Affaire Al Doura, suite...

La Cour d’Appel du Tribunal de Paris a débouté France2 : accuser Charles Enderlin et la chaîne qui l'emploie d’avoir couvert une manipulation dans l’affaire Al Doura n’était pas diffamatoire.

Elisabeth Lévy réagit sobrement.

Bon, je n'avais pas bien compris les subtilités des décicisions de justice : accuser Enderlin de manipulation était bien diffamatoire, mais “l’examen des rushes ne permet plus d’écarter les avis des professionnels entendus au cours de la procédure et qui avaient mis en doute l’authenticité du reportage.”

Permettez-moi de conseiller la lecture de cette synthèse par Luc Rosenzweig. Très intéressante également, la discussion, dans les commentaires, à laquelle participe l'auteur de l'article.

Il y a une chose qui m'échappe. Enderlin avait déclaré à Télérama, au lendemain de la diffusion de son reportage sur France 2, qu'il avait coupé au montage les moments les plus atroces et notamment l'agonie de l'enfant. La preuve est faite que ces "moments les plus atroces" n'existent pas. Cela me paraît sinon démontrer la mise en scène, du moins apporter la preuve du caractère hautement mythomaniaque du personnage. Comment se fait-il que l'on reste muet là-dessus dans la presse ?

..."Talal Abou Rahma a été interdit de parole par France 2, après avoir tenus des propos imprudents, en 2002, dans un documentaire de la chaîne ARD réalisé par la journaliste allemande Esther Shapira..."

Merci cher Marcel de nous signaler avec beaucoup de pertinence les derniers développements de cette affaire.

J'avais vu en 2002 le reportage tourné par Mme Shapira sur cette affaire à la tv allemande et je peux vous assurer qu'il ne faut pas plus de 30 secondes de visionnement pour comprendre que le cameraman Talal Abou Rahma ment comme un arracheur de dents. A l'époque la bonne tenue et la prestance de l'officier commandant l'unité israélienne m'avaient particulièrement impressionné.