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La vie des jeunes peut-elle être supportable sans tabous ?

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
05 avril 2008, 21:06   La vie des jeunes peut-elle être supportable sans tabous ?
La vie des jeunes peut-elle être aimable, supportable sans tabous ?
C’est surtout aux filles que je pense, mais pas qu’à elles. On réclame du respect, mais «sans jugement, moralisation ni tabou ». Le Respect semble résumer la Morale; mais la Morale n’est-elle pas le résultat de jugements conduisant à un comportement ? Il suffirait donc de retenir un catalogue de recettes pratiques : ne pas faire ceci, ne pas dire cela. N’est-ce pas mission impossible de demander à des êtres en formation une sagesse du comportement sans la réflexion qui devrait l’accompagner, la justifier, ou les tabous qui annihileraient «dans l’œuf» tout début d’actes mauvais ? Dans un débat télévisé j’avais été frappé par la demande d’un jeune musulman qui soutenait le port du voile au nom de la pudeur. Sa position était moquée, balayée avec dédain, mais dans le fond (je souligne que je suis contre le port du voile, même en rue), il réclamait la représentation symbolique d’un tabou qui lui était viscéralement indispensable. Cela m’avait ému, parce que sincère et profond et finalement respectueux, à sa manière, de la femme.
Il y a de quoi se poser des questions et voici, chez nous, à quoi on en arrive :
Le printemps de la jupe
06 avril 2008, 10:25   Le montée de "en"
Après "en boîte", "en mairie", "en région", "en tribunal d'instance" — "en rue" est pour moi, tout de même, une grande première (mais qui confime le mouvement avec éclat).
Utilisateur anonyme
06 avril 2008, 11:01   Re : Le montée de "en"
En campagne, aussi, pour à la campagne.
06 avril 2008, 11:20   Re : Le montée de "en"
"Aller en campagne" pour "aller à la campagne" ? Vous êtes sûr que ce n'est pas de l'humour ? Ou bien faut-il penser que les gens qui emploient cette expression ignorent son sens traditionnel ?

Cette extension de "en" pour marquer le lieu où se déroule l'action ou le lieu vers lequel on va paraît compléter l'usage de "sur". Là où ce dernier n'est pas possible (difficile, tout de même, de dire "ce soir nous allons sur boîte"), on le remplace par "en".
Utilisateur anonyme
06 avril 2008, 11:31   Re : Le montée de "en"
Marcel, non seulement j'en suis sûr, mais je l'ai entendue encore il y a quelques jours, dans la bouche de… (Non, je ne peux pas le dire).

En campagne sur France, vous connaissez pas ce bouquin ?
06 avril 2008, 11:56   Re : Le montée de "en"
M. Obi Wan a voulu que nous lisions "Je suis contre le port du voile, même en rut". M. Camus, je vous en supplie, ne nous gâchez pas le plaisir du texte.
Utilisateur anonyme
06 avril 2008, 12:16   Re : La vie des jeunes peut-elle être supportable sans tabous ?
En Belgique tout le monde dit "en rue" dans ce type de phrase. Excusez ces belgicismes qui vous écorchent les oreilles Maître Camus, c'est bien involontaire, nous ne nous en apercevons plus. On dit "aller dans la cour de récréation", par exemple, jamais sur la cours. On descend vers, à Lyon, jamais sur Lyon.
Raison de plus pour nous unir à la France et corriger tout ça, hein, Aline ?

Pour revenir au sujet, je note :
"Un monde où la mixité est un problème, où le rapport au corps, la liberté et l'éducation sexuelle d'aujourd'hui, ne rendent pas plus faciles les relations entre filles et garçons ". Je replace les accents sur les ou.

J'avais vu dans la mixité une perte du mystère de l'autre sexe, une grave atteinte à la découverte. Or la découverte c'est ce qui donne tout son intérêt à la vie, histoire de la confrontation entre l'imaginaire et la réalité.
La mixité ferait partie des grandes erreurs collectives, en vrac : le Traité de Versailles, la Ligne Maginot, la Méthode globale, etc.
En perdant la distance, avec ses signes de politesse, de courtoisie, on est tombé dans des rapports entre filles et garçons dune dureté qui m'est à chaque occasion très choquante à voir.
Utilisateur anonyme
06 avril 2008, 13:09   Re : Le montée de "en"
Mais on va en boîte sur Lyon, puis on rentre en sa campagne et si on n'est pas trop fatigué on monte sur sa compagne...
» En Belgique tout le monde dit "en rue" dans ce type de phrase.

Moi, je dis « dans la rue », mais « Malbrough s'en va-t-en guerre ».
Utilisateur anonyme
06 avril 2008, 14:12   Re : La vie des jeunes peut-elle être supportable sans tabous ?
Et si vous preniez ce sujet en considération ?
Je suis sûr qu'il a à voir avec la violence à l'école, l'échec scolaire, le suicide des jeunes, la drogue, l'alcoolisation (de plus en plus chez les filles).

(Corto, ce n'est pas plutôt on remonte dans sa campagne et on rentre en sa compagne ?)
Utilisateur anonyme
06 avril 2008, 14:18   À voir
Et le vin mauvais, aussi ?

Sérieusement, quand on arrive là :

"Des jeunes se bougent pour faire évoluer
les mentalités sur les relations Filles - Garçons."

On n'a guère envie de continuer…
Utilisateur anonyme
06 avril 2008, 14:40   Re : La vie des jeunes peut-elle être supportable sans tabous ?
Sérieusement, quand on arrive là... on n'a guère envie de continuer
Cher Boris, je suis un amateur de vin. C'est une tendance actuelle, beaucoup d'ados boivent n'importe quoi, très vite, pour se "shooter", quand ce n'est pas respirer du gaz pour briquet. Ces phénomènes s'ajoutent à ceux causés par la mauvaise intégration de certains immigrés.

Ce qui est encourageant, c'est que pour la première fois, on reconnait l'échec, "qu'on se bouge".
Pourquoi a-t-on voulu la mixité ? Quelqu'un s'en rappelle-t-il ?
Utilisateur anonyme
06 avril 2008, 15:29   Copié/collé de site officiel
Coéducation, coinstruction, mixité

Le terme de coéducation apparaît dans l'édition de 1877 du Littré où il est défini comme « éducation en commun », à partir de l'exemple de la coéducation des sexes aux Etats-Unis. La coéducation a été théorisée au tournant du siècle dans les congrès féministes et dans ceux des institutrices et instituteurs, qui revendiquent l'égalité des sexes dans la République. Elle dépasse la seule coinstruction ou la coprésence des sexes (gémination) dans un même lieu, comme dans les salles d'asile (ancêtres des écoles maternelles) ou écoles primaires rurales, dans la première moitié du XIXème siècle, pour des raisons d'économie. L'usage du terme mixité se généralise plus tardivement, à la fin des années 1950, dans les débats des pédagogues puis dans les circulaires de l'éducation nationale qui vont progressivement l'instaurer dans le primaire et le secondaire. Les arguments avancés par les partisans et les opposants à la mixité scolaire, en particulier dans le secondaire, où les résistances ont été les plus vives, sont très similaires dans tous les pays étudiés par les bilans récents. Mais, dans les autres pays que la France, seul le terme de coéducation semble utilisé.

Source : Catherine Marry, conférence portant sur « Les paradoxes de la mixité filles-garçons à l'école - Perspectives internationales », prononcée le 16 octobre 2003 au ministère de l'éducation nationale.

1. Au XIXème siècle, une mixité refusée quoique souvent pratiquée de fait

Le XIXème siècle est marqué par un paradoxe : alors que la mixité à l'école a très souvent constitué un repoussoir, en particulier pour l'administration de ce que l'on appelait alors l'instruction publique - les gouvernements des régimes successifs, sous l'influence, notamment, de l'Eglise catholique, sont tous favorables à la séparation des sexes à l'école4(*), dans un but de « moralité » - elle n'en existe pas moins de facto.

Un décret du 27 brumaire an III oblige à séparer les sexes à l'école primaire.

Sous la Restauration, l'article 32 de l'ordonnance du 29 février 1816 rappelle que « les garçons et les filles ne pourront jamais être réunis pour recevoir l'enseignement ». Cette interdiction complique l'organisation matérielle des cours, puisque les instituteurs isolés des campagnes sont obligés d'accueillir les garçons le matin et les filles le soir.

La loi Guizot de 1833 impose aux communes de plus de 500 habitants l'ouverture d'une école de garçons. Ce n'est qu'en 1867 que Victor Duruy exige l'ouverture supplémentaire d'une école de filles dans les mêmes communes.

Néanmoins, une pression sociale croissante réclame la scolarisation des filles. Or, les petits villages ne peuvent entretenir deux écoles et rémunérer un instituteur et une institutrice. Ainsi, sous la Monarchie de Juillet, le conseil royal de l'instruction publique rend un avis, le 13 août 1833, autorisant l'admission des filles avec les garçons.

Cette mixité n'est toutefois qu'apparente, car elle s'accompagne d'une séparation matérielle et permanente dans les classes, entre le côté des garçons et celui des filles. L'avis du 13 août 1833 précité puis une décision du 22 décembre 1835 et un nouvel avis du 8 janvier 1836 rappellent cette obligation et vont jusqu'à déterminer la hauteur de la cloison qui doit séparer les garçons et les filles, un mètre minimum, puis un mètre cinquante, après le règlement du 17 août 1851, édicté sous la IIème République. Ce même texte prévoit qu'on laisse s'écouler un quart d'heure entre la sortie des garçons et celle des filles, afin d'éviter qu'ils ne se rencontrent à la sortie de l'école.

Ainsi, la situation de nombreuses écoles est paradoxale : leurs classes sont à la fois mixtes et séparées. Cette situation est d'ailleurs plus répandue qu'on ne pourrait le penser : en 1863, le département de la Manche compte 216 écoles publiques mixtes, dont 203 avec cloisons, et 201 qui ont deux portes d'entrée distinctes.

Une fois encore, cela ne va pas sans poser de problèmes matériels. Rappelons qu'à cette époque, de très nombreuses classes mélangent des élèves de tous âges. Les instituteurs sont ainsi obligés de séparer les élèves selon leur âge mais aussi selon leur sexe. En outre, ils se trouvent confrontés à d'insolubles problèmes de surveillance et de discipline, passant sans cesse d'un groupe à l'autre. La cloison séparative ne sera définitivement supprimée que par la grande loi scolaire du 30 octobre 1886, dite « loi Goblet », qui organise l'école primaire républicaine.

Les inspecteurs d'académie sont d'ailleurs conscients de ces problèmes et proposent, pour les régler, de ... supprimer les écoles mixtes et de revenir à une séparation plus stricte selon les établissements.

Néanmoins, le nombre des écoles mixtes n'est pas négligeable. Sous le Second Empire, en 1866, la France compte ainsi 21.340 écoles publiques de garçons, 15.099 écoles publiques de filles et 17.518 écoles publiques mixtes.

S'agissant de l'enseignement dispensé par les femmes, l'ordonnance du 29 février 1816 précitée ainsi qu'une circulaire du 3 juin 1819 interdisent aux femmes de donner des cours aux garçons, ce qui revient à les écarter des écoles mixtes. Plus tard, un avis du conseil royal de l'instruction publique du 8 août 1834 admet que les institutrices puissent, à titre provisoire uniquement, diriger de telles écoles - on parle alors de ces institutrices comme « faisant fonction » d'instituteurs ! Les choses évoluent peu à peu, la loi Goblet de 1886 confiant la direction de certaines écoles mixtes à des institutrices.

En 1866, la France compte 14.756 écoles publiques mixtes dirigées par un homme, contre 1.666 dirigées par une femme. En 1891, il y a 13.700 écoles mixtes dirigées par un homme, et 5.500 par une femme.
2. La mixité à l'école, une opération qui s'est effectuée « sans qu'on y prête attention »

A l'occasion de son audition par votre délégation, M. Antoine Prost a expliqué que la mixité s'était introduite à l'école « sans laisser de traces », la coéducation étant entrée dans les moeurs avec la force de l'évidence à partir du début des années 1960.

Dans l'Histoire générale de l'enseignement et de l'éducation en France, il avait d'ailleurs écrit : « de toutes les révolutions pédagogiques du siècle, la mixité est l'une des plus profondes. Elle oppose l'école de notre temps à celle de tous les siècles précédents. Et pourtant elle s'est effectuée sans même qu'on y prête attention »5(*).

A tel point qu'il est difficile de dater ce phénomène avec précision.

L'instauration de la mixité dans les établissements scolaires a, en effet, été très progressive.

La première bachelière, Julie Daubié, qui avait 37 ans6(*), et qui sera aussi la première femme licenciée en lettres en 1871, est admise à l'université de Lyon en 1863 : c'est donc par l'université que la mixité en tant que principe va s'introduire dans l'enseignement7(*).

C'est en 1887 que les écoles pré-élémentaires - on dirait aujourd'hui écoles maternelles - ont été rendues mixtes, sous l'influence de Pauline Kergomard, favorable à « l'éducation en commun ». Tel n'est pas le cas des écoles élémentaires, même si, comme il a été dit plus haut, la mixité scolaire existait déjà sans être officiellement reconnue.

La loi Goblet du 30 octobre 1886 autorise les écoles mixtes à classe unique dans les hameaux ou les communes de moins de 500 habitants, essentiellement pour des raisons économiques, en particulier les contraintes liées au manque de locaux et d'instituteurs. En revanche, les communes de plus de 500 habitants étaient dans l'obligation d'entretenir une école de filles. Néanmoins, le conseil général peut autoriser le remplacement d'une école de fille par une école mixte. Cette possibilité sera utilisée, par exemple, lorsque les deux écoles, de garçons et de filles, sont dirigées par un couple d'instituteurs.

Ces considérations matérielles vont permettre une évolution progressive, quoique lente, qui sera également encouragée par celle des mentalités et de la société.

En effet, la fin du XIXème siècle est marquée par une accélération de la reconnaissance du droit à l'instruction pour les filles. Certes, les filles sont destinées d'abord à devenir de bonnes épouses et mères de famille, et les programmes scolaires qui leur sont destinés, différents de ceux des garçons, poursuivent cet objectif.

Jules Ferry est à l'origine de la création, dans l'enseignement secondaire, des premières écoles publiques de filles. Entre 1894 et 1899, s'ouvrent ainsi près de 8.500 cours féminins où l'enseignement est dispensé par des femmes, elles-mêmes formées dans des écoles normales de filles, dont la création a été rendue obligatoire dans chaque département par la loi du 9 août 1879. La part des filles dans l'enseignement secondaire demeure néanmoins modeste : en 1900, elles représentent moins de 20 % des effectifs.

Ce n'est qu'en 1924, avec le décret dit « Léon Bérard », que les filles reçoivent le même enseignement secondaire que les garçons. Le contenu de l'enseignement est désormais le même pour les deux sexes, bien que ceux-ci restent séparés. Les lycées de jeunes filles ont ainsi la possibilité de présenter leurs élèves au baccalauréat, alors qu'elles s'y présentaient auparavant en candidates libres. Toutefois, deux ans auparavant, la circulaire du 23 octobre 1922 avait permis aux candidates à la seconde partie du baccalauréat de suivre les cours dans les lycées de garçons lorsqu'elles étaient trop peu nombreuses pour que la création d'une terminale féminine se justifie. De même, la circulaire du 21 juin 1923 avait autorisé les jeunes filles à suivre les cours des classes masculines préparant aux concours des écoles où elles sont admises. Les khâgnes deviennent alors mixtes.

La mixité est néanmoins l'oeuvre de la Vème République : elle se généralise pendant les années 1960.

Au cours de l'année scolaire 1958-1959, on compte, selon des chiffres fournis par le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche à votre rapporteur, 21.861 écoles mixtes sur 73.059 écoles primaires, soit à peine 30 %. 25.623 écoles sont réservées aux garçons, et 25.575 aux filles.

En 1965, la mixité est étendue à toutes les écoles élémentaires nouvellement créées, par la circulaire du 15 juin 1965. Des textes de 1962 et 1968 renforcent les pouvoirs des recteurs en matière de fusion des écoles de garçons et de filles. A la fin des années 1960, presque toutes les écoles primaires sont mixtes. En 1967-1968, les classes distinctes de garçons et de filles ne subsistent que dans les grosses écoles.

En application du décret du 3 août 1963, les collèges d'enseignement secondaire (CES) sont mixtes dès leur création (réforme dite « Capelle-Fouchet »), pour faire face à l'explosion des effectifs scolaires, résultant elle-même de la croissance démographique - c'est l'époque du baby boom - et d'une demande sociale accrue en faveur de la scolarisation.

La mixité s'étend dans les lycées au cours des années 19708(*). Les décrets d'application du 28 décembre 1976 de la loi dite « Haby »9(*) du 11 juillet 1975 rendent la mixité obligatoire dans l'enseignement primaire et secondaire.

Aujourd'hui, les effectifs d'élèves concernés par la non-mixité sont très faibles. Plus aucun établissement public ne fonctionne de façon séparée, à l'exception notable des maisons d'éducation de jeunes filles de la Légion d'honneur, soit environ 1.000 élèves, et il n'existe qu'environ 200 établissements non mixtes dans l'enseignement privé, très souvent hors contrat.

Les établissements scolaires non mixtes aujourd'hui : des effectifs très faibles

Le ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche a indiqué à votre délégation que « les statistiques permettent de repérer les écoles ou établissements qui, de fait, n'accueillent que des filles ou des garçons, sans qu'on puisse toujours savoir s'il s'agit d'une volonté délibérée ou d'un simple concours de circonstances. [...] C'est dans l'enseignement privé hors contrat que l'on trouve la plupart des établissements non mixtes ».

D'une manière générale, le nombre d'établissements non mixtes est faible, et les effectifs concernés très faibles.

Enseignement primaire

En 1999, il y avait 44 écoles non mixtes, dont 32 écoles de garçons et 12 écoles de filles, sur plus de 59.000 écoles, soit 0,07 %. Elles se rencontrent surtout dans l'enseignement privé hors contrat, soit 28 écoles sur les 44 recensées.

Enseignement secondaire

Au niveau du premier degré, la France comptait, à la rentrée 2002, 57 collèges non mixtes, soit 0,8 % de l'ensemble des collèges, également répartis entre collèges de garçons et collèges de filles. Cette tendance est du reste à la baisse, puisqu'en 1996, il y avait 72 collèges non mixtes, soit 1 %. Tous ces collèges non mixtes sont privés, le privé hors contrat en représentant 42 %, soit 24 établissements. Les collèges non mixtes sont bien plus petits que la moyenne et n'accueillent que 0,24 % des collégiens.

En ce qui concerne les lycées de l'enseignement général et technologique, le pourcentage d'établissements non mixtes est nettement plus élevé : 2,5 % en 2002, soit 64 lycées sur les 2.608 que compte notre pays, bien que la tendance soit, ici encore, à la baisse, puisqu'il y en avait 80 en 1996. Une fois encore, l'enseignement privé hors contrat est sur-représenté, soit 22 lycées sur les 64 non mixtes, les lycées de filles étant un peu plus nombreux que ceux de garçons. En termes d'effectifs, la part des lycées non mixtes est très faible, moins de 0,30 %.

La part d'établissements non mixtes atteint son maximum pour les lycées professionnels, avec 5,8 % de ces lycées, soit 101 établissements. L'enseignement professionnel est le seul secteur dans lequel la part des établissements non mixtes augmente, puisque celle-ci était de 4,9 % en 1996. Cette situation tient néanmoins en grande partie aux spécialités enseignées ; on compte d'ailleurs également 7 lycées professionnels publics non mixtes. L'enseignement privé sous contrat compte 23 lycées professionnels de garçons et aucun de filles, alors que l'enseignement privé hors contrat présente une offre surtout dirigée vers les filles, avec 44 lycées professionnels. En termes d'effectifs, la part des lycées professionnels non mixtes est de 1,7 % : il s'agit donc d'une différence sensible avec ce qui peut être constaté dans les collèges et lycées d'enseignement général ou technique.

Ainsi, comme l'a expliqué M. Michel Fize, au cours de son audition par votre délégation, la mixité peut être considérée, aujourd'hui, comme une règle de l'école républicaine et de la démocratie plutôt que comme un grand principe, les deux principes de l'école moderne étant la laïcité et l'égalité. De ce point de vue, la mixité constitue plutôt une modalité du fonctionnement de l'éducation nationale.

Elle apparaît d'ailleurs d'autant moins comme un principe qu'elle n'a, lorsqu'elle a été introduite à l'école, fait l'objet d'aucune réflexion préalable sur ses implications.

* 4 Sur ce point, on se reportera avec profit à l'ouvrage de François Jacquet-Francillon, Instituteurs avant la République - La profession d'instituteur et ses représentations, de la Monarchie de Juillet au Second Empire, Presses universitaires du Septentrion, 1999.

* 5 Histoire générale de l'enseignement et de l'éducation en France, tome 4, NLF, 1981.

* 6 Rappelons que l'université de Paris lui avait refusé l'autorisation de se présenter au baccalauréat durant dix ans, au motif que la prétention des femmes à vouloir obtenir ce grade était « outrecuidante et ridicule ».

* 7 Les étudiantes sont isolées dans les statistiques à partir de l'année universitaire 1889-1890.

* 8 Rappelons néanmoins que le premier lycée mixte est le lycée Marcellin Berthelot de Saint-Maur, qui ouvre en 1937 et dont la création a été décidée pour des raisons financières : il était plus coûteux de construire deux lycées, un pour les garçons et un autre pour les filles.

* 9 René Haby a été ministre de l'éducation nationale de 1974 à 1978.
Utilisateur anonyme
06 avril 2008, 19:54   Re : La vie des jeunes peut-elle être supportable sans tabous ?
Oups ! Merci Orimont !
Dommage que vous ne nous avez pas donné votre avis d'éducateur sur la question qui est : Jupe ou pantalon ?
"Etre féminine est parfois vécu comme une véritable provocation, à tel point que les jeunes filles vivent la jupe comme un tabou."

Si je comprends bien, des jeune-filles françaises de souche portent le pantalon plutôt que la jupe dans le même souci objectif d'avoir la paix avec les garçons que celui que peut avoir une jeune musulmane en portant le voile !

La rupture avec le "respect" de la féminité occidentale serait alors en partie responsable de la montée en puissance d'un certain islamisme à tout le moins apparent.
Utilisateur anonyme
06 avril 2008, 23:20   Re : La vie des jeunes peut-elle être supportable sans tabous ?
je suis contre le port du voile, même en rut.
Utilisateur anonyme
06 avril 2008, 23:43   Qui ne dit mot finit par se sentir con
Bon. J'aurais dû avoir à l'esprit ce bon vieux diction du "qui ne dit mot consent" et rectifier immédiatement les attributions fantaisistes de Faboc, me gratifiant du statut d'éducateur (!)

Sans le regretter beaucoup, je ne suis ni éducateur, ni expert en publicité ni en rien du tout et je n'éprouve aucun plaisir à avoir l'air d'être consulté sur quelque sujet que ce soit. Je n'aspire qu'à la gratuité de la divagation et des échanges qui peuvent s'en suivre, si le cas se présente.
Utilisateur anonyme
07 avril 2008, 10:21   Re : La vie des jeunes peut-elle être supportable sans tabous ?
Voilà qui est dit Orimont ! Je suis désolé pour ce malentendu.

Ce que je voulais dire sur ce fil, c'est que, en se plaçant hors de toute idée de religion, une jeune musulmane peut ne pas trouver bien intéressant d'enlever son voile si c'est pour subir les avanies des garçons comme ses sœurs occidentales, en plus de celles de sa propre communauté (où elle serait considérée au pire comme une pute, si pas traitée comme telle.) Qu'y gagne-t-elle finalement ? Il en aurait été tout autrement si ce geste (enlever son voile) l'avait fait entrer dans une civilisation policée, saluant sa féminité par mille attentions charmantes comme autrefois.
Cette constatation est bien désolante.
Je suis contre le voile dans la rue pourtant. Parce dans notre civilisation on n'affiche pas ses convictions politiques, philosophiques ou religieuses par politesse. Jeter ses certitudes à la figure de l'autre, c'est lui dire qu'on a raison, qu'il a donc tort, et puisqu'il s'agit ici de l'expression d'une foi, qu'il a tort définitivement. C'est du mépris, et c'est ce qu'il faudrait leur faire comprendre. C'est aussi signaler qu'on est fermé à toute échange qui ne rentrerait pas dans le cadre de cette religion. Repoussant donc, sauf dans des moments d'effort de compréhension par la raison, comme ici.
Cher Obi Wan, je suis plutôt d'accord avec vous, cependant, il y a un MAIS de taille : le fait de porter le voile ou quoi que soit d'autre ne permet à aucun moment à une femme, dans une société musulmane , d'être respectée au point d'être considérée par les musulmans comme l'égale de l'homme. On la "récompense" simplement de sa soumission à l'ordre établi en la laissant tranquille. C'est la grande différence avec les occidentaux.
Utilisateur anonyme
07 avril 2008, 14:29   Re : La vie des jeunes peut-elle être supportable sans tabous ?
Chère Cassandre, dois-je vous dire à quel point vous avez raison et que l'ombre de votre raison passait dans mon esprit en exposant tout ceci ?
J'essaie de les comprendre par l'empathie, ce n'est pas facile ! Cette jeune musulmane, si elle désire vivre à l'occidentale, doit avoir une sacrée force de caractère pour affronter son entourage, père, mère, frères... Parfois la rupture a lieu à la perspective de vacances au pays, pour un mariage forcé. Vaincre le poids des habitudes, du bourrage de crâne... il faut gagner aussi une autonomie financière... enfin elles étudient, c'est surtout pour cela peut-être (la femme est l'avenir de l'homme !) Quant aux garçons, c'est pire. Rois de la famille, avec un père ayant perdu son autorité (enfants de la 3ème génération), un mère dépassée (dans tous les sens du terme), TF1 pour bibliothèque. C'est comme ça que je les imagine. Pour l'empathie, j'abandonne. Si quelqu'un peut me dire que je me trompe, je suis demandeur !
La mixité était le point, et travers lui, le rétablissement de la Morale; mixité bénéfique jusqu'à la puberté, où elle pose problème : notez que ce n'est pas moi qui le dit. J'avais lu quelque part que les résultats scolaires des garçons étaient meilleurs sans mixité (?). Il y aurait alors ségrégation masculine grave !

J'ai remarqué que personne n'embraye quand on parle de la Morale.
C'est bien simple, quand quelqu'un ose en parler à la télé... il s'en excuse !
C'est pourtant une condition essentielle à la bonne forme de nos sociétés, ne fût-ce que parce qu'on ne peut mettre un gendarme par citoyen, ou des caméras partout.
Vous connaissez cette phrase d'Orwell ? "Quoi, les fascistes, mais ce n'est rien ! D'ailleurs, si chacun de nous s'en occupait d'un !"
Le problème avec les musulmans c'est que la seule morale qui, selon eux, vaille à l'intention des femmes ou des "infidèles" est que celles et ceux-ci soient reconnaissants aux musulmans du mal que ces derniers ne leur font pas mais qu'ils pourraient leur faire . C'est cette logique mafieuse qui a inspiré le statut de "dhimmi".
Utilisateur anonyme
07 avril 2008, 20:24   Re : La vie des jeunes peut-elle être supportable sans tabous ?
Comptez sur moi et sur tous les preux de ce site, Cassandre, et aussi, quand même, sur les cinq autres milliards d'individus qui n'en n'ont rien à cirer de l'Islam et ses lourdes fadaises pour défendre les femmes... même les infidèles.
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