Vous nous dites :
Les assistés chroniques existent, j'ai toujours été prêt à le reconnaître, mais, d'abord, ils n'appartiennent pas en majorité, loin s'en faut, à la catégorie des "Français d'origine européenne".
C'est une allégation, qui a exactement la même valeur que les miennes.
Passons donc à des choses concrètes. Prenons le taux de chômage au troisième trimestre 2009 (source INSEE).
Il est de 7,8 en Bretagne, et de 8 en Ile-de-France. Il me semble que les observations visuelles des In-nocents indiquent qu'il y a plus qu'un peu plus de Français d'origine européenne, en proportion, en Bretagne qu'en Ile-de-France. Je pense donc que, si vous rendez dans une agence de Pôle emploi à Rennes ou à Brest, vous avez d'assez fortes chances d'y voir des Français de cette origine-là.
Pour ce qui est de la morale, je me pose sans doute en donneur de leçon, mais vous noterez que je ne le fais que lorsqu'un message tend à aborder le thème "les immigrés (ou leurs descendants, sous réserve qu'ils paraissent quelque peu Africains, du nord ou du sud, et ce jusqu'à la trentième génération, sorte de forme moderne de l'anti-France), se gavent de subsides et trustent (?) les bonnes petites places qu'ils se sont soigneusement mitonnées". Je considère cela à la fois faux et dangereux.
Je ne manque pas, alors, de signaler que charité bien ordonnée commence par soi-même et qu'il est d'usage de balayer devant sa propre porte.
Pour ce qui est du travail, je considère (et vous noterez que c'est une constante chez moi, et sur tout les sujets) que travaille qui veut, et à quelqu'âge que la personne soit parvenue. Il n'y a rien d'impur à travailler, et le "place aux jeunes" est un slogan d'une rare bêtise.
Il appartient à chacun de se former, de se mettre à la tâche, et de recevoir le fruit de son travail. S'il y a des inadaptés et des paresseux, c'est leur problème. Un état moderne se doit de leur assurer la subsistance, pas de leur payer des chèques vacances ou l'abonnement de leur i-phone. Les doctrines communistes et boboïstes du style "de chacun suivant ses capacités, à chacun suivant ses besoins" ne sont pas les miennes, je pense plutôt "à chacun selon son travail".
Or, dans la France moderne, le marginal, l'underdog (pour faire sous-chien) est la merveille devant laquelle on doit s'extasier et le laborieux n'appelle que lazzis et taxes, permettant une sorte d'opération "milking the working cow".
Il est piquant de dénoncer la logique qui "bolosse" l'élève studieux et d'instaurer la même pour le travailleur qui travaille.