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Alain Finkielkraut à Sciences-po

Envoyé par Gérard Rogemi 
Les réactionnaires n'ont pas le droit de parler à Sciences-po. Pour voir le clip on clique [url=
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Ps: Trouvé sur le site Fdesouche!
Utilisateur anonyme
18 mai 2008, 09:39   Re : "Les nouveaux partisans"
Extrait de la chanson que braillent ces jeunes bobos :

Écoutez les nos voix qui montent des usines
Nos voix de prolétaires qui disent y en a marre
Marre de se lever tous les jours à cinq heures
Pour prendre un car un train parqués comme du bétail
Marre de la machine qui nous saoule la tête
Marre du chefaillon, du chrono qui nous crève
Marre de la vie d’esclave, de la vie de misère
Écoutez les nos voix elles annoncent la guerre

Nous sommes les nouveaux partisans
Francs-tireurs de la guerre de classe
Le camp du peuple est notre camp
Nous sommes les nouveaux partisans

Regardez l’exploité quand il rentre le soir
Et regardez les femmes qui triment toute leur vie
Vous qui bavez sur nous, qui dites qu’on s’embourgeoise
Descendez dans la mine à 600 mètres de fond
C’est pas sur vos tapis qu’on meurt de silicose
Vous comptez vos profits, on compte nos mutilés
Regardez nous vieillir au rythme des cadences
Patrons regardez nous, c’est la guerre qui commence

Nous sommes les nouveaux partisans
Francs-tireurs de la guerre de classe
Le camp du peuple est notre camp
Nous sommes les nouveaux partisans


Vraiment, le ridicule ne tue pas !
Il est difficile d'imaginer démonstration plus éclatante de la crétinerie gauchiste. Merci d'avoir déniché ces paroles.
Utilisateur anonyme
18 mai 2008, 14:08   Re : Alain Finkielkraut à Sciences-po
Quand on pense qu'il suffirait seulement de trois ou quatre "d'jeûns" de banlieue pour calmer ces redoutables "nouveaux partisans"...
Utilisateur anonyme
18 mai 2008, 16:51   Re : "Les nouveaux partisans"
Les militants de la "Gauche prolétarienne" qui chantaient celà vers 1970 étaient déjà passablement ridicules, mais au moins étaient-ils relativement cohérents; le marxisme était leur religion officielle, et ils avaient à coeur de "s'établir" en usine afin de "servir le peuple", comme ils disaient.
Les guignols de Sciences-Po 2008 ne connaissent de Marx que ce qu'en dit Besancenot, et "le peuple" n'est pour eux qu'un ramassis de beaufs franchouillards; ils sont tout simplement obscènes.
Sans doute ont-ils en commun avec leurs illustres aînés l'intolérance et la bêtise; mais pour ce qui est du ridicule, ils les ont largement enfoncés.
Utilisateur anonyme
18 mai 2008, 16:58   Re : "Les nouveaux partisans"
J'allais justement faire remarquer que Marcel était un peu injuste avec ces paroles, mais presque indulgent avec ceux qui les psalmodient aujourd'hui.
Oui...bof...un chahut, quoi. Nihil novi sub sole. De toutes façons, moi je l'aime (aussi) boudeur, notre réactionnaire, et j'adore sa façon de poser sa tête sur son avant-bras en regardant ailleurs, avant de quitter les lieux.
Utilisateur anonyme
18 mai 2008, 18:32   Re : Alain Finkielkraut à Sciences-po
Oui, enfin, quand-même, comme se fait-il que les responsables de Sciences-Po ne fassent strictement rien, dans un cas comme celui-là ?

"Oui, bof, un chahut", dites-vous. Mais tout de-même, il y a quelqu'un qui se déplace, qui a sans doute préparé quelque chose… Ça ne fait rien ?
Si, si, bien sûr, cela fait quelque chose; et puis vous mettez le doigt sur le problème véritable, qui est l'absence de réaction des responsables de Sciences-po. Ce qui me laissait froid, malgré tout, c'était l'inanité de ce monôme, ni plus ni moins bébête qu'un autre, que tous les autres depuis qu'il y a des jeunes gens. Et puis pour une fois, c'était plutôt bon enfant, sans violence... Bref, j'ai du mal à m'en outrer.
Utilisateur anonyme
19 mai 2008, 10:47   Re : Alain Finkielkraut à Sciences-po
Oui, certains n'ont vraiment pas peur du ridicule.

Résumons la situation :

Des jeunes, dont les parents sont avocats, les oncles et tantes, médecins, les grands-parents, haut-fonctionnaires ...

Des jeunes qui se réclament du peuple mais qui n'ont jamais côtoyé, de près ou de loin, le moindre prolétaire.

Des jeunes qui considèrent que les prolétaires sont, sauf s'ils sont abonnés à Télérama ou aux Inrock',des beaufs et des ploucs incultes.

Des jeunes qui pensent que le français moyen est forcément un travailleur blanc, macho et raciste.

Des jeunes qui se réclament de la lutte des classes mais qui lui ont préféré "touche pas à mon pote".

Des jeunes qui adorent les sans-papiers mais seulement en raison d'un effet de substitution : ils détestent les prolétaires, il faut donc qu'ils leur trouvent un prolétariat de substitution afin de nous faire croire qu'ils ont un grand coeur ... les sans-papiers feront l'affaire.

Des jeunes qui peuvent se permettre le luxe de passer une partie de leur vie estudiantine à taper sur un djembé, à bloquer des universités, à arborer crétinement un t-shirt du "che", à se réclamer du marxisme et donc des prolétaires ... pendant que les enfants de prolétaires, eux, travaillent à l'usine, souvent depuis l'âge de seize ans et ne leur ont rien demandé.

Des jeunes qui votent LCR, parti aussi connu sous le nom de PMSP : parti marxiste sans prolétaires.

Des jeunes qui se réclament des héritiers de la gôche des lumières et de la liberté d'expression mais qui empêchent Alain Finkielkraut de s'exprimer.

Des jeunes cons qui constituent l'élite politique de demain et qui vont continuer l'oeuvre de destruction de la France entamée par leurs vieux cons d’aînés.
Je pense quant à moi que ces jeunes voulaient faire plaisir à Finkielkraut en rendant hommage, par cet hymne, à son ami Benny Levy.
Utilisateur anonyme
19 mai 2008, 15:19   Re : Alain Finkielkraut à Sciences-po
Cher Stéphane merci pour ce message plein de drôlerie, et de pertinence.
19 mai 2008, 16:46   Pierre Overney
Sur la Gauche prolétarienne et les fous furieux qui la dirigeaient, on peut lire la très bonne enquête de Morgan Sportès, Ils ont tué Pierre Overney, parue il y a un mois.

Chronique
La mort de "Pierrot", par Laurent Greilsamer
LE MONDE | 19.05.08 | 14h57


A force de parler de 1968, on oublie qu'il y a eu 1969, et puis les années 1970... Une fois né, le mouvement a phosphoré. En France, une fraction des militants les plus engagés s'est découverte maoïste. Dieu ! que cela paraît loin... Nous utilisons cette interjection pour le plaisir. Dieu, le marxisme-léninisme et une couche de maoïsme, cela donne un mille-feuille métaphysique des plus réjouissants, non ?


Il y eut donc, porté par le souffle de Mai, des maoïstes, un parti appelé la Gauche prolétarienne et toute une agitation qui paraît aujourd'hui terriblement datée et irréelle. Au point que l'écrivain Morgan Sportès, qui raconte ces années de fièvre dans une grande enquête publiée chez Grasset, a fait frapper la couverture de son livre du mot "roman". On l'a connu avec L'Appât, ce récit d'un fait divers glauque porté à l'écran par Bertrand Tavernier : deux idiots appâtaient grâce à une ravissante idiote des proies masculines pour leur faire les poches et leur ôter la vie. C'était déjà un livre-enquête. Cette fois, Morgan Sportès raconte l'histoire d'une bande de révolutionnaires allumés qui veut à tout prix éveiller les "masses".

Un livre à recommander aux jeunes et aux moins jeunes auxquels cette période de l'histoire a échappé. Résumons à gros traits : des étudiants soucieux de porter le message maoïste auprès de la classe ouvrière abandonnent leurs études pour devenir ouvriers spécialisés (OS) ; Benny Lévy, alias Pierre Victor, jeune philosophe inspiré, dirige avec une poignée de fidèles cette avant-garde ; le pouvoir, qui sait tout, surveille attentivement ces écervelés et dissout la Gauche prolétarienne ; le mouvement plonge alors dans la clandestinité et cherche à provoquer l'étincelle d'un Grand Soir.

Pourquoi lit-on avec passion cette histoire saugrenue ? Parce qu'elle est vraie ; parce que Sportès restitue les souvenirs de témoins clés dans un montage habile ; parce qu'il montre une CGT toute-puissante débordée ; parce qu'il s'agit d'une lutte politique frontale et folle, d'un pan de notre histoire ; parce que Sportès ne se contente pas de raconter. Il commente. Lui aussi se passionne, et livre sa vision critique, assassine.

Voilà la force de ce "roman" qui avoue son parti pris : "On a du mal aujourd'hui, trente ans et quelque plus tard, à imaginer l'énormité du crétinisme maoïste qui sévissait à l'époque en France, dans les médias, la littérature, l'art, les sciences sociales, le cinéma", écrit Sportès. C'était l'époque où certains germanopratins arrivaient à parler le français avec l'accent chinois. L'auteur étrille joyeusement Sartre, caution du journal maoïste La Cause du peuple, et quelques autres.

Son livre s'appelle Ils ont tué Pierre Overney. Pierre Overney était un jeune ouvrier de 24 ans, portant lunettes et tignasse à l'afro, révolté par l'"exploitation capitaliste". Il s'était enrôlé dans la Gauche prolétarienne pour mettre le feu aux injustices. Il avait milité chez Renault, à l'usine de Boulogne-Billancourt ; il en avait été renvoyé ; il revenait devant les grilles pour distribuer des tracts ; il savait se saisir d'un manche de pioche pour cogner.

Le 25 février 1972, il avait été propulsé par la Gauche prolétarienne à la tête d'un commando pour casser la gueule aux gardiens de l'usine. Des "fascistes", selon la phraséologie de l'époque. L'un d'eux, armé, avait dégainé et tiré. Overney était mort sur le coup. Les syndicats, la presse, une partie de l'opinion, tout le monde l'appela "Pierrot". Et deux cent mille personnes accompagnèrent son cercueil au Père-Lachaise, croyant enterrer le gauchisme. Tout cela en moins de 400 pages et pour 20,90 euros.
Utilisateur anonyme
19 mai 2008, 17:15   Re : Romans
Il y eut donc, porté par le souffle de Mai, des maoïstes, un parti appelé la Gauche prolétarienne et toute une agitation qui paraît aujourd'hui terriblement datée et irréelle. Au point que l'écrivain Morgan Sportès, qui raconte ces années de fièvre dans une grande enquête publiée chez Grasset, a fait frapper la couverture de son livre du mot "roman".

C'est aussi ce qu'avait fait Jean Rolin quand il a publié L'Organisation.
Olivier Rolin, le chef de la NRP (Nouvelle résistance populaire), branche militaire de la GP, responsable de l'enlèvement de Nogrette, lui aussi a publié un roman "Tigres de papier" (je crois).
La saga de la GP, dont les militants, bien avant la dissolution, vivaient "en cavale" comme des terroristes qu'ils n'étaient pas, est le mieux transcrite dans le roman d'Olivier Rolin, où les faits sont encore étrangement cryptés dans une écriture de fiction qui crée un "univers" brouillé très particulier, littéraire malgré lui, Nouveau roman malgré lui: L'Invention du monde. A lire avant "Tigres de Papier".

Mais l'Organisation de son frère Jean reflète bien ce que pouvait être cette organisation, d'une violence et d'une rigueur implacables dans le verbe, dirigée par des êtres inaccessibles (Jean lui même voyait peu son frère ainé Olivier, cadre dirigeant de la NRP), mystérieux, puissamment séducteurs dans leurs effets, leurs mots d'ordre, chefs de bande en même temps que gourous invisibles, possédant les clés d'une philosophie insondable mise en pratique par un milliard d'êtres humains aussi réels qu'inaccessibles: les Chinois, etc..

Pour en revenir à ce monôme à Sciences Po: il s'agit probablement d'un gag, d'une plaisanterie potache destinée à embarasser Alain Finkielkraut en lui rappelant une part de sa culture originelle reniée - son ami Béni Lévy (alias Pierre Victor) ayant été le dirigeant, le fondateur, le penseur, l'inspirateur de la GP.
Utilisateur anonyme
19 mai 2008, 18:51   Re : Alain Finkielkraut à Sciences-po
Pour en revenir à ce monôme à Sciences Po: il s'agit probablement d'un gag, d'une plaisanterie potache destinée à embarasser Alain Finkielkraut en lui rappelant une part de sa culture originelle reniée - son ami Béni Lévy (alias Pierre Victor) ayant été le dirigeant, le fondateur, le penseur, l'inspirateur de la GP.

Cette dimension ironique ne me semble pas évidente : hélas, je crois bien qu'il s'agit pour ces jeunes gens de faire un acte de résistance en empêchant de parler un suppôt de la réaction et du Grand Capital cosmopolite... Par ailleurs, il me semble qu'Alain Finkielkraut n'a jamais été membre de la GP et qu'il a simplement eu (assez brièvement) quelques sympathies maoïstes. Sauf erreur de ma part, il n'a rencontré Benny Lévy qu'au début des années quatre-vingt, au moment où ce dernier avait complètement tourné le dos à sa jeunesse gauchiste et se consacrait à ses études talmudiques.
Utilisateur anonyme
19 mai 2008, 19:05   Re : Alain Finkielkraut à Sciences-po
Alain Finkielkraut raconte sa rencontre avec Benny Lévy dans cette très belle intervention, prononcée en 2004 à Jérusalem à l'occasion de la création de la Fondation Benny Lévy.
« A force de parler de 1968, on oublie qu'il y a eu 1969, et puis les années 1970... »

Superbe !
Effectivement, Finkielkraut n'a jamais été militant de la GP. Au début des années 70, il était membre d'un petit groupe qui se réclamait de l'operaïsme italien dont le chef était Yann Moulier-Boutang (fils du maurrassien je crois). Il appartenait donc à la mouvance dite autonome. Le groupe publiait à l'époque Matériaux pour l'intervention.
Aujourd'hui, YMB est resté proche de Toni Negri. Il a publié, il y a deux ans, un petit livre stupide et complaisant sur la "révolte" des banlieues de novembre 2005. Ce qui a d'ailleurs été l'occasion de retrouvailles émouvantes puisque que Finkielkraut l'a invité à Répliques pour en parler.
Je signale à Francis Marche, éminent spécialiste de la GP, une réédition des chants, écrits, pour la plupart, par Dominique Grange, de l'Organisation, accompagnée d'illustrations de Tardi. C'est souvent très lourdingue mais je trouve que l'hymne des Nouveaux partisans ne manque pas de charme. J'aime bien l'écouter le matin avant de partir au chagrin.
Utilisateur anonyme
20 mai 2008, 11:51   Re : Alain Finkielkraut à Sciences-po
Gesta-Po
Sciences-Po
Utilisateur anonyme
20 mai 2008, 12:05   Re : Alain Finkielkraut à Sciences-po
Ouais…
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