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Afrique du Sud: tout s'explique enfin

Envoyé par Francis Marche 
Dépêche AFP du 22 mai (extrait ci-dessous). Enfin l'explication vient, la vérité émerge, tout s'éclaire, et l'on sait enfin "qui" était derrière tout ça: l'Apartheid. Ouf! l'honneur est sauf. Merci M. Motlanthe! On en retirera que la prochaine fois que les Sud-Africains Noirs auront un coup de chaud légitime contre la misère qui les accable, qu'ils s'attaquent plutôt à la cause première de leur malheur en allant machetter ce qui reste de Blancs dans leur pays. Tout conduit à cela en Afrique du Sud, comme l'entonnoir qui oriente le liquide vers un seul exutoire possible: celui du progrom de Blancs. Ca vient... ça vient... patience... le Vieux Mandela n'en a plus pour longtemps, affûtons les lames en attendant l'heure.


Les violences, qui ont éclaté le 11 mai dans le bidonville d'Alexandra à Johannesburg, ont fait au moins 42 morts, selon la police qui a procédé depuis à 517 interpellations.

Plus de 16.000 personnes ont déserté les townships. Des centaines se sont réfugiées dans des commissariats et des centres paroissiaux, où des associations se mobilisent pour les aider.

Face à 40% de chômage et autant de pauvreté, de nombreux Sud-Africains accusent les étrangers, dont quelque trois millions de Zimbabwéens exilés par la crise dans leur pays, de prendre des emplois et d'être responsables de la forte criminalité.

Le chef de l'opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai, s'est rendu jeudi à Alexandra, où il a été accueilli en héros par des compatriotes. "Si tout allait bien chez nous, nous n'aurions pas besoin d'être ici. J'espère que nous allons pouvoir résoudre la crise chez nous", a-t-il dit.

Ces violences influent déjà sur l'économie, en particulier dans les mines d'or dont une forte proportion de la main d'oeuvre est étrangère.

"Au total 14% des ouvriers étaient absents lundi, 60% mercredi et 58% aujourd'hui (jeudi)", a déclaré à l'AFP James Duncan, porte-parole de la compagnie DRD Gold, ajoutant que les salariés présents "sont traumatisés, inquiets pour leurs familles".

L'image de la "Nation Arc-en-ciel", rêvée par le héros de la lutte anti-apartheid et ancien président Nelson Mandela, en est aussi ternie.

Plus de 3.000 Mozambicains ont déjà regagné leur pays. "Nous sommes prêts à aider ceux qui veulent rentrer", a assuré jeudi le président mozambicain Armando Guebuza.

Selon Kgalema Motlanthe, vice-président du Congrès national africain (ANC) --parti au pouvoir en Afrique du Sud qui a évincé en décembre le chef de l'Etat Thabo Mbeki de sa présidence-- les troubles s'expliquent par la misère.

"Quand on vit dans des conditions sordides, il suffit d'un incident pour que la violence explose", a-t-il déclaré, en dénonçant une réaction tardive des autorités.

M. Motlanthe a admis que les Sud-Africains "qui n'ont pas eu accès à l'éducation", en raison des injustices héritées de l'apartheid tombé en 1994, enviaient les immigrés, surtout les Zimbabwéens mieux qualifiés.
Utilisateur anonyme
23 mai 2008, 11:20   Qui s'y colle ?
Hardi les gars ! Qui se dévoue pour nous expliquer que l'apartheid, tout compte fait, finalement, hein, au fond, si on regarde bien, ça n'avait pas que des mauvais côtés...
23 mai 2008, 12:02   Re : Qui s'y colle ?
Ben... le bon côté de l'Ap. s'il y en avait un, serait que les 14 "étrangers" qui ont fini leurs jours dans une mare de sang ou en torche vivante cette semaine auraient pu continuer de respirer quelques années de plus s'ils avaient eu le malheur de se trouver en Afrique du Sud en régime d'Ap. Oh! c'est pas grand chose vous me direz, et finalement, mieux vaut peut-être périr tout de suite en un beau feu de joie que pourrir lentement dans une existence où il est impossible de partager la même pissotière que les Blancs. Enfin, moi hein, pour ce que j'en dis ici, et sans user d'un pseudonyme, c'est sans conséquence, et ne comptez surtout pas sur moi pour me "coller" à quoi que ce soit.

Ah oui, j'oubliais, il y avait quand même le supplice du pneu autour du cou pour les Noirs sous le régime de Pik Bottha, et ceux qui approchaient la flamme du petit puits d'essence dans la collerette de gomme sombre n'étaient pas des Blancs - c'étaient les amis de Winnie, ce qui, je vous le concède, n'est qu'un détail; toujours est-il qu'en effet : on pouvait bien périr en torche vivante sous l'Ap. ET ne pas pouvoir emprunter la même pissotière que les Blancs. Le progrès accompli par l'ANC a donc été indéniable: mieux vaut vivre libre avant d'être un jour immolé à l'essence par des Noirs que de vivre humilié par les Blancs avant d'être un jour immolé à l'essence par des Noirs, incontestablement.
23 mai 2008, 12:05   Re : Qui s'y colle ?
"les 14 "étrangers" qui ont fini leur jour dans une mare de sang ou en torche vivante cette semaine"

Nous en sommes à 42.
Utilisateur anonyme
23 mai 2008, 12:06   Snif
Francis, vous allez finir par vous vannestir grave, si ça continue.
23 mai 2008, 12:45   Afrique du sud
Bien cher Francis,


Pour avoir visité l'Afrique du sud au temps de l'apartheid et après celui-ci, je suis en mesure de vous apporter un sentiment personnel.

En fait, ce n'est pas tant l'apartheid en lui-même qui fut la cause de la "mauvaise éducation" de la jeunesse, mais bien les mouvements de grève et de boycott qui, mettant la jeunesse dans la rue pendant des mois et des années, la déscolarisèrent. C'est un pont-aux-ânes de la presse sud-africaine.

Par ailleurs, le mot "apartheid" n'est guère employé, on préfère "old government". La très grande majorité des noirs est consciente que l'Afrique du sud ne peut survivre sans les talents ("skills") des blancs. Il est d'ailleurs hautement significatif que les émeutiers ne s'en soient en aucun cas pris à des blancs.

Pour vous donner une illustration graphique, voici quelques photos qui vous montreront de quelles forces de l'ordre le gouvernement d'Afrique du sud dispose :

[news.yahoo.com]

[news.yahoo.com]

[news.yahoo.com]

[news.yahoo.com]

[news.yahoo.com]
Il est frappant de voir que Petit-Détour et Pascal Orsoni avaient pressenti, mieux que je n'aurais su le faire et avec une surprenante préscience, la teneur des déclarations officielles quatre jours avant qu'elles ne soient communiquées:


C'est la faute à la pauvreté, héritage de l'Apartheid donc c'est la faute à qui ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/05/2008 14:16 par M. Petit-Détour.


Envoyé par: Pascal Orsoni ()
Date: 19 mai 2008, 14:27

"C'est la faute à la pauvreté, héritage de l'Apartheid donc c'est la faute à qui ?"


Très sérieusement je pense que l'argument risque d'être avancé...

Envoyé par: M. Petit-Détour ()
Date: 19 mai 2008, 14:38

Je pense qu'il l'est effectivement dans l'article, fût-ce de manière subliminale.
Il y avait, dans Le Monde, pour illustrer l'article rendant compte des pogroms contre les ressortissants du Zimbabwe (lesquels d'ailleurs fuient la politique démente de Mugabe) une photographie qui résume tous les paradoxes en cours dans l'Afrique du Sud d'aujourd'hui. On y voit un policier blanc éteindre à l'extincteur les flammes qui dévoraient le corps d'un immigré zimbabwéen. Ce policier blanc qui, il y a encore quelques années, symbolisait, incarnait la brutalité de l'Apartheid devient maintenant le dernier rempart de la civilisation.
Francis Marche a raison de rappeler le supplice du pneu en vigueur contre les adversaires de l'ANC. On pourrait rappeler aussi les guerres intra-noires entre les Zulus de l'Inkhata (Zulus qui exterminèrent les malheureux boshimans lors du grand N'fecane qui les vit envahir, il ya quelques siècles, les terres de l'Afrique austale) et les Xhosas, majoritairement proches de l'ANC. Les évènements actuels ne viennent pas de nulle part.
Disgrâce de Coetzee me semble un tableau réaliste de l'état de l'Afrique du Sud. Le désenchantement touche même des écrivains comme André Brink dont toute l'oeuvre constituait un acte d'accusation contre le système mis en place en 48.
Utilisateur anonyme
23 mai 2008, 13:47   Re : Indécence
Le cas de Francis me semble beaucoup plus grave que celui de Vanneste, car Vanneste est un imbécile, pas Francis. C'est pourquoi, je trouve son message, faisant une sorte d'apologie de l'apartheid, proprement (ou plutôt salement) indécent. Même au 12ème degré.
Utilisateur anonyme
23 mai 2008, 14:02   Re : Afrique du Sud: tout s'explique enfin
"Petit-Détour et Pascal Orsoni avaient pressenti"


Oui, cher Francis, de ces purs instants de grâce où la bêtise est absolument prévisible...
Corto n'a visiblement pas très bien saisi la dialectique de Francis. Preuve que celui-ci est tombé dans le piège - assez vicieux à vrai dire - tendu par Orimont.
Corto, mon message ne se veut aucunement une sorte d'apologie. Et puis d'abord, que peut bien signifier cette expression : une sorte d'apologie. L'apologie est ou n'est pas. Je ne déguise pas mes idées et vous le voyez bien, il n'y a aucun énième degré dans ce que je dis, mon message étant en l'occurrence moins ambigü que le vôtre (une sorte de). Les victimes des violences n'ont pratiquement pas connu ce régime d'Apartheid, auquel l'histoire a fait un sort il y a quartorze ans, à peu près l'âge que devait avoir ce jeune garçon transformé en torche vivante sur la photo des premiers massacres qui ont fait la une des journaux en ligne.

La violence sanguinaire, aveugle, meurtrière d'origine xénophobe ou ethnique est une horreur, et ceux qui en sont morts cette semaine n'ont plus les moyens de vous dire si le régime d'Apartheid lui était pire ou non. C'est ce que je déplore, ni plus ni moins, que je sois un imbécile ou non est proprement, et même salement, hors sujet de votre part.
En fait, le piège était à double détente et Corto y est tombé lui aussi.
Wie wahr!

J' ai déjà dit à plusieurs reprises sur ce forum que l'africain noir voit le monde à travers le prisme de sa tribu, de sa nation et il n'hésite pas une seule seconde à attribuer à une seule personne tous les traits de caractére supposés être le propre d'une tribu ou d'un peuple particulier.

Par provocation on pourrait dire que l'africain noir est intrinséquement raciste.
Utilisateur anonyme
23 mai 2008, 14:47   Re : Afrique du Sud: tout s'explique enfin
Pour Corto je réclame le supplice du pneu !
Utilisateur anonyme
23 mai 2008, 14:50   Le pneu (apologétique)
Ça va encore me faire du boulot c'week-end. C'est qu'là j'suis un peu surbooké, quoi, on pourrait p't'êt demander à JLG de m'remplacer ?
23 mai 2008, 15:42   L'avenir radieux...
''Les choses tournent mal''
JEAN-LOUIS TREMBLAIS


Le Figaro Magazine - L'année dernière, votre fille a été victime d'un braquage assez violent dans le restaurant où elle dînait. Cet événement a provoqué chez vous une prise de conscience, une remise en cause. Pourquoi ?

André Brink - Pendant des années, je me suis tu. J'ai tenté d'accepter les inévitables frustrations qui accompagnent les périodes de transition politique. Passer d'une dictature plus ou moins totalitaire à la possibilité d'une démocratie, cela ne peut se faire en un jour. Et puis, l'histoire de notre pays a toujours été imprégnée d'une extrême violence (depuis le début). Mais ce qui est arrivé à Sonja fut un choc. J'ai toujours rêvé d'avoir une fille. Pour moi, c'est l'être le plus cher. Aujourd'hui, elle est encore traumatisée et vit dans la peur. Elle évite les endroits publics et voit un psy. Lorsque vous êtes touché d'aussi près, il faut bien ouvrir les yeux. Les premières élections multiraciales et les espoirs qu'elles portaient datent de 1994. Il y a treize ans. Et ça ne marche toujours pas. Je dois donc reconnaître que les choses tournent mal.

Vous êtes plutôt critique vis-à-vis de vos anciens amis de l'ANC aujourd'hui au pouvoir...

Oui. Parce que je ne tolère pas l'attitude des autorités par rapport à la criminalité. A commencer par celle de la police. Même si vous composez le numéro d'urgence, vous attendez, on vous transfère d'un poste à l'autre. On vous traite comme un impatient, un importun. Et lorsque les policiers arrivent sur place (longtemps après), les délinquants se sont déjà envolés. Si ce n'est ni un crime ni un meurtre, l'événement ne figurera même pas dans les statistiques. On sait que les chiffres sont truqués. C'est une consigne qui vient d'en haut. Comment peut-il en être autrement lorsque le ministre de la Sécurité (Charles Nqakul, ndlr) méprise les plaintes qui s'élèvent de toutes parts et invite «ceux qui geignent» (Blancs pour la plupart) à quitter le pays ?

A ce propos, certains parlent de «pay-back time» (heure des comptes), d'une façon de revanche. Y aurait-il aujourd'hui un racisme à rebours dont les Blancs seraient la cible ?

Pas chez tous les membres du gouvernement. Certains apprécient ce que les Blancs ont fait dans le pays et restent fidèles au rêve de Nelson Mandela, la société multiraciale. Mais pour beaucoup, les Blancs renvoient à l'apartheid. C'est un sentiment que je ressens beaucoup plus qu'en 1994. A l'époque, nous étions dans une euphorie générale. Chacun y mettait de la bonne volonté. Aujourd'hui, on est face à un constat : l'avenir n'est pas aussi radieux qu'on l'imaginait. J'ai mis du temps à le reconnaître. Maintenant, c'est fait. Pour la première fois de ma vie, je ne suis plus optimiste. On me dit d'attendre, de comprendre, etc. Mais je ne veux plus me taire. L'hiver dernier, après la publication de mon article «L'Afrique du Sud ou le rêve trahi» (dans Le Monde du 24 août 2006), le gouvernement m'a décerné des prix et des distinctions. J'avais l'impression qu'on souhaitait me calmer, me réduire au silence. Mais j'ai profité des discours d'intronisation pour répéter ce que j'avais déjà déclaré. Sur bien des points, je trouve que le nouveau régime et celui de l'apartheid se ressemblent de plus en plus.

C'est-à-dire ?

La certitude de détenir la vérité. L'arrogance de ceux qui détiennent le pouvoir. Le refus de voir la réalité en face. L'absence de dialogue avec l'opposition. Et pourtant, chez les militants de l'ANC, il y avait des personnes de qualité, moralement irréprochables. Mais certains ont changé. Ils ont cédé aux sirènes du pouvoir. Décevant. J'ai peut-être été naïf, mais la situation actuelle démontre une chose : ce n'est peut-être pas l'apartheid en tant que tel qui constituait notre ennemi, mais le pouvoir lui-même (dont l'apartheid était alors l'incarnation). En fait, un écrivain se doit de combattre toute forme de pouvoir. -

André Brink vient de publier La Porte bleue, aux éditions Actes Sud.
23 mai 2008, 15:48   Re : L'avenir radieux...
Vous allez voir que Corto va trouver André Brink salement indécent de faire l'apologie indirecte de l'apartheid.
23 mai 2008, 15:51   C... et son pneu
Trop doux, le pneu, Pascal, trop doux. Pour Corto, c'est la roue ou rien.
23 mai 2008, 15:55   Le rêve trahi
L'Afrique du Sud ou le rêve trahi, par André Brink

LE MONDE | 23.08.06 | 13h01

La scène se passe un soir de semaine, dans un petit restaurant de Somerset West,
une banlieue paisible du Cap. Il est tard. Plusieurs clients sont déjà rentrés
chez eux, d'autres s'apprêtent à partir. Parmi la douzaine de personnes encore
attablées se trouvent ma fille Sonja et son mari Graham. Ils parlent de leurs
deux enfants et de leurs projets pour les occuper durant les vacances d'hiver
qui viennent de commencer ; ils évoquent aussi la réception à l'ambassade de
France à laquelle nous avons assisté ensemble dans l'après-midi afin de
rencontrer l'équipe de France de rugby, qui doit affronter les Springboks
d'Afrique du Sud le samedi suivant. Le monde paraît un endroit agréable,
tranquille et généreux.

Soudain un brouhaha interrompt la conversation. Dans une cacophonie de voix,
cinq hommes armés de pistolets font irruption dans le restaurant et prennent
position autour de la salle tout en hurlant des ordres et instructions
incompréhensibles. Les cinq ou dix minutes suivantes ne sont qu'un tourbillon
d'impressions confuses. Tout d'abord, les clients se voient intimer l'ordre de
s'allonger au sol et de "dormir". Aussitôt après, on leur ordonne de se
"réveiller". Un homme qui tente de protester est immédiatement pris à partie,
battu et jeté au sol avant de recevoir de violents coups de pied au visage.

Ensuite chacun doit se défaire de ses bagues et bijoux, montre, portable,
portefeuille. Lorsqu'ils remettent leurs effets aux pillards, les femmes et les
hommes de petite taille sont battus ; pour on ne sait quelle raison, les hommes
de grande taille ne sont pas inquiétés. Le patron est contraint de remettre les
clés du coffre ; le tiroir-caisse est fracassé. Les clients sont alors regroupés
et enfermés à l'arrière de l'établissement, dans un petit débarras sans fenêtre.
Dans la salle, le vacarme se poursuit tandis que les lieux sont fouillés et mis
sens dessus dessous.

Il s'avère que le patron s'est débrouillé pour glisser son portable dans une de
ses chaussures. Tout en s'efforçant de réprimer ses tremblements, il compose le
10111, le numéro d'urgence de la police. Soupirs et exclamations de soulagement
dans la pièce. C'est alors que le drame tourne à la farce tragique. Trois fois
de suite un fonctionnaire décroche, demande au patron de décliner ses nom et
adresse, puis met l'appel en attente et le transfère à un autre poste, où on lui
fait répéter les mêmes précisions. Lorsqu'enfin les flics finissent par arriver,
les voyous se sont éclipsés. Il faudra environ quatre heures avant que Sonja,
Graham et les autres otages soient autorisés à rentrer chez eux.

A part un entrefilet dans les pages intérieures d'un petit journal local,
l'incident ne sera même pas signalé dans la presse : l'affaire est trop
insignifiante, trop banale, trop courante dans la Nouvelle Afrique du Sud.
Personne n'a été tué, personne violé. L'incident ne sera même pas comptabilisé
dans les statistiques.

En rentrant chez eux, sous un réverbère, Sonja et Graham passent devant
l'affiche d'un magazine représentant le large visage souriant et barbu du
ministre de la sécurité, Charles Nqakula (un ministre de la sécurité en Afrique
du Sud, soit dit en passant, paraît aussi saugrenu qu'un ministre des affaires
maritimes en Suisse, ou qu'un département de la justice dans les USA de George
W. Bush). A la suite d'une carrière politique singulièrement terne, M. Nqakula
s'est vu récemment catapulter à la "une" des journaux pour avoir déclaré qu'il
se moquait des plaintes qui s'élèvent partout dans le pays au sujet de la
violence, et que ceux (Blancs pour la plupart) qui "geignent" sur le niveau de
violence en Afrique du Sud feraient mieux de quitter le pays.

La tempête de protestation que déclencha cette indifférence quasiment criminelle
culmina au Parlement, où quelqu'un affirma que le dédain du ministre à l'égard
de la colère qui monte dans le pays rappelait la tristement célèbre remarque du
ministre de l'intérieur de l'époque, Jimmy Kruger, quand il avait déclaré que
l'assassinat de Steve Biko par la police de sécurité en septembre 1977 l'avait
"laissé froid". En réponse à cette accusation, Nqakula s'enferra un peu plus en
insistant sur le fait qu'il ne connaissait absolument rien dudit Jimmy Kruger, à
part que son nom apparaissait au bas d'un ordre de bannissement qui avait alors
visé Nqakula.

Bien entendu, personne ne sera surpris de voir un politicien manquer parfois
d'intelligence ou même de simple bon sens. Mais force est de constater que M.
Nqakula a démontré à plusieurs reprises une capacité limitée de compréhension et
une propension illimitée à l'arrogance. Il ne semble pas réaliser que son
ignorance affichée du peu regretté Jimmy Kruger implique qu'il ignore également
tout de la vie et de la mort de Steve Biko : il est évident que le souvenir de
l'un s'accompagne obligatoirement du souvenir de l'autre. Et c'est peut-être à
cette aune-là qu'il faut mesurer l'ampleur du scandale que révèle l'attitude de
Nqakula. Cet homme ignore sa propre histoire. Et ce faisant il trahit tout ce
pour quoi l'ANC s'est si longtemps battu : non-racisme, collaboration et
compréhension entre Blancs et Noirs, responsabilité partagée à l'égard du passé
comme du futur. En une seule remarque insensible et désinvolte, il a trahi tout
l'héritage de Nelson Mandela.

Bien entendu, tous ceux qui participent au pouvoir ne sont pas comme lui :
certains de ses collègues sont des personnes humaines, généreuses et
compréhensives qui consacrent leurs immenses talents à réaliser le rêve de
Mandela. Mais malheureusement il ne constitue pas non plus une exception.

Je me souviens que quelques semaines à peine après la fin de l'apartheid, alors
que je me rendais dans un supermarché, j'avais emprunté une étroite allée en
sens unique qui longeait le bâtiment jusqu'au parking situé derrière. A
mi-chemin je dus piler parce qu'un autre véhicule arrivait en face. A
l'intérieur il y avait quatre ou cinq malabars en costume sombre. J'abaissai ma
vitre, pointai la tête par l'ouverture et - très poliment, parce qu'ils étaient
vraiment costauds - leur fis remarquer qu'ils étaient à contre-sens. A quoi le
conducteur rétorqua : "Nous sommes membres du Parlement, nous avons la
priorité." Tout en m'efforçant de garder mon calme je coupai le contact,
descendis de voiture, fermai la portière et m'éloignai, parfaitement conscient
de prendre un gros risque. Mais quand, prudemment, je revins une dizaine de
minutes plus tard, la voiture des ripoux était partie. J'ai peut-être gagné ce
round-là, mais ils avaient fait passer le message. Et de toute évidence Nqakula
entend perpétuer ce genre de comportement.

Et il semble que son attitude ait tendance à se répandre parmi la nouvelle élite
du pouvoir sud-africain, en proportion directe avec l'augmentation de la
violence dans le pays. Ignorant les besoins criants de la population -
criminalité galopante, épidémie de sida, pauvreté et privations - le premier
souci de certains paraît être de se remplir les poches et celles de leurs
famille et amis, et d'exploiter au maximum leur juteuse position, même s'ils
doivent pour cela piétiner les corps des victimes de meurtres, de viols et de
violences ; et à ceux d'entre nous qui osent protester on conseille de se taire
ou de partir.

Malheureusement pour Nqakula, je ne partirai pas. Non pas parce que lorsqu'on
est, comme lui, du bon côté du pouvoir, il est facile d'engraisser et de
s'enrichir, mais parce que mes ancêtres et moi sommes nés dans ce pays, et qu'il
se trouve que je l'adore - dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la
santé comme dans la maladie, et jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Vu l'état actuel du pays, il est possible que la mort me surprenne plus tôt que
prévu. Mais comme l'a dit Sonja au lendemain de son calvaire : "Je refuse de
devenir une victime."

Le problème est que pendant que de tels incidents (avec toutes les cicatrices
émotionnelles et mentales qu'ils laissent durant des mois) caractérisent
l'évolution actuelle de l'Afrique du Sud, on ne s'attaque pas au véritable mal
de notre démocratie.

Le fanfaron Jacob Zuma, qui assura autrefois la vice-présidence et ne cache pas
son ambition de devenir le prochain président, se contente de prendre une douche
après un rapport sexuel non protégé afin d'éviter le risque du sida ; Charles
Nqakula se lave les mains des meurtres et des viols. Nqakula prétend que les
seuls "geignards" sont les Blancs autrefois privilégiés qui seraient incapables
de s'adapter au changement démocratique. Il est facile pour lui de nier les
souffrances des innombrables victimes, noires, brunes et blanches, qui vivent
dans les townships, les bidonvilles ou les camps de squatters, et dont les
appels à l'aide se heurtent depuis des années à des oreilles atteintes de
surdité. Ainsi on ne perd pas seulement une génération d'assassinés, de mutilés
et de déshérités, on manque aussi l'occasion de faire de notre démocratie
l'exemple pour le monde qu'elle affirmait il n'y a pas si longtemps vouloir
devenir.

"En tout cas, remarqua Sonja d'un ton ironique après le braquage du restaurant,
nous devrions être reconnaissants d'être toujours en vie." Etrangement, ce fut
cette remarque qui me mit le plus en colère. Car dans quel genre de pays
vivons-nous si la vie n'y est pas quelque chose de normal, un statut garanti
(par, entre autres, notre admirable Constitution), mais quelque chose
d'exceptionnel et de remarquable, un privilège si extraordinaire qu'il mérite
une considération et une gratitude spéciales ?

Pour moi, du fait qu'il a été marqué par l'arrogance apocalyptique du ministre,
il y aura dans ma réflexion sur la Nouvelle Afrique du Sud un avant et un après
cet épisode "insignifiant". Durant les années sombres de l'apartheid, lorsque
l'ANC, interdit et exilé, n'était pas autorisé à exposer librement ses vues
devant le peuple sud-africain, je considérais comme relevant de ma mission
d'écrivain d'expliquer ce que ceux qui étaient réduits au silence ne pouvaient
dire ouvertement, de parler de ce qui était interdit - pour faire en sorte que
la vérité puisse apparaître au grand jour. Et ces dernières années, chaque fois
qu'au cours d'un de mes voyages on m'interrogeait sur les maux qui rongent la
Nouvelle Afrique du Sud, j'ai toujours insisté sur le fait que si l'on ne
pouvait en nier la réalité, ces maux n'étaient que de simples débris flottant à
la surface d'un puissant fleuve positif qui coulait dans la bonne direction : en
comparant le stade où nous en sommes aujourd'hui avec la situation où nous
étions il n'y a que douze ans, à l'époque des premières élections libres, je ne
manquais jamais d'insister sur le changement spectaculaire qui s'était produit
dans le pays, et d'affirmer que même en restant prudent, il y avait de bonnes
raisons d'être foncièrement optimiste.

Cela, je ne peux plus le dire. Ce serait trahir les valeurs les plus importantes
en lesquelles je crois et qui furent autrefois, le temps d'un rêve, incarnées
par l'ANC. A cause de gens comme Nqakula, qui sont en train de redéfinir l'image
de l'ANC, je me sens laissé à l'écart. La violence que nous subissons à l'heure
actuelle, et qui s'accroît chaque jour, chaque heure, est devenue la
caractéristique essentielle de la nouvelle façon d'exercer le pouvoir, car il
semble n'exister aucune volonté de la contrôler d'en haut.

En fait, l'indifférence ahurissante de ceux qui raisonnent et argumentent comme
Nqakula autorise - et même encourage - la violence à persister et à empirer.
Jusqu'à, et à moins que le gouvernement - et le président - la condamne
clairement et publiquement, et commence à agir avec détermination pour que les
choses changent, notre bref espoir des douze dernières années aura été vain. (On
peut se demander combien de temps encore la FIFA va continuer à envisager
d'envoyer en 2010 ses équipes de foot disputer une Coupe du monde dans un pays
qui a perdu la capacité d'assurer la sécurité des joueurs, des officiels et des
spectateurs, au risque de transformer ce qui devrait être un spectacle universel
en un massacre qui ferait passer les Jeux olympiques de Munich d'il y a quelques
décennies pour un aimable pique-nique.)

Peut-être qu'après tout M. Nqakula s'en moque éperdument. Il a payé de sa
personne dans la Lutte, n'est-ce pas ? Pendant que d'autres étaient torturés et
tués, lui aussi a souffert. N'oublions pas qu'il a fait l'objet d'un ordre de
bannissement : persécuté, sur une feuille de papier, par l'homme que la mort
d'un autre homme laissait froid - tout comme aujourd'hui Nqakula lui-même reste
froid devant la souffrance et la mort d'innombrables de ses concitoyens dont le
seul désir est de bénéficier des bienfaits d'une terre généreuse dans une
démocratie modèle.

Comme son collègue ministre de la santé, Manto Tsabalala-Msimang, qui divague en
parlant de guérir le sida à l'aide d'ail sauvage et de décoctions de plantes,
l'honorable ministre de la sécurité ne se soucie que d'assurer la prospérité
d'un petit groupe de comparses et d'associés assis sur la souffrance et les
privations de l'immense majorité.

Nous pouvons encore sauver les valeurs humaines et africaines qui ont façonné la
Nouvelle Afrique du Sud - celles qui ont produit un Mandela ou un Tutu, pas
celles qui ont permis l'ascension de monstres comme Nqakula, Zuma ou
Tsabalala-Msimang. Mais il n'y a plus beaucoup de temps à perdre.

© Traduit de l'anglais par Gilles Berton.

André Brink, écrivain sud-africain, est militant de la lutte antiapartheid.
Citation
, ou qu'un département de la justice dans les USA de George Bush
Même dans la mouise jusqu'au cou M. Brink ne résiste pas à la tentation d'écrire des contre-vérités aussi énormes mais ce n'est pas étonnant de la part d'un progressiste indécrottable .
Utilisateur anonyme
23 mai 2008, 17:31   Re : Afrique du Sud: tout s'explique enfin
...ou qu'un département de la justice dans les USA de George
W. Bush


Cette incise n'est pas placée là par hasard : il s'agit de rappeler aux lecteurs du Monde que l'on reste malgré tout du bon côté.
Utilisateur anonyme
23 mai 2008, 18:44   Re : Racistes !
Non, André Brink est un vieux monsieur qui compare le régime de l'apartheid, où il était plus en sécurité en tant que blanc, et le régime actuel. C'est une comparaison légitime. Rien à voir avec celle que j'ai contestée. Les crimes commis contre des noirs étrangers dans des bidonvilles sud-africains ne sont pas une aune permettant d'évaluer si c'était pire ou non du temps de l'apartheid.

Mais pourquoi tenter de me justifier, puisque je suis déjà condamné ? Je devrai saisir La Halde, car je suis évidemment victime d'un insupportable racisme quand le Corse de service me menace d'un supplice usuellement réservé aux noirs. C'est.... c'est intolérable !
Utilisateur anonyme
23 mai 2008, 21:53   Re : Afrique du Sud: tout s'explique enfin
Alors ce pneu, qu'est-ce qu'on en fait ?!...
Utilisateur anonyme
23 mai 2008, 23:01   Re : Afrique du Sud: tout s'explique enfin
Chacun son métier, les pissotières seront bien gardées.
Utilisateur anonyme
24 mai 2008, 01:06   Re : Afrique du Sud: tout s'explique enfin
"Chacun son métier, les pissotières seront bien gardées."


Oh vous savez, moi, par principe je ne "fréquente" jamais les pissotières...
Utilisateur anonyme
24 mai 2008, 08:40   Re : Les bons principes
Oh vous savez, moi, par principe je ne "fréquente" jamais les pissotières...

Vous avez raison : c'est souvent dans ces lieux interlopes que se fomentent les plus noirs complots contre la survie de l'humanité.
Utilisateur anonyme
24 mai 2008, 09:09   Re : Les bons principes
J'crois qu'on a compris… On se tait.
Utilisateur anonyme
24 mai 2008, 10:10   Re : Les bons principes
J'crois qu'on a compris… On se tait.

Je n'avais pas remarqué que vous aviez déjà dit quelque chose sur ce sujet.
Utilisateur anonyme
24 mai 2008, 10:33   Re : Afrique du Sud: tout s'explique enfin
"Vous avez raison : c'est souvent dans ces lieux interlopes que se fomentent les plus noirs complots contre la survie de l'humanité."


L'interlope, ne négligeons pas l'interlope... j'entends bien.
Utilisateur anonyme
24 mai 2008, 10:35   "Double silence plein la bouche'
« Je n'avais pas remarqué que vous aviez déjà dit quelque chose sur ce sujet. »

Ça tombe très bien.
Utilisateur anonyme
24 mai 2008, 11:00   Re : Afrique du Sud: tout s'explique enfin
Mépriseriez-vous l'interlope, cher Boris ?
« Si on le droit à un seul racisme, je prends les Corses. »
Utilisateur anonyme
24 mai 2008, 11:53   Re : Les bons principes
Mais lui, c'est un vrai Corse, pas un immigré du maquis de fraîche date.
24 mai 2008, 12:03   André Brink
Je ne connais pas l'oeuvre d'André Brink (ses lecteurs et admirateurs français ne m'ont guère donné envie de la lire), et j'ai parcouru assez vite les textes cités, mais il m'a semblé que cet homme ne dispose pas, à cause de l'idéologie qui l'anime, du moindre instrument capable de lui faire comprendre ce qui arrive. Ses critiques de l'Afrique du Sud "réelle" ne se fondent que sur des anecdotes choquantes et des attaques personnelles contre des politiciens moralement condamnables, et stigmatisés pour des raisons morales. Les gens de gauche et autres militants intellectuels ne disposent-ils pas, dans la culture qui leur est propre, d'un bagage analytique et théorique suffisant pour étudier les situations en d'autres termes que ceux-là?

Le "rêve trahi" d'André Brink me rappelle ces remarques d'Erich Auerbach, brillant critique marxisant, sur l'impossibilité de toute critique de fond, voire de toute conscience sociale et politique, chez certains moralistes latins. A propos du festin de Trimalchion, il remarque : "Pour la littérature antique, la société n'existe pas en tant que problème historique, mais tout au plus en tant que problème moral, et ce moralisme, par surcroît, vise davantage les individus que la société. La critique des vices et des abus, si nombreuses que soient les personnes qu'elle taxe de vice et de ridicule, pose toujours le problème en termes individualistes, de sorte que la critique de la société ne conduit jamais à un dévoilement des forces qui la meuvent." (Mimésis, p. 43).

Etudiant ensuite un passage des Annales de Tacite, il observe que l'historiographie antique "n'aperçoit pas des forces, mais des vertus et des vices, des succès et des erreurs; dans le domaine de l'esprit comme dans le domaine matériel son optique ne fait aucune place au développement historique; elle est purement morale... L'historiographie moraliste ... opère avec des catégories immuables, ne peut produire des concepts synthétiques-dynamiques comme ceux que nous utilisons aujourd'hui... " [par exemple, l'idée de devenir]. Et il conclut plus loin : "Le moralisme et la rhétorique sont incompatibles avec une conception de la réalité considérée comme le développement de certaines forces ... Si peu semblables que soient les deux textes que nous examinons ici, les propos du convive de Pétrone et la mutinerie des légions de Pannonie chez Tacite, ils révèlent tous deux les limites du réalisme antique et du même coup celles de la conscience historique des Anciens." (Mimésis, p. 49-51)

André Brink, lui aussi, n'appréhende le réel que selon des invariants moraux, des valeurs intemporelles qui lui dissimulent ce qui arrive. On ne peut s'empêcher alors de songer à la notion d'idéologie dominante, ce qui permet de lire avec une certaine ironie cette déclaration de lui : "En fait, un écrivain se doit de combattre toute forme de pouvoir."

Bathmologiquement, on dira que tout auteur affirmant cela manifeste sa soumission au pouvoir.
24 mai 2008, 12:35   Re : André Brink
Diable! Mais c'est que je ne suis pas du tout d'accord, cher Monsieur Bès! Appréhender le réel selon des invariants moraux et des valeurs intemporelles, il me semble que, loin de dissimuler ce qui nous arrive, cela nous le révèle, au contraire! Et puisque vous vous placez dans une perspective bathmologique, il faudrait s'interroger sur cette spirale du sens que constitue la pensée du développement historique, et se demander si elle ne continuerait pas sa route, elle aussi, en devenir, pour venir surplomber à nouveau le roide problème moral antique?
Utilisateur anonyme
24 mai 2008, 12:39   Re : "Double silence plein la bouche'
Très éclairant, en effet. Mais, nous souffrons sans doute tous, dans une plus ou moins grande mesure cependant, d'appréhender le réel avec nos invariants moraux, nos valeurs et nos préconceptions. La raison n'est-elle pas toujours impure ? Et le regard qui sera porté dans 50 ans par les historiens sur notre époque sera évidemment très différent du nôtre...
C'est le danger bathmologique de toute affirmation : elle doit multiplier les assurances qu'elle est provisoire, et accepter d'être retournée et niée. Dans le cadre d'un historicisme dominant, la vérité écrasée se réfugiera du côté de la morale. Quand la morale est la seule clé de lecture possible du réel, le sens du devenir et de l'histoire recueille la créativité et la vie de l'esprit réchappés de la prison idéologique. Et si la vérité est prise entre deux camps et deux forteresses, il lui faut absolument échapper au vainqueur.
Oui : le marteau du devenir et l'enclume de la morale.
Utilisateur anonyme
24 mai 2008, 16:05   Re : Afrique du Sud: tout s'explique enfin
« Si on le droit à un seul racisme, je prends les Corses. »

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En Corse, cher M. Camus, il est rarement question de droit, mais souvent d'honneur, honneur dont tous ne pas également capables.
L'honneur, c'est aussi le courage de faire ou de ne pas faire, de dire ou de ne pas dire (selon sa propre éthique, ou celle de son peuple) - donc, et si le coeur vous en dit, soyez raciste !
Utilisateur anonyme
24 mai 2008, 19:56   Re : Afrique du Sud: tout s'explique enfin
Plus Corse que M. Orsoni, tu meurs...
C'est une chose curieuse, mais souvent constatée en Suisse, que les immigrés fraichement naturalisés, votent pour la droite nationaliste et deviennent plus suisse que les Suisses !
Utilisateur anonyme
24 mai 2008, 23:13   Re : Afrique du Sud: tout s'explique enfin
"que les immigrés fraichement naturalisés"


L'identité corse s'hérite, cher M. Corto. La naturalisation, fraîche ou pas, est une notion étrangère à la problématique identitaire.
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