Vases communicants et glissant terrain

Depuis que le mot "race", à cause d'un seul de ses sens, a perdu tous ses emplois, le mot "racisme", lui, grâce à son sens unique, a désormais de plus en plus de casseroles sur le feu.

Je lisais ce matin dans le quotidien local un article consacré au procès en correctionnelle qui vient de s'ouvrir à Nice, sur le marché truqué du tram . Voici comment se termine le compte-rendu :

"Où est la vérité ? Alors que le doute s'insinue dans l'esprit du tribunal, l'ancien Monsieur Tramway ne sachant plus comment contre-attaquer déraille sur le terrain glissant du racisme social : "Quel crédit peut-on prêter au témoignage de ce haut fonctionnaire... lui qui a débuté sa carrière comme simple huissier.""

L'expression "racisme social" a été jugée si bonne qu'elle est reprise dans la légende d'une photo.

Oui, il faut se réfugier sur quelques sites racés et attendre que l'âge obscur se délite...

Je suis personnellement occupé à vous mitonner un racisme culinaire dont vous me direz des nouvelles...

En attendant le racisme environnemental...

Mais on en parle sur un autre fil, cher Francmoineau : le racisme environnemental interdit tout ce qui dépasse.
Quant au racisme culinaire, cher Didier, que proposez-vous : des french fries ?

Lutte contre le racisme culinaire : interdiction de vendre des têtes de nègre en boulangerie.

Et obligation de faire son tagine une fois par mois ? (Je le fais déjà.)

Suis-je bête : il y a déjà longtemps que la tête de nègre a été renommée "tête choco".

Olivier : le plus souvent, c'est une tristounette "meringue chocolatée"...

Mais on peut rêver (le terme est peut-être mal choisi...) à un lexique culinairement correct. Une tranche de jambon deviendrait une pellicule de viande infidèle polyphosphatée, une tête de veau pourrait se transformer en une tronche de souchien à la de Gaulle, etc.