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Communiqué n° 1151 : Sur une bassesse du journal Le Monde

Communiqué n° 1151, vendredi 17 décembre 2010
Sur une bassesse du journal Le Monde

Le parti de l'In-nocence souligne que le journal Le Monde, au lendemain de la révocation d'Eric Fottorino de ses fonctions de président du directoire du groupe Le Monde, inaugure une nouvelle phase de son histoire par une bassesse qui rassurera ceux qui craignaient une trop abrupte rupture avec la tradition du journal. Prétendant traiter de l'ouvrage De l'In-nocence, le journal, en intitulant son article "Renaud Camus, candidat de l'Occident" — quand on connaît les connotations de ce dernier terme dans l'histoire politique moderne de notre pays —, expose clairement sa volonté de nuire et de désinformer. C'est d'autant plus éclatant que dans un entretien que Le Monde, selon ses méthodes coutumières, s'est bien gardé de publier, Renaud Camus, interrogé par un journaliste sur la signification pour lui de ce terme dont son parti et lui usent assez peu, avait répondu, pris par surprise, « l'amitié pour le soir » !

Le parti de l'In-nocence relève au demeurant que le corps de l'article, en qualifiant Renaud Camus de « romancier du moi (...) connu pour son exploration de la subjectivité homosexuelle » ne témoigne pas beaucoup plus que de cette méconnaissance hargneuse, insinuante et sûre d'elle dont l'ex-"journal de référence" s'est fait une spécialité, avec une constance haineuse, à l'égard de tous ceux qui ont un jour contesté sa déontologie et son autorité.
Voici l'entretien avec M. Jean Birnbaum, du Monde, tel qu'il s'est déroulé par courriel :


— Il n’est pas fréquent qu’un écrivain se présente à l’élection présidentielle. Quel est le sens d’un tel geste ?

— Le désespoir. Le refus des situations qui se sont présentées aux dernières élections, l'impossibilité de voter. Le parti de l'In-nocence, que je préside depuis 2002, avait essayé en 2006 d'entraîner à la candidature des personnalités qu'il admire, Alain Finkielkraut ou Jacqueline de Romilly, ou émis le vœu qu'un Laurent Lafforgue soit candidat. Mais personne n'avait été assez fou pour se lancer là-dedans.

— Quand vous vous avancez sur cette scène en tant qu’écrivain, vous inscrivez-vous dans une tradition particulière ? Avez-vous un précédent en tête ?

— Je ne sais pas si je me présente en tant qu'écrivain. Après tout je suis le président d'un parti politique, même si ce n'est pas exactement un parti de masse, pour le moment.

— Vos textes littéraires sont voués à l’exploration subjective, à l’auscultation du moi. N’y a-t-il pas une tension entre ce style individualiste et la rhétorique propre à l’engagement politique ?

— Toute tension est bonne à prendre, littérairement. Et puis tous mes textes littéraires ne sont pas voués à l'auscultation du moi. Ce n'est pas le cas de ma principale entreprise, les Églogues, ni des Demeures de l'esprit.

— Vous soulignez votre désir de « vivre entre les mots », de bâtir un « espace heureux » du langage. Cet idéal peut-il survivre sur la scène politique ?

— Je ne sais pas s'il peut y survivre mais la scène politique en aurait bien besoin. La crise de la parole, de la parole d'honneur, de l'engagement (pas au sens sartrien), de la vérité, du sens des mots, me semble au cœur de la situation actuelle.

— Quel est le sens de votre participation aux Assises contre l’islamisation ?

— La résistance au Grand Remplacement, à la contre-colonisation, à l'idée que les peuples, les civilisations, les individus, sont remplaçables, que d'autres feraient aussi bien l'affaire à leur place.

— Les groupes qui organisent ces Assises sont souvent labellisés « extrême droite ». Pensez-vous que ce soit justifié ? Si non, pouvez-vous proposer une définition de « l’extrême droite », comme vous l’avez fait naguère pour le mot « racisme » ?

— La puissance invitante originelle, celle à laquelle nous avons répondu, est "Riposte laïque", que je vois mal d'extrême droite. Extrême droite est une expression polémique qui va devoir subir de sérieuses remises en cause. Quand le feu est à la maison on ne se demande pas trop (un peu tout de même) de quel côté arrivent les seaux…

— Pourquoi votre Abécédaire ne comporte-t-il pas d’entrée « Occident » ? Que recouvre pour vous cette notion ?

— L'amitié pour le soir.

— La maison d’édition qui édite le livre revendique son attachement au judaïsme et à ce qu’elle nomme « le droit à la bagarre ». Comment est né ce compagnonnage éditorial et quel est son sens ?

— David Reinharc est aussi producteur de radio, je l'ai rencontré à une émission de Judaïque FM, nous avons sympathisé, il m'a dit qu'il était éditeur et m'a demandé si je n'aurais pas des textes à lui proposer. Je lui ai dit que je disposais seulement de ceux de l'In-nocence, qui n'intéressaient pas mes autres éditeurs. Il m'a dit que c'étaient justement ceux-là qu'il lui plairait d'éditer. Et voilà, comme je crois qu'on dit.

*********

Voici l'article finalement paru dans Le Monde :
«Renaud Camus, candidat de l'Occident
LE MONDE DES LIVRES | 17.12.10 | 11h29 • Mis à jour le 17.12.10 | 11h29

L'écrivain Renaud Camus est candidat à la prochaine élection présidentielle. Huit ans après avoir créé son propre mouvement, le Parti de l'In-nocence, il a décidé de se lancer dans la course à l'Elysée. Le châtelain élitiste, contempteur des foules et de la vulgarité, se propose de partir à la conquête des larges masses. Ainsi le romancier du moi, connu pour ses journaux intimes et son exploration de la subjectivité homosexuelle, va-t-il devoir apprendre à manier la rhétorique des meetings. Son programme paraît sous la forme d'un épais volume intitulé Abécédaire de l'In-nocence (David Reinharc éd., 590 p., 29 €). A la fin de l'ouvrage, on trouve le formulaire de parrainage destiné aux élus qui souhaiteraient soutenir cette candidature. Pour le reste, l'auteur décline la plupart de ses obsessions : l'effondrement de la civilisation, l'affaissement de la langue, l'effacement du sens. Cette vision du monde n'est pas que littérature. Elle se traduit par des mots d'ordre tout à fait situés politiquement : lutter contre "l'antiracisme dogmatique et immigrationniste", exiger l'expulsion immédiate des sans-papiers...»
À suivre ici
Utilisateur anonyme
17 décembre 2010, 14:20   Re : Communiqué n° 1151 : Sur une bassesse du journal Le Monde
Si cette manifestation a lieu - des associations antiracistes et des élus de gauche exigent son interdiction -,

Apparemment l'interdiction de cette manifestation ne devrait pas trop déranger l'auteur de cet article viscéralement attaché, j'en suis sûr, à la liberté d'expression...
Utilisateur anonyme
17 décembre 2010, 14:21   Re : Communiqué n° 1151 : Sur une bassesse du journal Le Monde
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Il faudra surtout éviter de l'acheter.
Utilisateur anonyme
17 décembre 2010, 14:29   Re : Communiqué n° 1151 : Sur une bassesse du journal Le Monde
Assises contre l’islamisation : ce qu'en pense M. Raoult, député UMP (tendance ultra-remplaciste) du Raincy : "Il faut virer les collègues suffisamment cons pour aller dans un truc comme ça (…) »
Je préfère pour ma part les "châtelains élitistes", comme dit ce bel article objectif, juste, loyal et clair, aux concierges patentés qui ces derniers temps ont fait de la politique un immense bain d'amertume où les derniers survivants du Désastre avaient finalement renoncé à se plonger rituellement en compagnie de leurs contemporains. La mort, ou l'agonie, de la "presse papier" (à ne pas confondre avec la mort des "presse-papiers" qui n'a rien à voir...) n'est pas un hasard ; on se prendrait même à penser que ces grands journaux de naguère aujourd'hui transformés, pour la majeure partie de leur contenu, en organes de rééduction des masses (et le moins qu'on puisse dire est qu'ils ont presque fini leur travail), n'ont que ce qu'ils méritent.
"Il faudra surtout éviter de l'acheter. "
C'est ce que je fais depuis quinze ans. Non, vraiment, ce torchon n'est plus qu'une caricature.
C'est l'In-nocence contre l'Im-Monde.
Ah ! Quel bel exemple de rewriting journalistique ! Et comme il serait passionnant de pouvoir confronter tous les "papiers" finalement imprimés avec l'interviou d'origine !
Ils ont cependant eu l'élégance de publier le lien vers ici que j'ai mis.
Utilisateur anonyme
17 décembre 2010, 16:18   Re : Communiqué n° 1151 : Sur une bassesse du journal Le Monde
C'est vrai que le résumé de l'entretien avec Mr Renaud Camus à de quoi laisser perplexe, perplexe sur le journal du moins…
On se demande pourquoi l'Etat et les grands groupes capitalistes soutiennent ce journal qui est en déficit depuis des décennies et dont la ligne éditoriale refléte un progressisme des plus rabiques.

C'est à première vue totalement incompréhensible bien qu'en y réfléchissant il semblerait que Le Monde soit pour certains milieux d'affaires le complice idéal, l'idiot utile dans le but d'établir le One World.

En tout cas l'Im-Monde participe avec zéle à la destruction de la nation francaise.
Utilisateur anonyme
17 décembre 2010, 16:47   Re : Communiqué n° 1151 : Sur une bassesse du journal Le Monde
La "résistance" s'organise : [www.indigenes-republique.fr]
"C'est vrai que le résumé de l'entretien avec Mr Renaud Camus à de quoi laisser perplexe, perplexe sur le journal du moins…"

C'est une chose étrange que le journalisme, en dehors même de toute pression idéologique. Des plus infimes "événements" locaux dont j'ai pu être témoin dans mon département, il ressort que je n'ai jamais pu lire un entrefilet sans un coup de canif donné aux choses telles qu'elles ont eu lieu (et je ne parle pas d'"évenements" complexes, d'"événements" à "décrypter"). Il faut toujours qu'un nom soit écorché, un horaire approximatif, qu'une petite transformation soit introduite dans le moindre compte-rendu factuel et cela, sans même la moindre utilité de propagande. On dirait que la réalité n'est jamais suffisante aux yeux du moindre pigiste et que la nécessité de romancer soit un impératif obscurément à l'oeuvre.
Je m'étais laissé dire naguère, en lisant tant bien que mal les journaux anglais, que ce travers (de surimposer systématiquement à la relation des faits un mode d'interprétation particulier) était surtout le fait de la presse française. Je me trompe sûrement, et je sais bien que la bien-pensance se rencontre dans la presse de tous les pays, mais tout de même ; j'avais trouvé qu'aucun grand titre anglais n'atteignait le degré de conformisme du Monde, par exemple. J'avais conservé comme une sorte de rareté un quotidien dont la une montrait en pleine page et de face une femme voilée de noir et sa poussette, au téléobjectif. Le titre, en très gros, contenait un mot synonyme d'"invasion" bien percutant. Bref, il existait, face au gros de la presse aveugle habituelle, une force d'opposition à laquelle était laissé un lieu d'expression. Ce genre de couvertures, et surtout d'articles, dont la plupart étaient assez virulents, est impossible en France.
Une volonté de nuire, en effet, et une sacrée dose de schizophrénie (ou de dissonance cognitive?) pour titrer "candidat de l'Occident" précisément après avoir demandé pourquoi le terme "Occident" ne figure pas dans l'abécédaire du parti...
Les Indigènes, il y a quelques mois, ont organisé leurs Assises annuelles contre l'islamophobie. Leur invité d'honneur était Hani Ramadan, le frère de Tariq, dont le plus grand fait d'arme est d'avoir publié une tribune dans Le Monde (qui pourra dire après que le quotidien est contre la liberté d'expression) qui justifiait la lapidation. Je crois que personne, absolument personne, notamment à la gauche de la gauche, ne s'est émue de la présence de ce monsieur. Personne, d'ailleurs, ne s'est amusé non plus du fait que les Indigènes n'aient rien trouvé de mieux pour lutter contre LE racisme du XXIe siècle qu'un lapidateur patenté.
17 décembre 2010, 21:07   Lapis lazuli
On ne dit pas lapideur ?
17 décembre 2010, 21:20   Re : Lapis lazuli
Les deux se disent, cher Francis. Il y a même des lapidificateurs, mais c'est autre chose.
Utilisateur anonyme
17 décembre 2010, 23:21   Re : Communiqué n° 1151 : Sur une bassesse du journal Le Monde
La "résistance" s'organise : [www.indigenes-republique.fr]

Encore une fois, on ne pourra pas dire que l'on ne nous aura pas prévenus - leur slogan est :
Le P.I.R est avenir !
Ah oui, j'avais oublié qu'il avait demandé pourquoi il n'y avait pas d'article "Occident", en effet !!!! Superbe ! Merci, monsieur Whitna (ou madame).
Eh oui ! Comme il n'y était pas, il l'y a mis, té, et pourquoi Birnbaum i se décarcasse ?
Je suis étonné qu'aucun journal n'ait fait le rapprochement avec le Gers et n'ait qualifié Renaud Camus "d'écrivain occitan".
ou mieux, "écrivains gascon" : mais il faut connaître un peu la France pour de tels raccourcis, et il y a bien longtemps que "Le Monde" ne connaît plus la France qu'il n'aime pas.
Tourlaville, dans l'agglomération cherbourgeoise, peut s'enorgueillir d'une rue "Gustave Flaubert, écrivain normand".
Tourlaville, très beau château aussi, berceau de la famille des Ravalet qui inspira cette septième diabolique, Une page d'histoire, à Barbey d'Aurevilly.
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