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Assouline sur Renaud Camus

Envoyé par Bruno Chaouat 
Utilisateur anonyme
05 juin 2008, 14:19   Bruno Chaouat, vous êtes un vilain !
Oh, Cher Bruno, la journée avait déjà mal commencé, et voici que vous déposez sur nos épaules fatiguées le billet si éprouvant, si bête, si paresseux, de ce pauvre Assouline. Et qu'en plus, pervers comme nous sommes, nous avons jeté un œil sur les commentaires misérables et fiers de l'être qui l'accompagnent.

Vivement l'hiver.
Le texte, cette non critique de La grande déculturation, de M. Dégouline est répugnant à force de bonne-pensée ; et bas quant au ton (rigolard) adopté. M. Dégouline est nul. Le seul mérite de sa prose est de venir illustrer les thèses du livre qu'il prétend démolir.
D'accord avec vous, Monsieur Petit-Détour, sauf sur le sobriquet, méthode un peu trop... célinienne d'argumentation ad (n)(ho)minem.
Oui, peut-être. J'ai eu la nausée en lisant ce texte. Il est vrai que Céline n'aimait pas l'agité du bocal.
Utilisateur anonyme
05 juin 2008, 14:31   Yoga des yeux
J'étais certain que vous alliez relever le Dégouline (j'avais effacé mon "Assoupline"), mais quand-même, quand on se trouve face à un tel monument de mauvaise foi et de paresse intellectuelle, une telle "non-critique", comment fait-on pour rester digne et calme ?
Il y a encore pire qu'Assouline et sa critique, c'est Frédéric Martel et la sienne.
Utilisateur anonyme
05 juin 2008, 14:57   Re : Assouline sur Renaud Camus
Frédéric Martel anime "masse critique", l'émission radiophonique sur l'industrie culturelle. Par le livre de Renaud Camus, il s'est senti visé. Il se défend comme il peut.

Peut-être pourrait-il l'inviter?
Inouie cette critique de F. Martel. On est proche de la haine pure. Avez-vous remarqué le lien vers des extraits commentés, cher Marcel ?
En l'occurrence ici c'est basse critique.
05 juin 2008, 15:11   Concert d'enclumes
Effectivement, les enclumes sont entrées en résonnance (imaginez-vous leur son, Boris-Jérôme).


Je note cependant, au-delà de cette haine, deux points positifs :

- la "bien-pensance" est obligée de parler de Renaud Camus ;

- elle est forcé d'admettre, après bien des précautions oratoires, qu'il y a des points intéressants...


Donc, aussi nul qu'attendu, mais tout de même en progrès.
Utilisateur anonyme
05 juin 2008, 15:16   Joyce L'Enclume arrête Martel à Poitiers
Ah bon, alors si maintenant après Assouline on nous refile le petit Martel, la journée est complètement foutue. On peut attendre demain, avant d'aller le lire, le Fredo ?
Je n'ai pas encore eu le courage de les lire . Je dois me préparer psychologiquement. Le message de Jmarc va peut-être m'aider.
Utilisateur anonyme
05 juin 2008, 15:48   Nicolas et la critique
Cassandre, j'ai une bouteille, sinon, je peux vous la faire porter ?
Utilisateur anonyme
05 juin 2008, 16:08   "Prendre au sérieux", ou l'auto-métissage culturel du Respect
Frédéric Martel

En France, la culture de "divertissement" est souvent ignorée par les partisans de l' "art", alors qu'elle séduit le plus grand nombre. Elle
concerne des pans entiers de notre vie culturelle, le cinéma, la musique, l'édition, le théâtre privé et s'élargit constamment du fait
de la mondialisation et des nouvelles technologies.

Cette émission de France Culture vise à prendre au sérieux cette
culture commerciale, à en présenter les acteurs et à en décrypter les enjeux. Elle part du principe que les industries culturelles sont un sujet en lui-même qui mérite d'être analysé d'une manière globale.

Avec les acteurs qui produisent ces cultures de marché et avec les journalistes et chercheurs qui en commentent les mutations, cette émission vise à présenter sous un jour nouveau la culture de masse d'aujourd'hui, d'un point de vue à la fois explicatif et critique. D'où son nom : Masse Critique.


D'un autre côté, quand on lit le descriptif de son émission, au petit Martel, on comprend bien qu'il se doit d'être un peu cohérent, c'est la moindre des choses.
Rien à dire sur cette présentation de Masse critique, cher Boris. Il est évident qu'il faut prendre au sérieux la culture de masse. Adorno, Horkheimer et leurs camarades de l'Ecole de Francfort, après leur exil en Californie, n'ont jamais fait que cela. Nul doute qu'aujourd'hui ils seraient taxés par les Assouline et autres Martel de réactionnaires. Plieux est l'héritier de Francort. Nicht wahr Genosse Rogemi ?
Utilisateur anonyme
05 juin 2008, 16:19   Re : Assouline sur Renaud Camus
Oui, bon, d'accord, Petit-Détour, d'accord…
Citation
Nicht wahr Genosse Rogemi ?

Lieber Michel ich pfliche Ihnen bei!
Pflichen ? Was bedeudet pflichen ?
Le coup de pied de l'âne (et quel !), c'est tout de même de signaler que l'on peut lire le texte gratuitement en ligne. Message à peine subliminal : n'allez surtout pas donner un sou à cet auteur ni à l'éditeur qui a commis l'imprudence de le publier !
Utilisateur anonyme
05 juin 2008, 17:14   Re : Assouline sur Renaud Camus
Bon, a-t-on le droit d'exprimer des sentiments plus nuancés sur la critique d'Assouline tout en considérant que l'avis de Rogémi sur F. Martel manque de la vigueur requise ?
Sans doute pas. Ou pas ici....
"l'éditeur qui a commis l'imprudence de le publier !"

Il s'agit bien d'imprudence. En publiant ce livre raciste, Fayard commet un délit et devrait être puni comme le prévoit la loi ; on s'étonne vraiment que Martel n'ait pas encore porté plainte. Durand en Sibérie !
Et le dédicataire ? En Corée (du Nord) !
Utilisateur anonyme
05 juin 2008, 17:20   Il faut sauver Assouline !
Mais si Corto, surtout faites-le ! Si vous trouvez matière à critiquer Assouline, ce sera bien la preuve qu'il y avait quelque chose dans son billet, qui m'a sans doute échappé.
Utilisateur anonyme
05 juin 2008, 18:20   Re : Il faut sauver Assouline !
Puisque vous m'y invitez, Boris. Ceci, par exemple :
Citation

Il tient en effet qu’en des temps de barbarie, les couvents du haut Moyen Age ont été les abris idéaux en attendant que passe la violence et que l’humanité revienne à de meilleurs sentiments vis-à-vis de la civilisation. Mais où sont nos couvents laïques et culturels à l’orée du XXIème siècle ? Dans ce sanctuaire virtuel qu’est l’internet : “Jamais dans l’histoire de l’humanité le virtuel n’a tenu entre ses lacs tant de réalité et de substance” écrit-il. Puisque la Toile est à la fois, selon lui, l’instrument et la vitrine de la grande déculturation, il ne tient qu’à nous qu’elle soit aussi “le moyen d’un sauvetage, l’instrument d’une préservation et le témoin d’une survie”.
Vous êtes maso, tous, à lire des choses pareilles !
Que Pierre Assouline démolisse Renaud Camus ne me semble pas si surprenant que cela. Qu'il en éprouve le besoin, au point de lui consacrer une chronique l'est déjà davantage. Parce que, après tout, si vraiment La grande déculturation était un livre aussi insignifiant qu'il semble vouloir le dire, il lui suffisait d'appliquer la technique habituelle, à savoir n'en point parler. Qu'est-ce qui peut bien l'avoir poussé à le faire tout de même ? Est-ce que la question intéressante (parce que nouvelle) ne serait pas là ?
«Que Pierre Assouline démolisse Renaud Camus (...)»

Vous le surestimez, tout de même...
Bien cher Didier,

Je suis totalement de votre point de vue : M. Assouline hait Renaud Camus, c'est un fait. Cela étant, il est obligé d'en parler.


Il y a quelques années, les oeuvres de Renaud Camus étaient "inommables", en ce sens qu'on n'en pouvait parler. Maintenant, on ne peut feindre de les ignorer.

Ceci dit, Assouline a quelques éclairs de lucidité. Il nous dit, à propos du style du Maître :

Qu’apporte-t-il, outre la confirmation du soin et de l’élégance avec lesquels l’auteur traite la syntaxe ?

Il ne peut s'empêcher d'être mordant, mais l'éloge n'en est que plus flatteur. M. Assouline, rendons-lui cette justice, a assez lu pour distinguer un écrivain d'un écrivaillon.


La conclusion de M. Assouline est, aussi, plutôt réussie :

Il tient en effet qu’en des temps de barbarie, les couvents du haut Moyen Age ont été les abris idéaux en attendant que passe la violence et que l’humanité revienne à de meilleurs sentiments vis-à-vis de la civilisation. Mais où sont nos couvents laïques et culturels à l’orée du XXIème siècle ? Dans ce sanctuaire virtuel qu’est l’internet : “Jamais dans l’histoire de l’humanité le virtuel n’a tenu entre ses lacs tant de réalité et de substance” écrit-il. Puisque la Toile est à la fois, selon lui, l’instrument et la vitrine de la grande déculturation, il ne tient qu’à nous qu’elle soit aussi “le moyen d’un sauvetage, l’instrument d’une préservation et le témoin d’une survie”. D’ailleurs, la première version du nouveau livre de Renaud Camus était déjà accessible en ligne et gratuitement depuis le 10 décembre 2007 sur le site du parti de l’In-nocence… (Photo Eugène Smith)
06 juin 2008, 08:38   Crasse mythique
Cher M. Petit-Détour, il y a une émission (si ce n'est plusieurs) sur France quelque chose qui se propose de "décrypter les pièges de la conso". Masse critique est de la même eau saumâtre, et convoquer la Théorie critique à son sujet est lui faire un honneur immérité.
06 juin 2008, 11:19   Crasse mythique
Oui, cher marcel Meyer, la critique de F. Martel est vraiment en-dessous de tout. Merci pour ce lien, qui permet de prendre la mesure de personnages tels que lui.
Utilisateur anonyme
06 juin 2008, 11:27   Les mots et la chose
Je ne parviens pas à trouver la moindre critique dans l'article de Pierre Assouline (comme le dit plus haut Vanyadaveen, il ne démolit rien du tout, il n'a même pas la moindre truelle à sa disposition), malgré l'aide de Corto, mais appeler "critique" ce qu'a écrit Frédéric Martel me semble vraiment grotesque.
Vous avez raison, cher Boris Joyce. Néanmoins, vous aurez compris qu'il s'agissait d'une métonymie.
Après "Masse critique"

samedi 14 juin 2008 Répliques

La France à l'heure du culturel

Avec l'écrivain Renaud Camus et Stéphane Martin, Président-directeur général du musée du quai Branly.
Utilisateur anonyme
06 juin 2008, 15:11   Ripostes critiques à la masse
Je propose un tuilage des deux émissions.
Pourvu que notre favori ne se mette pas Martel en tête. Prions Boris.
Utilisateur anonyme
06 juin 2008, 17:47   Re : Assouline sur Renaud Camus
Oui, blablabla lancé par dessus la jambe et mauvaise foi. Et que penser de l'illustration ? Il me semble voir se refléter une tête de mort dans les verres de ce "soudeur" ? Ou mineur ?
Utilisateur anonyme
06 juin 2008, 17:59   D'où qui m'parle, Détour Petit
Est-ce Prions, Boris ? Ou bien Prions Boris (de) ?
Sur la page de garde de ce forum, j'ai lu "Assouline sur Renaud Camus", et j'ai trouvé ce titre irrésistible. D'autant que le pauvre Assouline n'a guère les moyens de surmonter quoi que ce soit.
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