Vous extrayez de mon propos tout son sens, chère Cassandre. Les mâles sont ainsi, et j'en suis un, aveugles à certaines implications, ou certains aboutissements de leurs thèses libératoires et généreuses, et conçues avec la complicité des femmes libérées (comme on disait à l'époque). La libération des meurs, inventée à la fin des années soixante, puisant à un vieux fond de pensée païenne dont celle que nous proposait ce vieux freudien ambigu qu'était Willheim Reich était, très fondamentalement,
une libération de l'homme. Dans cette affaire, la "libération de la femme" voulait signifier ou voulait dire la libération atroce, sans retour, de la solitude de son être.
Je suis de plus en plus convaincu et je porte cette conviction à vos pieds, que cette libération/émancipation sexuelle inventa la
solitude de la femme.
La solitude de l'homme, qui avait toujours existé, s'accommoda fort bien d'accueillir avec elle, celle de la femme.
La femme, ici, est une grande penaude de la "libération de la femme", parce qu'au fond, cette "libération de la femme" n'était autre que libération, débridage, du tout puissant mâle qui n'avait plus aucune guerre à mener (après la Guerre 39-45, plus de guerre en Occident). La libération des meurs voulait dire, après la fin de toutes les guerres d'Occident, pardon chère Cassandre,
une libération des petites bites prenant leurs aises.