Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 572 : Sur une étude relative aux éoliennes

Le parti de l'In-nocence souhaite attirer l'attention sur une étude publiée par la "Fédération environnement durable" et rédigée par M. Marc Lefranc selon laquelle les pays qui, tels l'Espagne ou l'Allemagne, ont fait le choix d'une intense installation d'éoliennes ne constatent pas une moindre émission de CO2 : le sacrifice des paysages, ainsi qu'il est assez logique puisqu'il est lui-même une nocence, n'a donc aucun effet positif sur l'écologie.

Le parti de l'In-nocence estime pour sa part que les efforts écologiques doivent porter bien moins sur la mise en oeuvre de nouveaux moyens de production d'énergie, qui ne sont qu'un encouragement à en consommer davantage, que sur une réduction de la demande, de la dépense et du besoin — un objectif qui ne saurait être atteint, dans le monde, sans que la limitation des naissances mette fin à la croissance exponentielle de la population et, en France, sans qu'il soit mis un terme à l'immigration de masse, qui annihile et renverse les heureux effets démographiques de la décroissance des taux de reproduction autochtones. La "Fédération environnement durable" a un nom qui respecte bien mal le paysage de notre langue, mais l'étude qu'elle publie, si elle reçoit l'attention qu'elle mérite, devrait contribuer à épargner le peu qui demeure du paysage de notre pays, ou à retarder sa mise à sac finale.
Les éoliennes sont une vaste escroquerie.

On donne toujours la puissance installée mais il faut savoir qu'une éolienne ne produit pas plus de 10 à 25% de sa puissance nominale selon les sites (chiffres donnés par l'ADEME, une agence qui fait tout pour favoriser les éoliennes).

En revanche, pour chaque MW éolien installé (en puissance nominale), il faut un MW thermique installé : comme on ne sait pas vraiment stocker l'électricité, quand les éoliennes ne tournent pas, il faut pouvoir remplacer leur production par une centrale disponible. Cette régulation ne peut pas être faite par le nucléaire car les centrales de ce type sont beaucoup trop lentes à démarrer. On a donc recours à des centrales thermiques classiques, au charbon, au fuel ou au gaz. C'est pour cela que plus on développe le parc d'éoliennes, plus on augmente les émissions de gaz carbonique !

Par ailleurs, il faut savoir que l'électricité d'origine éolienne a un prix de revient effectif qui est en gros cinq fois celui du courant que produisent les centrales nucléaires (80% de l'électricité française). Pour rendre les éoliennes "compétitives" on oblige EDF à acheter l'électricité qu'elles produisent à un prix qui permette aux exploitants de faire des bénéfices. Ce surcoût est répercuté sur nos factures d'électricité. Si les objectifs définis par le "Grenelle de l'environnement" (quelle expression !) sous forme d'une fourchette sont atteints, la facture d'électricité annuelle moyenne d'un foyer français augmentera encore, à consommation égale, de 134 à 200 euros.

Ajoutez à celà, bien sûr, le massacre des paysages, la pollution sonore, les flash lumineux la nuit, les oiseaux tués.
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il faut savoir qu'une éolienne ne produit pas plus de 10 à 25% de sa puissance nominale

Bien entendu, comme le moteur de votre voiture ne tourne pas tout le temps à son régime idéal. Cela dépend du vent...

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En revanche, pour chaque MW éolien installé (en puissance nominale), il faut un MW thermique installé : comme on ne sait pas vraiment stocker l'électricité, quand les éoliennes ne tournent pas, il faut pouvoir remplacer leur production par une centrale disponible.

Bien entendu. Mais le régime des centrales existantes est très modulables, et très finement. C'est pourquoi vous mesurez toujours exactement 240 volts sur le réseau électrique qui arrive chez vous, et non tantôt 190, tantôt 260, quelle que soit l'heure de la journée et la consommation d'éventuelles usines gourmandes en énergie dans votre région. Je trouve donc cet argument un peu fragile. Mais pourquoi le renversez-vous ? On pourrait aussi bien dire que lorsqu'il n'y a pas de vent, les centrales classiques doivent suffire à elles seules, mais quand il y a du vent, elles s'en trouvent soulagées, et doivent produire moins, ce qui était (tout de même !) l'idée de départ...

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Par ailleurs, il faut savoir que l'électricité d'origine éolienne a un prix de revient effectif (...)

Il y a beaucoup de facteurs qui entrent en compte dans le prix d'une éolienne, et notamment l'amortissement de la construction et l'amortissement des moyens de fabrication. Tout dépend donc de la façon dont on calcule (et je ne crois pas que la vôtre soit favorable aux éoliennes...) Étant donné qu'il s'agit d'une source d'énergie "renouvelable" et non polluante (sauf encore dans certains de ses éléments de fabrication), je ne crois pas qu'il faille ainsi la récuser.
Les Marcel et les Bernard s'étripent. Bon. A priori, je n'y comprends rien (et je ne dois pas être le seul) : on pourrait nous en dire plus (et plus clairement) ?
-Puissance nominale et production effective. La production d'une centrale classique ne dépend pas du vent, sa production réelle peut donc être très proche de ce que laisse espérer sa puissance nominale. Quand on fait des comparaisons et qu'on nous dit que les Danois ont installé X MW en éoliennes, il faut multiplier par au moins dix pour avoir l'équivalent réel en nucléaire (1000 MW installés en nucléaire produiront l'équivalent de 10 000 MW installés en éolien).

-Régulation. L'important est qu'elle se fait par le thermique classique, producteur de CO2 (le grand ennemi de nos éolâtres). L'objectif fixé par le "Grenelle de l'environnement" est de 25 000 MW installés, ce qui suppose qu'on couvre une bonne partie du pays de ces moulins à vent géants. Or il suffirait d'une tranche et demie de nucléaire (une centrale en compte de deux à quatre, parfois plus) pour produire effectivement la même quantité d'électricité et sans émission de gaz carbonique.

-Prix. Je ne calcule rien du tout. Le facteur cinq résulte des conditions techniques et économiques actuelles et il se retrouve, tel quel, dans le fait que pour avoir des éoliennes, il faut soit payer l'électricité qu'elles produisent cinq fois plus cher (en France c'est seulement trois fois parce que les fabricants d'éoliennes bénéficient par ailleurs de subventions d'équipement), soit payer la différence aux producteurs. Il est des cas où les prix disent (presque) tout.

Les éoliennes sont aujourd'hui comme les panneaux photovoltaïques : une absurdité économique en conditions normales, une alternative intéressante dans un environnement non équipé de système de distribution (les déserts, l'espace). Il existe d'autres sources d'énergie qui paraissent beaucoup plus prometteuses : la géothermie avec pompes à chaleur, les chauffe-eau solaires par exemple.
Pauvre monsieur Goux, qui croit que Marcel et moi nous "étripons" ! Je suis pourtant d'accord avec presque tout ce qu'il avance : l'électricité produite par l'éolien coûte plus cher que celle produite par les centrales classiques, il ne faut pas abîmer les paysages, les centrales nucléaires ne sont pas à priori une idiotie, la géothermie, les pompes à chaleur et les chauffe-eau solaires sont des solutions à promouvoir.

J'objecte seulement ceci :
- l'argument paradoxal "éolien = pollution" ne vaut que si ce que l'éolien ne peut produire est compensé par les centrales thermiques au charbon
- le coût de l'éolien dépend des conditions "actuelles", mais peut changer (en particulier les coûts de construction et d'amortissement, et là, forcément, il y a un calcul à faire, et selon que l'on est pour ou contre, l'amortissement ne sera pas calculé de la même manière)
- il ne faut pas les placer dans nos paysages, bien entendu, mais, par exemple, autour des plates-formes pétrolières off-shore, ou dans les zones industrielles, où elles paraîtront même très belles (car, en soi, certaines le sont)
- l'argument selon lequel plus d'éolien égale plus de pollution, car quand il n'y a pas de vent, il faut tout de même du courant mérite d'être précisé : c'est comme si l'on voulait me faire croire qu'il ne sert à rien que je sois mieux payé, car je dépenserais la différence de toute façon...
Noton tout de même que les éoliennes (qui me gênent beaucoup quant à leur impact visuel) sont très facilement démontables : on peut remettre le site en état si on change de politique.
Utilisateur anonyme
17 février 2008, 19:19   Re : Tous les moulins de mon coeur..
Moi, j'aime bien les champs d'éoliennes : on dirait des ailes de moulins !

J'en profite pour bien saluer tout le monde, car je sens que je vais subir le sort de Paraclet et autres effacés pour des crimes de lèse- consensus bien moins graves que le mien ! J'ajoute, pour faire bonne mesure, qu'il n'y a rien de plus moche qu'une centrale nucléaire !

PS. Quant à la puissance nominale et à la puissance effective des centrales nucléaires, je pense, cher monsieur Meyer, qu'il faudrait y regarder de plus près : avez-vous vu des statistiques ? Les centrales nucléaires ne sont-elles pas souvent arrêtées pour différents motifs, tels que révisions, incidents techniques, etc ?
Je suppose que Marcel entendait l'expression "valeur nominale" comme je l'entends : la valeur déclarée pour cette catégorie. Si l'on dit qu'une éolienne peut fournir x Kw, il est en effet rarissime qu'elle les fournisse : il faudrait que le vent souffle à la force idéale pour cette catégorie d'éolienne... (étant donné qu'au-delà, l'éolienne s'auto-protège, en profilant ses pâles d'une autre manière... C'est que c'est sophistiqué, une éolienne !)
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