas dans la même ligue que notre champion.

Vous avez parfaitement raison, cher Rogemi, d'ailleurs je ne prétends nullement jouer dans la même cour. Comment le pourrais-je ?
Déjà, il est philosophe, et je ne le suis pas.
Ensuite, il est extrêmement doué, et je ne le suis pas.
Enfin, il connaît infiniment plus de choses que je n'en connaîtrais jamais dans ma vie, c'est joué d'avance, je n'ai aucun mal à le reconnaître.
Mais, tout comme je me plais à invoquer parfois De Gaulle, j'aime à citer Alain Finkielkraut, que j'ai réellement découvert à l'occasion de l'affaire Renaud Camus en 2002 (avec un peu de retard donc), en même temps que j'ai découvert Renaud Camus.
De telle sorte que, dans mon esprit au moins, quand je parle de Finkielkraut, je pourrais tout aussi bien parler de Renaud Camus, et comme j'ai infiniment plus étudié le premier que le second, je cite toujours le même, en faisant comme si je citais également le second.
Mais Alain Finkielkraut est aussi le lien le plus fort qui m'unit, je crois, au forum du PI, dont il est une des références principales, ce qui serait difficiel à nier puisque le parti l'avait même sollicité pour se présenter en son nom aux dernières présidentielles, si je ne m'abuse.
Voyez que cela n'est pas innocent de ma part, et que j'aime rappeler ainsi à ceux qui prennent encore la peine de me lire (donc plus Didier Goux et Boris Joyce) que je ne suis pas ici parce que je serais un coucou dans le nid d'une autre espèce d'oiseau. Par conséquent je ne comprends pas toujours les noms d'oiseaux qui me sont parfois adressés en ces lieux, plus ou moins amicalement.

Jacqueline Corat, si je m'en souviens! Elle avait deux grains de beauté identiques, symétriques et alignés au-dessus des commissures des lèvres et présentait les programmes, raide comme une châsse. On a longtemps pensé que ces grains de beauté étaient des "mouches", mais non. C'était l'époque où les hivers étaient glaciaux et enneigés, les étés brûlants et interminables et où l'on attendait le samedi soir le générique de 'La Vie des animaux" de Claude Darget - cris d'oiseaux, barrissements d'éléphants sur un défilé de croquis d'animaux en plans fixes... Le dimanche soir: Claude Santelli et le théâtre cultivé et pédagogique. Le tout en noir et blanc. Heureusement que j'étais enfant: adulte, je n'aurais pas survécu à telle époque.

Je crains d'avoir été le seul, par ici, à succomber au charme de Denise Glaser et à son Discorama du dimanche matin. Comment osez-vous, cher jmarc, comparer mon idole avec la potiche décrite par Francis ? Je vous envoie mes témoins, demain à l'aube.

True enough: the robin (Erithacus rubecula) is definitely not a cuckoo (Cuculus canorus).

"Oui, cher Corto, vous avez eu la berlue, Jean-Marie Le Pen n'a jamais déclaré publiquement qu'il convenait à la France de sortir de l'Union Européenne."

Voici, cher Jean Robin, un simple extrait du programme du Front national qui vient vous contredire frontalement :

"- Organiser une tournée des capitales européennes pour proposer à nos partenaires européens une renégociation radicale des traités dans le sens d’une Europe d’États souverains coopérant sur des sujets d’intérêt commun. Leur laisser un délai court pour répondre tout en mettant en route des réformes que nous jugeons urgentes dans des domaines non encore communautarisés, comme la fiscalité ou l’immigration. En cas de réponses négatives ou de non-réponse dans le délai fixé, organiser un référendum sur le thème : « La France doit-elle reprendre son indépendance vis-à-vis de l’Europe de Bruxelles ? »

Cher Corto,
Je connais le programme du FN, mais qui le lit ?
Ce qui compte c'est ce que les dirigeants disent et répètent à longueur de temps sur les plateaux télé. Or vous n'entendrez jamais Jean-Marie Le Pen exprimer publiquement ce point précis de son programme, alors que Gluckstein dit au moins cinq fois qu'il faut sortir de l'Union Européenne ou supprimer le traité de Maastricht à chacune de ses interventions publiques.

J'ai personnellement entendu M. Le Pen le dire à la télévision, cher Jean Robin. Sinon, je l'aurai ignoré puisque ce n'est que pour vous démentir que je suis allé consulter le programme du FN, ce jour pour la première fois de ma vie.

Comme le dit si justement Rogémi :

"Le maître a raison, cher Jean Robin, vous n'êtes pas antipathique bien qu'à mon avis vous faites trop souvent montre d'un manque de flexibilité et d'une opiniatreté déplacée. "

Bon, Rogémi exagère un peu quand il ne vous trouve pas antipathique. En tout cas votre "opiniatreté déplacée" l'est.

Je confirme ce que dit Corto, j'ai entendu, moi aussi, Jean-Marie Le Pen dire (radio ou télévision, je ne sais plus) qu'il fallait sortir de l'UE.

Denise Glaser ! Je l'avais complètement oubliée, celle-là…

Je m'en souviens maintenant !


Jean Robin, pensez-vous que Ploum était politiquement correcte ? et Zébulon ? et le Manège enchanté ?

Sur Radio Courtoisie, il l'a peut-être dit 100 fois, je n'en sais rien, je n'écoute pas cette radio.
Il se trouve qu'il ne le dit jamais, j'insiste, lors de ses campagnes électorales dans les grands médias dans lesquels il passe.
Je ne veux pas mettre en doute votre bonne foi, mais Daniel Gluckstein, qui passe 1000 fois moins que Le Pen dans les médias, le dit à chacune de ses interventions depuis 2002. Au point que j'ai pu vous le prouver par les quelques vidéos qui circulent sur lui. Si cela a échappé à Le Pen une fois ou deux, sur une radio dont il est proche ou une chaîne du câble, cela ne signifie pas qu'il s'agit de son message politique.
Il dit pis-que-pendre sur l'Union Européenne, ça oui, mais il appelle automatiquement à l'Europe des nations, une autre Europe, etc.
Ce n'est pas de l'opiniâtreté déplacée que de le dire et de le redire, et, au risque d'aggraver mon cas, je persiste et je signe, tout en étant prêt à changer instantanément, je dis bien instantanément d'avis, si vous m'apportez la preuve que j'ai tort. C'est à mon sens à cela qu'on peut juger de l'ouverture et de l'honnêteté d'un esprit, pas à son opiniâtreté qui serait déplacée, ce qui est hautement subjectif d'ailleurs.

Sur les blogs, on appelle ça un "troll". En principe un vrai troll est anonyme, ce que n'est pas M. Robin, je le reconnais. Néanmoins, régulièrement, ce même M. Robin revient inonder ce forum de ses interventions. Ce qu'il dit n'est pas forcément stupide, mais c'est sans importance, au fond : ce qui compte, c'est la quantité. Il faut que M. Robin soit là, partout, tout le temps. Quand il se fait bannir (un sport où il est passé maître), il revient par la bande : il écrit n'importe quoi sur son blog mais il prend soin d'écrire "Renaud Camus" dans son petit billet. Du coup, il sait qu'il va être "référencé" sur le site de la SLRC et, pour le coup, il se remet dans la course.

Jean Robin se fout de l'oeuvre de Renaud Camus, j'espère qu'on l'aura compris. On ne sait même pas s'il a, un jour, lu un livre de cet auteur. Jean Robin veut qu'on parle de lui, qu'on visionne ses vidéos, qu'on parle de lui, autour de lui, au milieu de lui, au... on m'a compris.

Jean Robin porte sa vérité sur son visage : c'est sa punition.

Tout ça pour nous dire que Jean Robin s'est mis à votre école et, par la bande, ce que sont vos propres méthodes, Didier Goux, bravo! Vous vous êtes grossièrement déshabillé, une fois de plus.

Cher Francis, j'aime beaucoup me déshabiller grossièrement (ce qui ne veut rien dire, comme à peu près tout ce que vous proférez).

Jean Robin, Corto vous dit qu'il l'a entendu dire "à la télévision". Et je n'écoute que de très rares radios, tout à fait nationales.

Cela dit, vous avez peut-être raison, après tout.

"On ne sait même pas s'il a, un jour, lu un livre de cet auteur"
Par contre on sait que vous n'avez pas lu mes livres, M. Goux.
J'ai cité les livres de Renaud Camus dans mes deux premiers livres (notamment Corbeaux et Du Sens), et je m'apprête à le citer à nouveau dans mon prochain (notamment L'antiracisme est le communisme du 21è siècle).
J'attends des excuses de pied ferme... (rire)

Vous êtes sidérant de mauvaise foi, M. Robin. Puisque vous prétendez vouloir défendre la liberté d'expression, vous devriez apprendre auparavant que les conditions d'un débat supposent un minimum d'honnêteté intellectuelle. Vous en êtes totalement dépourvu, car, après avoir affirmé que Lepen n'avait jamais dit que la France devait sortir de l'Europe, vous êtes contraint d'admettre que cette proposition figure en toutes lettres dans le programme du parti, mais vous affirmez alors que personne ne lit ce genre de programme (!), puis, vous reconnaissez que Lepen l'a dit à la télévision ou à la radio, mais vous réduisez votre affirmation initiale en prétendant maintenant que Lepen ne le dit jamais dans les grands médias pendant les campagnes éléctorales.
Or, pour ma part, c'est lors d'une émission à la télévision française sur la campagne présidentielle, sauf erreur en 2002 que j'ai entendu M. Lepen dire que, s'il était élu, la France sortirait l'UE et que la monnaie reviendrait le franc. Je pourrais naturellement aller rechercher l'enregistrement de cette émission pour en faire la démonstration. Mais à quoi bon perdre mon temps ? Vous affirmeriez alors qu'il ne l'a dit qu'une seule et unique fois lors cette émission et qu'il ne le fait jamais autrement. Basta !

"vous reconnaissez que Lepen l'a dit à la télévision ou à la radio"
Non, désolé, j'ai dit que je ne mettais pas en cause la bonne foi de ceux des forumeurs qui disaient avoir entendu Le Pen le dire, une fois, à la télé.
Je veux bien croire que les recherches vous prendraient du temps, vous démontrez ainsi que Le Pen ne le dit pas systématiquement, ni même souvent, et encore moins régulièrement. Par contre vous aurez beaucoup plus de facilité à trouver des extraits de Le Pen parlant de l'immigration, puisqu'il en parle dans chacune de ces expressions publiques.
Posez-vous donc la question, au lieu de mettre en cause ma bonne foi (c'est facile pour éviter de se pencher sur les faits) : pourquoi ce qui figure explicitement dans le programme du FN et notamment son chef n'est jamais explicite sur ce point en public.
Sauf exception, sans doute, mais un message politique ce n'est pas l'exception, c'est la règle. Vous pourriez au moins reconnaître cela, mais ça a l'air trop compliqué pour vous. Vous avez raison, je dois être de mauvaise foi, ça crève les yeux. D'autant que j'ai tout intérêt à ce que le FN ne dise pas explicitement ce qu'il y a dans son programme. Entre nous...

Monsieur Robin, votre volonté de prouver que j'ai raison à votre sujet finit par devenir touchante : en effet, je n'ai lu aucun de vos livres, et n'en ai nullement l'intention (ou simplement pas le temps : je ne vous en veux pas personnellement). Votre façon de vous mettre en avant quel que soit le sujet abordé est d'un sale gosse. Je crois que nous touchons là à l'essentiel de votre personne, du reste.

Vous êtes un sale gosse.

(Heureusement pour vous, Super Marche est à votre côté : entre vous qui jouez avec vos livres comme un enfant avec ses cubes, et l'irradiant Francis aveuglé par sa lumière interne, terrassé par ses propres fulgurances, on sent l'association musclé - le tandem velu...)