Le PC, avant l'antiracisme dogmatique :




"Nous posons les problèmes de l’immigration ? Ce serait pour utiliser et favoriser le racisme. Nous rechercherions à flatter les plus bas instincts.

Nous menons la lutte contre la drogue ? Ce serait parce que nous ne voulons pas combattre l’alcoolisme apprécié et répandu dans notre clientèle.

Pour la jeunesse, je choisis moi, l’étude, le sport, la lutte et non la drogue. Alors, comme l’autre jour un dirigeant socialiste, ils crient tous en choeur “petainisme”.

Quelle honte ! Quelle honte ! Quelle idée lamentable se font ces gens-là des travailleurs : bornés, incultes, racistes, alcooliques, brutaux, voilà d’après nos détracteurs, qui vont de la droite au Parti Socialiste, comment seraient les ouvriers et les ouvrières. De telles attaques ne déshonorent que leurs auteurs et ne méritent que le mépris."

Étonnant document. Effet facile mais étonnant tout de même. Au bout du compte, n'est-ce pas, à proprement parler, une «révolution» que vous nous donnez à voir, cher Zendji ?

En effet, ce document est très intéressant ! Merci beaucoup à monsieur Zendji de l'avoir porté à notre connaissance.

Quand j'ai vu "Georges Marchais, un visionnaire", j'ai cru, M. Zendji, que vous nous aviez produit une collection des témoignages laudatifs de prosateurs vichyssois (Châteaubriant avec un "t", etc.) sur M. Marchais rappelant comment, ce dernier ayant passé la majeure partie de la Guerre à fabriquer des Focke-Wulf et des Messerschmitts dans des usines allemandes (en France et en Allemagne), il avait battu des records de vissage de boulons à la minute en y remportant même un prix d'élégance. J'avoue que j'aime mieux ça.

Questions about what he had done during the war dogged him throughout his political career. He had left school in 1934, at the age of 14, to work as a metalworker in the nascent aeronautical industry. When the Germans invaded France in 1940, his strategically important job kept him from being conscripted into the French Army :

After the French defeat, according to German documents that his critics unearthed years after the war, Mr. Marchais took a job in an aircraft repair factory requisitioned by the German Air Force in Bievres-Villacoublay. There, he worked on Focke-Wulf aircraft there from 1941 to 1942, and at the end of that year the Germans transferred him to a Messerschmitt factory near Augsburg in Germany. He remained there, working on German jet engines, through 1945, according to the documents.

Ce texte dit que Marchais a travaillé comme VOLONTAIRE pour l'effort de guerre allemand sur la base de Bièvres-Villacoublay réquisitionnée par les Nazis. De 1941 à 1942, il a travaillé sur les avions Focke-Wulf et à la fin de cette année, le Allemands, très satisfaits du zèle montré par leur homme, l'envoyèrent poursuivre sa carrière au service d'Hitler dans une usine Messerschmitt près d'Augsburg, où il devait se montrer tout aussi dévoué à l'effort de guerre contre les alliés jusqu'à la défaite de ses maîtres.

ICI

Avec Zendji, tout est dans tout...

En complément, cette lettre de G. Marchais au recteur de la mosquée de Paris, écrite en 1981 :

"J’approuve le refus de Paul Mercieca de laisser s’accroître dans sa commune le nombre, déjà élevé, d’immigrés ; en raison de la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membre de leurs familles, la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes. Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables. La cote d’alerte est atteinte […] C’est pourquoi nous disons : il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage. Je précise bien : il faut stopper l’immigration officielle et clandestine. Il faut résoudre l’important problème posé dans la vie locale française par l’immigration. Se trouvent entassés dans ce qu’il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes. Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays. Cela rend difficile leurs relations avec les Français. Quand la concentration devient très importante […] la crise du logement s’aggrave ; les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles immigrées, plongées dans la misère, deviennent insupportables pour les budgets des communes."

Jojo craignait pour son monopole en banlieue "rouge". Ce n'était nullement une défense de la France, de sa culture qui le motivait, mais le risque réel de perdre tout un travail de formatage idéologique et de création d'un électorat important. Cette perte s'est bel et bien produite, mais par la déconfiture du communisme plutôt que du fait de l'arrivée des immigrés. Maintenant ce qui reste du PCF à défaut de changer la base du monde cherche à changer lui-même de base, les prolétaires ouvriers l'ayant quitté. Le Tiers-Monde lui paraît une seconde chance.

Que sont donc pénibles et décevants ces procès d'intention incessants ! Personne ici semble-t-il n'a encore dit que Georges Marchais était un homme exemplaire ! Pourquoi ne peut-on sereinement parler de faits qui sont en soi intéressants et significatifs, sans qu'immédiatement quelqu'un vienne jeter de l'huile bouillante sur le bout du nez de ce qui se pointe là à contre-emploi ?

Je ne jette pas de l'huile bouillante mais pense exprimer la réalité de cette époque. Je ne cherche nullement à jeter le discrédit par plaisir ou par principe idéologique sur l'ancien secrétaire général du PCF. Voilà.

Le maire de Montigny-les-Cormeilles, en lutte contre le trafic de drogue et à qui Marchais apporte ici son soutien, n'était autre que [url=
?hmz=746162]Robert Hue[/url].

Pardon, Madame, je ne vous visais pas, vous dont je n'avais d'ailleurs pas encore lu le message avant d'écrire le mien.

Toutes mes excuses pour cette réponse rapide qui n'en était de fait pas une !

On évoquait le passé, en l'occurrence celui dans lequel G. Marchais s'exprimait, en tête de gondole; dois-je demander pardon à M. Borda d'avoir complété le tableau dudit passé en rappelant que G. Marchais avait collaboré très activement à l'effort militaire de l'Allemagne nazi ? L'évocation du passé devrait-elle donc être sélective ?

Le XXe siècle ne fut pas simple, c'est le moins que l'on puisse dire, le Bien et le Mal y ont tressé leurs brins comme ceux d'une chevelure de fillette blonde présentant ses camemberts sur le couvercle d'une boîte de camembert que tiendrait dans la main une fillette blonde qui...; l'occulter - vouloir à tout prix occulter que quelqu'un eut tort à une époque à cause d'une stratégie de fou et de fourbe (pacte germano-soviétique) et qui, s'étant ainsi comporté en traitre au pays, ait pu néanmoins tomber juste presque par accident dans la dénonciation d'une situation sociale 30 ans plus tard, ne servirait guère la compréhension du présent.

Personne, absolument personne, ne fut dans le vrai, ne fut un ange de bout en bout, et presque tout le monde, en politique, a tutoyé la folie, ou l'a fréquentée de près, à un moment ou à un autre de ce siècle.

Jojo craignait pour son monopole en banlieue "rouge"

Très juste, ce qui d'ailleurs se laisse voir en filigrane: "dans notre clientèle".

Pas du tout, vos précisions sur le passé de Georges Marchais ont toute leur place, mais je note que vous apportez vous-même de l'eau à mon moulin : Rien n'est simple, rien n'est en noir et blanc, précisément, et il se pourrait que sur certains sujets, Georges Marchais ait eu raison, contre presque tout le monde à l'époque. Pourquoi vouloir réduire les hommes à des marionnettes en deux dimensions ?

Té, encore plus décoiffant que le discours lepénisant de feu Georges :


[www.wmaker.net]