Le site du parti de l'In-nocence

Communiqué n° 650 : Sur l’enseignement de la traite des noirs à l'école primaire

Le parti de l’In-nocence proteste contre la nouvelle étape d’endoctrinement idéologique et de lessivage de cerveau chargée de sentimentalisme décidée pour l’école primaire, au prétexte de la "lutte contre les discriminations", qui ne vise in fine qu’à instruire toujours plus à charge le procès des "blancs", dernière sous-race nécessaire à l’antiracisme obligé.

Le parti de l'In-nocence ne doute pas, hélas, que ces directives seront appliquées avec autrement plus de zèle que celles qui tentent d’enrayer l’effondrement de l’acquisition des moyens de pensée et d’expression par les élèves. Il estime que le niveau de normalisation intellectuelle qui s’organise désormais dans notre société entre dangereusement en concurrence avec celui des pires systèmes totalitaires.
Un communiqué auquel j'adhère entièrement et qui a au moins le mérite de ne pas se perdre en d'inutiles circonvolutions.
Oui da.
Je me permettrais néanmoins de tiquer un peu sur la formule "antiracisme obligé" qui laisse croire que ce qui gêne le parti de l'In-nocence, c'est l'antiracisme en tant que tel. Or, je crois que ce que vise ce communiqué, c'est l'antiracisme biaisé, l'antiracisme pervers qui n'est qu'un instrument de culpabilisation sournoise du "Blanc", et non l'antiracisme en soi.
Par ailleurs, et quant au fond, j'attends avec impatience la réaction du "Comité de vigilance sur les usages publics de l'histoire" et d'autres associations qui, comme à propos de la loi du 23 février 2005, ou de la mémoire de Guy Môcquet, ne manqueront pas de s'insurger contre cette intrusion du politique dans les programmes scolaires.
Gérard Noiriel, je compte sur vous!
Avez-vous lu l'éditorial n° 42 sur « Le Communisme du XXI ème siècle » ( vous pouvez aussi commander le livre du même nom aux éditions "Xénia"), M. Ottavi ?
A mon avis pour l'auteur (Renaud Camus) l'antiracisme et l'antiracisme obligé sont synonymes : en effet l'antiracisme est le cancer de notre société, au même titre que le communisme l'a été ailleurs.
Maintenant dans le communiqué en effet l'adjectif "obligé" n'est pas obligatoire, mais la phrase en est mieux balancée.
Pour ma part, je souscris entièrement aux remarques de Pascal Ottavi dont les scrupules me semblent légitimement fondés, en invitant Anna Ruperti — ce, en toute courtoisie — à mesurer l’inconséquence de ses propos : d’ailleurs l’intention de Renaud Camus lui-même, dans le livre dont il est question, n’a jamais été de remettre en question les principes philosophiques sur lesquels repose l’antiracisme (on ne balaie pas cinq siècles d’humanisme critique d’un revers de main désinvolte). Gardons donc notre sang-froid, en nous gardant de durcir d’une manière par trop inconséquente la teneur de nos convictions.

Bien à vous
Je viens de relire « Le Communisme du 21 è siècle » , M. Bily, et je n'y ai pas trouvé en quoi ce que j'ai écrit dans mon précédent message était éloigné de la définition de l'antiracisme par R. Camus, en particulier quand j'ai dit "cancer", vraiment rien chez R.C. ne dit le contraire.
« Gardons donc notre sang-froid, en nous gardant de durcir d’une manière par trop inconséquente la teneur de nos convictions. »

J'allais le dire, mais en moins aérien...
A ce stade, il me semble opportun de rappeler la distinction faite par Renaud Camus entre antiracisme moral et antiracisme dogmatique.

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Mardi 27 janvier, neuf heures et quart, le soir. L’antiracisme est merveilleux, indispensable, irremplaçable aussi longtemps qu’il est une morale, une éthique de la bonté, de la générosité, de la douceur et du scrupule. Il enseigne à juger les êtres en tant qu’êtres et non pas selon leur appartenance d’origine. Il enseigne à juger les groupes en tant que groupes et non pas d’après tel ou tel de leurs membres. En revanche, il n’enseigne pas à ne pas juger, et encore moins à ne pas voir. Admirable en tant que morale il devient désastreux dès lors qu’il se pétrifie en dogme, ainsi qu’il n’est que trop arrivé, et qu’il exige de nous, en permanence, la suspension du jugement moral et l’abdication du jugement critique.

Exaspéré de ne pouvoir atteindre son idéal et instaurer l’harmonie et la paix entre les hommes, entre les peuples, entre les ethnies et les religions par le seul appel à la raison et à la justice, il a procédé (un peu comme les grammairiens qui, désespérant d’expliquer les subtilités de l’usage de de suite, en viennent à interdire complètement cette locution parce que c’est plus sûr) à un fatal coup d’État, et forcé tout un chacun à croire, et à professer, non seulement qu’il n’y a pas de races, mais que les ethnies ne sont rien, et les peuples non plus, et que, s’ils ne sont pas rien, ni les religions, ni les civilisations, il faut faire néanmoins comme s’ils ne comptaient pas – littéralement ne pas en tenir compte. Il a rendu ainsi le monde inexplicable, et plus il est obscur plus il est dangereux.


Renaud Camus, Corée l’absente, pp. 52-53.
En effet, Mme Ruperti, pour Renaud Camus, antiracisme et "antiracisme obligé" sont synonymes parce que, préalablement, l'auteur a pris soin de préciser que par "antiracisme" il n'entendait pas l'adversaire du seul racisme (si ce n'était que cela, dit-il, il n'y aurait rien à lui objecter), mais un système de terreur capable de définir ses adversaires en fonction de ses besoins et de les anéantir instantanément.
Ce n'est que dans ce sens (dévoyé) que "l'antiracisme" ("obligé", donc, sous peine de mort sociale) peut être pour notre société un cancer; non en tant que position morale, comme le rappelle M.Meyer.
C'était cette ambiguité qu'il me paraissait nécéssaire de dissiper, disons, pour un lecteur non averti.
Je suis bien aise de recueillir l’assentiment de Marcel Meyer sur ce point : l’antiracisme ne saurait bien évidemment être en soi haïssable, sauf à devenir une sorte de prisme idéologique dont dépendrait entièrement notre appréhension de la réalité ; de plus, Renaud Camus, s’il défendait dans Le Communisme du XXème siècle, comme le dit Anna Ruperti, une thèse consistant à ne pas faire siens les présupposés humanistes qui sont au fondement de l’antiracisme (ce qui n’est, d’évidence, pas le cas), n’aurait pas droit à quelque considération que ce soit (c’est, je pense, faire son « métier » de lecteur — horrible terme qu’on voudra bien me pardonner — que de ne point considérer ce qu’un auteur écrit comme parole d’Evangile) ; il m’avait en effet semblé que l’argument consistant à légitimer le rejet de l’antiracisme en arguant du fait que Renaud Camus l’eût autorisé dans un livre était l’argument fallacieux qu’employait Anna Ruperti pour justifier des convictions somme toute guère avouables (mais je me garderai toutefois de juger quiconque sur ce point de manière trop hâtive : il faut constamment s'attacher à distinguer, distinguer, encore et encore, selon un mot cher à l'auteur de du Sens).

Cordialement
"Je me permettrais néanmoins de tiquer un peu sur la formule "antiracisme obligé" "



Cher Pascal Ottavi ne croyez-vous pas que là, vous finassez un peu... ?, car "obligé", l'antiracisme l'est effectivement, et c'est tout naturel (c.a.d. que ça se fait tout naturellement, on se soumet (chacun comme il le peut), et "c'est comme ça !").

Plus rien ni personne n'échappe aujourd'hui à l'efficacité, à la rationalité du sytème antiraciste qui, s'étendant à presque tout, interdit toute forme de mise en question de ses dogmes, de ses crédos, de ses présupposés, lesquels sont diffusés partout comme des énoncés vrais, impossible à contredire, via les médias et les textes "approuvés".
Evidemment (et c'est "obligé") la capacité de produire de la pensée autonome s'en trouve rétrécie, et les processus intellectuels se réduisent, limités dans le pire des cas (le plus fréquent aussi) à la simple répétition des dogmes destinés à la domestication mentale et à l'affermissement du système - bien que, dans le même temps, on exalte les droits de l'homme, la marginalité et le droit à la différence, etc.

Il y a bien une sorte d'"obligation", quelque que chose de "lourd", de diffus... et celui qui, par crânerie, ou même par folie, refuserait de s'y soumettre, encourt le risque trop réel d'être pointé du doigt comme un "pire que galeux", un "même pas digne d'être humain", ou que sais-je encore...
Utilisateur anonyme
11 mai 2008, 21:52   Re : Utiles circonvolutions.
Oui, je suis bien aise de relire le texte de Renaud Camus et de lire les fidèles exégèses de Pascal Ottavi et S.Bily. Tout l'esprit de l'In-nocence n'est-il pas là ?
Utilisateur anonyme
11 mai 2008, 21:58   Re : Utiles circonvolutions.
Mort aux croque-morts !
Utilisateur anonyme
11 mai 2008, 22:01   Re : Boris à Répliques
Boris, c'était donc vous !
Utilisateur anonyme
11 mai 2008, 22:08   Re : Boris à Répliques
Bien sûr ! Mais je n'étais pas seul…
Ah! le Narcisse noir contemple son reflet qui scintille dans le métal de chaînes qu'il n'a pas connues; pas plus que son père, son grand-père, ni même son arrière-grand-père, ô 1848!
Ce soir, aux informations de France-Culture, "enquête sur l'esclavage moderne" (en passe de devenir un marronnier du journalisme radiophonique).

J'écoute distraitement, mais j'entends néanmoins ceci :

« Il ne s'agit pas de l'exploitation des pauvres par les riches, mais de celle des pauvres par les pauvres. » Ah tiens ?!

Ce n'est pas grand-chose, bien sûr, mais c'est encore un de ces petits cailloux qui gênent les grands-marcheurs de l'Info.
De mon côté, autant le texte du communiqué me convient, autant je ne partage pas ce que son titre nous dit, à propos de la traite.

En effet, on ne peut qu'être d'accord avec un raisonnement mettant en avant les méfaits de la lutte urbi et orbi contre discriminations rélles ou supposées.

De même, on peut voir dans le colonialisme à la fois du bon et du mauvais, comme on voit du bon et du mauvais dans l'écrasement de la Commune de Paris, suivant le bord auquel on appartient.

En revanche, à propos de la traite, et plus généralement de l'esclavage en France, je ne pense pas qu'on puisse y voir autre chose que du mal.

De mon point de vue, le Parti gagnerait à faire la part des choses : rester très ferme sur l'envahissement multiculurel ; défendre nos apports à l'étranger ; en revanche, stigmatiser ce qui fut inadmissible dans notre histoire.


Il est dangereux de lutter contre le "tout est mauvais, tout doit être objet de repentance et de flagellation" par le "rien n'est mauvais, regardez, s'il y a eu des esclaves, c'est parce que des noirs les ont vendu".
Utilisateur anonyme
13 mai 2008, 11:42   Re : Manifester dans les cimetières
"De mon point de vue, le Parti gagnerait à faire la part des choses : rester très ferme sur l'envahissement multiculurel ; défendre nos apports à l'étranger ; en revanche, stigmatiser ce qui fut inadmissible dans notre histoire. "

Oui, je suis d'accord avec jmarc. Pour ma part, j'aurai également protesté contre ces manifestations et autres marches anachroniques et ridicules contre des pratiques commerciales essentiellement privées et qui ne concernent en rien la Vème République. J'aurai également rappelé les vertus de la prescription juridique qui interdit que l'on aille manifester dans les cimetières.
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