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Communiqué n° 1038 : Sur l'interdiction générale de la burqa

L'image est osée car ou il se pique ou il se caresse. Le dilemme du bobo, en somme. Le bonobo ne se pose pas tant de questions: il fonce.
Vous extrayez de mon propos tout son sens, chère Cassandre. Les mâles sont ainsi, et j'en suis un, aveugles à certaines implications, ou certains aboutissements de leurs thèses libératoires et généreuses, et conçues avec la complicité des femmes libérées (comme on disait à l'époque). La libération des meurs, inventée à la fin des années soixante, puisant à un vieux fond de pensée païenne dont celle que nous proposait ce vieux freudien ambigu qu'était Willheim Reich était, très fondamentalement, une libération de l'homme. Dans cette affaire, la "libération de la femme" voulait signifier ou voulait dire la libération atroce, sans retour, de la solitude de son être.

Je suis de plus en plus convaincu et je porte cette conviction à vos pieds, que cette libération/émancipation sexuelle inventa la solitude de la femme.

La solitude de l'homme, qui avait toujours existé, s'accommoda fort bien d'accueillir avec elle, celle de la femme.

La femme, ici, est une grande penaude de la "libération de la femme", parce qu'au fond, cette "libération de la femme" n'était autre que libération, débridage, du tout puissant mâle qui n'avait plus aucune guerre à mener (après la Guerre 39-45, plus de guerre en Occident). La libération des meurs voulait dire, après la fin de toutes les guerres d'Occident, pardon chère Cassandre, une libération des petites bites prenant leurs aises.
Utilisateur anonyme
26 avril 2010, 16:45   Re : "C'est une femme libérée, elle est si fragile..."
La libération des meurs, inventée à la fin des années soixante, puisant à un vieux fond de pensée païenne dont celle que nous proposait ce vieux freudien ambigu qu'était Willheim Reich était, très fondamentalement, une libération de l'homme

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... "libération" de l'homme et de la femme entrainant une désexualisation des comportements ne pouvant aboutir qu'à un apauvrissement du moi, et donc des rapports sexuels (même si nous savons tous, après Lacan, qu'"il n'y a pas de rapport sexuel entre un homme et une femme"). A cela vient se greffer le mythe de la bisexualité, lequel mythe étant directement lié à l'idée qu'à la naissance, le sexe n'est que superficiellement décidé, et qu'il n'est façonné réellement que par l'éducation familiale et les rapports sociaux. - Après ça, entre un homme et une femme, que reste-t-il ?
Assez d'accord ici avec Kostas: au fond le désir, qui est une mécanique supérieure de report, de différé, du plaisir, est un grand incompris de la jouissance. Le désir est incompris et il est insatisfait de ce que nous faisons de lui. Ce que nous en faisons est ce qui définit notre liberté, et cette liberté, toujours coupable d'insatisfaire le désir, nous oblige à un retour vers le contraire du désir. Le désir est un mouvement très dérangeant vers le différent et l'incompris, du moins, pour ma part, je ne peux désirer que l'incompris.
26 avril 2010, 22:03   En résumé...
"L'éducation sexuelle de maintenant, ça vaut pas celle d'avant ! La preuve : quand Mme Zarfana baignait son fils Davido, âgé de 4 ans, sa soeur, la petite Simone qui avait 6 ans, demandait :
- Pourquoi Davido il a "ça" maman ?
- Parce que c'est un petit garçon.
- Et pourquoi j'en ai pas moi ?
- Parce que tu es une fille.
- j'en veux une, dis, moi aussi !
Mme Zarfana est excédée,
- Oui, oui, tu en auras une !
- Quand ? demande la petite Simone.
- Quand tu seras grande, dit sa mère. Et si tu es sage... Et si tu n'es pas sage, tu en auras plusieurs !"

(In Les meilleures histoires de Robert Castel)
Certes, les sociétés "libérées", produisent des mâles impuissants. Le désir a besoin de contrainte, il y a soixante-dix ans que nous le savons et que nous nous refusons à le savoir, ou que nous fanfaronnons à ne le savoir pas. Le désir, du moins celui qui se peut concevoir (toutes parts du désir ne sont pas concevables ou dicibles; il reste toujours une part inépuisable de désir, que les hommes vont puiser dangereusement aux femmes, rarement l'inverse), n'est jamais inépuisable et appelle la contrainte qui justifie, définit et excuse le bienheureux et bienfaiteur épuisement.

Sans la porte qui clôt le désir et en épuise l'idée, pas de réel, pas de construction sociale. Le principe de réalité n'est autre que la borne où l'épuisement du désir est excusé. C'est une manière assez japonaise de voir le désir et d'en parler, mais je la crois juste.
26 avril 2010, 22:41   Ah les beaux jours
» Houellebecq dit lui aussi que la libération sexuelle fut un "truc de mecs, inventé par les mecs, pour les mecs"

Je crois me souvenir que Houellebecq prétendait surtout que la "libération sexuelle" n'avait jamais eu lieu, que c'était un pur mot d'ordre, une enseigne clinquante pour zozos alléchés et inévitablement éconduits, comme de toute éternité, par des femmes pratiquant toujours aussi férocement la plus implacable des sélections entre mâles.
Les infortunés avaient tout du moins le loisir d'aller rêvasser leur manque en fumant des pétards...
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