Requête en faune

Quelqu'un sait-il si des sangliers, des renards, voire des blaireaux ou d'autres animaux sauvages sont susceptibles de roder la nuit dans les ZAC de la périphérie de Reims ? Je pense que c'est bien possible mais je ne connais pas la faune de la Champagne.

Dans les Alpes-Maritimes, les délicieux "sanglochons" s'aventurent en zone périurbaine.

On doit supposer que oui, en général, quoique des blaireaux, égarés dans les ZAC, je n'en jurerais pas.

Les sanglochons, assurément, qui à l'automne venus, bercent de leurs violons les coeurs d'une langueur cochonne...

Les animaux sauvages découvrent que l'homme occidental a établi l'Empire du Bien et en profitent avec de moins en moins de vergogne : les ratons laveurs canadiens, que plus aucun trappeur ne vient embêter, viennent faire les poubelles de Toronto jusque dans les arrières-cours ; à Berlin, depuis que le Teuton a répudié ses atavismes, les sangliers ont pris possession des parcs et jardin Berlinois et en évincent les petits enfants ; en Angleterre, la chasse à courre étant désormais bannie pour cause de cruauté, les renards chassent en pleine ville ; dans le Montana, c'est le wapiti, le grand cerf américain, qui vient jouer les pique-assiettes et voler les hamburgers des travailleurs prenant leur déjeuner dans les parcs. Alors vous pensez bien qu'il falait un jour ou l'autre que la nouvelle parvienne jusqu'aux oreilles de la faune champenoise.

Plus de chasseurs, certes (et c'est pourtant à leur intention qu'on a créé des espèces hybrides qui, désormais, prolifèrent), mais hécatombe d'animaux sauvages sur les routes et autoroutes.

A Jérusalem, aux abords de ma résidence, j'ai souvent l'amusement de rencontrer un couple de porcs-épics en vadrouille, lorsque, tard dans la nuit, je rentre de quelque promenade nocturne...
Je ne sais s'il est un digne représentant de la faune "sauvage", mais je trouve la bestiole sympathique : d'allure pataude et incongrue, soufflant fort et filant de son pas précipité de plantigrade, il gratifie le passant d'un salut cliquetant avec sa longue traîne de piquants.

Pensez-vous, M. Eytan, qu'une rencontre homme-porc-épic puisse avoir lieu dans une zone périurbaine du côté de Reims ? De façon générale, je ne sais pas si le porc-épic est encore présent dans la faune française ni, si c'est le cas, où il mène sa vie précaire.

Je ne saurais vraiment vous dire, cher Monsieur Bolacre, ignorant à peu près tout de la faune champenoise.
J'espère cependant que le porc-épic soit encore présent en France, car c'est un animal in-nocent, mais bien armé contre les prédateurs.

Présent ou pas, au nom de quel souci de vraisemblance hésiterais-je à vous emprunter ce porc-épic et à l'installer dans les parages d'un Kiabi, d'un Carauto ou d'un Toy's R us champenois, quitte à en faire un nouveau genre de clandestins ? Je vous remercie pour l'aide que vous m'avez apporté.

Mais je vous en prie.
Et je vous rejoins tout à fait dans la déploration que l'emblème de Louis XII, tout de même, soit si promptement disqualifié par vos devantures.

Il existe une loi de l'Etat de Floride qui interdit d'avoir des rapports sexuels avec un porc-épic.

En Israël, Dieu soit loué, on n'est pas aussi strict.
On ne mitraille que les homos.

Bien cher Francis,

Après recherche, il semblerait que le document nommé

"The 2009 Florida Statutes, Title XLVI, crimes, Chapter 828, Animals: Cruelty"

soit muet sur ce thème...

En fait, le mot "porcupine" n'a aucune occurence dans le Code pénal de Floride...


Je m'en vais vérifier si le Code pénal de Gascogne (au temps où le Gers était terre anglaise) comporte une entrée "hedgehog".

Bien cher Alain,

Je serais très étonné que les doctes rabbins de quelque obscure école d'Europe centrale n'aient pas débattu de cette question (avec une variante relative aux porc-épics rasés).

Je serais vous, j'aborderais un de ces Défenseurs de la Foi afin d'en avoir le coeur net.

Vérifiez, vérifiez cher jmarc, on n'est jamais assez prudent avec ces choses. Le "hedgehog" est un hérisson, cependant, notez bien, et je ne crois pas guère qu'il se trouve qui que ce soit d'assez déviant pour attenter à l'honneur d'un hérisson, animal trop près du sol, et volontiers chafouin, très différent du gracieux porc-épic au regard si humain.

J'ai mentionné l'Etat de Floride, mais comme vous ne l'ignorez pas, les comtés, dans certains Etats, produisent eux-mêmes, sinon des lois au sens où nous l'entendons, du moins des réglementations assimilées, étroitement ajustées aux incartades des raboliots autochtones. C'est dans ce corpus qui vous devriez orienter vos recherches.

Cher Jmarc, vous m'avez fait avaler une gorgée de café de travers.
Quoi qu'il en soit, je suis heureux d'avoir suscité quelque intérêt pour le porc-épic hiérosolymitain, qui finalement en vaut bien le coup, n'en déplaise à M. Bolacre et son blaireau champenois.