Le site du parti de l'In-nocence

Tolérance envers l'Autre et aide aux réfugiés: les Africains montrent l'exemple

Envoyé par Francis Marche 
Selon Eric Goemaere, coordinateur de Médecins sans frontières à Johannesburg (...) : "C'est une violence assez extrême" et "il y a une intention de tuer", a-t-il souligné.
............................


Oui, une violence somme toute assez extrême, mais rien de vraiment sérieux, sinon cette intentention de tuer...

Et ainsi qu'on nous l'assène tous les jours : "Nous avons tant à apprendre de l'Afrique", "nous leur devons tellement", "tout (nos arts, nos sciences, etc) vient de là-bas"...
Au cours des quinze dernières minutes, cet article d'AOL (lien ci-dessus) a été entièrement remanié. Dans la version précédente, il s'ouvrait sur un cliché saisissant d'un jeune noir qui, d'après la légende de la photo, était venu avec sa mère chercher des couvertures à une distribution de la Croix-Rouge - la photo le montrait à croupeton sur la chaussé, le corps en flammes. Un paragraphe de l'article décrivait comment les forces de l'ordre avaient découvert dans une des nombreuses habitations attaquées par des manifestants le corps d'un homme ligoté sur une chaise et qui avait été "incendié".

Tout ça a été soigneusement censuré, édulcoré, banalisé dans la version suivante venue hâtivement corriger les "excès" de la précédente. Bref, le b.a ba du journalisme moderne en pleine action éditoriale.
Oui, cher Francis, ce type d'auto-censure est un modèle du genre ! J'avais bien lu moi aussi le premier article, fort différent en effet (notamment cette horrible photo).

Révélatrice aussi la manière dont M. Eric Goemaere semble minorer la monstruosité de tels actes. Imaginons un peu les commentaires de ce monsieur si de tels faits venaient à se produire en France...
?

(Le lien mène toujours à la version que vous décrivez comme ayant été censurée)

Merci pour cette informarion. Parmi les commentaires, je relève celui-ci :

Citation

• Invité: NWO
lundi, mai 19, 2008 07:51 AM GMT+02:00
Et voilà où mène nationalisme, patriotisme et toutes ces "valeurs" nauséabondes .....

L'idéologie est toujours plus forte que la réalité.
Oui cher Marcel, la première version a été rétablie quand je l'ai visitée une nouvelle fois après mon second message. Faut-il supposer que les responsables de la page info d'AOL opèrent un tracking très serré de nos commentaires et s'appliquent bathomologiquement à nous donner tort ? Rien ne peut être exclu à priori sur Internet. Si c'est le cas tant mieux.
Voici tout de même qui est très fort : la presse française (ici RTL, Le Figaro) qualifie ces émeutes de racistes. Des Noirs qui s'attaquent à des Noirs sont des racistes : parfait, ça. La crétinerie journalistique n'a plus de limites.

Il semble que la source soit l'AFP : quelqu'un aurait-il accès à la dépêche en question ?
Il faut croire que la crétinerie journalistique possède sa logique, simple mais solide: qualifier de raciste ces émeutes permet de renforcer chez nous la valeur de l'antiracisme comme concept; l'anti-racisme auquel tout, dans l'orbe du temps et de l'espace se doit de revenir: crédo, panacée, clé d'explication du monde, il est aux derniers modernes ce que l'Etre suprême avait été aux premiers révolutionnaires de ce pays, l'Oméga, l'Alpha et leur contraire, l'Alpha et l'Oméga. Il est une machine auto-dialectique, traçant l'orbe du monde et de la pensée. La Complétude faite mot.
19 mai 2008, 11:06   Racisme
Ce n'est pas très compliqué, c'est du racisme sans races...
19 mai 2008, 11:09   Re : Racisme
Tout à fait jmarc: comme il y a un "racisme anti-jeunes", il doit pouvoir exister un racisme "Noir-Noir". Simple.
Je ne vois pas où est le crétinisme journalistique en l'occurrence. Les pogroms anti-italiens d'Aigues-Mortes à la fin du XIXe siècle ne devaient donc pas être qualifiées de "racistes" au prétexte qu'ils ne concernaient que des travailleurs "blancs" ?
Bien cher Petit-Détour,

Les pogroms en question sont xénophobes. Ils ne sont pas racistes, ou alors tout est raciste.
Je maintiens que des attaques de noirs contre noirs peuvent avoir un caractère raciste. Pourquoi alors sur ce Forum utilise-t-on la référence au Rwanda et à la radio hutue pour décrire les tensions inter-raciales entre bantous, maghrébins et caucasiens à l'oeuvre dans la France d'aujourd'hui ?
Cher Petit-Détour, d'abord "tensions inter-ethniques" (Tutus, Tutsis, etc.) ne signifie pas "tensions inter-raciales". Il n'y a pas d'émeutes raciales à Alexandra (Afrique du Sud): des Noirs s'en prennent à d'autres noirs venus du pays voisin (le Zimbabwé) qui connaît des troubles politiques. En toute rigueur, ces hommes et ces femmes débouchant dans le pays de Nelson Mandela sont en quête d'asile politique! Il est édifiant de voir comment ces Africains sont traités par leurs frères Africains à qui ils ne demandent rien que des couvertures et une pitance provisoire en attendant que soit mis un terme à l'état d'insécurité qui règne dans leur pays.

Que ne sont-ils allés chercher asile dans l'enfer colonial de Mayotte où les faces de craie auraient commencé par leur distribuer des cartes Vital avant de les inscrire à la CAF !
J'ignore, cher Francis Marche, si les malheureux évènements d'Afrique du Sud ressortissent à une logique xénophobe ou raciste. En revanche, je m'insurgeais dans mon message contre l'idée de Marcel Meyer, que je salue au passage (je suis en train de lire La grande déculturation), selon laquelle le racisme ne pouvait exister entre des noirs. Il me semble que le carnage rwandais a été précédé de la part des massacreurs hutus de campagnes incessantes à forte teneur raciste reposant sur une essentialisation des Tutsis. En Italie, par exemple, faut-il parler de racisme anti-roms ou de tensions opposant les ethnies étrusque et dravidienne ?
Je n'ai pas les ressources hic et nunc pour me lancer avec vous dans un débat sur la définition de "race". Ma conviction est cependant qu'il est inapproprié de parler de "races" lorsque des réfugiés politiques d'un pays se font prendre à parti par les autochtones du pays voisin où ils cherchent asile, au premier chef parce que si motif racial ou de frictions inter-raciales il y avait, la violence (transfrontalière par exemple, comme cela se voit parfois) eût éclaté entre les populations respectives des pays A et le pays B depuis longtemps déjà, sans attendre cette crise politique au Zimbabwé ni le franchissement de la frontière par des cohortes de réfugiés victimes d'une situation interne à leur pays.

C'est le rejet du réfugié transfrontalier, indépendamment de sa race, qui s'exprime ici. L'Afrique n'en a pas le monopole. Cela existe aussi en Asie (les Thaïlandais par exemple tolèrent très mal l'afflux chez eux de réfugiés Birmans ou jadis Cambodgiens ou Laotiens) sans que la "race" n'intervienne. Les exemples abondent en Europe. L'important pour la promotion ou la préservation de la civilisation, où qu'elle soit, est que ce mal (la relative intolérance à l'influx allochtone) ne se résorbe pas à coups de machette.
19 mai 2008, 13:31   Xénophobie
Les attaques xénophobes se multiplient dans les bidonvilles de Johannesburg

LE MONDE | 19.05.08 | 09h37 •

Johannesburg, correspondante


Dès que la nuit tombe, armés de lances, de bâtons, de couteaux, parfois même d'armes à feu, des groupes se dispersent dans les bidonvilles de Johannesburg. Ils frappent aux portes, demandent l'identité de l'occupant. Il suffit d'un accent prononcé, d'une mauvaise maîtrise des langues locales pour que l'étranger ne puisse plus se cacher. Les portes alors sont défoncées, les occupants battus, parfois tués, des femmes violées.
Le scénario de cette chasse à l'homme est le même depuis une semaine dans plusieurs quartiers dans et autour de Johannesburg. Il a déjà fait près d'une vingtaine de morts, dont douze pour ce seul week-end, et plus de 3 000 sans-abri, réfugiés dans des commissariats, des centres communautaires ou des églises.

Les premiers incidents sérieux ont eu lieu à Alexandra, cité de misère au pied des buildings du quartier des affaires de Johannesburg. Des cabanes de fortune, faites d'amas de tôles, de caisses de bois, de plastique, s'étalent en pente douce, à perte de vue.

La cible : les étrangers, accusés de quasiment tous les maux du township. Ils seraient responsables du chômage, prendraient le travail des autochtones, seraient des gangsters, s'approprieraient indûment les logements sociaux construits par l'Etat : une litanie de reproches lancée par une population qui n'en peut plus de vivre dans la misère.

Deux personnes ont été tuées à Alexandra. Des centaines d'étrangers se sont réfugiés dans la cour du commissariat. La Croix-Rouge et Médecins sans frontières leur sont venus en aide.

RAFLER PUIS RECONDUIRE MASSIVEMENT

En début de semaine, Diepsloot, un autre township situé au nord de Johannesburg, s'est enflammé à son tour. Trois autres ont suivi et, samedi, le centre-ville s'est embrasé à son tour avec son lot de blessés, de maisons et de boutiques incendiées.

La police est intervenue partout. Mais les balles en caoutchouc, les gaz lacrymogènes ont bien du mal à disperser les foules en colère, qui se reforment rapidement en petits groupes pour poursuivre la chasse aux étrangers.

La plupart des victimes sont des immigrés clandestins venus du Zimbabwe, du Malawi ou du Mozambique. Ils seraient entre 3 millions et 5 millions dans le pays. Récemment, des centaines de milliers de Zimbabwéens sont arrivés en Afrique du Sud, fuyant la crise économique et politique sans précédent que traverse leur pays.

Le président sud-africain, Thabo Mbeki, refusant de reconnaître la gravité de la situation au Zimbabwe, n'a jamais traité avec attention le problème des migrants. La seule politique du gouvernement consiste à rafler puis à reconduire massivement les Zimbabwéens à la frontière.

Il est quasiment impossible pour un Zimbabwéen d'obtenir un statut de réfugié. Sans papiers, ils vivent dans la peur de la police et acceptent souvent des salaires inférieurs aux minima légaux.

Jacob Zuma, président de l'ANC, Nelson Mandela, son ex-épouse Winnie, qui s'est rendue à Alexandra, quasiment toute la classe politique a condamné ces attaques xénophobes. Alors que l'opposition demande le déploiement de l'armée et craint que la situation n'échappe à tout contrôle, Thabo Mbeki a mis en place un "panel", charger de trouver "qui est derrière ces attaques". Pour la plupart des analystes, il n'y a qu'un responsable à cette flambée de violences : la pauvreté.


Fabienne Pompey
Tous ces actes racistes ne seraient-ils pas de la seule responsabilité de l'homme blanc qui, très indirectement, mais quand même, contamina l'homme noir par l'odieuse transplantation d'un racisme inventé/exporté par le seul Occident colonisateur... ?
C'est la faute à la pauvreté, héritage de l'Apartheid donc c'est la faute à qui ?
"C'est la faute à la pauvreté, héritage de l'Apartheid donc c'est la faute à qui ?"


Très sérieusement je pense que l'argument risque d'être avancé...
Je pense qu'il l'est effectivement dans l'article, fût-ce de manière subliminale.
" un "panel", charger de trouver "qui est derrière ces attaques". Pour la plupart des analystes, il n'y a qu'un responsable à cette flambée de violences : la pauvreté. "


Pas si subliminale que ça... mais j'avoue que ça m'avait échappé. Merci.
19 mai 2008, 17:22   Une saison de Tutus
Mon cher Francis,
pardonnez-moi de signaler une malencontreuse erreur, qui défigure votre message et pourrait vous valoir des accusations en légèreté quand nous évoquons de si douloureux sujets. Un de nos amis hutus vient de me signaler que vous avez mentionné son ethnie sous le joli substantif de "Tutus". Les évènements du Rwanda ayant eu peu à voir avec Le lac des cygnes, du moins il me semble, il serait bien que cette coquille fût corrigée.
19 mai 2008, 17:38   Desmond
On pourrait dire que le diable est dans les détails...
Utilisateur anonyme
19 mai 2008, 21:45   Re : le tutu de kazuo
C'est depuis que je lui ai fait subir le tutu de mon idole. Il ne s'en est pas vraiment remis.





kazuo ohno
Vous êtes réellement surprenant !, cher M. Corto.
20 mai 2008, 07:58   l'Autre
Nasser-ed-Din Shâh fut le premier Shâh de Perse à visiter l'Europe, vers le milieu du XIX°s. Ce roi haut en couleurs de la dynastie qadjar laissa, dit-on, un volume de souvenirs où il avoue avoir été fasciné, en France, par les tutus des danseuses de l'Opéra (il n'avait jamais vu de tutus), et par les uniformes des pompiers de Paris. Un détail de sa biographie laisse rêveur : son assassin, envoyé par les mollahs (déjà), lui tira dessus avec un pistolet rouillé.
Utilisateur anonyme
20 mai 2008, 11:34   Re : l'Autre
J'espère vous surprendre en bien (comme on dit dans le canton de Vaud), cher M. Orsoni. Mais, j'ai quelques craintes à ce sujet...
En bien, vraiment en bien, cher M. Corto...
Dans le courrier des lecteurs du Monde, beaucoup font la comparaison de ce qui se passe en Afrique du sud avec les émeutes de 2005 en France, en les commentant selon leur sensibilité politique. Aucun ne souligne la différence, pourtant majeure, entre les deux phénomènes : en Afrique du sud, c'est la population du pays où se sont installés d'autorité les étrangers qui s'en prend à ces derniers, ce qui, pour être regrettable, n'en n'est pas moins dans l'ordre immémorial des choses. Chez nous, tout au contraire, ce sont les enfants des populations accueillies, logées, nourries, soignées et instruites par la France qui s'en prennent au pays d'accueil et à son peuple.
Cassandre, vous avez vraiment le chic pour rechercher la petite bête. On n'a pas idée d'être pinailleuse comme cela.
Je crois que je suis un peu hors-sujet mais pour les blancs en Afrique du sud les choses vont de mal en pis.

Un Sud-africain blanc témoigne : « Il existe aujourd’hui une haine raciale que je n’ai jamais connue dans ma jeunesse »

Thursday 15 May 2008

Edwin est sud-africain. Ses origines remontent au XVIème siècle, dès l’arrivée en Afrique australe de Hollandais et Huguenots français auxquels vinrent se mêler, au cours des siècles, Allemands, Anglais et Irlandais. Comme la majorité des Blancs, il parle anglais et afrikaans. Il a été enseignant, il a la cinquantaine et s’est reconverti dans l’informatique. Il raconte, en exclusivité pour Novopress France, ce qu’est devenue la vie quotidienne des Blancs en Afrique du Sud depuis la fin de l’Apartheid. Un témoignage sans fard ni concession. Un avertissement pour les Blancs d’Europe.

Novopress : Comment avez-vous ressenti le changement qui s’est opéré depuis l’abolition de l’Apartheid?
Edwin : Depuis que l’ANC est au pouvoir, de nombreux changements ont affecté notre existence quotidienne et se sont faits de plus en plus contraignants. L’apparition de la peur, engendrée par la criminalité, est indéniablement l’effet le plus marquant. Les gens ont peur de sortir de chez eux, se sentent vulnérables même dans les endroits publics. La peur est présente jour et nuit. Mon propre père n’ose plus tondre le gazon devant sa maison : les personnes âgées sont des cibles faciles, donc prisées… Les Blancs ne sont pas les seuls à subir cette situation. Les autres communautés, noires et métisses, sont harcelées par des gangs, autrefois inconnus… La police, quasiment vidée de ses meilleurs éléments, est soit corrompue, soit totalement dépassée…

Novopress : Avez-vous été vous-même victime de violence ?
Edwin : Pas personnellement, jusqu’à présent, mais deux de mes amis ont été assassinés durant un cambriolage. D’autres proches, dont des membres de ma famille, ont fait l’expérience des « big 4 » Autrefois, cette expression s’appliquait à une attraction populaire et touristique : la chance d’apercevoir les quatre plus gros animaux sauvages : lions, éléphants, buffles et rhinocéros, lors d’une excursion en brousse. Aujourd’hui, il s’agit d’avoir été victime d’un vol de voiture, d’un cambriolage, d’un viol et d’un assassinat…L’Afrique du Sud, on le sait, détient aujourd’hui le taux de viols le plus élevé du monde.

Novopress : Vous avez enseigné autrefois. Quel regard portez-vous actuellement sur l’éducation dans votre pays?
Edwin : J’estime avoir bénéficié d’une très bonne éducation dont je voulais faire profiter les autres… Mon pays, malheureusement, figure aujourd’hui au bas de l’échelle dans ce domaine. Je dirais que l’enseignement public est devenu une plaisanterie nationale… Les écoles privées sont devenues très onéreuses. L’éducation est l’une des raisons principales de l’émigration des Blancs.

Novopress : Pouvez-vous nous faire une analyse rétrospective de la situation ?
Edwin : On m’accuse, en tant que Blanc, d’avoir causé beaucoup de souffrances aux peuples noirs. Je le nie totalement. On dit aussi que j’ai été avantagé au détriment des autres… Vraiment ? Lorsque des terroristes - bien équipés et tout frais sortis d’un endoctrinement marxiste en URSS - ont tenté de passer nos frontières, j’ai été appelé pour servir trois ans dans l’armée et défendre mon pays. (A ce sujet, je voudrais rappeler que c’est Nelson Mandela qui a fondé en 1961, avant son arrestation, le plus important de ces groupuscules terroristes : le M.K (abréviation de Umkhonto we Sizwe, ou « fer de lance de la nation ») ; Ce contre quoi nous nous sommes battus. Mandela reste pour moi l’arbre qui cache la forêt. On en a fait une icône pour avoir évité un bain de sang, mais sa libération, voulue par une cabale aux ordres de la finance internationale, a contribué à tuer dans l’œuf une insurrection blanche. De sa base militaire au Botswana tout près, l’aviation américaine ne nous aurait pas fait de cadeaux…
Les Noirs n’étant pas appelés sous les drapeaux, ce n’est qu’en tant que volontaires qu’ils se joignaient à nous. On ne leur demandait pas non plus de contribuer au développement de leurs territoires (homelands) que nous, Blancs, devions subventionner, assurant leur éducation, leur santé et des infrastructures viables. Cela faisait partie des procédures de négociation, mais, leurs leaders n’étant pas toujours à la hauteur, l’ambiguïté de la situation était source de mécontentement. Nous ne comprenions pas cette charge de responsabilités, de plus en plus lourde à porter au fur et à mesure qu’augmentait leur nombre, et qui rendait totalement injustifiées ces attaques internationales exigeant en fin de compte notre capitulation et notre soumission à ce vent de l’histoire qui soufflait sur l’Afrique… Des hommes, à leur sortie des universités noires, étaient enrôlés par divers pays d’Europe pour parfaire leur connaissance de la démocratie. Cela se traduisait, dès leur retour au pays, par le fait d’imposer leurs idées par la terreur : intimidations, attentats, tortures, assassinats… Aussi, avons-nous trouvé incompréhensibles la publicité, l’encensement de ces hommes aux ambitions personnelles démesurées, alors qu’étaient passées sous silence les attentes plus objectives de modérés tels qu’un Muzorewa au Zimbabwe et un Buthelezi en Afrique du Sud, qui, eux, avaient le soutien, notamment électoral, d’une majorité de leur communauté respective.

Novopress : Quel est, selon vous, le bilan de tout ce gâchis?
Edwin : Il existe aujourd’hui une haine raciale que je n’ai jamais connue dans ma jeunesse. Paradoxalement, elle provient de jeunes qui n’ont pas vécu sous l’Apartheid mais à qui on a inculqué la haine de l’homme blanc, rendu désormais responsable de tout ce qui va mal. Leurs anciens sont désillusionnés, réalisant que l’abolition de l’Apartheid ne leur a rien amené de meilleur. Au contraire, le travail manque depuis que les frontières sont ouvertes à tout vent, laissant s’engouffrer des hordes venus du nord, à la recherche d’un eldorado qui n’existe plus… L’étendue des bidonvilles autour des grosses agglomérations est impressionnante et la chasse à l’étranger, perçu comme une menace, fait ressurgir une identité tribale chez les sud-africains noirs qui ne s’embarrasse pas de principes dans la pratique du passage à tabac. Personne n’en parle, les cris d’orfraie étant réservés aux délits perpétrés par les seuls Blancs, dont la frustration, parfois, finit par atteindre son paroxysme.

Dans chaque communauté : noire, blanche, métisse, l’amoralité est désormais de norme. Les valeurs familiales sont bafouées, la drogue fait des ravages.

Victimes de discriminations, beaucoup de jeunes Blancs s’exilent, ainsi que des familles entières, à la recherche de sécurité, d’un emploi et d’une meilleure éducation pour leurs enfants. Un Blanc sur cinq a définitivement quitté le pays : près de deux millions se sont expatriés, essentiellement en Australie, au Canada et en Angleterre. Demeurent les plus démunis et ceux trop vieux pour s’adapter à une autre culture… Dramatique est la vision de personnes âgées désormais seules, semblant attendre la mort, loin de leurs enfants dispersés aux quatre coins du monde…

Nous vivons au jour le jour, tentant d’éviter au mieux un danger omniprésent, incapables bien souvent d’échapper à la nostalgie du passé… Des milliers de Blancs sont assassinés, parfois torturés, mutilés, sans motif apparent. Pour nous, il s’agit bien d’un génocide. Mais, là encore, aucune voix ne s’élève pour protester. Nous avons en effet appris à nos dépens qu’il n’est pas politiquement correct de défendre des victimes à la peau blanche. Seuls les Blancs pratiquent le racisme, n’est-ce pas ? La loi de la majorité (majority rule) ne permet plus à nos enfants d’accéder à l’emploi. Les communautés indienne et métisse sont également touchées. Les employés (municipaux et gouvernementaux) blancs sont poussés à démissionner et se retrouvent peu à peu condamnés à la misère. Par simple sécurité, nous ne pouvons vivre au milieu des Noirs, mais eux envahissent nos quartiers, amenant pour bagage, leur culture de dégradation et de tapage nocturne… Nous n’avons aucune défense. Le pouvoir en place dissout peu à peu les commandos d’autodéfense, pourtant si efficaces. Notre identité culturelle n’est plus respectée, pas même reconnue. Les quelques Blancs qui siègent au Parlement ne sont que des lèche-bottes sans représentativité. Aussi est-il illusoire pour nous d’aller voter. Nous nous considérons comme des apatrides, forcés de vivre dans un pays hostile dans lequel il nous est arrivé d’être nés…

Novopress : Une partition serait-elle viable ?
Edwin : Certains ont mis toute leur énergie dans la création d’enclaves blanches afin de préserver leur culture et d’élever leurs enfants sans contrainte. Mais les difficultés sont innombrables. Orania (1) est la plus vaste. Située dans le nord de la province du Cap, en bordure de la rivière Orange, elle a été construite en zone semi - désertique, là où les Noirs n’ont jamais voulu s’établir. Cela n’a pourtant pas suffit pour épargner à ses habitants de multiples tentatives de déstabilisation. La dernière en date : incorporer l’enclave à une township noire, pourtant distante de plusieurs dizaines de kilomètres, ce qui aurait vite fait des Blancs une minorité privée d’autonomie. Jusqu’à présent, Orania a survécu, au prix d’énormes sacrifices et de procédures légales fort coûteuses… De mille, sa population est passée à environ six cents âmes qui, malgré les obstacles, s’accrochent à ce symbole vivant.

Novopress : Notre combat (2), dans les années 80, nous donnait l’impression d’être le dernier bastion blanc, la digue de défense de l’identité européenne. Aujourd’hui Edwin, quel conseil donneriez-vous aux Européens qui se sentent menacés ?
Edwin : L’Occident n’a pas voulu voir dans notre lutte un préambule à sa situation actuelle. Je n’oublie pas que vous vous êtes battue à nos côtés, que vous avez été des nôtres… Au moins avez-vous eu le choix de pouvoir partir et refuser la soumission… Mais pour combien de temps encore ? Je constate que, dans le monde entier, la majorité des Blancs courbent l’échine. Je ne m’étendrai pas sur l’Amérique. En Europe, ils accordent aux étrangers, noirs et musulmans en particulier, tant de droits à leur culture et leur espace vital qu’ils en oublient les leurs. Les fondateurs de la civilisation européenne ont cédé leur droit d’existence, sans se soucier de savoir entre les mains de qui ils la remettaient. Il me semble que partout, les Blancs aient perdu la volonté de vivre.

Un conseil à donner ? Résister, s’unir, faire front, toujours… Conserver ou reprendre racine, en milieu rural notamment. Car c’est bien là, au contact de la nature, de la terre, que nous retrouvons notre âme.

Novopress : Merci Edwin. Malgré vos tribulations, je sais qu’avec les vôtres, vous gardez le souvenir du Grand Trek et qu’en vous tous coule encore le sang qui anima, vivace, l’esprit de vos anciens dans leur quête insatiable de liberté.

Propos recueillis et traduits de l’anglais par Michelle Favard-Jirard pour Novopress France

(1) Comme l’Etat Libre d’Orange (Orange Free State), Orania fait honneur à la Maison d’Orange. Voici quelques siècles, cette famille royale néerlandaise a en effet généreusement soutenue la communauté afrikaner.

(2) Michelle Favard-Jirard a longtemps vécu en Afrique du Sud et y a participé à la défense de sa communauté.

La source
Dans le même ordre d'idée, m'exaspère depuis toujours cet encensement de la "tolérance" musulmane dans "al Andalous" . C'est, curieusement, oublier le fait que la cohabitation (d' ailleurs conflictuelle et pas du tout idyllique comme on voudrait nous le faire croire) entre chrétiens et musulmans n'a pas été la réalisation d'un dessin humaniste de tolérance mais le résultat de la conquête des premiers par les seconds, lesquels ne pouvaient faire rien d'autre que de vivre avec les populations conquises bien trop nombreuses pour être exterminées. Cette "tolérance" au sens littéral, c'est-à-dire quasi péjoratif du terme, ne pouvait qu' aller de soi. Depuis quand loue-t-on des intrus, installés d'autorité chez vous, de tolérer vos usages? Loue-t-on les FRançais d'avoir toléré les musulmans et leurs coutumes en Algérie ? Les Allemands d'avoir toléré les Français et leurs coutumes en France ? Ce sont les Espagnols qu'il faut féliciter d'avoir supporter chez eux, pendant huit siècles, les musulmans.
22 mai 2008, 12:52   Humour à la Pascal O.
Chez nous, tout au contraire, ce sont les enfants des populations accueillies, logées, nourries, soignées et instruites par la France qui s'en prennent au pays d'accueil et à son peuple.



logées, nouries, oui, et surtout mal blanchies.
Il me semble que partout, les Blancs aient perdu la volonté de vivre.
Comme le dit ailleurs Orimont, il nous faudrait un bon tremblement de terre.
Utilisateur anonyme
22 mai 2008, 20:17   Tremblements
Vous, vous désespérez des guerres !
22 mai 2008, 22:16   Tolérance envers l'Autre
Chère Cassandre, en deux coups de cuiller à pot, vous nous expédiez la Péninsule médiévale et sa mythologie, c'en est admirable. Ne croyez pas, comme la dernière fois, que je fais de l'ironie. Et d'ailleurs, cette fameuse tolérance musulmane de l'Espagne médiévale peut se mesurer au sensible baromètre de l'histoire juive. Dès que des invasions berbères en tous genres vinrent réislamiser les Royaumes nés du califat, un peu amollis dans les délices, les Juifs allèrent s'installer en terre chrétienne reconquise (Tolède le fut en 1085). Leurs ennuis avec les chrétiens ne commencèrent vraiment qu'en 1391, au moment où il ne demeurait plus qu'un royaume musulman résiduel à Grenade. En somme, il n'y eut de "tolérance" que tant que l'Espagne resta fragmentée en états concurrents. Du reste, il faut vraiment n'avoir aucun sens de l'histoire pour plaquer une valeur des Lumières sur des réalités médiévales, alors que cette valeur n'est pas même opératoire pour comprendre l'Edit de Nantes... Dommage pour les bons sentiments des amis du désastre, qui sont légion aussi, hélas, en Espagne, où l'on se pavanait encore, il y a deux ou trois ans, de la belle mosquée reconstruite et inaugurée à Grenade par l'ectoplasme socialiste élu à la faveur des attentats de Madrid. Je dis à un Espagnol de mes amis que je n'étais pas sûr que ce soit une bonne nouvelle, et il n'eut pas pour moi les yeux de Chimène...
Utilisateur anonyme
22 mai 2008, 23:19   Vaticinations d'Edwin
"Il existe aujourd’hui une haine raciale que je n’ai jamais connue dans ma jeunesse."

Ah ! Ces noirs ! Même pas fichus d'organiser un amour d'apartheid !
Utilisateur anonyme
23 mai 2008, 09:39   Re : Tremblements
Vous avez aperçu Boris l'analogie avec la fameuse phrase "Il vous faudrait une bonne guerre" que nous assénaient les plus âgés, dans les années septante. Comment était-il possible de souhaiter encore une telle horreur, proférée par ceux-là qui l'avaient, de si près encore, vécue, et qui avaient pour nous de la tendresse, me disais-je en ne comprenant pas ? C'est qu'ils voyaient monter en nous les signes de la faiblesse.
Et je déteste la guerre Boris.
Citation

Comment était-il possible de souhaiter encore une telle horreur, proférée par ceux-là qui l'avaient, de si près encore, vécue, et qui avaient pour nous de la tendresse, me disais-je en ne comprenant pas ?

Parce que la plupart des vieux détestent les jeunes admirablement pourvus, comme vous alors cher Obi Wan, de ce qu'ils ont perdu à jamais : la jeunesse.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter