Le traitement médiatique est en réalité une approche "citoyenne" des question politiques. Je renvoie les lecteurs de ce forum à l'admirable ouvrage de Jean-Claude Michéa "L'enseignement de l'ignorance" où celui-ci proposait une très subtile analyse du terme.
En bon orwellien, il constatait que l'apparition d'un terme nouveau là où existait déjà un mot signifiait généralement le remplacement par la nouvelle réalité (que fait exister le nouveau terme) de l'ancienne. En l'espèce, le nom "citoyen" connaît déjà l'adjectif "civique" signifiant ni plus ni moins que "respectueux de la loi" et dont l'attitude consiste à faire son devoir.
En toute rigueur donc, "citoyen" comme adjectif signifie bel et bien le contraire de "civique" : nos sympathiques sans-papiers ont une attitude citoyenne, mais tout à fait incivique. Le civisme (et la civilité) est une notion de l'ancien monde (celui de la loi) : lui a succédé "l'attitude citoyenne" qui s'assied sur la loi et lui préfère la bonne conscience (celle qu'on a pour soi), la conformité à la morale du moment, c'est-à-dire toujorus à la morale médiatique.
Sont "citoyennes" la désobéissance civile, l'euthanasie, la régularisation de tous les sans-papiers, l'immigration clandestine, les free-parties, etc. autant de choses illégales, mais fleurant si bon l'air du temps médiatique.
Bravo pour ce communiqué (et pour le suivant dont j'admire l'admirable frappe).