Le site du parti de l'In-nocence

Faut-il défendre Polanski ?

Envoyé par Florentin 
Alors il vous suffit d'une conférence de presse pour passer avec armes et bagages dans l'autre camp. Vous me decevez surtout que j'avais eu l'impression que vous étiez partisan de la circonspection dans ces affaires glauques.
Cher Jean-Marc, vous ne pensez pas que Miss Charlotte a peut-être simplement flairé le “bon coup” ? Pourquoi ne se réveille-t-elle que maintenant, précisément au moment où Polanski a déjà un genou à terre ?
15 mai 2010, 10:00   Où habite Goux ?
Ah, Didier Goux, mais où étiez-vous passé ? On ne vous voit plus nulle part ? C'est au point que je vous croyais fasché...
D'accord avec l'ami Rogemi...
15 mai 2010, 10:54   Circonspection
En fait, bien cher Rogemi, mon opinion a évolué au fil du temps. J'ai littéralement basculé quand j'ai lu l'intervention de M. Polanski dans la presse il y a quelques jours, sous le titre "Je ne peux plus me taire".

J'ai trouvé ce texte déplaisant, et hors de propos.

Par ailleurs, bien cher Bruno, j'avais pensé, dans un premier temps, à ce que vous nous dites, d'autant que l'avocate a la réputation qu'elle a. Cela étant dit, je vois mal comment ce flair aurait pu se manifester si tardivement, alors que je vois bien comment une personne peut raconter enfin ce qui s'est passé. Entendons-nous : il n'y a là aucun chantage, et cette personne n'a rien à y gagner.

Pour tous deux : je pensais au départ au cas regrettable, mais que je puis comprendre d'un homme ayant une relation avec une nymphette délurée dans les années 70. Or, au fil du temps, il me paraît de plus en plus évident que M. Polanski n'est pas à son coup d'essai et que, comme beaucoup de pervers, il a tissé un réseau de soutien, ces soutiens-là étant imprudents.

Il faut maintenant qu'il s'explique non dans la presse mais dans un procès public, durant lequel ses avocats pourront contredire les propos de Mme Lewis.
15 mai 2010, 10:59   Ne plus se taire
Que pensez-vous de ce texte, paru sous la houlette de Bernard Henri-Lévy :

Roman Polanski brise le silence par ce texte confié à Bernard-Henri Lévy, directeur de La Règle du jeu.

Depuis 7 mois, le 26 septembre 2009, date de mon arrestation à l’aéroport de Zurich où je me rendais pour recevoir des mains du représentant du Ministère de la Culture Suisse un hommage pour l’ensemble de mon travail, je n’ai pas souhaité m’exprimer et j’ai demandé à mes avocats de limiter leurs commentaires à l’indispensable. Je voulais que les Autorités Judiciaires de Suisse et des États-Unis ainsi que mes avocats puissent faire leur travail sans polémique de ma part. J’ai décidé de rompre le silence pour m’adresser directement à vous sans intermédiaires et avec mes propres mots. Comme chacun d’entre nous j’ai eu, dans ma vie, ma part de drames et de joies et je ne vais pas essayer de vous demander de vous apitoyer sur mon sort, je demande seulement d’être traité comme tout le monde. C’est vrai : il y a 33 ans j’ai plaidé coupable, j’ai exécuté une peine à la prison de droits communs de Chino, pas dans une prison de VIP, qui devait couvrir la totalité de ma condamnation. A ma sortie de prison le juge a changé d’avis et a prétendu que le temps passé à Chino n’était pas l’exécution intégrale de ma condamnation et c’est ce revirement qui a justifié mon départ des États-Unis. Cette affaire a été sortie de sa torpeur de trente ans par une cinéaste qui a voulu faire un documentaire et qui a recueilli les témoignages des personnes concernées à l’époque sans que je ne participe ni de près ni de loin à ce travail. Ce documentaire a mis en lumière le fait que j’avais quitté les États-Unis parce que je n’avais pas été traité équitablement ; et il a, aussi, déclenché la vindicte des autorités judiciaires de Los Angeles qui se sont senties attaquées et ont décidé de demander mon extradition à la Suisse où je me rends régulièrement depuis plus de trente ans, sans jamais avoir été inquiété.

Aujourd’hui je ne peux plus me taire ! Je ne peux plus me taire parce que les Autorités judiciaires Américaines viennent de décider, au mépris de tous les arguments et dépositions de tierces personnes, de ne pas accepter de me juger hors ma présence, alors que la même Cour d’appel avait recommandé le contraire.

Je ne peux plus me taire car la victime a été déboutée par la Cour de Californie dans sa énième demande d’arrêter, une fois pour toutes, les poursuites à mon égard et pour cesser d’être harcelée chaque fois que l’on reparle de cette affaire.

Je ne peux plus me taire car mon affaire vient de connaître un énorme rebondissement : le 26 Février dernier Roger Gunson le procureur chargé de l’affaire en 1977, aujourd’hui à la retraite, a déclaré sous serment devant le juge Mary Lou Villar, en présence de David Walgren, le procureur actuel qui avait tout loisir de le contredire et de l’interroger, que le 19 Septembre 1977 le juge Rittenband avait déclaré à toutes les parties que ma peine de prison au pénitencier de Chino correspondrait à la totalité de la peine que j’aurais à exécuter.

Je ne peux plus me taire car la demande d’extradition aux Autorités Suisses est basée sur un mensonge : dans cette même déposition le procureur Roger Gunson a ajouté qu’il était mensonger de prétendre, comme le fait l’actuel procureur dans sa demande d’extradition, que le temps passé à Chino a été un temps consacré à des examens psychologiques. Dans cette demande il est dit que je me suis enfui pour ne pas subir une condamnation de la justice Américaine ; or dans la procédure « plaider coupable » j’avais reconnu les faits et j’étais retourné aux États-Unis pour exécuter ma peine : il ne restait plus que de faire entériner cet accord par le Tribunal avant que le juge décide de renier l’accord pris pour se faire une notoriété médiatique à mes dépens.

Je ne peux plus me taire car, depuis plus de 30 ans, ce sont mes avocats qui ne cessent de répéter que j’ai été trahi par le juge, que le juge s’est parjuré, et que j’ai exécuté ma peine ; aujourd’hui c’est le procureur de l’affaire, à la réputation irréprochable, qui sous la foi du serment, a confirmé tous mes dires et cela a une toute autre portée et projette sur cette affaire une tout autre lumière.

Je ne peux plus me taire car aujourd’hui les mêmes causes produisent les mêmes effets et le nouveau procureur qui s’occupe de cette affaire et qui a demandé mon extradition est lui aussi en campagne électorale et a besoin de notoriété médiatique..!

Je ne peux plus me taire parce que les États-Unis continuent de réclamer mon extradition plus pour me livrer en pâture aux médias du monde entier que pour prononcer un jugement sur lequel un accord a été pris il y a 33 ans.

Je ne peux plus me taire parce que je suis assigné à résidence à Gstaad au prix du versement d’une très grosse caution que je n’ai pu recueillir qu’en hypothéquant l’appartement que j’habitais depuis plus de 30 ans, que je suis loin de ma famille et que je ne peux plus travailler. Voilà ce que j’avais à vous dire en restant dans l’espoir que la Suisse reconnaîtra qu’il n’y a pas lieu à extradition et que je pourrai retrouver la paix et ma famille en toute liberté dans mon pays.

Roman Polanski


Je suis désolé, mais pour qui a suivi l'affaire, cela ne tient pas débout.
Citation

Ah, Didier Goux, mais où étiez-vous passé ? On ne vous voit plus nulle part ? C'est au point que je vous croyais fasché...


Non point, non point ! J'étais toujours là, mais je me faisais discret (mais oui, j'y arrive !). Je laissais causer les grandes personnes...
Avez-vous noté que dans le texte de M. Polanski, dont je doute fort qu'il n'ait pas été lu et relu, pesé et soupesé avec ses avocats, l'intéressé se borne à déclarer qu'il a simplement plaidé coupable ?

Il ne déclare pas être coupable, il déclare par deux fois avoir plaidé coupable. Pas un mot pour ce qu'il a fait, et que tout le monde connait.

Il nous a ensuite déclaré : le nouveau procureur qui s’occupe de cette affaire et qui a demandé mon extradition est lui aussi en campagne électorale et a besoin de notoriété médiatique..!

Qu'un juge en folie ait fait ce qu'il est prétendu qu'il a fait, c'est possible. Que le nouveau procureur tombe dans le même travers, c'est incroyable (combien de temps les campagnes électorales durent-elles aux États-unis ? trois ans ?).

En fait, ce monsieur n'a aucun regret, ne s'excuse de rien et se fout de nous.
Vous voudriez qu'il tombe à genoux ?
15 mai 2010, 12:10   En faire trop
Soit il continue à se taire, soit il dit des choses que je comprends (je comprends peut-être mal, et vous comprenez sans doute bien, dans ce cas pouvez-vous m'expliquer pourquoi il ne reconnait à aucun moment avoir fait quoi que ce soit ? est-ce cela qu'on appelle parler pour ne rien dire ?).
Cher Jean-Marc, j'avais lu ce texte et pour dire vrai, il m'avait laissé une sale impression; je le trouvais bien faible et peut-être bien faux.
Nous sommes donc deux à mal comprendre, ou à trop comprendre.
Citation
Nous sommes donc deux à mal comprendre, ou à trop comprendre.

Mais comment pouvez-vous vous laisser prendre par toute cette merde médiatique. Tout cela sent mauvais, tout cela pue le faisandé.

C'est écoeurant et vous prenez position dans une histoire des plus sordides.

Mais pourquoi intervenir sur ce forum qui justement a la prétention de prendre du recul par rapport à tous ces histrions ?.
Rien ne me convainc, ni BHL, ni l'actrice qui dit avoir été abusée par Polanski, mais ne porte pas plainte. Ma seule question est "pourquoi tant de bruit" ? Je n'y vois aucun enjeu digne d'intérêt.
Utilisateur anonyme
15 mai 2010, 13:14   Re : Sex Abusor on his Last Legs
" un détraqué et un criminel récidiviste. Il ne peut plus, dans ce cas, évoquer l'atmosphère des années 70."

Imparable ! Ça se passait au début des années 80...

Les arguments inanes des rares défenseurs de RP ne prouvent pas la culpabilité de ce dernier. Ils souhaitent le sortir d'affaire mais ils ne peuvent absolument pas dire qu'une fille nubile pouvait, à l'époque, trouver intéressant de baiser avec un cinéaste à succès.
L'explication des faits par RP dans son autobiographie paraît assez vraisemblable.
On n'y fait aucune allusion, même pour la contredire. C'est que les défenseurs sont aussi politiquement corrects que les attaquants et ils craignent par dessus tout qu'on leur hurle dessus : "Ben bien sûr, toutes des salopes et des mythos ! Une enfant est violée, droguée, sodomisée, traumatisée à vie et c'est elle la coupable !"

"Je souhaite donc à M. Polanski un bon aller simple pour les États-unis, et un excellent et long séjour aux frais de l'État de Californie."

En tout état de cause, personne n'a intérêt à ce que RP meure en prison. Parce que c'est lui. Néanmoins, vous ne devez pas connaître la justice sexuelle ordinaire telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui aux Etats-Unis : un détenteur de photos de mineures (jusqu'à 18 ans) y risque la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. Autant de peines que de photos. Alors, un Polanski ! Aujourd'hui ce serait le vampire de Düsseldorf !

La meilleure alliée de RP semble être, au fond, cette actrice inconnue – bonne "comédienne" apparemment – qui a donc tourné dans "Pirates" 4 ans après avoir été abusée de la pire façon... Et qui se réveille 26 ans après.

Mais comme la crédulité et la férocité en matières de délits sexuels semblent n'avoir aucunes limites, elle a raison de tenter sa chance.
Cette affaire allait sans bruit, bien cher Rogemi, quand M. Polanski lui-même a ameuté M. BHL et ses amis ensuite (voir la pétition en cours) ont de nouveau tout remué. C'est ce remue-ménage qui a attiré mon attention, et je me suis mis à regarder à nouveau cette affaire, et je l'ai vue autrement que je la voyais.


L'actrice ne peut porter plainte, bien chère Ostinato, les faits sont prescrits.

L'enjeu du bruit est, pour M. Polanski, d'éviter le tribunal.
Utilisateur anonyme
15 mai 2010, 13:20   Re : Sex Abusor on his Last Legs
"L'actrice ne peut porter plainte, bien chère Ostinato, les faits sont prescrits."

Elle doit pouvoir porter plainte au civil au moins (comme les victimes de curés) et peut-être même au pénal en fonction des lois actuelles sur la prescription en Californie.
Les faits ont été commis en France.
Mais rien ne me dit qu'il est utile de s'intéresser à cette affaire.
15 mai 2010, 13:29   Intérêt
C'est pour cela que j'ai mis en exergue une demande à Didier quant au rattachement à un autre fil.

Par ailleurs, si la "Communauté culturelle" lance une fois de plus une pétition à ce sujet, si M. Polanski se répand à longueur de colonnes dans la presse, ce n'est pas un fait négligeable.

En fait, je m'aperçois qu'on essaie de contourner la justice par les combines et les médias, les msm comme on dit, et cela m'insupporte, voilà tout.
Utilisateur anonyme
15 mai 2010, 13:33   Re : Sex Abusor on his Last Legs
Quand quelqu'un prétend avoir été victime d'un crime quel qu'il soit, il n'est pas bon que les plus hautes autorités politiques ou morales du pays de la personne mise en cause commencent par couvrir d'insultes celui ou celle qui accuse et fassent tout ce qu'elles peuvent pour empêcher la justice de faire son travail. Surtout lorsqu'il s'agit de la justice d'un pays ami qui se trouve être beaucoup plus authentiquement démocratique que le nôtre. La mousse médiatique n'aide pas beaucoup à comprendre la situation juridique, pourtant finalement assez simple, qui a été déjà excellemment décrite par l'excellent Maître Eolas il y a quelques mois : ICI
Alors, cher Jean-Marc, pourquoi contribuer à répandre le sujet ?
Utilisateur anonyme
15 mai 2010, 13:37   Re : Sex Abusor on his Last Legs
"En fait, je m'aperçois qu'on essaie de contourner la justice"

Si on ne contourne pas la justice sexuelle telle qu'elle est rendue à l'heure actuelle aux EU, alors RP doit être condamné à perpétuité. Tout autre sentence constituerait un détournement.

Quant au respect de la Justice contextuelle , ça me rappelle toujours la défense de Fouquier-Tinville qui jurait n'avoir fait qu'appliquer les lois. Ce qui dans le contexte était vrai.
15 mai 2010, 13:39   Méthodes
Parce que les méthodes de M. BHL sont haïssables, c'est tout.

Lisez ceci :

Invité sur RTL ce matin, l’écrivain a vertement critiqué le président du jury de ce festival de Cannes 2010, Tim Burton. En cause : la non prise de position de l’Américain pour Polanski : « C’est un immense cinéaste et c’est un caractère médiocre… Quand on est Président du Festival de Cannes, quand on a cette occasion de dire à un camarade, à quelqu’un que l’on connaît par ailleurs, dont on sait très bien qu’il n’est pas un pédophile, quand on a l’occasion de lui dire son soutien et que l’on se contente de dire ‘Je suis pour la liberté d’expression…’ c’est misérable…. C’est un cinéaste que je respecte infiniment et cette déclaration m’a fait une peine infinie. », s’est emballé le pilier du Flore, précisant que « la réaction de Tim Burton est navrante »


Il y a une pression formidable des amis de M. Polanski, ces gens manipulent les relais d'opinion.

Que M. Polanski soit où non un criminel, c'est une question. Que ses amis agissent ainsi, c'est un problème, à moins que vous n'envisagiez que tout est possible.

En un mot, pour BHL, qui ne soutient pas son héros sans aucune réserve est un suppôt des procureurs démagogues californiens.
Rien que ça !
Utilisateur anonyme
15 mai 2010, 13:42   Re : Sex Abusor on his Last Legs
"il n'est pas bon que les plus hautes autorités politiques ou morales du pays de la personne mise en cause commencent par couvrir d'insultes celui ou celle qui accuse et fassent tout ce qu'elles peuvent pour empêcher la justice de faire son travail".

Couvrir d'insultes ? Mais qui sont ces plus hautes autorités qui crachent sur une victime ?
Je n'ai entendu qu'un faible élan de commisération émis par F.Mitterrand qui a aussitôt été contraint d'aller à Canossa sur TF 1 sous les huées médiatiques et populaires ! Une véritable auto-critique soviétique !

A moins que BHL ne soit une haute autorité... et il s'est bien gardé de toute insulte !
15 mai 2010, 13:43   Re : Méthodes
Bien chère Ostinato, je parlais de BHL, j'ai corrigé.
Citation

Je n'y vois aucun enjeu digne d'intérêt.

D'où la bonne question à se poser, il me semble : qui a intérêt à faire mousser cette affaire ?
Utilisateur anonyme
15 mai 2010, 13:47   Re : Sex Abusor on his Last Legs
"Les faits ont été commis en France."

Vous avez tout à fait raison sur ce point qui m'avait échappé. A défaut de dommages et intérêts, les talk-shows peuvent offrir des cachets considérables aux victimes affriolantes. Et puis ça peut relancer sa carrière.
15 mai 2010, 13:48   Is fecit
Prenez les fils de dépêches, comptez ces dépêches et leur origine, et vous aurez la réponse à votre question.
Le "rien que ça" s'adressait à Beckford qui semblait craindre le pire pour Polanski s'il était extradé. Guantanamo ?
Je vois ... Mais pour autant est-ce un enjeu ?
15 mai 2010, 13:54   Du crime majeur
Pour moi, et contrairement aux médias grand public, la pédophilie n'est pas le crime majeur, le crime des crimes.

Je reproche surtout à M. Polanski et à son entourage la manipulation éhontée qu'ils mettent en oeuvre. Que M. Polanski couche avec des mineures, viole des grand-mères ou escroque des banques, ce n'est pas le problème. Qu'on utilise toute ruse et tout moyen pour le sauver, c'est autre chose.

Au départ, j'étais de son côté, car je considère que ce qu'il a fait en 1976 était peu grave, eu égard aux circonstances de l'époque (je suis désolé, bien cher Agrippa, c'est ce que je pense). Ce n'est qu'ensuite que je me suis aperçu de toutes ses ruses et de tous ses appuis (en résumé, il ne peut être condamné car il est Polanski, c'est le seul argument, un peu comme la Cour de Justice n'a pas envoyé derrière les barreaux M. Pasqua).

Je trouve cela odieux.
Utilisateur anonyme
15 mai 2010, 13:57   Re : Sex Abusor on his Last Legs
"Le "rien que ça" s'adressait à Beckford qui semblait craindre le pire pour Polanski s'il était extradé. Guantanamo ?"

Un pénitencier "ordinaire" américain est en effet un lieu de rêve pour couler une retraite paisible à 76 ans. Vous devez plaisanter. Il s'agit tout simplement d'une question de vie ou de mort. Pas grand chose face à la vie éternelle, mais, on ne sait pourquoi, certains rechignent à finir leur vie en prison ou à s'y faire assassiner par un détenu de droit commun. Une bagatelle pourtant.

Ou alors, il ne sera pas condamné, ou très peu et alors ce sera un déni de justice par rapport aux délinquants sexuels ordinaires. De toute manière, comme Michael Jackson, il mourra certainement assez vite, des suites cardiaques (ou autres) de cette épreuve.
C'est quand même un petit délinquant sexuel. Je ne pense pas que la justice américaine même rude avec les délinquants sexuels les traite tous de la même façon...
Utilisateur anonyme
15 mai 2010, 14:06   Re : Sex Abusor on his Last Legs
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
15 mai 2010, 14:10   Re : Sex Abusor on his Last Legs
"C'est quand même un petit délinquant sexuel."

Absolument pas. Si cette histoire arrivait aujourd'hui (13 ans, champagne, "drogue", sodomie) ce serait un des pires crimes sexuels contemporains. Ne pas oublier que, quelque soient ses motivations, la jeune fille a, semble-t-il, porté plainte de son propre chef, elle n'a pas porté plainte une fois la relation découverte, pour se disculper. Aux Etats-Unis des relations consenties avec mineur sexuel pubère sont appelées "viol statutaire"– c'est aussi le cas en France, par mimétisme. Les peines aux EU sont beaucoup plus lourdes encore.
Utilisateur anonyme
15 mai 2010, 15:15   Re : Sex Abusor on his Last Legs
C'est un fil très intéressant, n’oublions pas que la base de l'électorat de l'UMP a commencé à se détourner en masse de son champion à l'occasion de cette affaire. Je suis curieux de voir quelle sera l'évolution de l'attitude de Sarkozy à cet égard, l'échéance de 2012 se rapprochant...

BCJmarc, je me moque comme d'une guigne des misères qu'à pu faire, ou ne pas faire, Polanski, à ces filles. Objectivement, cela n'a pas plus d'importance que les frasques de Ribéry ou de n'importe quel homme en soutane.

L'enjeu est tout autre et il est fondamental. C'est même l'enjeu stratégique et politique le plus important qui soit. Il s'agit de mettre à bas l'un des moteurs du Désastre : la religion du terrorisme moral qui règne depuis des lustres et dont l'un des papes est BHL (religion qui n'a de moral que le nom).

Si l'on ne veut plus de minarets et de Grand Remplacement, il faut dévisser ce pouvoir car c'est en très grande partie à lui que nous devons l'immigration massive et la fin de notre liberté d'expression. Les Suisses et les Américains ont une longueur d'avance en matière de vérité, de justice et de liberté d'expression, imitons-les donc.

Il faut faire voter dans notre ordre juridique l'équivalent du premier amendement de la Constitution américaine. Or, on ne fera jamais l'équivalent du premier amendement tant que nous aurons le terrorisme moral des BHL et consorts.
Citation
J'ai toutefois bien des choses plus passionnantes à faire pour l'In-nocence que de m'occuper du retour d'un fil peu à sa place sur ce forum, surtout avec un tel développement, si vous voulez mon avis.

True ...

Il y a en ce moment dans le monde une crise monétaire, boursière, économique qui risque de faire des dégats assez terrifiants et on vient nous parler de la vie sexuelle "supposée" de RP.

Je dis ASSEZ de moraline et passons aux choses sérieuses!
J'aurais pu m'occuper de la fusion mais j'ai surtout été lassé par la récurrence inlassable de ce fil...
15 mai 2010, 15:51   Re : Intérêt
Citation

En fait, je m'aperçois qu'on essaie de contourner la justice

« La Justice » ! Mais enfin ! Auriez-vous confiance en la justice américaine ??
Utilisateur anonyme
15 mai 2010, 16:27   Re : Faut-il défendre Polanski ?
"C'est un fil très intéressant, n’oublions pas que la base de l'électorat de l'UMP a commencé à se détourner en masse de son champion à l'occasion de cette affaire."

En masse ? Et la masse se serait abstenue à cause de l'effet RP, à cause donc de la dictature médiatique incessante sur le sujet ? Où est la liberté d'opinion gagnée ?

Ma LePen m'a personnellement écoeuré sur le sujet, qui a quand même bien marché dans l'ensemble.
Du coup, c'est devenu son cheval de bataille.C'est toujours la même ruse : en poussant le politiquement correct à l'extrême on arrive à se faire passer pour frondeur, anti-élites, incarnation du bon sens populaire bafoué – bon sens "naturel" qui a pourtant été instillé à hautes doses par tous les médias depuis 15 ans !

BHL n'est plus, depuis quelques années, un pape de l'opinion et il est plus qu'isolé dans l'affaire RP. Holocauster RP pour déboulonner BHL ne servirait donc à rien.
BHL n'est plus, depuis quelques années, un pape de l'opinion et il est plus qu'isolé dans l'affaire RP. Holocauster RP pour déboulonner BHL ne servirait donc à rien.

Heureux de lire ça ici. Il faudrait le signaler aux hystériques de FDS...
15 mai 2010, 17:30   Nomination
Le Ludion d'or 2010 du forum de l'In-nocence est décerné à Roman Polanski pour sa faculté à inspirer les intervenants.
15 mai 2010, 21:44   Re : Nomination
La seule chose que je ne puis pas reprocher à Polanski, c'est de vouloir échapper à la justice à tout prix (suivant en cela l'avertissement de son maître Hitchcock, dont le motif avait été d'ailleurs illustré dans un film, que la pire des choses pour un individu est d'avoir affaire à elle, qui de toute façon vous laminera).
Utilisateur anonyme
15 mai 2010, 22:33   Re : Nomination
Belle mentalité.
15 mai 2010, 23:41   Re : Nomination
S'il fallait sortir des placards toutes les histoires de starlettes ayant couché, à moitié pour de rire, à moitié pour de vrai, avec l'un quelconque des gens de pouvoir dans ce panier de crabes du cinéma, il faudrait ajouter une aile "people" dans les pénitenciers. Depuis quand attend-on des enfants de la balle, constitués en milieu, qu'ils aient des moeurs réglées ? (d'un autre côté, ils l'ont bien cherché, à entrer années après années dans le costume de donneurs de leçon et, pour ma part, je n'éprouve aucune compassion pour toute cette troupe.)

Au moment même où nous écrivons, suppose-t-on que chacun est sagement couché dans sa "suite" cannoise après une bonne camomille et il faudrait que les "nymphettes" de 16 ans dûment épilées, au besoin par leur mère, viennent dans vingt ans pleurnicher dans les prétoires ? Cette actrice qui donne à présent des conférences de presse, ne la voyait-on pas gravir les marches du Palais, tout sourire, bras dessus bras dessous avec son abuseur, quatre ans après les-dits abus ?

Et si on reparlait de la main de Thierry Henry, pour changer.
Pour changer de quoi ?
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 00:24   Re : Nomination
Un adulte est toujours responsable de ses actes, cher Orimont, surtout vis-à-vis à des mineur(e)s.
Pour changer de sujet absurde, en fait, pour ne pas changer, demander aux sportifs d'être les nouveaux chevaliers blancs de la vertu, tout comme on demande aux gens de cinéma, aux saltimbanques de profession et de moeurs, de se conduire en "adulte", comme si leur mode de vie, le métier qu'ils ont choisi, n'était pas le démenti d'une conduite "adulte" et comme si ceux qui gravitent autour d'eux étaient censés l'ignorer, et pourquoi ne pas aller instruire le procès de Molière tant qu'on y est, pas très clair ce Molière entre sa maîtresse et la fille d'icelle, vous ne trouvez pas ?

Pardonnez-moi mais, comme vous l'aurez remarqué, je ne suis guère intervenu dans ce fil, bon sang ! comme le temps passe, il a commencé en automne, il a passé l'hiver bien au chaud dans les entrailles de la "nouvelle fonction", il montrait le bout de sa queue de temps en temps, entre deux Bouguereau, et au printemps, hop là ! les premières violettes vont pointer à Gstaat et on découvre que Roman Polanski couche avec ses jeunes actrices, le grand irresponsable, et ces malheureuses mineures ont confondu un plateau de tournage avec le spectacle de fin d'année d'un collège de jeunes filles ! Mais quelle extraordinaire blague ! On s'entre-baise dans le cinéma, le théâtre, le spectacle, mince alors, quel scoop ! Je ne prétends pas que ce Polanski ou d'autres de ses semblables soient au-dessus des lois mais ils n'ont pas commis de kidnapping, à ce qu'on sache, ils n'ont pas arraché à leurs foyers d'innocentes "nymphettes" qui se destinaient au métier de fleuriste ou de laborantine afin d'abuser d'elles, ils ont tâté de celles qui voulaient faire carrière et je ne crains pas de dire que se faire baiser avec plus ou moins de bonheur et de réussite est l'un des risques des métiers du spectacle, comme celui de recevoir une balle ou un retour de flamme selon qu'on est dans la police ou les sapeurs-pompiers, ce que les familles savaient d'ailleurs très bien quand elles avaient encore un brin de bon sens, elles savaient très bien à quoi s'exposait une jeune fille décidée à faire du cinéma, du théâtre, relisons les souvenirs qu'ont laissé les comédiennes du XIXème siècle et du début du siècle dernier, on verra si elles se souciaient d'être considérées comme "mineures" et si elles ne s'attendaient pas comme à une évidence à devoir évoluer dans un milieu où elles ne pourraient pas se montrer trop bégueules, et certainement pas au début ! mais non, désormais on réclame la pudeur et la chasteté à des gens dont c'est le vieux métier de singer les passions humaines, et pas façon no, non, à l'occidentale, façon comedia del'arte et illustre théâtre, du cru, du vécu, à moitié nue sur les planches, recommençant dix fois le pelotage filmé, action !, se mettant dans la peau du personnage avec pour alpha et oméga de l'existence l'art de séduire par tous les moyens et il ne faudrait pas que ça dérape, que ça puisse éventuellement déraper ? non vraiment, c'est pitié de devoir rappeler des choses pareilles, tiens, heureusement que j'ai du temps à tuer mais à bien y réfléchir, je me demande si je ne devrais pas trouver que la nuit est un peu trop noire et m'en plaindre aux autorités, que c'est bien perturbant pour les veilleurs, toute cette nuit noire qu'il fait, s'ils ont envie de sortir sur le seuil fumer une cigarette hein, quand même, et pourquoi on n'aurait pas le droit à ce qu'il fasse un peu jour, la nuit ?
Citation
non vraiment, c'est pitié de devoir rappeler des choses pareilles, tiens, heureusement que j'ai du temps à tuer mais à bien y réfléchir, je me demande si je ne devrais pas trouver que la nuit est un peu trop noire et m'en plaindre aux autorités, que c'est bien perturbant pour les veilleurs, toute cette nuit noire qu'il fait, s'ils ont envie de sortir sur le seuil fumer une cigarette hein, quand même, et pourquoi on n'aurait pas le droit à ce qu'il fasse un peu jour, la nuit ?

Superbe. Mettez-vous plus souvent en colère cher Orimont !
Moi aussi j'applaudis Orimont Bolacre.
Pour ceux qui parlent l'allemand des témoignages postés sur un forum par une personalité ayant participé à un jury d'un festival. Rien que de très banal mais il faut de temps en temps le dire. Les groupies dès qu'elles voient un metteur en scène ou un producteur de cinéma se déchainent.

Premier intervenant
Citation
Ich hatte mehrfach das Vergnügen, Mitglied der Jury eines Filmfestivals zu sein. Danach ging es in der Regel irgendwohin, um einen zu heben. Einmal hingen wir mit 20 Mann im VIP-Bereich einer Diskothek herum und mampften Leckereien. Ein halbes Dutzend aufgetakelte Teenies, alle um die 16, gafften uns vom Eingang her an. Dann wurde ich gefragt, wer wir denn seien. Als die Teenies hörten, dass wir was mit Film zu tun haben, haben sie sich alle an mich rangeschleimt und alles versuch, um in den VIP-Bereich eingeladen zu werden. Wir hätten mit denen sonst was machen können!

Deuxième intervenant qui confirme
Citation
Klingt glaubhaft. - Ich hatte zwar mehrfach das Vergnügen, noch nie Mitglied irgendeiner Jury zu sein, oder nur in die Nähe von VIP-verdächtigen Kreisen zu geraten, nur das Verhalten der “Teenies” kommt mir trotzdem verdächtig bekannt vor. Sobald die Kohle, oder “Celebtrity” wittern, spulen die, wie die AutomatInnen das ganze evolutiv eingeprägte “Prostituierprgramm” ab. Der Träger solcher heissbegehrten Attribute kann dann schon fast ihr Grossvater sein, spielt keine Geige. - Nur in unserer feministisch gehirngewaschenen Männerverteufelungs-Ära wird den Kerlen daraus ein Strick gedreht. Da die FrauInnen prinzipiell die OpferInnen sind, kann es nur “Missbrauch” gewesen sein. Selbst wenn solche junge Ludern derlei “Affären” provozierten, schert das heute kein Aas mehr.

Premier intervenant
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Es war wirklich widerlich. Ich war da schon über 50 und fühlte mich regelrecht belästigt. Das Komische war, dass unter uns keine “Celebrities” waren, sondern nur Leute aus dem Produktions- und Pressebereich. Aber das Wort “Film” reichte schon, um diese Schnallen wie Pawlowsche Hunde reagieren zu lassen. Jetzt stelle man sich mal vor, eine Berühmtheit wie Roman Polanski, die dummerweise auch noch auf 16jährige Hühner steht, wird sowas “angeboten”. Die wollen doch alle nur mit ihm bekannt sein, damit er sie “nach Gebrauch” weiter reicht. Wenn diese Weiber “Film” hören, werden sie sofort läufig. Und wenn der böse Verführer sie dann nicht groß rausbringt, hauen sie ihn in die Pfanne. Spätestens dann, wenn alle Welt von Missbrauch redet, und sogar Frau Fried eine Einladung zum Striptease-Poker als Missbrauch vermarktet. Hätte das doofe Suppenhuhn sich nicht weigern können?
et pourquoi on n'aurait pas le droit à ce qu'il fasse un peu jour, la nuit ?

Mais ça fait déjà un bon moment qu'il fait un peu jour la nuit, cher orimont !
1. Certains ne s'émeuvent même pas de ce que Polanski, ayant plaidé coupable et ayant purgé sa peine, ait vu sa peine requalifiée après coup par ce juge qui n'a pas manqué l'occasion de se payer une vedette...

2. Certains confondent la Justice, qui n'existe pas, et la justice américaine, qui, elle existe bel et bien, et qui est une fameuse machine à broyer. Il faut être extrêmement fortuné pour pouvoir se défendre, surtout lorsqu'un juge élu est en perpétuelle campagne électorale.

(Mon avis personnel, concernant le forum, est qu'il eût mieux valu ne pas fusionner avec ce vieux fil déjà très embrouillé, et qui date de huit mois.)
C'est bien mon avis.
Ah, Orimont, superbe et tellement vrai !
J'ai seulement envie d'ajouter que notre société "moderne" est une société du dévergondage : pas un magazine qui n'en fasse un jour ou l'autre l'éloge. Je me souviens d'un intitulé " Vingt ans ", mais lu par des gamines de quatorze, quinze printemps qui expliquaoit aux adolescentes comment pratiquer une fellation, comment faire pour qu'une sodomisation soit réussie, comment se muscler le pubis pour rendre la copulation plus jouissive pour le partenaire, et dont la couverture portait en gros tire : Pourquoi faire l'amour à deux quand on peut le faire à plusieurs ? Et l'on voudrait que dans le milieu le plus dévergondé, celui du spectacle, on ait le moindre scrupule ? C'est curieux comme on se soucie alors de l'intérêt de l' "enfant " ou de la mineure, et comme on se préoccuppe de ses droits alors que l'on on se contrefiche, par exemple, de lui assurer le premier d'entre eux, celui dont la négation le fait le plus souffrir : grandir et vivre avec ses deux parents biologiques.
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 11:41   Re : Faut-il défendre Polanski ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
J'ajouterai que dans une bande dessinée destinée à des enfants de sept ans, à l'école, on pouvait y voir une fellation...
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 11:41   Re : Faut-il défendre Polanski ?
Oui bravo Orimont, c'est très joli. Mais il ne s'agit pas de cela. Ce n'est pas du tout d'un problème de mœurs. S'il s'agissait de fraude fiscale ou de trafic d'armes ce serait la même chose. C'est un simple problème de droit. Il permet d'observer l'attitude des autorités de trois Etats démocratiques et souverains (la France, la Suisse et les Etats-Unis). Deux d'entre eux ont une attitude conforme à leur propre droit, le troisième s'y refuse pour des raisons fallacieuses et observe une attitude dictée par la pression du monde artistique et médiatique (le même qui, dans le même temps, crie au scandale quand la loi n'est pas appliquée dans toute sa rigueur à des jeunes pirates qui téléchargent des films).

Comment reprocher aux voyous de ne pas respecter la loi si l'exemple de la fuite organisée devant la justice est soutenu au plus haut niveau ? Nous sommes là devant une manifestation supplémentaire du sida mental qui frappe la classe politique française et le milieu culturel.
Ce qui me gêne le plus, à l'usage, est que les règles de l'état de droit sont bafouées, et que nos chers médias n'y trouvent rien à redire.

Voici quelques extraits de la fantastique interview du ministre de la culture, sur les ondes d'Europe 1.

«Mon devoir aujourd’hui c’est de ne rien dire», a déclaré dimanche le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand à propos de l’affaire Roman Polanski.

Je n'ai rien à redire à cela.

Il ajoute cependant que :

«Le silence peut être une parole très forte. Le silence n’interdit pas les sentiments. Le silence n’interdit pas d’avoir une opinion personnelle très forte. Cette opinion vous la connaissez. Silence oui, mais mon silence à moi».

Drôle de silence !

Concernant les accusations de l’actrice Charlotte Lewis, M. Mitterrand a indiqué: «on se demande si ces accusations ne sont pas plutôt des allégations». Il a estimé que les avocats du cinéaste avaient «de sérieux arguments à faire valoir à ce sujet».

Donc le ministre se tait en parlant, ou parle en se taisant, et porte des jugements de valeur sur le fond d'une affaire qu'il n'est pas sensé connaître.
Certers, cher Agrippa, vous avez aussi raison. Il n'en demeure pas moins que la tartufferie de ceux qui se scandalisent du comportement de Polanski est choquante.
Un autre détail me frappe : les acteurs américains qui, comme les acteurs Français, jouent volontiers aux rebelles , aux libertaires, aux non-conformistes, et qui ont sans doute fait autant sinon pire que Polanski, se gardent bien, eux, de le défendre de peur qu'en paraissant s'opposer à une justice très sourcilleuse en la matière, ils ne compromettent leur carrière.
Toutefois , et je vous rejoins sur un autre point : qu'en France, il ne faille rater aucune occasion de déconsidérer les Amis du désastre, afin de ruiner leur pouvoir médiatique me semble également de bonne guerre.
Je vois dans la réction des gens dans la première affaire Polanski ( ils me semblent plus nuancés dans la seconde) un peu le même phénomène pointé sur un autre fil : il importait peu à ceux qui ont vu Amélie Poulain, les Choristes ou les Ch'tis, que ce fussent de bons films, il importe peu à ceux qui se scandalisent du soutien que bénéficie Polanski qu'il soit vraiment coupable. C 'est une sorte d'inconscient collectif qui se manifeste et qui dit: à sa façon : nous en avons assez de ces gens qui font la pluie et le beau temps en France et qui nous méprisent.
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 12:09   Re : Faut-il défendre Polanski ?
Très belle envolée, Orimont !

Certains sont pourtant agacés par l'hypertrophie de ce fil : assez de sujets scabreux, revenons aux enjeux fondamentaux. Je partage — sur cet unique point—l'avis d'Agrippa : le sujet est fondamental.
Et le sujet n'est pas : "est-ce que des cinéastes vicelards ont le droit de culbuter des aspirantes encore mineures ?". L'enjeu, tel que le perçoivent confusément les spectateurs —les uns avec effroi, la majorité avec délice — serait plutôt : "Est-ce que la justice immanente d'un état peut-se saisir d'un individu où qu'il soit dans le monde, 30 ans après des faits qui n'ont entraîné aucun dommage constatable sur la victime supposée et dont la réalité est impossible à établir ? Faits qui relèvent d'une perception extrêmement fluctuante de la morale sexuelle. Faits qui se sont déroulés à la charnière de deux époques : la fin des excès de l'ère sex and rock'n roll et le début des excès de l'ère Oprah Winfrey. Le jugement sur les faits supposés devant se dérouler dans un état qui a lancé la mode dénoncée par Orimont : le dévergondage marchand couplé à l'hystérie anti-sexuelle. Hystérie à prétentions universelles qu'il n'est plus possible de fuir en quelques foulées de cheval comme à l'époque de Salem ! "
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 12:15   Re : Faut-il défendre Polanski ?
"C 'est une sorte d'inconscient collectif qui se manifeste et qui dit: à sa façon : nous en avons assez de ces gens qui font la pluie et le beau temps en France et qui nous méprisent."

C'est tout à fait cela. C'est le phénomène "Marche Blanche" qui a ébranlé la classe politique et entraîné une avalanche de lois destinées à tenter de dissocier cette classe politique des crimes sexuels de Dutroux dont l'opinion s'était émue à juste titre.
Citation

Certains sont pourtant agacés par l'hypertrophie de ce fil : assez de sujets scabreux, revenons aux enjeux fondamentaux.

Pour ma part, je critiquais l'hypertrophie du fil comme telle, et son embrouillamini, et non son sujet.
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 12:29   Re : De l'état de droit
"l'exemple de la fuite organisée devant la justice est soutenu au plus haut niveau"

C'est tout à fait le contraire : la terreur règne et nul n'ose parler. Quand UN SEUL ministre manifeste une réaction humaine (pas une apologie de la fuite) pour un citoyen français menacé par une justice étrangère — et tout à fait "spécifique" en matière sexuelle — il est absurdement accusé du "crime suprême : "pédophile" et contraint à l'auto-critique sur une chaîne censée être favorable au président.

"sida mental qui frappe la classe politique française et le milieu culturel."

J'ai peut-être tort mais chaque fois que cette métaphore resurgit, je me sens très mal à l'aise...
Il faut dire que je ne suis pas spécialiste en nocence.
16 mai 2010, 12:38   Interventions
M. Polanski a des problèmes non avec une justice, mais avec deux. Quand à M. Mitterrand, sa façon de faire ("Je n'ai rien à dire, mais vous devez le libérer car c'est mon copain, c'est pour cela que je le dis tout en ne le disant pas") me déplait.
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 12:42   Re : Faut-il défendre Polanski ?
Vous parlez de la justice suisse, Jean-Marc ?
16 mai 2010, 12:46   Horizons nouveaux
C'est cela... pensez-vous qu'il puisse avoir des problèmes avec une autre ?
16 mai 2010, 12:47   Re : Horizons nouveaux
La justice suisse l'a pris en traître, et ses intentions vis à vis de l'Amérique est peu claire.
16 mai 2010, 12:50   Prise en traître
Pourriez-vous, bien cher Bernard, m'expliquer comment ?
16 mai 2010, 12:55   Re : Prise en traître
Si je ne m'abuse, il venait participer à une grand-messe cinématographique en Suisse, comme il le faisait depuis des années, au moment où on l'a piqué...
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 13:00   Re : Faut-il défendre Polanski ?
RP n'a de problème avec la justice suisse qu'en rapport avec le mandat d'extradition américain.

Je m'étonne d'ailleurs—en admettant que les moeurs dans le spectacle soient aussi relâchées qu'on veut bien le dire— qu'il ne se trouve aucune starlette en France pour se souvenir avoir été abusée alors qu'elle était mineure ou après avoir été mise dans l'incapacité de résister par quelques verres de champagne.

Je vais finir par croire que RP est relativement protégé quand même ou qu'il est moins queutard qu'on ne le dit...
16 mai 2010, 13:02   Fugitif
Bien cher Bernard,

Vous prendrez les choses comme vous voudrez, mais la meilleure façon de capturer un fugitif, c'est tout de même quand il est là. On aurait pu le faire plus tôt, et sur ce point je suis d'accord.

Voyez par ailleurs ce que nous dit M. Lang, aujourd'hui même ; quel est votre sentiment ?

L'ancien ministre de la culture socialiste Jack Lang estime dimanche dans une interview au Parisien que "la Suisse s'honorerait en libérant Roman Polanski", actuellement assigné à résidence à Gstaad dans l'attente d'une éventuelle extradition vers les Etats-Unis.

"Je n'ai pas de leçon à donner au gouvernement suisse, mais je souhaite qu'on puisse obtenir de la ministre de la justice qu'elle se penche sur ce dossier dans un esprit de sérénité et de sagesse", déclare Jack Lang. Pour l'ancien ministre, "le dossier est mal fichu et révèle une manipulation politicienne aux Etats-Unis".

Interrogé sur les nouvelles accusations d'abus sexuels portées par l'actrice britannique Charlotte Lewis à l'égard du cinéaste, Jack Lang estime qu'"il ne faut pas se laisser gruger". "Ce nouvel épisode renforce le sentiment de manipulation", ajoute-t-il. Le député du Pas-de-Calais indique également être en contact "souvent au téléphone" avec Roman Polanski. "J'irai très prochainement le voir à Gstaad. Il est très courageux, mais il est évidemment très affecté", déclare-t-il.


J'en ai plus qu'assez d'être bombardé par ces donneurs de leçons.
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 13:06   Re : Faut-il défendre Polanski ?
"J'en ai plus qu'assez d'être bombardé par ces donneurs de leçons."

Evidemment vous prenez un exemple caricatural. La grande référence caricaturale avec BHL.
Lang qui devrait vraiment, lui, s'abstenir de tout commentaire après avoir gravement enfreint la présomption d'innocence alors qu'il était ministre.
Qu'y puis-je si BHL et Jack Lang défendent ce monsieur ? n'est-ce pas un symptôme, celui d'une clique dans dans une caste qui se croit tout permis ?
16 mai 2010, 13:12   Re : Fugitif
Ne vous en déplaise, Jean-Marc, je suis, dans cette occurrence particulière, du même sentiment que vos "donneurs de leçons"...
16 mai 2010, 13:16   La presse
Oui, que vous ayez ce sentiment, je puis le concevoir, mais vous ne vous répandez pas en pétitions, vous ne vous répandez pas sur les ondes, et vous ne dites pas des conneries (pardonnez-moi du terme) du genre "il est très malheureux dans son chalet suisse, je lui téléphone sans arrêt" (fausse citation, mais c'est l'esprit).

Je peux déjà vous dévoiler les deux épisodes suivants :

- la dépression nerveuse de M. Polanski ;

- la tentative de suicide (qui va échouer, je vous rassure).
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 13:29   Re : Faut-il défendre Polanski ?
"n'est-ce pas un symptôme, celui d'une clique dans dans une caste qui se croit tout permis ?"

Il est naturel que cette "clique" essaye d'éviter à un de ses membres, un ami, un traitement cruel et dégradant aux mains d'une justice fourvoyée.
Il est ridicule de hurler à l'égalité, la guillotine pour tous, "y'a pas de raison" sans se demander si il n'y a pas quelque chose de pourri dans le royaume qui demande cette justice et en impose le modèle.
Il serait bon en effet que cette clique se pose des questions plus générales sur les fondements de cette hystérie au lieu de se contenter de défendre un des siens avec des arguments souvent absurdes. Mais le peut-elle ?
Vous voulez dire que le chalet n'est pas chauffé ?
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 13:40   Re : Faut-il faire du ski si on a le mal des montagnes ?
Citation
Il n'en demeure pas moins que la tartufferie de ceux qui se scandalisent du comportement de Polanski est choquante.

Il me semble que vous et Orimont oubliez un peu vite que R. Polanski n'a pas eu des ébats avec une jeune fille consentante. Il a dû la droguer pour abuser sexuellement d'elle et la sodomiser. Ça implique préméditation et perversion.
C'est ça qui me choque - en plus du soutien médiatique hystérique dont il fait l'objet - et ce n'est pas de la tartufferie, c'est la réalité des faits.
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 13:53   Re : Faut-il défendre Polanski ?
"Vous voulez dire que le chalet n'est pas chauffé ?"

La perspective d'une extradition, la mise au pilori mondial me paraissent être des tortures suffisantes pour provoquer la mort. Si les poursuites n'étaient pas aussi absurdes, on pourrait dire, il est vrai, qu'il bénéficie de conditions privilégiées pour sa détention provisoire.
Mais au fond, bien cher ami, la réflexion que je me suis faite est la suivante :

- ce monsieur a fui un jugement qui était, d'après ce que nous savons tous de l'affaire, absurdement clément : ce n'est pas une nymphette qui a couché (et dans ce cas je serais assez libéral, cela mérite une sanction pour le coucheur, mais des plus modérées), mais tout de même une fille qui a été droguée ;

- ensuite, prenant prétexte d'un dysfonctionnement judiciaire, ce monsieur s'est lui-même mis dans une situation absurde, en fuyant sans cesse.

Au départ, je pensais les Américains hystériques, à la Sorcières de Salem.

Ensuite sont intervenues des juridictions suisses, et ces juridictions-là sont peut-être lourdes et lentes, mais elles ne sont pas hystériques.
Mais enfin, Jean-Marc, la justice suisse n'a rien à voir avec l'affaire Polanski ; la Suisse à seulement à voir avec les automatismes d'extradition, et avec un certain sourire à adressé à la superpuissance...

Fuir, fuir, dites-vous. Mais Polanski n'est pas un Socrate acceptant les lois de la Cité. C'est comme si Socrate avait été poursuivi par le Grand Roi !
16 mai 2010, 14:19   Lois de la Cité
Mais qui est-il, pour ne pas accepter les lois de la Cité ?
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 14:24   Re : Faut-il défendre Polanski ?
"une fille qui a été droguée"

A été drogué sous-entend que Polanski lui a administré une drogue a son insu, ce qui n'est pas le cas.
Il semble qu'il lui ait fourni un comprimé de Quaalude. A sa demande ou à l'instigation de RP , cela n'est pas clair. En tout cas pas à son insu. La fille a reconnu avoir déjà eu des expériences sexuelles et déjà pris du Quaalude.

"Le Quaalud est devenu la drogue récréative la plus populaire, à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Utilisé au cours de relations sexuelles, à cause de la sensation de relaxation, de l'hypersensibilité et de l'euphorie qu'il provoque. "

Il est évident que RP est coupable sur ce point mais il n'est pas coupable d'avoir administré, à son insu, une substance destinée à annihiler la volonté d'une innocente victime qui venait juste boire un pot et qui, de plus, a eu sa mère au téléphone alors qu'elle était au lit avec RP.

"Ensuite sont intervenues des juridictions suisses"

Mais enfin, vous rigolez, les Suisses se sont contentés d'exécuter le mandat d'extradition américain, sous la pression ou par anticipation servile.
16 mai 2010, 14:24   Re : Lois de la Cité
Il me semble que, d'une part, il n'a pas choisi cette cité-là, et que, d'autre part, cette cité-là s'est dédite. Encore une fois, cette cité-là a un système judiciaire qui est une véritable machine de guerre huilée d'idéologie.
L'usage, entre pays démocratiques, est d'appliquer les mandats d'extradition. Vous pensez cela abusif ?
Utilisateur anonyme
16 mai 2010, 14:27   Re : Lois de la Cité
"Encore une fois, cette cité-là a un système judiciaire qui est une véritable machine de guerre huilée d'idéologie. "

La nôtre aussi, mais l'idéologie y est de nature beaucoup plus nuisible.
Non, bien sûr que non, entre démocraties. Mais je ne trouve pas abusif non plus de chercher à se soustraire à une justice abusive (histoire vieille de trente ans, juge qui se dédit après peine purgée, actions procédurières médiatisées, persécution d'opportunisme, incarcération par surprise, extradition à relents politique, etc.) Mais je crois que j'ai dit mon opinion, et que je ne puis que ressasser. Je me demande si ce qui vous titille est un formalisme judiciaire ou un sentiment négatif à l'égard du cinéaste.
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