Raciste ?, pas raciste ?, la nouvelle affaire qui dérange...

(Source: Le Canard enchaîné, RTL, AFP (02/05/2008))

Un vigile de supermarché porte plainte contre un fonctionnaire du ministère de l'immigration pour injure raciste. Des associations l'appuient.


L'affaire révélée par Le Canard enchaîné a commencé ainsi: parce qu'il fait un chèque de plus de 500 euros dans une grande surface, Gautier Béranger, responsable du pôle communication du ministère de Brice Hortefeux, se voit demander une pièce d'identité. Il aurait alors insulté le vigile du magasin, qui a porté plainte pour racisme.

Le vigile témoigne: "Aussitôt le client a pété un câble: 'qu'est-ce que c'est que cette histoire? Sale noir!", raconte-t-il sur RTL.

"Vous n'avez pas à toucher mes papiers. Vous ne savez pas à qui vous avez affaire. Vous pouvez mettre une croix sur votre carrière. Retournez chez vous. Donnez-moi votre nom... D'ailleurs, c'est moi qui donne les agréments auprès des entreprises de gardiennage."

"Vous allez vous retrouver au chômage, vous et votre famille", aurait encore dit Gautier Béranger, selon le vigile, qui affirme avoir "gardé son sang-froid".

Le fonctionnaire du ministère de l'Immigration dément: il "dément toute injure" et "toute provocation", via son avocat Me Mathieu Davy.

"Je démens formellement et en tout point avoir prononcé quelconque injure, de surcroît à caractère raciste, à l'encontre de ce monsieur, comme tout propos relatif à son état civil", écrit Gautier Béranger dans un communiqué.

"Je suis particulièrement affecté par ce que je considère être une pure dénonciation calomnieuse", ajoute-t-il.

SOS-Racisme demande une sanction: "Si ces faits s'avèrent exacts, ce qui au vu des témoignages est plus que probable, il n'est pas possible d'envisager le maintien de ce fonctionnaire dans ses attributions actuelles."

Pour le Mouvement contre la racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) "ces propos inacceptables sont d'une gravité extrême, notamment d'un fonctionnaire de ce rang", demandant une "suspension immédiate".

De son côté, Carrefour dément avoir exercé une quelconque pression sur son agent de sécurité pour qu'il retire sa plainte. Le vigile affirme avoir fait l'objet de "menaces" pour qu'il abandonne ses poursuites.

De deux choses l'une : ou c'est vrai, ou ce n'est pas vrai. Si c'est vrai, on aurait du mal à concevoir sanctions assez lourdes.

Oui, Cher Renaud Camus, tout cela paraît tellement énooorme... Si ça n'est pas vrai, on aurait (là aussi) du mal à concevoir sanctions assez lourdes.