M. Le Pen dépasse les bornes

M. Le Pen a pris la parole lors d'une émission de France inter, relative aux propos à lui prêtés par une publication.

Voici ce que nous en dit Reuters :

Jean-Marie Le Pen nie tout désaveu de la part des cadres de son propre parti pour ses nouveaux propos sur les chambres à gaz et a menacé le numéro 3 du FN, Louis Alliot, d'un rappel à l'ordre.


Sous le menace de nouvelles poursuites judiciaires, le président du Front national a également dénoncé une forme "d'inquisition" s'appuyant sur des "dogmes politiques ou historiques" comme autrefois les "dogmes religieux."

"Je crois que j'ai la confiance de l'immense majorité des cadres, à l'exception peut-être d'un certain nombre de gens frileux ou directement concernés par ce problème", a dit Jean-Marie Le Pen sur France inter.






M. Le Pen devrait préciser ce qu'il entend par "gens directement concernés par ce problème" et par "dogmes historiques".

Enfin pas encore de quoi relancer une "grande quinzaine anti-Le Pen" (Muray) !

Bien cher Pascal,


Il ne s'agit de rien relancer. On ne demandait rien à M. Le Pen.

Or, ce monsieur, après avoir une nouvelle fois tenus les propos consternants que vous savez, est allé se répandre sur les ondes de France inter.

Je n'ai rien contre le fait de ne pas parler de M. Le Pen et de ne pas relancer des "quinzaines", mais le plus sûr moyen serait encore que M. Le Pen s'abstienne de persister dans ce genre de discours.


Vous m'en voyez désolé, mais quand je lis :


"Gens directement concernés par ce problème" et "dogmes historiques",


je traduis cela par "Juifs" et "allégation non démontrée".

Cher Jmarc,

je m'amusais juste en passant, et un peu maladroitement peut-être, de ce "vent pénal" renversant morceau par morceau la société française, société qui n'accepte plus ni le risque (verbal, idéologique) ni l'aléa, et qui voudrait se garantir contre tout, s'assurer contre toutes les formes de malheur (le malheur d'avoir à supporter le "mal pensant", par exemple). Aussi, si elle n'y parvient pas, il lui faut un coupable, et l'obsession judiciaire qui règne aux Etats-Unis n'est plus pour nous une mauvaise farce, une vaine menace, mais c'est "déjà chez nous" !
Par une dérive apparemment incoercible tout le monde finit par se poser en victime, ou, inversement, en accusateur, et j'avoue que la fameuse "quinzaine", si brillamment décrite par feu Muray, me manque un peu...

Oui j'aime bien l'expression de Muray. L'anti-lepénisme "vertueux" a permis à trop de crapules de prospérer tranquillement. Et puis si le Pen pense que les chambres à gaz sont un détail, c'est son problème et son droit après tout. Ne vivons-nous pas en démocratie ? La seule attitude à adopter face à ces provocations que les journalistes et les bien-pensants adorent ? Le silence.

Absolument d'accord avec vous, Petit Détour. J'ai eu l'occasion, durant mon bref séjour savoyard, de fréquenter des connaissances qui, dès qu'un nom suspect venait dans la conversation (en l'occurrence, et entre autres, celui de Bruno Gollnisch) menaçaient celle-ci d'une coda abrégée, sur l'air de "je ne veux même pas savoir". Et, tenez-vous bien, j'ai eu la surprise de constater que dans ces milieux-là, le nom de… Karajan était à peu de choses près aussi imprononçable que celui des cadres du parti de J.-M. Le Pen.

Se rendre compte que Schwarzkopf, Karajan, et même Furtwängler, sont des noms salissants et polluants pour les doux et gentils agneaux qui les prononcent est de nature à vous faire dresser les cheveux sur la tête (ou les perdre) !

"je ne veux même pas savoir".

C'est bien ça : ou bien l'hystérie anti-Le Pen, ou bien le refus d'écouter, et même d'entendre, de ceux qui "ne veulent même pas savoir" parce que savoir c'est encore participer (même très indirectement, selon eux) au travail souterrain de la bête immonde... Atterrant.