Le site du parti de l'In-nocence

Petite anthologie de l'In-nocence (pour le livre — déposez vos suggestions)

Envoyé par Renaud Camus 
Veuillez par ailleurs considérer ces remarques comme la pierre que j'apporte à cet oeuvre en chantier, et il ne s'agit pas de la pierre qu'on trouve en Jean 8-7 (comme aurait dit Pierre Dac, coulé).
"Aujourd'hui, le politiquement correct à front de taureau poursuit imperturbablement son chemin et le sillon qu'il trace pour les années à venir est si profond que rien ne l'en fera plus dévier. Peu lui chaut qu' un enfant de dix ans ans puisse démonter en se jouant les signes de sa crapulerie idéologique : ses incohérences criantes, ses mensonges manifestes, ses raisonnements fallacieux. Il peut même se donner le luxe de laisser la parole à ses contradicteurs. De toutes façons, il ne leur fera pas l'aumône de prendre au sérieux un seul de leur argument. Il se comporte face à eux comme face à l'idiot du village que, en souriant d'un air complice avec la galerie et en réfrénant son impatience, on laisse dire. Il a compris la combine : les traiter en têtes de Turc, en souffre-douleurs, en vieux radoteurs. Pour cela, Il met à égalité de grands intellectuels, athlètes du savoir et de la pensée profonde, avec, des poids plume, chanteurs, acteurs, footballeurs, et autres petits sauteurs, lesquels forts de leur viatique bienpensant qui leur tient lieu de bagage culturel et leur vaut l'onction médiatique, ont toujours droit au dernier mot, généralement une moralisante baudruche qu'ils lâchent sur les premiers aux applaudissements d'une claqe aux ordres. Par contre le comique subversif qui prendrait à parti l'actuelle bienpensance n'a pas droit de cité car, contrairement aux contradicteurs, en mettant les rieurs de son côté il serait, lui, imparable, et autrement ravageur.
Alors, oui, cher Alexis, vous avez raison : on n'a jamais vu à la télévision s'étaler autant de faces rigolardes ni entendu autant de rires, mais ce sont les rires serviles du courtisan qui veille à ne pas froisser les puissants, ces puissants que sont aujourd'hui les faiseurs d'opinion médiatiques et leurs chouchous du moment et devant qui même les hommes politiques filent doux. C'est un rire sous contôle qui ne libère pas, ne dérange pas mais, au contraire célèbre le pouvoir en place et ses idées. Si la France connaissait vraiment le vrai rire, celui qui libère, elle n'aurait peut-être pas besoin de tant de tranquillisants ni d'antidépresseurs.
Un exemple entre mille , le numéro d'égérie du poliquement correct fait, chez Ruquier, par une E.Béart soutenue par une claque aux ordres enthousiaste, devant des invîtés tenus à l'admiration. Pourtant Dieu sait qu'avec sa bouche en canard, sa détestable voix nasillarde et ses minauderies de rebelle d'opérette, c'est une caricature ambulante. Or, personne ne la caricature. Parions que si elle manifestait un engagement à droite et la moindre réticence à l'immigration, elle serait caricaturée haineusement et d'abondance." (Cassandre.)
Une question pratique : comment agencer ces diverses interventions ? je suggèrerais, tout simplement, l'ordre chronologique.
"Comment la nation qui a accumulé, plus que toute autre au monde, tant d'artistes, de philosophes, d'écrivains de génie si habiles à débusquer les faux semblants, les moindres ridicules des hommes, mais aussi à exalter leurs grandeurs complexes, a-t-elle pu accoucher de ce droit de l'hommisme dont la saint-sulpiniaiserie abyssale n'empêche pas, bien au contraire, le venin. Car rien de plus venimeux que les apôtres de cette nouvelle religion dont l'essentiel se résume, au bout du compte, à leur faire détester leur peuple au motif, le plus nul, le plus minable, le plus puéril qui soit,QU'IL N'EST PAS ASSEZ PAUVRE. Sur la scène médiatique, il ne faisait plus recette avec sa bagnole, sa télé, son frigo et son hachélème tout confort , que, pourtant, il n'avait pas volées. Il fallait renouveler le genre, le dépoussiérer pour que le spectacle continue. L'irruption de l'Afrique avec ses Maghrèbins frimeurs fut l'aubaine espérée. Voilà au moins des pauvres qui jouaient le jeu que l'on attendait d'eux. Quel art de se plaindre ! Quel brio pour jouer fièrement les victimes ! Ah ça vous avait une autre gueule que le prolo gaulois besogneux avec sa clope au bec et son litron de rouge, lèvres scellées sur ses misères et son labeur ! Avec eux au moins on en avait pour son argent, d'autant plus qu'ils faisaient pression à la baisse sur les salaires ! Moyennant quoi, nos dialogueux qui voient dans toute autorité même la plus légitime, dans toute règle, y compris de grammaire, dans tout toute union sans libre consentement entre un homme et une femme, le signe du pire fascisme, ont fait preuve à l'encontre de leur peuple de ce qu'aucun roi, aucun chef, aucun dictateur si despotique qu'il fût, ne se serait jamais permis, à l'exception de quelques monstres reconnus comme tels : l'obliger à faire cadeau de son pays à des peuples étrangers hostiles, à s'unir à ces derniers et pour la vie. Le malheureux essaya bien de protester un peu, on le rappela vertement à l'ordre et les récalcitrants furent menacés de prison. Or donc, foin de dialogue, de concertation et de respect, la décision serait sans appel : nos antifascistes hystériques ouvriraient les frontières pour que viennent se substituer au peuple de leur pays n'importe quelle population, si arriérée fût-elle, puisque au nom d'un relativisme culturel érigé en Absolu, il n'y avait plus de différence entre arrièration et progrès, entre barbarie et civilisation . Passées à la trappe, également, les vertus séculaires qui vous valaient depuis la nuit des temps la considération de vos semblables. Désormais ce n'est pas à celui qui fait preuve de courage, d'endurance, de créativité, de services rendus à la société, que va la considèration, mais à ceux qui se prévalent d'avoir eu leurs ancêtres colonisés ou esclavagisés, comme jadis on se prévalait de l'ancienneté de ses quartiers de noblesse. Du coup, un machin bizarre, repoussant, sans nom dans aucune langue est en train de se constituer, que même le père Ubu le plus fou n'aurait pas rêvé : une "aristocratie" négative, inversée. Ce ne sont plus, en effet, les mérites éminents, guerriers ou autres, les services rendus au monarque ou à la patrie, l'étendue du savoir qui valent titres de gloire, privilèges de toutes sortes et bientôt, sans doute, droit de cuissage sur les autochtones, mais le seul fait d'avoir eu des aîeux serviles ou soumis, c'est-à-dire, au bout du compte incapables. Qu'importe d'ailleurs que ces nouveaux "pauvres " aient eu très vite l'air moins pauvres que la population qui les a accueillis dans ses quartiers : inférieurs pour in férieurs, ils ont au moins le charme de cet exotisme barbare qui excite tant nos belles-âme , lesquelles confondent coeur et libido, quand ils croient avoir le premier sur la main. La France entière transformée en laboratoire d'ubuïsation généralisée. Alferd Jarry se serait bien passé d'une telle postérité." (Cassandre.)
On va croire que je suis une sorte de fétichiste qui collectionne les messages de Cassandre...

"Normal qu'à l'ère de l'image triomphante, du cinema et du culte démesuré des acteurs, il n'y ait plus de représentation littéraire du monde. Les médias n'informent plus sur ce dernier mais en donnent une représentation, au sens cinématographique du terme, dans un film permanent, tourné selon le scénario simpliste du mélo : les bons entièrement bons d'un côté, les méchants entièrement méchants de l'autre, et rien entre les deux ; film où l'interactivité est de règle puisque tout un chacun, confronté presque 24 heurs sur 24 à ce film, se sent convié à y participer, à endosser le rôle du gentil et le fait d'autant plus volontiers qu'il découvre en l'occurrence à quel point il est facile et gratifiant de faire l'acteur, d'imiter les idoles, au sens biblique du terme, de l'époque, de se donner lui-même en représentation, de faire en un mot, lui aussi, son ...cinéma. Le scénario établi une fois pour toutes, ne laisse aucune place à l'improvisation, et le texte, court, écrit entièrement à l'avance peut être placé par fragments dans les conversations de table ou de bureau et les dîners en ville : le métissage est l'idéal indépassable de l'humanité, l'immigration une chance pour la France - seuls les racistes fieffés y voient un problème - la nation obsolète, l'islam une religion estimable qui n'a rien à voir avec l'islamisme lequel, d'ailleurs, n'est que l'exutoire de l'humiliation dont souffrent tellement les musulmans - mettons-nous à leur place - le rap n'est que la puissante expression artistique de cette humiliation, les san s-papiers doivent être tous régularisés, logés gratuitement et naturalisés français, les fontières sont inutiles, etc. etc. Je vous laisse compléter. Dans cette représentation du monde qui s'est substitué au réel, il est naturel que les professionnels du faux-semblant que sont les stars de cinéma se taillent la part du lion, volent la vedette aux gentils anonymes et prennent la tête des manifs en faveur des immigrés clandestins. Ils n'ont même plus peur que le réel leur tombe sur la tête : ils l'ont totalement perdu de vue. Peut-être ont-ils oublié, tout de même, un détail : à force de ne plus trouver personne pour jouer le rôle du " méchant ", les metteurs en scène risquent de faire périr le spectateur d'ennui et les hôtes leurs invîtés." (Cassandre.)
"Pourquoi quand on brocarde l'antiracisme bien-pensant, faut-il qu'il y ait toujours quelqu'un pour insinuer que c'est quand même bien mieux que le nazisme , comme si c'était tout l'un ou tout l'autre ? Cela me fait penser aux personnes qui pour remonter le moral de quelqu'un accablé de soucis, lui disent que c'est, de toutes façons, bien mieux que d'avoir le cancer ; ou quand elles disent à un professeur se plaignant de la difficulté de son métier que c'est bien mieux que d'être caissière à monoprix ou balayeur. Comme si les soucis protégeaient du cancer ! Les uns n'empêchent pas l'autre et l'antiracisme bien-pensant qui, seul, est brocardé sur ce forum, n'empêche pas la " bête immonde ". Il en prépare, au contraire, le retour. Comment ne pas voir qu'un reich planétaire anti-blanc européen s'installe avec la caution de cet antiracisme-là et la complicité des " élites " euopéennes elles-mêmes. A preuve, à l'encontre du " de souche ", déjà : formidable propagande de dévalorisation sytématique, discrimination négative, justice et traitement médiatique partiaux, interdiction de parole, pogroms quasi tolérés, etc. sans compter les livres et les films " cultes " : " la France raciste ", l'idéologie française ", " le Coran ", " Dupont-la-joie ", et ces appels au meurtres répercutés par tous les moyens modernes de communication que sont les textes du rap. Croyez-vous que les mêmes causes n'engendreront pas les mêmes effets qu'en Allemagne, au Rwanda ou ailleurs, sauf que les victimes, cette fois, ce seront nous ou nos enfants ? " (Qui vous savez.)
"Mes sorties sur le monde du cinéma et des acteurs ne sont pas pas que des boutades. Je pense réellement que l'omniprésence des images, immobiles et, sutout, animées, qui caractérise l'époque, leur pouvoir d'hypnose, d'inhibition, leur statut prestigieux ainsi que le culte démesuré des stars de cinéma font de ces images et de ces stars les idoles, au sens propre, péjoratif, du terme, de notre temps. Et de même que la vénération des idoles s'accompagnaient de rites qui faisait vivre les gens dans un surnaturel qui semblait plus vrai que la nature visible, de même le culte des images,du cinéma et de ses stars, nous fait vivre non dans le monde mais dans un ciné-monde où le faux semblant est roi, où tout est, non pas objectivement montré, mais représenté, au sens cnématographique de l'expression, selon un scénario canonique conforme aux choix intéressés des puissances qui manipulent le système, comme les prêtres de jadis préposés aux idoles se nourrissaient et s'enrichissaient des offrandes que les fidèles déposaien ingénument aux pieds de celles-ci. Le canevas scénaristique sur lequel brode ce cinémonde d'où le réel a disparu dans une sorte de quatrième dimension inaccessible, où le documentaire ne se distingue plus de la fiction ni la fiction des informations, où les acteurs, eux-mêmes, ne se distinguent plus des personnages qu'ils incarnent à l'écran, n'est pas de ceux qui ont donné " La Chevauchée fantastique ", " Rome, ville ouverte ", " Citizen Kane ", " Le Guépard ", " Autant en emporte le vent ", " Les dames du bois de Boulogne " ou " Les bronzés font du ski ", mais, l'humour en moins, celui des " Titi et Grominet " où le chat, soit l'occidental, est, une fois pour toutes, le méchant, et l'oiseau, soit l'arabo-africain, le gentil, même s'il brûle les voitures des smicards, arrache les sacs des vielles dames à la maigre retraite et insulte ses professeurs les plus dévoués ; et il est devenu non seulement presque impossible mais interdit de douter de ce sur-réel fabriqué et de ses idoles comme jadis du surnaturel : la génuflexion y a remplacé la réflexion. Il ne convient pas non plus d'en être le simple spectateur car un spectateur se sait encore dans le réel, ce réel qu'il faut oublier à tous prix. Pour ce faire, le cinémonde se veut interactif afin que lui même et la vie de tout un chacun y devenant acteur à part entière, ne fassent plus qu'un. C'est pourquoi la défense, dans son existence quotidienne, dans sa famille, son travail, ses loisirs, des gentils labellisés tels par les scénaristes du système, est un impératif du cinémonde, défense d'autant plus séduisante qu'il s'agit, précisément, d'une défense " de cinéma " comme on disait hier " d'opérette ", à savoir qui consiste à prendre le parti des braves, des bons et des victimes sans jamais avoir à payer de sa personne, ce qui risquerait, par ailleurs, de favoriser un retour irréversible au réel. " Nous sommes tous des juifs allemands " clamait, hier dans ce qui était encore le vrai monde, qui vous savez. Aujourd'hui le cinémonde et ses idoles clament " Nous sommes tous des titis palestiniens ( ou noirs ou roms). Leur seule peur ? être rattrapés par les grominets de la réalité." (Cassandre.)
Oui, oui, je sais, mais peut-on se priver de tout ça ?

"Nous sommes au xxxè me siècle. Des anthropologues ont découvert l'apparition vers les années 2000, d'un nouvel être, dont il ne savent pas s'il faut le dire humain, a-humain ou para-humain car il avait cette caractéristique d'avoir des yeux pour ne pas voir, des oreilles pour ne pas entendre et un cerveau pour ne pas raisonner. Ainsi, l'étude de nombreux documents a prouvé qu'il était incapable de faire la différence, par exemple, entre un prophète appelé Jésus, foncièrement non violent qui n'avait jamais pratiqué la violence ni exhorté à la pratiquer et un autre du nom de Mahomet qui l'avait toujours pratiquée et exhorté à la pratiquer. Il ne faisait pas la différence entre l'installation dans son pays, appelé à l'époque France, de quelques dizaines de milliers d'individus pacifiques d'origine étrangère, italiens, Polonais, Espagnols, Portugais, à la culture très proche du pays d'accueil, et l'intrusion de peuples entiers agressifs et hostiles au pays en question. Il ne faisait pas de différence entre l'instinct de conservation, la protection légitime du territoire et le racisme pur et dur. C'est dans son peuple qui accueillait sur son sol ces populations étrangères en leur accordant, et au-delà, tous les avantages don il bénéficiait lui-même, qu'il voyait partout le racisme, et jamais dans les actes d'hostilité caractérisée des peuples accueillis. Il ne voyait pas la différence, non plus, entre un moutard ignorant et un professeur instruit; entre la sincérité et la posture, le réel et le cinéma, entre la barbarie et la civilisation : il se régalait de la première et fustigeait la seconde. Les anthropologues ont donné à cette créature le nom d'homo bégotoddus. De même que l'australopithèque s'est multiplié quand les les conditions climatiques ont été favorables à la marche debout, l'homo bégautoddus s'est multipliée à une certaine époque où les conditions médiatiques permettaient de marcher sur la tête. On pense qu'à un momen il a dû supplanter par le nombre l'homo sapiens et qu'il est engrande partie responsable de la disparition de la civilisation française. Toutefois, parce que peu viable, il a fini par disparaître, laissant de nouveau l'homo sapiens marcher sur ses pieds " (Cassandre.)
"Mais de quel cerveau malade est née cette nouvelle idole "la Diversité"? De quel pandémonium de chimèristes mondains, d'idéologues mégalos, d'affairistes sans scrupules, d'idiots utiles, de stars cinémondiennes scientologues ou new-âge, de fils à papa de tous poils, ignares, titulaires du cancrorat -ou ce qui revient au même- diplômés de sociologie, qui se reconnaisent dans certaine racaille d'importation, unis à celle-ci par le même désir de revanche sadique contre les fils du peuple à l'ancienne, leur respect du savoir, leur goût du labeur consciencieux, leur volonté de réussite républicaine au mérite ? D'où vient le zèle imbécile de ces dévôts qui traquent partout l'absence de la sainte Diversité comme les musulmans traquent partout le blasphème ou le moindre gramme de porc dans les aliments ? Ils feront si ça continue, passer pour de doux tolérants les révolutionnaires qui brisaient les statues des saints ou les fanatiques religieux qui ont dynamité les Bouddhas de Banyan. Jusqu'où sont-ils capables d'aller ? Dès qu' ils entendent les mot France, Français, ils sortent désormais leur Diversité. A quand, pour satisfaire ce nouveau Moloch, l'autodafé de toute la littérature et de toutes les oeuvres d'art franco-françaises? A quand "notre" langue interdite et l'Espéranto obligatoire ?" (Cassandre.)
Tant que personne ne m'arrête...

"Les sociologues sont les Diafoirus idéologiques du système. Comme les Diafoirus d'hier s'exprimaient en latin de cuisine pour impressionner leurs malades, les sociologues d'aujourd'hui utilisent un jargon pseudo savant destiné à impressionner les "ignorants" que nous sommes ; et ils expliquent les maladies de nore pays : délinquance, insécurité, racisme anti judéoblancs, par les péchés de l'homme occidental, comme les médecins brocardés par Molière expliquaient doctement les maladies individuelles par les "humeurs peccantes" , et n'y voyaient d'autre remèdes que la saignée ou le clystère, lesquels tuaient plus sûrement le malade que sa maladie. A la décharge de ces derniers et contrairement à nos sociologues, le savoir qui leur aurait permis de soigner efficacement était encore inconnu." (Cassandre.)
"Le Divers et le Souchien

Un Souchien allait tristement
Dans la rue, rasant les murs.
Un Divers survint à jeun qui cherchait aventure
Et qu'un trop plein de haine en ces lieux attirait.
-Qui te rend si hardi de barrer mon passage ?
Dit l'énergumène plein de rage.
Tu seras châtié de ta témérité.
- Cher monsieur, répondit l'autre, que votre Diversité ne se mette pas en colère,
Mais plutôt qu'elle considère
Que j'allais me promenant plus de quatre mètres loin d'Elle,
Et qu'en aucune manière
Je ne pouvais lui faire barrière.
Tu l'as fait reprit cette brute cruelle
Et je sais que c'est toi qui m'a colonisé.
-Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
-Si ce n'est toi, c'est ton grand-père.
- Il n' a jamais quitté Enghien.
- C'est donc quelqu'un des tiens
Car vous ne m'épargnez guère
Vous, vos sales flics et vos chiens.
On me l'a dit, il faut que je me venge.
Allah'kbar, tu vas en baver
Pour moi tu n'es que de la fange.
Et il l'assomme sur le pavé." (Cassandre-La Fontaine.)
"La mixité ethnique imposée de force est un crime surajouté au crime de l'immigration de masse. Sa seule raison d'être, d'ailleurs invoquée à l'appui du projet, aurait été de faciliter l'assimilation à l'identité frnaçaise des populations issues du monde africano-musulman . Or cette assimilation est devenue impossible pour plusieurs raisons. qui se conjuguent.
La premieère et la plus déterminante est que l'on a dressé depuis trente ans des populations entières à haïr et mépriser leur pays d'accueil, sa culture, ses valeurs et son peuple, d'autant mieux que cette haine est conforme à la culture musulmane et que l'on a sacralisé cette culture au nom du droit à la différence et au nom du relativisme culturel. La deuxième, corollaire de la première, est que ces populations sont désormais si nombreuses et si imbues de leur culture, qu'elles n'ont aucune envie d'en changer. Comment pourraient-elles, dans ces conditions, avoir la moindre chance de s'assimiler ?
De plus, en situation de mixité ethnique, le rapport de force est tr_s vite en faveur des populations issues du monde Africano-msulman, même si elles sont, en nombre absolu minoritaires, ce cas de figure étant de toutes façons provisoire. Pourquoi ? Parce que les fauteurs de trouble sont des jeunes et que la jeunesse est beaucoup plus nombreuse chez ces populations que chez les de souche. Trois familles de cinq garçons chacune entre douze et vingt ans et vous avez une bande sinon un gang . Combien faut-il de familles de "de souche" pour aligner quinze garçons ? Qui pourra tenir tête à ces bandes alors que la police est mise dans la situation de ne plus pouvoir assurer notre protection ? Dans le meilleur des cas notre existence sera un constant qui vive. Nous tremblerons pour nos biens, notre intégrité physique et celle de nos enfants, surtout de nos filles qu'elles soient obligées ou non à céder aux avances que les cpf ne manqueront pas de leur en faire. Nous raserons les murs et baisserons les yeux. Dans le pire des cas , cette mixité avec une jeunesse "millecollinisée" contre nous, communautarisée dans sa tête et par des comportement ostentatoires fonctionnant comme des signes de ralliement destinés à souder leur communauté, aura les mêmes conséquences qu'au Rwanda, entre les Hutus et les Tutsi. Si ces derniers avaient eu un territoire de repli séparé et protégé ils n'auraient pas vécu cette tragédie, du moins pas avec la même ampleur. Nous ne serons plus "chez nous" nulle part alors que les cpf, eux, seront chez eux partout. Du coup, ce seront nos enfants, impressionnés par la fierté de ces néo Français issus d'Afrique, par leur formidable confiance en leur force , par les yeux énamourés que leur feront les médias, et n'ayant rien à perdre puisque'on ne leur aura rien transmis de leur identité, hormis de quoi en avoir honte, qui feront leur les codes et comportements de la rue africano-musulmane. Et s'ils ne les font pas leur par admiration, ils les feront leurs ne serait-ce que pour mener, par cette assimilation à rebours, une vie supportable.
Autrement dit on nous impose la mixité ethnique avec tous les inconvénients du communautarisme et sans aucun des avantages de la mixité, c'est à dire une société invivable et contre nature. Les pays qui connaissent depuis des lustres le multiculturalisme à composante musulmane, l'ont bien compris et ont laissé tout naturellemnt les communautés s'installer séparément, chacune sur don territoire, ce qui limite les dégâts mais ne les empêche pas comme on l'a vu au Liban. Il y a parfois des mariages mixtes, mais ils sont vécus -mal- par l'entourage comme une transgression à éviter le plus posible.
Quoi qu'il en soit, imposer, encore une fois, la mixité ethnique avec des populations que l'on a dressées à nous haïr est une abjection de plus." (Cassandre.)
"Nous transformons la France" air connu des contre colonisateurs qui ne se rendent même pas compte qu'ils vendent ainsi la mèche.
Parlons-en de cette France transformée, nouvelle !
Nouvelle comme quoi ? Comme l’Algérie, « nouvelle », elle aussi ? Ce pays doté par la nature, l'histoire et l'entreprise coloniale de fabuleues richesses, qui aurait dû être un Eldorado et qui, quelques années à peine après l’indépendance, s’est transformée en champ de ruine et coupe gorges ? Comme le Zimbabwe nouveau et autres Guinées, « nouvelles » elles aussi, tous pays en faillite depuis leur « nouveauté » ? Pourquoi ce qu’ils ont fait de l’Algérie, de la Guinée, de la Centrafrique, du Zimbabwe et de tant d’autres - l’Afrique du sud prenant le même chemin- ils ne le feraient pas de la France puisqu’ils y reconstituent la culture de leur Mère-Patrie d’origine au mépris d'une France qui n'est, à leurs yeux, qu’une horrible marâtre ? Ah, certes, cette France qu’ils nous promettent ne le sera que trop « nouvelle ». Par cet adjectif, ils usurpent le prestige attaché aujourd'hui à la "nouveauté" confondue avec la "modernité" et le « progrès », signifiant par là que la France qui n'est pas celle de la jeunesse, bientôt majoritaire, issue de l'immigration africano-musulmane, serait, de toutes façons, vieille, ringarde, "frileuse", moisie, bref : à mettre au rebut. Si ce discours n’est pas un discours colonialiste, alors c’est que les mots n’ont plus de sens. Passe encore, à la rigueur, que cela soit vrai, que cette France " nouvelle " soit effectivement une France neuve, inventant au jour le jour une identité inédite, enviable et enviée. Pourquoi pas ? Mais Ils jouent sur les mots. Cette France nouvelle qu'on nous vante et nous vend n'a rien de neuf ni de jeune, vu que les populations qui s'en réclament se targuent, elles, d'un héritage vieux de quinze siècles et plus, passablement poussiéreux et pas seulement parce qu’il vient des sables du désert mais parce que contrairement à celui des "de souche", il n'a jamais été remis en question et ne prend pas le chemin de l'être. "Leur " France n'est, en réalité, qu'une annexe, une extension de leur pays d’origine dans laquelle ils ne trouvent rien de mieux ni de plus pressé que de reconstituer les conditions de chaos, de violences, d’ignorance, d’irresponsabilité, qui les ont fait fuir leur Mère-patrie. C'est une France en train de devenir non seulement étrangère à elle-même mais d’un archaïsme sidérant. Une nation tellement "nouvelle", en effet, tellement différente, que lui conserver le nom de France est une imposture.
Pourraient ils citer, ces contre colonisateurs, quoi que ce soit de moderne dans le sens progressiste du mot que nous leur devrions ? Quoi que ce soit d’enrichissant qui leur soit spécifique, dont nous ne serions pas capables et que nous envierait la planète ? Rien. nada.
A moins de voir du progrès et du modernisme dans le retour du machisme le plus matamore, le plus rouleur de mécaniques qu’on ait vu depuis des lustres ; dans une misogynie pathologique avec son mépris inouï des femmes et des homosexuels, dans leur mise au pas, dans l' enfermement domestique et vestimentaire des premières, dans les crimes d’honneur et les défigurations à l’acide pour les récalcitrantes ; dans le refus de toute liberté d'expression, dans le retour du délit de blasphème, dans la mise à mal de la laïcité rebaptisée « positive » comme les démocraties communistes étaient « populaires », façon de dire qu’elles n’avaient rien de démocratiques ; dans l'inaptitude à l'autocritique, dans la remise à l’honneur du passe-droit sous couvert des discriminations positives, dans la persécution raciales qui se banalisent comme jamais ; dans la justice expéditive, dans la confusion du religieux et du politique, dans l’indifférence à l’environnement urbain ou naturel, dans l’aversion pour les animaux en particulier, le chien, dans l’intimidation mafieuse quotidienne , dans le dégoût du saucisson ; dans le refus de l’effort et de tout savoir non conforme aux vieilles fables éventées depuis longtemps d’un bédouin analphabète ?
Avant cette contre colonisation "régressiste" la France était un pays admiré et imité dans le monde entier pour sa culture et sa civilisation. Aujourd’hui, qui l’admire dans le monde ? Qui a envie de l’imiter ? Personne. C’est d’ailleurs elle maintenant qui imite la sous culture américaine comme le rap par exemple. Elle représente même aux yeux de la plupart des pays qui seraient tentés par l’immigration, à commencer par ceux qui se débarrassent de leur surplus d’habitants chez nous, le contre exemple absolu. Que nos contre colonisateurs demandent aux Japonais, aux Chinois, aux Indiens, aux Russes, entre autres, s’ils trouvent cette France nouvelle enviable ? Qu'ils leur demandent s’ils nous envient la culture de nos banlieues ? Chiche !" (Cassandre.)
"On doit à la technique d'innombrables "prothèses", à commencer par l'automobile ou l'avion, qui permettent à l'homme des performances qu'il ne pourrait pas accomplir sans elles. Le risque vient de ces sortes de prothèses du cerveau que sont, par exemple, les calculettes et les ordinateurs qui pensent pour nous et dispensent le plus grand nombre de faire comme on dit, fonctionner sa tête. Et si on éprouve le besoin de pratiquer de l'exercice physique et de prendre de la nourriture variée et étudiée pour compenser le ramollissement des muscles, le ramollissement du cerveau, lui, ne fait pas ressentir, hélas, le besoin de se musucler les neurones ni d'ingérer des nourritures intelellectuelles propres à les stimuler ! On s'achemine , je le crains, vers un dépérissement des facultés cognitives et réflexives, une tête mal faite dans corps bien fait . Et on peut compter sur la logique médiatique pour favoriser l'avènement de ce type humain. D'où le succès grandissant qu'auront les idéologies simplistes qu'elles soient religieuses (suivez mon regard) ou non." (Cassandre.)
"Ce que j'ai voulu dire, c'est que ostraciser des étrangers qui s'invîtent chez vous, peut parfois être regrettable quand l'ostracisme va trop loin mais, au moins c'est dans l'odre des choses, à la fois naturel et culturel : une stratégie inventée par le Vivant depuis l'aube des temps pour mettre à l'épreuve, tester, ce et ceux qu'on ne connaît pas encore . Et c'est pure sagesse. En revanche ostraciser la population qui vous accueille, prétendre faire évoluer sa culture sans même faire l'effort préalable de l'assimiler , voilà qui est à l'évidence, contre tout ordre des choses aussi bien naturel que civilisationnel , évidence qui échappe même à nos bacs plus dix !" (Cassandre.)
"Je suis pleinement d'accord avec Orimont." (Cassandre.)
J'avais trouvé passionnant ce colloque avec Melophile sur Lévi-Strauss, la musique et le désert, tenu il y a moins d'un an. Melophile rehausse Chopin que j'avais cru, bien à tort, pouvoir rabaisser à cette occasion. Si un recueil des discussions de l'In-nocence devait voir le jour, ces passages devraient y figurer. Le Phorum (le forum public) de l'In-nocence recense quelque soixante-mille messages, soit peut-être 4000 pages environ (!) parmi lesquelles bien des trésors qui mériteraient un meilleur sort que celui de l'enfouissement dans la poussière électronique. L'intérêt éditorial d'une telle entreprise apparaît aujourd'hui manifeste.

I C I
Merci, cher Olivier, de nous permettre de relire ces beaux textes de Cassandre. Il serait en effet dommage qu'ils tombent dans l'oubli. Mais comment faire pour les messages d'anciens intervenants qui pour une raison ou une autre ont quitté ce forum ? Par exemple, j'ai souvenir, il y a quelques années, d'une conversation enrichissante avec M. Pascal Orsoni (qu'on ne voit plus dans ces contrées) sur la philosophie de John Rawls dont à cette époque, étudiant de philosophie, je défendais la dimension kantienne sans apercevoir, comme me le faisait remarquer mon interlocuteur, les soubassements utiliraristes de cette doctrine. Il m'avait alors conseillé de lire Christopher Lasch, ce qui me permit de découvrir cet auteur dont mes professeurs à la Sorbonne ne m'avaient jamais parlé. Tout cela pour dire que les archives du forum devraient être littéralement épluchées afin qu'aucune injustice ne soit commise.
Citation

"Tout cela pour dire que les archives du forum devraient être littéralement épluchées afin qu'aucune injustice ne soit commise."

A propos d'extraits il serait peut-être pas faux, cher Olivier, de donner à chaque fois la date de la mise en ligne.

Il y a eu d'innombrables mises en ligne de grands textes surtout avant l'éffondrement du premier forum cad avant le mois de janvier 2008.

J'ai moi-même imprimé un nombre incroyable de billets d'anthologie et je constate que j'aurais peut-être dû les sauvegarder car que faire aujourd'hui de ce papier imprimé qui pése lourd ?
Oui, les derniers mois du "premier forum" furent grandioses, par maints aspects. Pourriez-vous scanner ces papiers, cher Rogemi ?
Oui, Rogemi, ce serait une excellente idée...
Eh bien pour commencer vous devriez renoncer à votre passion pour "par ailleurs", en abomination à tous les amoureux de la langue.
euh... si le Maître voulait bien nous indiquer qui se trouve ainsi visé, BCJM ? Rogemi ou moi-même ? Si j'ai employé "par ailleurs", ce sera, pour ainsi dire, sans m'en apercevoir, ce qui serait en effet, pire que tout.
J'en suis coutumier, je le crains, mais vais essayer de m'amender.
Francis,

Cela s'adresse à moi, je suppose.

Je renonce à un usage immodéré de "par ailleurs", ses pompes et ses oeuvres.

Cela étant, quelle peut bien être la source de cette abomination, et de ce pire que tout, alors que le TLFI reconnaît "par ailleurs" sans aucun commentaire, et que le dictionnaire de l'Académie nous écrit :

(1)AILLEURS adv. de lieu. XIe siècle, ailurs. Probablement issu, avec un -s adverbial, du latin populaire *aliore, dans une locution comme *in aliore loco, « dans un autre lieu ».
1. En un autre lieu. Cherchez ailleurs ! S'il ne se trouve pas bien où il est, que ne va-t-il ailleurs ? Nulle part ailleurs vous ne trouverez mieux. Spécialt. Chez d'autres auteurs, dans un autre livre, dans un autre passage. Cette expression ne se rencontre guère ailleurs que chez Villon. J'ai lu ailleurs que ce récit était controuvé. Nous avons dit ailleurs ce que valaient de telles hypothèses. Fig. Être ailleurs, avoir l'esprit ailleurs, être distrait. Répétez, je vous prie, j'étais ailleurs. Avoir l'air ailleurs. Litt. Aimer ailleurs, aimer une autre personne. D'ailleurs, d'un autre endroit. On vient d'ailleurs pour le consulter. Vous rencontrerez nos amis de Lyon et d'ailleurs. Fig. D'une autre cause, d'un autre motif. Son mécontentement ne vient pas de là, il vient d'ailleurs. Par ailleurs, par une autre voie. Ne passez pas par là : il y a des travaux ; passez par ailleurs. Fig. J'ai su par ailleurs qu'il allait se marier. 2. Loc. adv. D'ailleurs. Avec une valeur concessive dans une argumentation. Du reste. Je vous apporterai d'ailleurs la preuve de ce que j'affirme. Ce tableau, fort beau d'ailleurs, n'a pas plu au public. Par ailleurs, d'autre part, d'un autre point de vue, pour le reste. C'est une affaire dont, par ailleurs, j'ignore tout.

Voyez le Répertoire. Il est vrai que les raisons données sont relativement ténues comparées à la vigueur de l'ostracisme, mais c'est ainsi.
« Par ailleurs, par une autre voie. Ne passez pas par là : il y a des travaux ; passez par ailleurs. Fig. J'ai su par ailleurs qu'il allait se marier. »

Vous voyez bien, Jean-Marc, que l'emploi est ici quasiment géographique, et non pas utilisé en guise de conjonction adversative.
Cela me fait penser qu'il y a eu des conversations d'anthologie sur la syntaxe, la grammaire et le vocabulaire sur ce forum. L'attachement à la langue est une des facettes de l'In-nocence (sinon la pierre angulaire) qu'il ne faudrait pas négliger.
Si "par ailleurs" est détestable, c'est en tête d'énoncé, quand il ne s'inscrit pas dans la relation prédicative: Par ailleurs, veuillez observer qu'il n'entre dans notre décision de vous renvoyer aucun sentiment hostile à votre égard...

Mais

J'ai su par tante Adèle que vos vacances dans le Périgord noir vous avaient laissé d'heureux souvenirs, mais que par ailleurs vous détestiez la confiture de pêche en coulis sur le foie gras au petit déjeuner...

ne me parait pas mal venu.
Anne Effet, Jean-Marc ne méritait pas la cangue pour si peu.
Il me semble qu'en de certaines occurrences, par ailleurs est mal remplaçable par ses collègues autorisés (d'ailleurs, d'autre part, en revanche, d'un autre côté, etc.). En effet, il apporte souvent, contrairement à ces derniers, une richesse de sens plus grande, ou plus ambiguë, mélange d'opposition, de juxtaposition et d'énumération avec ce qui le précède ou qui le suit. Je n'ignore pas la détestation que Renaud Camus voue à ce pauvre syntagme, mais j'ai beau relire l'article que le Maître lui consacre dans son Répertoire, je ne suis pas entièrement convaincu. Mon Grevisse me donne des exemples de par ailleurs employés, excusez du peu, par Barrès, Giraudoux ou Mauriac ; le Trésor, lui, fait encore plus fort, si je puis dire, en citant Chateaubriand, Anatole France, Proust ; je sais bien que tout cela ne vaut pas imprimatur, mais je reste sceptique malgré tout (et continue de l'employer çà et là).
Tiens... vous ne l'appelez pas Trésor ?
Francis,

Ce que vous dites à propos de "par ailleurs" en début de phrase est exact ; cela étant, n'est-il pas, exactement, dans la situation de "mais" en début de phrase ?

Autrement dit, "par ailleurs", même en début de phrase, ne serait-il pas correct s'il établit un lien avec la phrase précédente ?

Bernard,

Vous m'écrivez :

« Par ailleurs, par une autre voie. Ne passez pas par là : il y a des travaux ; passez par ailleurs. Fig. J'ai su par ailleurs qu'il allait se marier. »

Vous voyez bien, Jean-Marc, que l'emploi est ici quasiment géographique, et non pas utilisé en guise de conjonction adversative.


Le sens figuré nous montre que, justement, il n'y a pas d'emploi géographique (dans "J'ai su par ailleurs qu'il allait se marier", il ne signifie pas forcément "par une autre voie", puisque c'est le sens figuré, mais aussi bien "en outre" ou "d'autre part").

On peut à mon sens écrire :

Il m'a prévenu qu'il héritait. J'ai su par ailleurs qu'il se mariait.

Mais aussi :

Tancrède a perdu sa tante Adèle, qui l'avait tant soutenu dans son malheureux mariage. J'ai su par ailleurs qu'il allait divorcer.
Francmoineau,

Je ferai comme vous, car j'ai conscience d'abuser de cette tournure. Vous avez par ailleurs évité le piège du "de-ci, de-là" qui ne plait guère aux grammairiens, bien qu'il soit béni par Lucius.
A propos de par ailleurs

Je n’ai pas le Répertoire sous la main, étant loin de chez moi, et je ne me souviens plus de ce que Renaud Camus dit des emplois, conformes au bon usage, permis, admis ou au contraire sinon proscrits, du moins à éviter.

Le fait est que ces emplois ne sont pas tous à rejeter, comme le confirme la consultation de quelques dictionnaires. Par ailleurs est relevé dans toutes les éditions du Dictionnaire de l’Académie française, en 1694 (première édition) : « adverbe de lieu, autre part. C'est la mode de France, mais ailleurs on ne vit pas ainsi ; aller ailleurs ; chercher ailleurs ; venir d'ailleurs ; par tout (comprendre partout) ailleurs ; j’aurai cela d’ailleurs, par ailleurs » ; en 1762, 1798, 1835, 1879 (quatrième, cinquième, sixième, septième édition) : « adverbe de lieu, autre part (en un autre lieu) : La voie dont vous vous servez pour vos lettres, n'est pas sûre, il faut les faire tenir par ailleurs ».


C’est Féraud qui le premier (in Dictionnaire critique de la langue française, 1788) cnote et condamne l’emploi de par ailleurs dans un sens autre que locatif et qui pourrait être dit « argumentatif ou « oppositif » : « Par ailleurs. « On me commande d'aller par ailleurs, c’est-à-dire par un autre chemin » (Voiture) ; « Ils pouvaient difficilement pénétrer dans la Perse par ailleurs » (Montesquieu). Par ailleurs a rapport au lieu, et je pense que Bossuet l’a mal employé dans la phrase suivante : « Elle n’avait aucun besoin de ses grâces, étant pleine par ailleurs » ; et un Auteur très moderne (anonyme) : « Ils croient avoir par ailleurs les plus fortes preuves que, etc. » Autrement dit, ce que récuse Féraud, c’est l’emploi de par ailleurs comme une « locution adverbiale », c’est-à-dire comme un adverbe ; en revanche, ce qu’il accepte, comme les académiciens et Littré (1863-77 : « Par ailleurs, par une autre voie. Il faut faire venir vos lettres par ailleurs »), c’est l’emploi de l’adverbe à sens locatif ailleurs régi par la préposition (de sens locatif aussi) « par », ce groupe ayant le sens de « autre part » ou (passer par ou prendre) « une autre voie », comme chez Commynes : « Toutefois il eut semblables lettres par ailleurs »


La difficulté vient de ce que les académiciens, à compter de 1932-35 (huitième édition du DAF) acceptent, tolèrent, notent, enregistrent comme conforme au bon usage l’emploi de « par ailleurs » comme adverbe ou locution adverbiale et dans un sens adversatif ou oppositif : « locution adverbiale. D'un autre côté, pour un autre motif, par un autre moyen. Je l'ai trouvé très irrité et, par ailleurs, décidé à se retirer ». Il en va de même dans le Trésor de la langue française (1971-94). Les deux emplois sont relevés : « (Connaître, savoir) par ailleurs, par une autre voie, par un autre moyen d'information : Mais l'enfer est une hypothèse bien peu conforme à ce que nous savons par ailleurs de la bonté divine » (RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883) ; et celui de locution adverbiale figée. Deux sous emplois sont même distingués : « Par ailleurs. Synonyme d'un autre côté. a) Loc. adv. de phrase. Indique que l'on mentionne à titre complémentaire et comme en passant, des aspects que l'on n'a pas encore envisagés. Synonyme pour le reste : Helvétius, par ailleurs honnête homme et bon homme, (mot dont on a trop mésusé, et qu'il faut faire revenir à sa première valeur), Helvétius marié, se faisoit amener chaque nuit une nouvelle maîtresse par son valet de chambre, qui les cherchoit, autant qu'il pouvoit, dans la classe honnête du peuple » (CHATEAUBRIAND, Essai sur les Révolutions, 1797) et b) « Loc. adv. portant sur un adjectif ou un participe (emploi que condamne Féraud) indique que la qualité nouvelle exprimée par cet adjectif ou ce participe n'est pas mise en cause par ce qui précède : Odette souhaitait qu'il cultivât des relations si utiles, mais elle était par ailleurs portée à les croire peu chic, depuis qu'elle avait vu passer dans la rue la marquise de Villeparisis en robe de laine noire, avec un bonnet à brides (PROUST, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913) ; Elle est, par ailleurs, trop unie à lui et mon amitié les confond trop pour que cette défense me soit douloureuse (BOUSQUET, Traduit du silence, 1935-1936) ». Cette description est suivie des remarques suivantes : « En tant que loc. adv. figée, par ailleurs n'est enregistrée ni par LITTRÉ, ni par Ac. avant l'édition de 1932. 2. Cette loc. exprime souvent une nuance d'opposition avec l'énoncé qui précède ou qui suit ».

Les académiciens valident dans la neuvième édition du DAF (en cours de publication) les deux emplois jugés recevables en 1932, locatif et oppositif : « Par ailleurs, par une autre voie. Ne passez pas par là : il y a des travaux ; passez par ailleurs. Fig. J'ai su par ailleurs qu'il allait se marier. Loc. adv. Par ailleurs, d'autre part, d'un autre point de vue, pour le reste. C'est une affaire dont, par ailleurs, j'ignore tout ».
« De-ci, de-là, cahin-caha, Va chemine va trottine Le picotin te récompensera. » ...
Eric,

Permettez-moi de vous envoyer cette photographie, que j'intitule :

"Paysage de moyenne montagne vu par Lucius, ou la subjectivité du regard"

22 septembre 2010, 21:20   Subjectif
Peut-être qui aime trop l'ailleurs ne peut pas aimer "par ailleurs".
Où est passé le fameux "texte de Cassandre", celui qu'on m'avait interdit de citer dans un volume de mon journal ?
La sélection des textes est plus difficile que vous ne l'imaginez car ils doivent a) ne pas renvoyer en dehors d'eux et ainsi comporter des parties inexplicables à moins d'un fort appareil de notes (réponses à des interventions précédentes, par exemple, brusque interpellation d'un destinataire privilégié, etc.) b) ne pas tomber sous le coup de la loi, serait-ce par mise en cause personnelle des personnes (« le gros Yazid », « la Houri »). Francis Marche, en particulier, est très difficile à citer pour ces raisons. J'ai tout de même pu prendre son beau texte sur la Diversité et la Révolution culturelle.
Ne serait-il pas possible, dans le cas où un texte présente des difficultés de citation, de le soumettre à son auteur en indiquant la difficulté spécifique ? l'auteur aurait alors la possibilité, s'il le désire, de modifier le texte.

De toute façon, il sera indispensable de corriger certaines fautes de frappe, et je pense un léger travail de ré-écriture parfois intéressant : un texte publié en un instant sur un forum peut comporter des imperfections mineures, auxquelles son auteur peut remédier en vue d'une publication plus littéraire.

Si le recueil veut donner une idée de ce qu'est ce forum, il doit à mon sens en respecter les axes de force :

- les communiqués ;

- les interventions structurantes de Francis, JGL et Cassandre ;

- les apports des tiers.
Mon Cher jmarc, le livre "De l'In-nocence" en est au stade des pré-épreuves. Inutile donc de réfléchir à ce que devrait être sa structure globale. Au demeurant elle est assez conforme à vos vœux, à ceci près qu'elle est alphabétique ("Abécédaire De l'In-nocence") (selon le modèle de la collection) et pas chronologique (mais chronologique à l'intérieur de l'ordre alphabétique). Les communiqués y tiennent la plus grande place, avec le programme. Les extraits du forum n'interviennent, hélas, qu'à titre de saupoudrage (de dernière minute).
Cher Maître,

Je vous remercie pour ces informations (je manquais de lumières à ce propos).

Que pensez-vous de l'idée de légères reprises de textes fort intéressants, qui permettraient qu'ils figurassent dans l'ouvrage ?
Cher Maître,
Il faudrait s'assurer auprès de chacun qu'il y a accord pour publier sur un autre support les interventions qui furent faites ici. Pierre Assouline se permit de publier dans "Brèves de blog" des commentaires à ses entrées, sans demander à personne, ce qui était un procédé tout à fait nocent et odieux.
Pour ma part, je donne mon accord par le présent message. Il serait bon que chaque intervenant fît de même, afin de prévenir toute contestation sur ce terrain - les Fouquier-Tinville qui n'aiment pas l'in-nocence sont capables de saisir toute raison d'attaquer nos propos.
Oui, bien sûr, mais enfin je supposais Cassandre ou Francis Marche ou JGL ou Didier Bourjon ou Petit-Détour par principe d'accord. Qu'ils se manifestent s'ils ne le sont pas. Ce qui manque le plus est le temps. Tout doit être fini en fin de semaine et je suis sur trois livres au stade des épreuves en même temps...
Bon... après ce message inquiétant, je vais faire ce soir un saut au magasin de meubles afin d'y voir comment agrandir encore mes bibliothèques... trois livres d'un coup, palsambleu...
(Message supprimé à la demande de son auteur)
A propos du texte interdit qui figurait sur le forum, j'ai retrouvé dans mes "archives" - mot pompeux pour un bric- à- brac de textes de tous ordres où les recettes de cuisine voisinent avec des extraits de grands auteurs - ceci , mais qui je crois ne correspond pas à l'original :

Le racisme c'est, et c'est seulement, l'affirmation de l'inégalité des races, inégalité qui justifie toutes sortes de nuisances, dont le crime, contre les races jugées inférieures.
C’est chercher à s'en prendre aux biens, à l'intégrité physique ou à la vie de quelqu'un qui n'a fait aucun tort à personne, ni contrevenu à aucune loi, au seul motif qu’il appartiendrait à une race inférieure ou nuisible. Point final. Sans cette affirmation d'inégalité il n'y a pas racisme, et sans passage à l'acte, le racisme n'est qu'une opinion pernicieuse qui doit être inlassablement réfutée comme un erreur, ethnologique, anthtropologique, bref, scientifique, ce que, après tout, elle peut très bien être sincèrement chez certains, et non punie comme un délit ou un crime. Bref, même l’opinion raciste, si elle s’exprime sans insultes, sans appel direct à la violence ou au meurtre mais à la façon d’une simple critique qui autorise toutes les réfutations, devrait être libre, parce que, alors, elle est sans danger. Depuis quand punit-on de prison ou d’amende les erreurs intellectuelles ? Ce serait revenir au temps de l'Inquisition.
Les bourgeois , par exemple, ont été massacrés par millions sous le bolchevisme, or la critique des bourgeois, chez nous, se donne libre cours et n'est pas pour autant perçue comme dangereuse. Pourquoi ? parce que, contrairement à ce qui se passait dans la Russie soviétique cette critique n'est pas totalitaire en ce sens que l'expression des opinions contraires n'est pas interdite. Autre exemple : ce n'est pas l'antisémitisme, opinion critique contre les juifs qui a été dangereuse, c'est l'antisémitisme totalitaire du régime nazi, lequel a exclusivement diffusé cette critique constamment haineuse par un formidable appareil de propagande sans autoriser la moindre opinion contraire. Autrement dit, aucune opinion, quelle qu'elle soit n'est dangereuse tant qu'elle ne devient pas totalitaire et inversement.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Vous aviez supposé juste, cher Renaud Camus. Je suis à la disposition du projet pour revoir, toiletter, etc. tout texte de moi que vous souhaiteriez joindre au lot.
Didier,

On ne dit pas "résurectionné" mais "résurrectionné" !

Où avez-vous la tête ?
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Merci beaucoup, cher Didier.

Si on me le permet j'aimerais apporter à ce texte quelque modifications minimes :

« S'agissant du racisme il faudrait faire la distinction entre les actes et les opinions. Seuls les actes consistant à brimer, brutaliser, persécuter, à plus forte raison tuer, un individu qui ne nous a strictement rien fait, au seul motif qu'il appartient à telle race, à telle communauté ethnique ou religieuse, doivent être considérés comme racistes et sévèrement condamnés. S'agissant de simples opinions, il faudrait encore faire une distinction entre celles qui attisent la haine et les pulsions meurtrières contre les membres d'une race, d'une communauté ethnique ou religieuse et incitent explicitement aux brutalités contre ces membres quoi qu'il aient fait ou n'aient pas fait, et les autres. Seules les premières méritent d'être interdites ou sévèrement condamnées. Les autres opinions , qui se contentent d'exprimer un point de vue critique sur telle ou telle "communauté", ou bien un préjugé défavorable à son encontre, devraient, en bonne logique démocratique, pouvoir s'exprimer en toute liberté parce qu'elles ne font de mal à personne, D'AUTANT MOINS et tant QUE LES OPINIONS CONTRAIRES ONT LE DROIT DE S'EXPRIMER AUSSI.

« Par ailleurs, ressentir une pulsion de rejet envers des personnes étrangères qui viennent s'installer par peuples entiers, sans égard pour les populations "indigènes", leurs sentiments et leurs manières d'être, ne relève pas non plus du racisme, surtout quand ce rejet s'exprime sans violences. C'est une simple manifestation de l'instinct de conservation. Si les écologistes et bien d'autres trouvent normal que des gens habitués à un paysage naturel souffrent de le voir disparaître ou se modifier au point de n'être plus reconnaissable, à plus forte raison devraient-ils trouver compréhensible que des gens habitués à un certain paysage humain, façonné, lui aussi, par les décennies et souvent par les siècles, avec les figures notables qui le composent, ses modes spécifiques de relations entre les personnes, souffrent de le voir disparaître ou se modifier au point de n'être plus reconnaissable, car alors c'est un véritable exil intra muros qui leur est imposé. On peut aimer l'Afrique et le Maghreb, on peut y aller vivre à condition que cela soit un choix, que cela découle de l'initiative personnelle. Mais que dirait-on si on nous mettait de force sur des bateaux pour aller y vivre éternellement? Or c'est à un véritable exil immobile, sans voyage, qu'est astreinte dans certains quartiers, certaines cités, la population "de souche", exil d'autant plus pénible quand ces lieux portent l'empreinte de l'"islamic way of life". Il suffit de connaître les pays musulmans, d'y avoir vécu non pas en touriste, en séjour d'agrément ou dans les quartiers réservés aux diplomates, mais durablement au sein de leurs peuples, pour se rendre compte que l'air y est vite irrespirable pour un occidental, et cela même quand les gens s'y montrent cordiaux. »

A vrai dire, je ne sais pas vers lequel des deux va ma préférence.
Ne faudrait-il pas mieux dire, Chère Cassandre, "islamic way of life" ? (Je pose la question au cas où vous vouliez faire un parallèle exact avec l'"American way of life" - c'est un détail, mais puisque nous y sommes...).
"islamic way of life", en effet, cher Olivier.
"L'exil immobile" serait un bon titre pour ce texte magnifique, non ?
Oui, cher Olivier, ou bien «Exilé chez soi»
"L'Exil immobile" me fait penser à l'ouvrage sur la Chine, c'est un beau titre...
A propos de cet exil qui nous vient à grands pas, ceci. Il sera intéressant de voir comment réagiront les dockers si prompts à paralyser le port de Marseille.
En tout cas j'ignorais tout de la nature de ce projet éditorial "De l'In-nocence" et je me réjouis qu'un livre naisse des différentes publications de ce forum.
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