La culture française est beaucoup trop blanche

Festival de propagande diversitaire, ce matin, sur France-Inter, "sous la houlette" de Nicolas Demorand, avec un brillant aréopage, Mohammed Hamidi (créateur du "Bondy blog"), Grand corps malade ("slammeur"), Alain Sartori (directeur de maison de quartier à Villiers-le-Bel), Olivier Poivre d'Arvor (directeur de Culturesfrance, tout un programme), etc.
Merveilleux et terrifiant florilège des lieux communs les plus éculés, où le rap, le slam, Sciences-Po, l'entreprise, les cités et les quartiers jaillissent de tous côtés, avec en point d'orgue ce diagnostic de M. Poivre d'Arvor : la culture française est trop blanche, et c'est pour cela qu'elle ne parle plus à l'étranger (pardon, à l'international).

C'était abominable en effet, pour le peu que j'ai eu le courage d'écouter (courage, non, disons plutôt : curiosité perverse). Un hymne au multiculturalisme, considéré ni plus ni moins comme la fin de l'humanité, son aboutissement métaphysique, sa parousie. Une messe pour le temps éternellement présent de la Diversité, avec ses prêtres-slameurs, l'Etranger sur la croix, et en guise de nouvelle Jérusalem, Saint-Denis dans le 9-3. (moi aussi je slame sans en avoir l'air).

Sur France Inter, avant le journal de sept heures du soir (je fayotte un peu), le journaliste en charge de l'émission qui précède, je ne connais pas son nom, se croit obligé de la ponctuer pour prendre congé des auditeurs de grands shabbat shalom (orthographe incertaine, Henri me corrigera), salaam aleikoum, etc. Qui dira à ce garçon qu'il est grotesque ?

Je veux bien me dévouer.

Je me propose comme assesseur!

Ce courage vous honore cher Boris. Il faudrait retrouver le nom de ce noble spécimen de la bobocratie déchainée.

Il semblerait que ce soit un certain Jean-Marc Four, dans une émission qui se nomme "et pourtant elle tourne"...

Four ? Alors, c'est cuit.

On a eu chaud !

Ce n'est pas moi !

Ma foi, cher ami Petit-Détour, écrivez Shabbat comme vous voudrez : Chabat, Shabbat, Schabate, etc... puisque nous n'avons pas de lettre latine unique pour noter le son [sh]. Et le T final ne se prononce pas en français, mais on voit mal un journaliste au nom si malencontreux souhaiter un "bon sabbat" à des auditeurs juifs qui ne pratiquent pas la sorcellerie. Il faut surtout lui rappeler que s'il dit cela le vendredi soir à sept heures, et que le sabbat est déjà commencé ou n'est pas loin de l'être (vendredi dernier, c'était à 19h51), les personnes concernées par la chose n'allument pas la radio...

Et vous connaissez comme ça par coeur l'heure du début de chacun des shabbats de l'année ? Encore plus fort que le moyen persan !

les personnes concernées par la chose n'allument pas la radio
Oui mais elle peuvent toujours avoir recours au Shabbat goy pour allumer ou éteindre la radio. Surtout quand il s'agit d'écouter ce géant du journalisme qu'est Four.

Non, pas le moyen-persan, cher Marcel... Je confesse avoir consulté un calendrier qui donne l'heure de début et de fin de chaque sabbat de l'année. C'est ce que l'on appelle être doctus cum libro. Vous avez raison pour le Schabbes Goy, cher M. Petit-Détour, bien sûr, mais à cette heure-là, les pratiquants ont les anges à accueillir chez eux, qui éclipsent un peu ce géant du journalisme.

Le petit Four fait donc un four. Tant mieux. Je me convertis tout de suite.

Encore plus fort que le moyen persan !

Que voulez-vous, c’est comme ça, c’est un don. Débarquez Henri à Erps-Kwerps, au beau milieu de la plaine flamande et, en moins de deux, il est capable de tenir un discours en beschaaafd nederlands aux paysans du coin (qui malheureusement n‘y entendront goutte !).