un merveilleux paradigme

"On m'a souvent interrogée sur pourquoi vous faites les deux"
(Frédérique Audoin-Rouzeau, alias Fred Vargas, parlant, dans l'émission Concordance des temps de Jean-Noël Jeanneney, de sa double activité de chercheur au CNRS et d'écrivain de romans policiers)

Ah oui, ça décoiffe !

Je pense que ce qui est super important c'est de bien réfléchir dans ta tête à comment tu gères les deux activités, quelque part. Sans quoi c'est même pas la peine. Mais bon, c'est chacun qui voit, hein. Mais si tu commences à te poser trop de questions sur comment tu peux consacrer plus de temps à la littérature, tu y arrives pas, je veux dire. Enfin moi je vois ça comme ça. La littérature c'est quand même ce qui nous unit, non ? Sans ça je vois pas trop pourquoi on est là. Non mais en plus c'est vrai. Vous rigolez, mais c'est vrai.

Mais non, cher Monsieur Camus, vous n'y êtes pas du tout, on ne dit pas super important, c'est trop ringard. Maintenant, c'est, comme je l'ai entendu dire hier matin sur la Radio Suisse romande, par la journaliste dirigeant un débat sur l'environnement :

Citation

Mais c'est hyper concernant cette question !

On se demandait récemment si un grand écrivain devait ou non être aussi un bon orateur. Bon, maintenant on sait qu'on peut être mauvais écrivain, et orateur exécrable, c'est pas incompatible.

Boh, qu'méchant... Moi qui était si content de mon petit discours...

Plutôt bête que méchant : je n'ai jamais lu une ligne de F. Vargas.

Et votre petit discours était très drôle, bis!

Tiens, Renaud Camus écrit une nouvelle pièce !

J'ai lu les romans policiers de Fred Vargas : sans être de la haute littérature, ils valent mieux que cette phrase malencontreuse.

Et mieux que ces discours en défense de Battisti ? Tiens au fait, où en es-t-on avec celui-là ? Les Brésiliens l'ont-ils extradé ?

Cesare Battisti ne devrait plus tarder à rentrer en Italie. Aux dernières nouvelles (avril 2008), le procureur général brésilien a donné un avis favorable pour l'extradition, considérant que les délits pour lesquels il a été condamné en Italie n'ont pas de caractère directement politique mais relèvent plutôt du droit commun. Il a été demandé que la peine de perpétuité prononcée en Italie soit commuée en trente années de détention, qui est en l'occurrence le maximum prévu par la loi brésilienne. La décision finale appartient maintenant à la Cour Constitutionnelle brésilienne.

Les délits en question sont des crimes.

Les délits en question sont des crimes.

Bien sûr, je reprenais en fait un article en italien (où "delitti" a le sens de "crimes") et j'ai traduit un peu vite, pardonnez-moi.