Le site du parti de l'In-nocence

Brigitte Bardot pense mal: 2 mois avec sursis 15000 euros d'amende

Envoyé par Francis Marche 
Trouvé cet entrefilet. Je n'ai pas le temps de vérifier l'info. Il semble que B.B. ait été jugée ce 17 avril pour incitation à la haine raciale suite à une lettre à M. Sarkozy dans laquelle elle critiquait le fait que la société civile soit amenée à se plier au calendrier festif islamique (fête d'Aïd-El-Kébir): deux mois de prison avec sursis et 15000 euros d'amende requis. Il s'agit d'un délit d'opinion anti-religieuse sanctionné par les tribunaux, dans un pays qui a aboli la fête de Pentecôte !

Je me pince. Réveillez-moi, vite ! Si ce requisitoire aboutit à la sanction requise par le procureur, il s'agira d'un outrage à la justice et à toutes les valeurs qui fondent la société française, et le précédent sera tel que 80% des messages du forum de l'In-nocence seront passibles des tribunaux.

Brigitte Bardot doit être soutenue. Il en va des libertés fondamentales. Cette affaire, si elle est confirmée, est largement aussi préoccupante que celle des caricatures de Mahommet :

"Une peine de deux mois de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende a été requise par l’accusation mardi contre l’ancienne star de cinéma Brigitte Bardot, jugée pour la cinquième fois en correctionnelle à Paris pour incitation à la haine raciale en raison de propos sur les musulmans.

“Je suis un peu fatiguée de poursuivre Mme Bardot”, a dit le substitut du procureur Anne de Fontette, qualifiant de “fadaises” ses déclarations litigieuses. Elle a demandé des sanctions “plus frappantes et plus marquantes” qu’à l’ordinaire.

(…)

Des associations antiracistes ont à nouveau porté plainte l’an dernier après des propos tenus dans une lettre envoyée à Nicolas Sarkozy par Brigitte Bardot, à propos de la fête musulmane de l’Aïd-el-Kébir, et publiée dans la revue de la fondation de l’ex-actrice, “L’Info-journal”.

“Il y en a marre d’être menés par le bout du nez par toute cette population qui nous détruit, détruit notre pays en imposant ses actes”, écrivait l’ancienne comédienne.

(…)

La dernière sanction en 2004 visait des passages de son livre “Un cri dans le silence” où elle assimilait les auteurs des attentats du 11 septembre 2001 aux musulmans en général, dénonçait “l’islamisation de la France” et assimilait les musulmans à des “envahisseurs”.

Celle qui a pris en charge depuis son retrait de l’écran dans les années 70 la défense de la cause animale s’en prend aux pratiques religieuses des musulmans, notamment l’abattage rituel des moutons pour la fête de l’Aïd el Kébir.

A l’audience de ce procès de 2004, “BB”, en larmes, avait nié tout racisme, expliquant qu’elle avait simplement voulu expliquer qu’à ses yeux la France souffrait du “métissage”."
L'information, tout à fait fiable, est déjà dans le New York Times.
Il est urgent d'écrire en masse à cette Anne de Fontette pour l'inviter à aller exercer sa charge dans un tribunal islamiste à Téhéran, où elle aura tout lieu d'y faire appliquer des sanctions "plus marquantes et plus frappantes" contre le délit d'impiété envers l'Islam.
Utilisateur anonyme
18 avril 2008, 16:01   Et tant pis pour Alexis...
Et le résultat le plus clair est qu'il n'y a plus de justes ou de fausses observations, mais seulement des observations (de la réalité telle qu'elle est) qui permettent de s'en tirer et d'autres qui conduisent à se faire pendre.
Pour ma part je ne vois pas d'autre issue que le "pessimisme ricanant"...
Citation
il s'agira d'un outrage à la justice et à toutes les valeurs qui fondent la société française,
Ah cher Francis (pardon, mille fois pardon) vous êtes comme moi.

Il me semble que vivant principalement à l'étranger vous avez perdu de vue la réalité francaise qui a changé du tout au tout ces dernières années. Des condamnations pour incitation à la haine raciale il y en a eu un très grand nombre. D'ailleurs je crois que B.B. a déjà été condamné en 2004 pour des propos racistes soi-disant exprimés dans son livre "Un cri dans le silence".

Cette France n'est plus notre France, celle de nos vingt-ans ou même celle de nos quarante-ans. C'est une nation gangrénée par la pénalophilie comme le dit si bien Mr. Wagner.
Euh.. moi c'est Francis, cher Rogemi. Ce n'est pas la première fois que vous me faites le coup, petit farceur va! Si j'ai perdu mon pays, laissez-moi au moins mon nom, qui le contient un peu.
Cher Rogemi, je ne comprends plus "mon pays", certes et il y a sans doute des raisons à cela que vous pressentez bien, mais, je ne comprends pas non plus la résignation de sa majorité face à une horreur pareille: une procureure qui, sous les applaudissements d'une part de l'opinion nationale - des "Maurice", des "François" qui dans le forum du journal le Monde se réjouissent que la Bardot ait été épinglée, et déplorent ouvertement la mollesse de la justice qui regimbe encore au lynchage, à la punition exemplaire, au châtiment physique, aux "travaux 'intérêt public" dans les cités, etc. - réclame de la prison pour un délit d'opinion pur et simple, des idées exprimées dans une lettre à un responsable des politiques publiques (M. Sarkozy) sur une religion et ses rites ! Il me semble qu'on franchit un pas, qui n'est pas franchi ailleurs en Europe.

Le ministère public français réclame une peine d'embastillement avec sursis à l'encontre d'une personne qui a écrit à un haut responsable en s'élevant contre le caractère moyenâgeux, qu'elle juge scandaleux, voire "barbare", de certaines pratiques rituelles et la complaisance dont elles bénéficient de la part des autorités.

La prochaine étape: la bastonnade pour manifestation d'impiété. Si l'opinion française n'est pas réveillée, n'y aura pas d'étape intermédiaire.
Comment ne pas voir qu'il y a ici un totalitarisme, et finalement pas tout à fait aussi mou que cela.
"Cette France n'est plus notre France..."




Cette pensée est insupportable, et pourtant...
« Comment ne pas voir qu'il y a ici un totalitarisme, et finalement pas tout à fait aussi mou que cela. »

Je suis d'accord avec Francis, c'est assez insupportable.
Utilisateur anonyme
18 avril 2008, 17:06   Par la Chine...
"Comment ne pas voir qu'il y a ici un totalitarisme, et finalement pas tout à fait aussi mou que cela."

Il faudrait développer tout ça car le mou, et ça peut sembler bizarre, est plus fort, plus résistant et plus long vivant que le dur, que le raide (là, j'ai comme des morceaux de philosophie chinoise qui me reviennent... si Francis... ?).
Citation
Il me semble qu'on franchit un pas, qui n'est pas franchit ailleurs en Europe

Cher Francis,

Je crois qu'en Allemagne la situation est similaire bien que contrairement à la France pour être l'objet de poursuite il faut déjà avoir une certaine notoriété car le citoyen lambda est quand même à l'abri des plaintes alors qu'en France si vous avez la malchance de vous trouver au mauvais endroit et en mauvaise compagnie vous risquez des poursuites pour des propos parfaitement anodins.

Rappelez-vous ce qu'écrivait Jean Raspail:

"Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de perplexité navrée, c'est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d'hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n'ose dire cyniquement, à l'immolation d'une certaine France (évitons le qualificatif d'éternelle qui révulse les belles consciences) sur l'autel de l'humanisme utopique exacerbé. Je me pose la même question à propos de toutes ces associations omniprésentes de droits à ceci, de droits à cela, et toutes ces ligues, ces sociétés de pensée, ces officines subventionnées, ces réseaux de manipulateurs infiltrés dans tous les rouages de l'Etat (éducation, magistrature, partis politiques, syndicats, etc.), ces pétitionnaires innombrables, ces médias correctement consensuels et tous ces «intelligents» qui jour après jour et impunément inoculent leur substance anesthésiante dans l'organisme encore sain de la nation française."
18 avril 2008, 17:41   Re : Par la Chine...
Chacun a plus ou moins le droit de traîner quiconque devant les tribunaux, à ses risques s'il le fait de manière abusive; ce qui me choque ici c'est , outre la réquisition du parquet, le fait que l'affaire soit comme entendue, que la procureure "en a marre", que maintenant ça suffit, qu'il est temps de sévir, que trop c'est trop, que Bardot est une "récidiviste", une entêtée, une acharnée-dans-l'erreur, mûre, désormais, pour la rééducation, l'enfermement, la trappe.

On croirait lire un scénario de politique fiction, de justice fiction.
Utilisateur anonyme
18 avril 2008, 17:46   Des lois…
Pardon d'être un peu hors sujet, Cher Francis, encore que je ne le croie pas.

« France, mère des arts, des armes et des lois… »

Du Bellay


(In L'Opprobre, Essai de démonologie, de Richard Millet, page 26)
18 avril 2008, 17:59   Re : Des lois…
Si je pouvais sans m'écarter du sujet vous répondre à tous deux (Boris et Wagner) je dirais qu'une des premières choses qu'un Chinois aime à vous rappeler quand vous lui annoncez que vous êtes Français est que le nom de "France "(Fa3 guo4) signifie(rait) dans sa langue (et cela surtout pour vous être plaisamment agréable) "le pays des lois".

Si B.B. est condamnée pour racisme ou exhortation à la haine raciale au motif de cette lettre à Sarkozy sur un aspect du rite et du prosélytisme musulmans, la justice française en sera durablement déshonorée.
Utilisateur anonyme
18 avril 2008, 18:05   Re : Des lois…
Ça alors… (Merci de votre réponse.)
18 avril 2008, 19:17   Pierre Desproges
En signe de protestation et en solidarité avec Brigitte Bardot, cette réflexion du regretté Pierre Desproges, que l'on trouve sur son "site officiel". Mort il y a vingt ans, Desproges serait probablement trainé dans les prétoires avec des "déclarations" pareilles. Brigitte Bardot a eu quant à elle le mauvais goût de survivre à son époque. Si les Musulmans ont le droit de se sentir offusqués, nous avons tout le droit de rire de leur offuscation, tant que l'espace public ne leur appartient pas. La seule idée que l'on puisse transiger sur ce principe est intolérable.

Les animaux sont moins intolérants que nous : un cochon affamé mangera du musulman.
Je veux dire ici ma solidarité avec le P.I. et mon accord pour être repris le cas échéant dans les espèces menacées du W.W.F.
Je n'ai guère de temps en ce moment et ne fais que passer, mais j'approuve entièrement les propos de Francis. D'ailleurs si ce sont des "fadaises" alors pourquoi deux mois de prison avec sursis et 15000 euros d'amende ?
Utilisateur anonyme
18 avril 2008, 20:31   De PI en pire
« Les animaux sont moins intolérants que nous : un cochon affamé mangera du musulman. »

Tiens, Corto ne monte pas au créneau, JF non plus ? L'effet de serre chaude, sans doute…
Citation

Tiens, Corto ne monte pas au créneau, JF non plus ? L'effet de serre chaude, sans doute
Je suis prêt à le faire, cher Boris, aussitôt que j'aurai pu lire le texte exact reproché à Madame Bardot. Je n'ai pas l'indignation pavlovienne de certains et je ne me contente pas d'on -dit. Je rappelle toutefois que le procureur n'est pas là pour juger, mais pour soutenir l'accusation. Quant à invoquer, une fois encore, le totalitarisme, mou ou pas, parce qu'un procureur croit faire son travail et appliquer la loi votée par des représentants démocratiquement élus, c'est raisonner aussi lourdement que cette pauvre Anne de Fontette. On pourrait espérer plus de subtilité en ces lieux. Car je rappelle que Mme Bardot pourra appeler de toute décision la condamnant éventuellement jusque devant la Cour européenne des droits de l'homme, ce qui n'est pas une caractéristique des pays totalitaires.

Pourquoi l'effet de serre chaude, Boris ? Vous me prenez pour le perroquet Coco ?
Vous remarquerez, Cher Corto, qu'une société où le simple fait d'exprimer une idée défendable, même avec rudesse, vous mène devant la Cour européenne des droits de l'homme n'est pas exactement non plus ce qu'on peut appeler une société libre.

Ce débat formel sur le bon usage du mot "totalitarisme" ne doit pas nous détourner de la réalité telle qu'elle se présente à nous. Souvenons-nous de la prophétie orwellienne : nazisme et communisme n'étaient que des formes imparfaites du pouvoir total(itaire), notamment parce qu'elles suscitaient la révolte à cause des violences inévitables qu'elles engendraient. Le pouvoir totalitaire accompli demande une adhésion de tous, un amour.

Souvenons-nous encore des mots de Heinrich Heine : "Là où l'on brûle des livres, on finit par brûler des hommes." Là ou l'on interdit de penser, que finira-t-on par brûler?
Utilisateur anonyme
18 avril 2008, 22:45   Corto ou la finesse en profondeur.
"aussitôt que j'aurai pu lire le texte exact "
"Je n'ai pas l'indignation pavlovienne de certains et je ne me contente pas d'on -dit."
"On pourrait espérer plus de subtilité en ces lieux."



Ah... cher Corto... l'horizon, grâce à vous, s'éclaircit un peu... et l'on voit diminuer l'épaisseur des nuées qui s'accumulaient... Mais j'arrête là, c'est promis, car je me fais trop de scrupules de distraire trop d'instants de votre temps qui se doit tout entier à l'"affaire de la pensée".
Toujours terre à terre, je suis effaré qu'on engage les deniers du contribuable dans de telles stupidités.


Cette procureure (?) n'a pas le sens commun.


Cela me fait penser à l'appel formé dans l'affaire d'euthanasie : on va encore dépenser notre argent à des "conneries". Il y a des moments où je me demande ce que la justice cherche.
"il s'agira d'un outrage à la justice et à toutes les valeurs qui fondent la société française"

Faut-il donc rompre avec ces "valeurs qui fondent la société française héritée des lumieres et de la Ô Grandiôse et Tres Sainte Révolution Française et des Droits de l'hommeuh et du citoyen" qui nous mènent à une aporie ?
Utilisateur anonyme
18 avril 2008, 23:16   Re : La lettre de BB :
Citation

Monsieur le Ministre,

Aujourd’hui, une fois de plus depuis 25 ans, la terre de France se gorge du sang de milliers de moutons sacrifiés de manière barbare, conscients, les uns devant les autres, au nom d’une tradition musulmane qui nous est imposée, avec de plus en plus de violence, par la lâcheté des responsables gouvernementaux, dont vous faites partie.

La liesse dans le sang des bêtes fait désormais partie des fêtes devant lesquelles la France « terre d’accueil des égorgeurs » se soumet.

Après avoir enfin obtenu l’accord de M. Boubakeur, en février 2004, d’étourdir, par électronarcose, les animaux sacrifiés pour la viande hallal avant la saignée, accord que j’attendais depuis plus de 20 ans, je me suis tournée vers le Gouvernement français, vers vous en tant que ministre des Cultes, afin que cette méthode plus humaine soit d’urgence et impérativement mise en place.

Ce dernier 5 octobre 2005, vous m’avez promis de faire le nécessaire … malgré la forte migraine qui vous avait fait manquer le Conseil des ministres. Depuis, je vous ai fait parvenir une dizaine de courriers afin de vous rappeler l’urgence de la situation … sans réponse de votre part.

Aujourd’hui, devant la multiplicité des sacrifices d’animaux livrés aux couteaux, dans des conditions d’effroi qui glacent d’horreur la plupart des français, je vous interpelle officiellement pour vous dire que votre poste, votre pouvoir, vos promesses, sont aussi creux et inertes que ceux de notre actuel Président.

Il faut croire que tout ce qui touche au cerveau des politiques les paralyse !


Brigitte Bardot
Présidente


Voilà la fameuse lettre... Alors à mon tour de trouver assez consternant que la Justice ait cru qu'il y avait là matière à un procès et de douter que le Tribunal puisse vraiment prononcer une condamnation pour de tels propos. Et si ce devait être le cas, il faut conseiller à madame Bardot de s'en plaindre jusque devant la Cour européenne qui est assez sourcilleuse en matière de respect de la liberté d'expression. Encore un des bienfaits des institutions européennes quand un Etat-nation dérape. Mais je m'égare...
C'est bien ce que je pensais : le sentimentalisme à l'égard de l'animal (en l'occurence les moutons) forme la quintessence de la pensée politique de BB. Aurait-elle jamais attiré l'attention sur les dangers de l'islamisation de la France, s'il n'y avait eu l'Aïd?
18 avril 2008, 23:31   Double peine
Bien cher Corto,


Vous m'infligez une double peine : après l'attitude stupide de la procureure (?) la lettre à la marge du délire de Mme Bardot...


Cette lettre ne mérite rien d'autre que de ne pas recevoir de réponse.
Utilisateur anonyme
18 avril 2008, 23:36   Re : Double peine
Désolé, cher jmarc, je croyais sincèrement que chacun serait curieux de lire cette lettre avant de discourir plus avant. Si d'autres intervenants sont de votre avis, je suis naturellement disposé à censurer mon message.
18 avril 2008, 23:40   Réponse
Bien cher Corto,


Vous n'êtes pas en cause. Au contraire, cette information est intéressante. Elle montre que a procureure et Mme Bardot sont entrées en résonnance.
Utilisateur anonyme
18 avril 2008, 23:55   C'est quand même beau tout ça...
"je croyais sincèrement que chacun serait curieux de lire cette lettre avant de discourir plus avant. Si d'autres intervenants sont de votre avis, je suis naturellement disposé à censurer mon message."


L'excès de scrupules, toujours l'excès de scrupules...
19 avril 2008, 05:17   Re : De PI en pire
Messieurs, je ne comprends pas grand chose à vos débats. Ce que je retire de cette affaire au stade qu'elle a atteint aujourd'hui: des LIGUES DE TALIBANS sévissent en France, ont accès aux lettres que des citoyens adressent aux autorités, saisissent les tribunaux, qui se prononçant quant au fond, savoir sur la TENEUR IDEOLOGIQUE ET RELIGIEUSE du courrier, RECLAMENT que leurs auteurs, lorsqu'ils sont jugés "récidivistes", SOIENT MIS AU FER.

Je constate que la tradition française du tollé face à de telles pratiques est éteinte, morte. Où sont les Catherine Deneuve, les vaillantes petites Jeanne Moreau, pour rester chez les stars féminines de l'écran des années 60, toujours prêtes à bondir dans la dernière campagne d'Amnesty International qui aujourd'hui, par leur silence, acquiescent à ce que l'on embastille leur consoeur pour déviance religieuse et idéologique, pas moins ?

Une citoyenne a écrit à un ministre pour lui dire son indignation face à la complaisance coupable dont, selon elle, bénéficie le prosélytisme islamique en France, telle est, du moins, l'interprétation qu'ont fait de cette lettre les ligues de Taliban qui ont assigné la citoyenne en question. Le ministère public français, AYANT DEJA JUGE DE L'ACCEPTABILITE de l'action intentée par ces Taliban, réclame une peine exemplaire !

Et certains comme Corto estiment ici qu'il y a matière à relativiser ces faits ?
Utilisateur anonyme
19 avril 2008, 08:26   Re : De PI en pire
Ce que je retire de cette affaire au stade qu'elle a atteint aujourd'hui: des LIGUES DE TALIBANS sévissent en France, ont accès aux lettres que des citoyens adressent aux autorités...

Sur ce point précis, il y a une explication assez simple et qui n'a rien d'orwellien : la lettre adressée au ministre de l'Intérieur a été simultanément publiée dans le journal de l'association de Mme Bardot.
Utilisateur anonyme
19 avril 2008, 09:33   Brigitte Bardot pense très mal, c'est bien ce qu'on pensait !
Pour ma part, je remercie Corto de nous avoir permis de lire la lettre de Brigitte Bardot.

« C'est bien ce que je pensais : le sentimentalisme à l'égard de l'animal (en l'occurence les moutons) forme la quintessence de la pensée politique de BB. »

Ah ! "le sentimentalisme à l'égard de l'animal"… Quelle horreur, n'est-ce pas ! Comme on se sent déchoir de son humanité, si l'on est sensible à la souffrance des animaux ! Et comme il est bon que Brigitte Bardot soit le porte-parole de ce sentimentalisme-là, puisque cela nous permet d'en ridiculiser les tenants.
Je me sens quant à moi plutôt mieux en sympathie avec Brigitte Bardot dans son combat contre les souffrances infligées aux animaux que dans ses pauvres diatribes contre les musulmans. Il va de soi que je trouve parfaitement scandaleux qu'elles lui valent des poursuites.
Citation
Je constate que la tradition française du tollé face à de telles pratiques est éteinte, morte
Je dirais même mieux. On n'a entendu ni Finkielkraut, ni Taguieff, ni .... et jusqu'à présent pas de communiqué approprié du Parti de l'In-nocence.
19 avril 2008, 10:53   Phoques et moutons
Bien chers amis,

J'ai été élevé dans un monde rural (je dis rural, et non pas paysan). A l'époque, les hommes et les animaux n'étaient pas sur le même plan.

Brigitte Bardot s'était au départ distinguée à propos des phoques (animal non polémique, je ne connais pas de religion qui en prohibe la consommation), et j'avais trouvé cela exagéré (il y a quelques jours, des pècheurs se sont noyés : certains enragés ont crié au miracle).

Elle s'est découvert une passion pour le mouton, c'est très bien.

Enfant, j'ai vu, sans que les gens en fassent des histoires :

- des cochons attrapés, saignés vivants et ébouillantés morts. Cela ne choquait personne (sauf les oreilles) et la viande de cochon est excellente ;

- des poulets égorgés sans aucune forme d'étourdissement ;

- des pigeons étouffés ;

- des lapins à l'oeil sorti, afin qu'ils saignent mieux.

Cela étant, hormis la façon de les tuer, ces bêtes avaient une vie moins dure : les poulets étaient en semi-liberté, le cochon était bien entretenu, et il n'y a avait pas ces vastes porcheries industrielles (ou, du moins, pas dans le Tarn).

Actuellement, les animaux meurent sans douleur, dit-on (avez-vous vu les camions en route pour l'abattoir ? j'imagine les conditions de confort). Ils ne sont pas, en revanche, élevés sans douleur.

Une preuve de la sensiblere ambiante : on ne voit plus ni poulets, ni lapins, mais des morceaux non identifiables.

On ne voit plus de têtes, de pieds, et autres morceaux trop évocateurs.

Les gibiers suspendus à la devanture des boucheries en décembre ont disparu.

L'animal mort correct ne ressemble plus à un animal.
19 avril 2008, 10:56   Position
Je résume ma position :

Brigitte Bardot a écrit une lettre de fanatique de la cause animalière, lettre qui est, pour moi, insignifiante.

La procureure a été tout aussi stupide car elle est fanatique du politiquement correct.

A propos des Talibans, ils n'y sont pour rien : c'est Madame Bardot qui a rendu la lettre publique, puisqu'on n'y répondait pas.
Utilisateur anonyme
19 avril 2008, 11:03   Re : Position
Je vote pour la motion de Jmarc, et j'ajoute que le ministre a eu raison de ne pas répondre à une lettre qui se termine par la formule de politesse suivante : "Il faut croire que tout ce qui touche au cerveau des politiques les paralyse !".
Mon propos, Cher Boris, n'était pas de déprécier le combat de BB, même s'il me parait lui-aussi empreint de la pose émotionnelle que nous voyons partout dans notre société. Je constate simplement que la souffrance de l'animal est probablement la seule et vraie origine de sa missive indignée contre le "prosélytisme islamique en France".
Au sujet de la souffrance, et simplement pour atteindre au maximun de la vérité possible : je pense que l'entrée du couteau ne fait pas souffrir sur le moment même. Si vous vous êtes blessé fortement un jour vous aurez ressenti un genre de pincement, de brulûre, pas une grande douleur. Ensuite, pour un être humain dont la tension est de 7 - 12 par exemple et en moyenne, la section de la carotide va faire baisser la tension très très rapidement. La minimale à cinq ou à quatre, c'est déjà la perte de conscience, l'évanouissement, l'absence de douleur. Si c'est bien fait, le mauvais moment à passer est donc de l'ordre de quelques secondes, le pire étant l'appréhension de ce moment. Si un spécialiste est parmi nous il pourrait peut-être corriger ceci. Les soubresauts, le coq qui court sans tête sont de l'ordre du réflex.
Mon propos, Cher Olivier, n'est pas de louer Brigitte Bardot pour tout ce qu'elle entreprend ou écrit. Néanmoins, la sensiblerie dont vous parlez, avec Jmarc, me paraît mal évaluée, et mal jugée. J'ai grandi moi aussi dans un monde où l'on ne faisait pas d'histoire pour un cochon, un mouton, une vache, ou à peu près n'importe quel animal tué. J'ai moi aussi grandi dans un monde où l'homme n'était pas mis sur le même plan qu'un animal, et ce n'est pas ce que je souhaite.

Bien sûr que les conditions de la mort des animaux ne sont pas seules en cause, et que les conditions actuelles d'élevage et de transport sont bien plus scandaleuses, à mon sens. (Où avez-vous vu, Jmarc, que Brigitte Bardot limite son action à cette seule circonstance ?) Pourtant, je ne comprends pas pourquoi la sensibilité, et la compassion qu'on éprouve, à l'égard du monde animal, devraient être ridiculisées de cette manière quasi-automatique. S'il existe des progrès dans les sociétés humaines, ne peut-on les reconnaître, sous prétexte qu'ils sont rares ? Que vient faire ici le politiquement correct ? Les animaux souffrent, eux aussi, et il me semble qu'on doit tout faire pour éviter, et minimiser, autant que faire se peut, cette souffrance.
19 avril 2008, 11:33   Politiquement correct
En fait, c'est le combat de deux politiquement corrects, de deux façons de voir qui veulent imposer aux autres comment faire :

- Madame Bardot qui dit comment les animaux doivent être tués (l'étape suivante est : il ne faut pas les tuer. Je refuse à ne manger que quinze fruits et légumes par jour. Et qui parlera de la souffrance de la banane ?) ;

- le procureure qui dit comment il faut penser.


Il y a cinquante ans, on ne faisait pas tant d'histoires (voir "le sang des bêtes" de Franju) et les procureurs ne faisaient pas des concours du "procureur le plus con".
Utilisateur anonyme
19 avril 2008, 11:47   Re : Position
Je ne suis pas tout-à-fait d'accord avec la position de jmarc, bien que sa description des conditions d'élevage des animaux de la ferme ramène à une plus juste perspective des choses. Je partage en effet les sentiments de Boris à l'égard du traitement des animaux.

Quant à la lettre de BB, ce n'est donc pas tant le fond que me semble contestable, mais la forme de la diatribe tout azimut, un peu à la manière de Francis Marche, mais sans le talent de ce dernier.

Cela étant, je maintiens que cette lettre ne justifiait pas des poursuites pénales et je veux croire en la sagesse de la justice, jusqu'à preuve du contraire.
Utilisateur anonyme
19 avril 2008, 11:59   Re : Position
« bien que sa description des conditions d'élevage des animaux de la ferme ramène à une plus juste perspective des choses »

Je ne comprends pas. C'est le contraire me semble-t-il ! L'élevage "à la ferme" a pratiquement disparu, justement ; c'est bien ce qui est regrettable ! Si l'on doit tuer un animal (et bien sûr qu'on doit le faire), soit on le fait courageusement, soi-même, pour se nourrir, soit on délègue cette nécessité à d'autres, et dans ce cas, il me semble que la moindre des choses est de faire en sorte d'éviter le plus possible les souffrances inutiles des animaux.
Utilisateur anonyme
19 avril 2008, 12:10   Re : Franju
Je suis heureux que Jmarc rappelle le nom de George Franju, très grand cinéaste un peu oublié, hélas ! Je signale que l'on peut voir cet extraordinaire et terrible documentaire qu'est Le sang des bêtes sur le site Daily Motion (il y a deux parties, il suffit de lancer une recherche à partir du titre).
19 avril 2008, 13:13   Chevillards
Je me souviens de cette époque des chevillards.

J'ai toujours été amateur de viande, et les meilleurs restaurants de celle-ci se trouvaient près des abattoirs.

On s'y régalait d'abats, de pieds de porc, de cervelles, de ris de veau en entrée, suivis d'énormes entrecôtes ou de côtes de boeuf, juste accompagnées d'un peu de beurre tellement la viande était bonne. L'accompagnement connaissait deux écoles, l'une de la "pomme frite", l'autre de la "pomme sautée", aussi inconciliables que les flamands et les wallons.

Le serveur apparaissait alors et assaisonnait devant vous une salade très fraîche, puis venait le dessert, généralement une tarte, semblable à celle que Kerouac décrit dans l'Amérique profonde.

Prenaient leurs repas en ces lieux une clientèle très masculine, mais de tous milieux.

Pour en revenir aux chevillards et autres tueurs, ils se tenaient, imposants et couperosés, au comptoir, tablier sanglant et verre à la main.

Pendant ce temps, à travers les vitres, on voyait le ballet des camions, on voyait passer des carcasses, on pouvait aussi circuler parmi des baquets remplis de langues, de têtes, de divers boyaux.

Règlements européens obligent, tout cela a disparu.

Je n'ai retrouvé une telle ambiance qu'au marché aux poissons de Tokyo, à l'aube.
19 avril 2008, 13:15   Petit jeune homme
Cela me fait penser à la réaction d'un petit jeune homme, vers les vingt ans actuels.


On lui proposa, au restaurant, une langue sauche gribiche.

Il répondit :

"Manger quelque chose qui sort de la bouche d'un animal, vous n'y pensez pas !

Donnez-moi plutôt une omelette !"
19 avril 2008, 15:05   à Jmarc
"J'ai été élevé dans un monde rural (je dis rural, et non pas paysan). A l'époque, les hommes et les animaux n'étaient pas sur le même plan."

Votre commentaire est particulièrement précieux dans ce débat. J'ai moi aussi été, sinon élevé, du moins familier d'un monde rural que j'ai fréquenté, où l'on ENTENDAIT saigner le cochon, musique infâme, et où l'on voyait ruisseler son sang dans les rigoles ouvertes de la partie vieille et haute du village, car les cochons étaient saignés dans le Haut. Il se trouve que, comme vous le rappelez avec pertinence, les animaux n'étaient pas sur le même plan.

Que font les Musulmans ? Ils égorgent des bêtes dans des événements festifs, religieux, communautaires, organisés, officiels, rituels et liturgiques. Ils mêlent ainsi les animaux au plan de l'existence, de l'intelligence humaines dans ce qu'elles se donnent de plus élevé, spirituel, religieux et institutionnel. Autrement dit, ces musulmans font le contraire de ce que nous nous autorisons avec l'animal: ils fêtent son sang versé, ils chantent et battent des bras quand le couteau traverse la carotide; ils s'exclament de joie au cri final de la pauvre créature.

Brigite Bardot, vieille fêlée qui ne comprend rien à rien, trouve que cela nous est étranger, que cela est mal, se déclare heurtée, ne comprend plus, pleure, crie et écrit qu'elle ne veut pas de cela. Qu'elle ne veut pas que l'on fasse de cela une fête, écrit des lettres aux représentants de la République en enjoignant la République de se prononcer étrangère à cette barbarie. B.B. aime la vie sans plus de pensée, ça n'est pas nouveau, et il n'est pas nouveau non plus qu'on lui en veuille très fort pour cela.

Nous ne sommes pas B.B., nous sommes complexes, dotés de pensées involutives, retournées, et nous aimons vous et moi prendre de la hauteur. Quelle hauteur ? Le philosophe français André Glucksmann, dans "La Troisième mort de Dieu" cite les militants rigolards du Groupe Islamiste Armé qui publient de petits fascicules pédagogiques sur la manière d'égorger hallal les infidèles des villages algériens visités nuitamment: ils disent en peu de mots comment il faut lever le menton en tenant les épaules, et comme il devient facile alors, les deux genoux calant les épaules de la victime, de lui passer la lame d'une carotide l'autre pour la vider de son sang en une minute. C'est de la technique d'abattoir. On saigne l'infidèle comme on saigne les bêtes: dans le même but festif et sacrificiel.

L'homme et l'animal sur le même plan, voilà bien ce que nos sociétés de France se refusaient de faire et voilà tout le but de la fête sacrificielle barbare. Toute le reste, après cela, devient affaire de technique. Le Djihad est affaire de technique et D'EXTENSION DE LA BETE A L'HOMME SUR UN MEME PLAN.

Voilà ce que "sent" (pauvre biche) la Brigitte Bardot nationale qui n'a rien lu de rien et ne comprend rien à rien. De Gaulle la respectait pour tout son instinct. Nous devrions faire cas de sa narine ouverte et de son oreille dressée. Et surtout, surtout, même si cette Bardot ne vaut rien de rien, la défendre, la défendre, et la défendre encore contre ce qui NOUS MENACE TOUS!
Utilisateur anonyme
19 avril 2008, 15:39   Re : à Jmarc
Bravo Francis !
Utilisateur anonyme
19 avril 2008, 16:04   Re : Position
Je ne suis pas sûr d'avoir voulu dire autre chose, cher Boris.
19 avril 2008, 17:48   Re : à Jmarc
Cher Francis, votre texte me va droit au coeur. Vous avez tout compris. Pour un musulman, en effet, il n'y a aucune diférence entre un non musulman et un animal. Et, de plus, contrairement à nous, occidentaux, les musulmans n'aiment pas les animaux, hormis rares exceptions. Les musulmans n'aiment que ce qui est musulman, or un animal ne peut pas l'être .
19 avril 2008, 18:12   Cheval
Je pense, chère Cassandre, que c'est le seul animal qui éveille un intérêt soutenu dans le monde arabe (le chameau n'est qu'un moyen de transport), avec aussi le faucon au moyen-orient.

J'ajouterai peut-être le chat au moyen-orient et en Turquie.

Une chose est certaine, l'être inférieur est le chien (le cochon étant hors concours). J'ai une anecdote sur la déportation des chiens d'Istanbul sur une île du Bosphore : capturés par les Tsiganes rémunérés pour cela, ils agonisèrent et s'entre-dévorèrent pendant des jours, leurs clameurs parvenant en ville.

Il y aurait beaucoup à dire sur le statut du chien en terre d'islam.
Utilisateur anonyme
19 avril 2008, 18:27   Re : Position
Ah oui, Corto, excusez-moi, alors. C'est que je ne suis pas spécialiste de ces questions, ni du Corto dans le texte.
19 avril 2008, 23:29   Re : Position
» soit on le fait courageusement, soi-même, pour se nourrir, (...)


« Les étrangers parlent avec indignation de la barbarie des sacrifices. Ils oublient trop facilement l’horreur discrète des abattoirs. Les sacrifices ont pour but de prendre les dieux à témoin de la cruauté d’un monde où nul ne peut vivre sans tuer, sans dévorer d’autres êtres vivants. L’homme lui aussi doit prendre conscience de la gravité de l’acte de tuer pour éviter de le faire inutilement. En principe, un hindou ne peut manger que la chair d’animaux qu’il a tués lui-même. C’est pourquoi beaucoup d’entre eux préfèrent être végétariens. Les bouddhistes font précisément le contraire. Ils ne tuent pas mais mangent de la viande. C’est une religion hypocrite. »

Alain Daniélou, Le Chemin du Labyrinthe, Éd. du Rocher, 1981-1993, p. 164.
Utilisateur anonyme
20 avril 2008, 10:42   Re : Position
En plein cœur !
Cher Marcel
Merci pour cette référence car cet éditorial est remarquable. Allez tous le lire.
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