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La Petite mosquée dans la prairie canadienne

Envoyé par Quentin Dolet 
Comment s'immiscer en douceur dans les sociétés multicuturelles...

Article du Monde

Après la première saison diffusée en 2007, Canal+ présente vingt nouveaux épisodes d'une comédie consacrée à la vie d'une communauté musulmane dans une province rurale canadienne.

La deuxième saison de La Petite mosquée dans la prairie garde la même saveur islamo-ironique que la première. On s'y moque gentiment aussi bien des ploucs du Canada profond que des musulmans coincés. On y traite, par l'humour, les obsessions sécuritaires et on met en avant quelques personnages positifs qui, de part et d'autre, favorisent le rapprochement entre les populations. "Si la série peut aider à lutter contre les préjugés et les stéréotypes, notamment dans le monde de l'après 11-Septembre 2001, tant mieux", estime Zarqa Nawaz, sa créatrice.

Revoici donc Rayyan, la bouillante fille d'un couple mixte, jeune médecin à la langue bien pointue, Fatima, patronne nigériane du bouiboui local, Yasir, l'entrepreneur libano-canadien ou Amaar, le brillant avocat devenu imam. Face à eux, un animateur de radio locale plutôt raciste, un pasteur protestant qui copine avec l'imam et une maire de bonne volonté soucieuse de sa réélection.

Le tout a des allures exotiques pour le public français tant le scénario est ancré dans le quotidien canadien. Au cours du premier épisode de cette saison, l'équipe des "Ice Slammers" - ou "islam-eurs" - dispute contre l'équipe locale traditionnelle un match d'un étrange sport sur glace.

La série, produite par CBC, la chaîne publique nationale, connaît un vif succès au Canada et donne une visibilité à la minorité musulmane. Zarqa Nawaz a réussi à faire de ses comédiens issus de l'immigration (Sitara Hewitt, Arlene Duncan, Manoj Sood...) des têtes d'affiche. Le site Internet de l'émission, très actif avec ses forums et ses multiples liens, renvoie à des sites islamiques canadiens, ainsi qu'à celui du gouvernement concernant l'immigration.
Plus commercial, un lien vers Hijab Chique vend les tenues islamiques de Rayyan et délivre des conseils : comment trouver un foulard compatible avec les bonnets en laine polaire, indispensables pendant l'hiver canadien.

Zarqa Nawaz, qui porte elle-même le foulard, vit à Regina, capitale de la province du Saskatchewan. Née à Liverpool de parents pakistanais qui émigrent rapidement au Canada, Zarqa Nawaz a étudié la médecine et le journalisme, puis s'est formée à la réalisation en 1996. Elle fonde sa société de production, qu'elle baptise FUNdamentalist Films (fun signifie amusement en anglais), tourne quelques courts-métrages, qui touchent à l'immigration et à l'islam, et écrit le scénario de Real Terrorists don't Bellydance (Les vrais terroristes ne dansent pas la danse du ventre).

Avant de se lancer dans la comédie, elle réalise, en 2005, Me and the mosque (Moi et la mosquée), un documentaire sur les lieux de prière musulmans au Canada, écrit dans un style personnel. Elle visite ces mosquées et interroge les autorités religieuses sur la place des femmes pendant la prière - reléguées derrière des barrières ou totalement interdites d'accès. Alors, déplore-t-elle, comment vivre sa foi quand on appartient "à une institution qui ne veut pas de vous" ?

Catherine Bedarida
« .... comment trouver un foulard compatible avec les bonnets en laine polaire, indispensables pendant l'hiver canadien. » Le ridicule, c'est connu, ne parviendra pas à....

C'est pas le ridicule, c'est l'Islam, qui tue.

Vous avez déjà vu des jeunes filles qui se baignent dans la mer tout vêtues, Anna ? Certainement oui. En avez-vous vu qui, en groupe, s'immergent en s'égayant sous le foulard de coton, qui leur colle aux joues et au cou, ruisselant, pour, mille précautions prises pour ne pas risquer de le desserrer, s'essayer à nager, en s'assurant de son maintien d'une main ?

(lorsqu'elles émergent enfin, on s'attend à voir ces malheureuses s'ébrouer comme des chiens dans leur vêture trempée, on détourne la tête pour échapper à la navrante tristesse de leurs rires enjoués et de l'état général du monde)
Cher Francis,
je ne me moquais pas de ces jeunes-filles, mais la phrase en elle-même m'avait fait rire par son sérieux.
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