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Communiqué n° 1049 : Sur la nouvelle orientation financière du gouvernement

Communiqué n° 1049, vendredi 7 mai 2010
Sur la nouvelle orientation financière du gouvernement

Le parti de l'In-nocence estime que la crise actuelle de la monnaie unique et les très graves difficultés que traverse la Grèce auront eu au moins un effet bénéfique si elles ont fait souvenir au gouvernement et à son chef, comme il semble, de la situation financière désastreuse de notre propre pays, telle que M. François Fillon l'avait lui-même relevée peu de temps après son arrivée à l'hôtel Matignon, et telle qu'il paraissait l'avoir oubliée.

Le parti de l'In-nocence approuve la politique d'austérité que laisse augurer les propos récents du Premier ministre. Il voit un possible et nécessaire champ de réduction des dépenses dans les sommes versées aux particuliers en faveur ou en vertu de l'élargissement familial et du développement démographique. Il juge que tout doit être fait, en conformité avec la loi et quitte à la modifier au plus vite, pour accentuer de toutes les façons possibles la différence de traitement, dans la distribution de l'aide sociale, entre les citoyens et les non-citoyens.

Le parti de l'In-nocence rappelle qu'il a toujours considéré comme de la plus grande injustice et comme totalement contraire au principe d'égalité devant l'impôt que seuls la moitié des citoyens soient assujettis à l'imposition sur les revenus alors que cette proportion devrait être plus proche de quatre-vingt-dix pour cent, quitte bien sûr à ce que les contribuables les moins fortunés soient soumis à des taux de prélèvements très bas. Il espère que les responsables de nos finances publiques, face aux exigences de saine gestion qui pèsent sur eux, se dirigent plutôt vers des solutions de cette sorte — un fort élargissement du nombre des contribuables — que vers de nouvelles pressions confiscatoires sur les Français qui participent le plus directement à la richesse nationale et assument déjà la plus grande part de la dépense budgétaire : une levée du prétendu "bouclier fiscal", notamment, outre qu'elle serait profondément injuste, aurait les plus désastreuses conséquences sur la santé économique, déjà bien menacée, de notre pays.
Étant profondément de droite, je crois à la nécessité de la contribution de tous, et à la nécessité de ne pas spolier ceux qui font "tourner la machine".


Cela étant dit, quelques remarques :

- l'impôt sur le revenu, en France, a deux sources : ce qu'on nomme l'IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques) et la CSG (contribution sociale de solidarité, qui est quasi proportionnelle au revenu). En conséquence, une personne qui gagne un peu plus que le SMIC paie déjà un impôt sur le revenu à la source ;

- l'éventail des revenus s'est beaucoup écarté ces dernières années. Au moment où l'on va demander un effort aux gens qui ont peu et qui le gagnent, ce peu, dans des conditions difficiles, soit en augmentant leur durée de travail soit en baissant les pensions qu'elles envisageaient, soit les deux, il ne me paraît pas illogique de demander à ceux qui ont une profession agréable, intéressante et bien rémunérée de faire aussi un effort.

Pour être précis, si on demande à une dame, caissière de supermarché, de travailler jusqu'à soixante-deux ans alors qu'elle gagne le SMIC avec des horaires déments, alors on peut me demander de travailler jusqu'à soixante-cinq, et on peut aussi augmenter mes impôts (je suis dans la tranche supérieure, mais j'estime tout à fait possible de payer deux à trois mille Euros de plus, je n'en mourrai pas, tant que cela reste raisonnable). Je crois surtout que les Français doivent comprendre qu'ils doivent tous relever leurs manches, arrêter de couiner et voir les choses en face.

Ceux qui gagnent bien leur vie doivent faire un effort en acceptant de gagner un peu moins, ceux qui sont dans une profession "à statut" doivent comprendre qu'on peut leur demander un peu plus qu'à ceux qui sont soumis aux aléas, et les syndicats doivent fermer leur gueule de crocodile pour arrêter de demander l'irréaliste et dire clairement que la classe moyenne doit réduire la voilure de ses dépenses.

On peut aussi mettre les retraités aisés à contribution : de ce que je sais, le montant moyen des pensions est maintenant voisin du montant réel des salaires, ce qui est une absurdité.
Sur le sujet, intéressant billet d'Yvan Rioufol :

[blog.lefigaro.fr]
Je suis bien d'accord.
Cela dit, comment rompre l'emballement consumériste qui porte chacune et chacun à toujours vouloir plus, à mesurer son degré de satisfaction matérielle à l'aune de ce que possèdent ceux d'en dessous et son lot de frustration en fonction de ce que possèdent ceux du dessus ?
Autrement dit, comment réfréner l'esprit glouton, ce sans porter atteinte à notre très sainte "croissance" ?
"Il juge que tout doit être fait, en conformité avec la loi et quitte à la modifier au plus vite, pour accentuer de toutes les façons possibles la différence de traitement, dans la distribution de l'aide sociale, entre les citoyens et les non-citoyens."


Je ne comprends pas la phrase ci-dessus du Communiqué n° 1049. Est-ce une resucée de la préférence nationale ?
Je crois que la distinction entre citoyens (français) et non citoyens (français) n'est plus opérante car le droit du SOL
absurde fait que beaucoup de ceux que nous pourrions juger indésirables sont en fait citoyens : citoyens de papier,
certes, mais citoyens quand même. N'ayons pas peur de dire que c'est parmi les citoyens qu'il faudrait établir des distinctions.
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