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Alain Finkielkraut contre Francois Begaudeau

Envoyé par Gérard Rogemi 
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J'ai essayé. Mais, vraiment, les interruptions aussi sottement prévisibles que continuelles de Guillaume Durand, vraiment ce n'est plus possible. Enfin, pour moi.
Ah cher Didier votre sensibilité vous honore mais ....

Cependant Durand, il faut vraiment le dire sans ambages, est un sale con tandis que Begaudeau s'avére être un gros fat.

On peut que s'étonner devant la patience d'A. Finkielkraut qui continue à venir se jeter régulièrement dans la gueule du loup.
Oh ! sensibilité, je ne sais pas : j'ai plutôt tendance à bouillir de rage, ce qui est mauvais pour ma tension. Et je suis pris de l'étrange envie de sauter à l'intérieur de l'écran du Mac pour aller distribuer quelques paquets de phalanges à droite ou à gauche, en toute nocence assumée.
Utilisateur anonyme
26 mai 2008, 21:08   Re : Alain Finkielkraut contre Francois Begaudeau
Pour être allé jusqu'au bout, je peux dire qu'il y a plus insupportable que les coupes de paroles de Guillaume Durand. Il y a les propos de Begaudeau. Très agressif envers Alain Finkielkraut, qu'il insulte même ouvertement, Begaudeau est venu sur le plateau avec l'intention manifeste de "se payer le philosophe". Le débat n'en est que plus caricatural et se déroule dans une ambiance malsaine.

Par sa soumission exaltée à l'air du temps et à la défense du soi-mêmisme djeun's contre la Culture française, je crois que Begaudeau a mérité tous ses galons d'Ami du Désastre.
Citation
Très agressif envers Alain Finkielkraut, qu'il insulte même ouvertement

C'est le moins que l'on puisse dire.

Ce qui est fascinant dans ces débats, en dehors du fait que toujours et toujours les dés sont pipés d'entrée, c'est de voir que toutes les critiques sociétales de notre champion sont systématiquement rejetées par ces prétendus pourfendeurs des conditions existantes.

Que ce soit sur l'école, sur les jeunes des quartiers, sur le rap, etc... A.F. exagére, se trompe, se fourvoit, s'aveugle, etc...

En fait tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. On reste devant une telle auto-satisfaction sidéré.
Utilisateur anonyme
27 mai 2008, 21:53   Re : Alain Finkielkraut contre Francois Begaudeau
Mon Dieu, oui, comme c'est dur de regarder ça !

Ce Bégaudeau est un petit merdeux à qui il a visiblement manqué quelques paires de baffes.

Finkielkraut est héroïque, il mérite notre admiration.
Je n'ai regardé que le début, tant l'impression de déjà vu est forte. De quand date cette émission ?

» Ce Bégaudeau est un petit merdeux

Je me demande quelle est la portion de l'auditoire à le percevoir comme tel. Je parie qu'elle est beaucoup plus forte qu'on ne pense, même parmi les "amis du désastre"... Est-ce que je m'illusionne ?
Citation
De quand date cette émission ?

Printemps 2007 et je crois que je l'avais à l'époque deja mis en ligne. Mais l'impression de deja vu provient du fait de ce que ce type de confrontation sterile s'est répété un grand nombre de fois depuis 2005.

Citation
Est-ce que je m'illusionne ?
Oui je crois que vous vous trompez car les spectateurs présents sont imprégnés de l'idéologie dominante...
M. Debord a écrit des choses vénérables (au sens de "qui sont vénérées par les orphelins du marxisme léninisme", mais que l'auteur de ces lignes, est-il besoin de le dire, ne vénère pas) dans "La Société du Spectacle", "Commentaires sur la s. du s." et "le déclin et la chute de l'économie spectaculaire-marchande".

A écouter cet homme de la "société du spectacle" qu'est M. Bégaudeau (ce qu'il est, à n'en pas douter : people à la bonne conscience en sautoir) exposer sa thèse, à savoir l'analogie qu'il établit, et à laquelle il prétend donner de la consistance par l'analyse, entre le vote "non" au référendum de 2005, les émeutes de l'automne 2005 et les défilés, processions, blocus, manifestations, occupations, etc. consécutives au vote de la loi CPE au printemps de 2006 (pour lui, ce sont trois formes différentes d'un même refus), on peut se demander si les thèses de feu M. Debord, toutes vénérées qu'elles sont, ne sont pas à l'image de la société du spectacle qu'elles épinglent : de la pure illusion, de la poudre aux yeux, du leurre à gogo(s).

Ce qui fonde la "pensée" de M. Bégaudeau (j'en juge d'après cette émission), et d'autres d'ailleurs (Plantu, qui fait de la fabrication de "chimères" sa spécialité : deux événements raccourcis et représentés dans un même dessin), ce qui la fait avancer, le charbon de cette locomotive ou le piston de cette énorme chaudière, c'est l'amalgame : on marie des faits opposés, on allie des événements ou des réalités qui n'ont ni sympathie ni correspondance, ou rien en commun, sinon qu'ils se sont produits à un an d'intervalle, on pose que tout est dans tout, et réciproquement; ainsi, on s'interdit de discriminer, de distinguer, de séparer, on se dispense d'exercer toute critique et tout jugement.

Amalgame est un terme d'alchimiste que les alchimistes, qui mariaient tout et son contraire, ont emprunté aux alchimistes "arabes". Je crois qu'il convient parfaitement aux temps obscurs, pour ne pas dire obscurantistes, et illuminés (ce qui n'est pas contradictoire), amalgame de sombre et de lumière, d'occulte et d'évidences, qui sont les nôtres.
Il n'en reste pas moins cher JGL que Debord a vu très juste sur un certain nombre de dérives de la modernité/spectacle .

Deux petits extraits tirés de son livre "Commentaires sur la société du spectacle"

"Partout où règne le spectacle, les seules forces organisées sont celles qui veulent le spectacle. Aucune ne peut donc plus être ennemie de ce qui existe, ni transgresser l'omertà qui concerne tout. On en a fini avec cette inquiétante conception, qui avait dominé durant plus de deux cents ans, selon laquelle une société pouvait être critiquable et transformable, réformée ou révolutionnée. Et cela n'a pas été obtenu par l'apparition d'arguments nouveaux, mais tout simplement parce que les arguments sont devenus inutiles. A ce résultat, on mesurera, plutôt que le bonheur général, la force redoutable des réseaux de la tyrannie.

Jamais censure n'a été plus parfaite. Jamais l'opinion de ceux à qui l'on fait croire encore, dans quelques pays, qu'ils sont restés des citoyens libres, n'a été moins autorisée à se faire connaître, chaque fois qu'il s'agit d'un choix qui affectera leur vie réelle. Jamais il n'a été permis de leur mentir avec une si parfaite absence de conséquence. Le spectateur est seulement censé ignorer tout, ne mériter rien. Qui regarde toujours, pour savoir la suite, n'agira jamais: et tel doit bien être le spectateur. (p. 31)"
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