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Communiqué n° 675 : Sur la conférence de Rome à propos de la crise alimentaire

Le parti de l'In-nocence déplore hautement que, lors de la conférence de Rome sur la sécurité alimentaire et sur la grave crise qu'entraînent actuellement la hausse du prix des denrées et le déficit de la production agricole, il semble n'avoir été nullement question du problème démographique alors qu'il est au centre même de toutes ces questions et la cause la plus agissante de tous les maux vainement dénoncés.

Le parti de l'In-nocence juge infiniment regrettable que les différents États réunis à Rome s'interrogent sur les moyens de nourrir aujourd'hui six milliards d'hommes sur la planète, et demain huit ou neuf, sans se préoccuper des moyens d'enrayer, comme ont su le faire certains pays, la croissance démographique, source principale de l'actuelle crise alimentaire comme de la crise écologique.

Le parti de l'In-nocence juge que devraient être fermement condamnés, comme totalement aberrants au regard à l'état actuel de la planète, tout encouragement à de nouvelles augmentations de population et toute manifestation médiatique de satisfaction lorsque pareilles augmentations sont constatées ou annoncées.
Voilà un siècle et demie environ que la pensée de Malthus a été déclarée infréquentable, parce que réactionnaire.
Voilà des années qu'il apparaît au contraire, et de plus en plus, qu'il avait vu juste avant tout le monde.
05 juin 2008, 17:05   Un zeste de réaction
Je ne veux pas vous chagriner, cher Pascal Ottavi, mais j'estime que le landlord était tout de même un peu réactionnaire puisqu'il voyait dans les famines un moyen utile d'éliminer la population surnuméraire.
Swift, lui, mais je crois que c'était de l'humour, conseillait aux Irlandais pendant la grande famine de 18?? de manger leurs enfants.
Oui, 1845-1852 ! Ma mémoire m'a joué un tour, j'ai confondu avec l'épidémie de choléra de 1832 en France.
Swift ? La grande famine de 1846 ? Mais que fait Frédéric Martel ?!!!!
Utilisateur anonyme
05 juin 2008, 18:57   Re : Un zeste de réaction
Naturellement, je ne dis pas que Malthus était un modèle d' humanisme, et il y aurait sans doute, chez lui, un certain nombre d'élucubrations à "élaguer" aujourd'hui.
Mais sur la famine, je crois que vous vous trompez, cher Petit-Détour: c'est justement pour éviter ce mode particulièrement brutal de régulation qu'il conviendrait, selon Malthus, de limiter le nombre des naissances.
Est-ce le même Swift qui a eu une attitude si courageuse durant les bombardements de Londres de 1940 ? (Ou seraient-ils plusieurs ?)
Erreur en effet : c'est lui qui a mis sur pied, avec Swift, l'affaire de Suez en 56.
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