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"Honnête proposition"

Envoyé par Henri Bès 
21 février 2008, 12:01   "Honnête proposition"
Renaud Camus a bien voulu proposer aux "refusés" de l'Agora de ses lecteurs, la solution de poster leurs remarques sur ce forum. Voici donc le message que j'ai tenté d'expédier hier, note de lecture sur le tome II de l'Histoire de la littérature française d'Antoine Adam, p. 90-97, concernant les églogues de Jean-François Sarasin, 1615-1654:

" Le climat où elles se forment n'est plus celui de l'Astrée. C'est celui de Virgile, admirablement compris et traduit. Les réminiscences virgiliennes fourmillent dans les églogues de Sarasin, et loin de les lui reprocher, le lecteur lui est reconnaissant d'avoir, le premier en France, transporté dans notre langue une des formes les plus émouvantes et les plus belles de la poésie de tous les temps. On est même tenté, devant certaines réussites, de soutenir qu'avec Sarasin, et grâce à lui, commence, dans notre histoire littéraire, cette tradition virgilienne qu'ont illustrée Racine, André Chénier et Anatole France. "

On relève en note ces vers:

Prends ce dernier adieu : l'obscurité plus forte
D'un tourbillon épais m'enveloppe et m'emporte,
Et je te tends en vain, pour gages de ma foi,
Ces inutiles mains qui ne sont plus à toi.

Ce sont les adieux d'Eurydice à Orphée dans les Géorgiques. Je ne savais pas qu'Anatole France était bon poète, n'ayant rien lu de lui que sa prose. Peut-être serait-il temps (me dis-je à moi-même) de le relever du coup que les Surréalistes lui ont donné. L'intérêt de ce passage pour les lecteurs de Renaud Camus est de rappeler que l'églogue est un genre intertextuel dès son origine, et que de Sarasin aux dernières églogues de l'auteur, on peut trouver une continuité.
21 février 2008, 12:22   "Il revient" Aragon
"Il revient... Ces mots-là sont la chanson qu'emporte
Le journalier, la chanson du soldat, du marin.
C'est l'espoir de la paix et c'est la France forte,
Libre et heureuse. Paysan, lance le grain.
O femmes, souriez et mêlez à vos tresses
Ces deux mots-là comme des fleurs jamais fanées.
Il revient. Je redis ces deux mots-là sans cesse. "
21 février 2008, 14:04   Le retour tant attendu!
Nous nous frottons les yeux, est-ce-possible ? Mais oui Henri est revenu.

Cher Henri,

Nous saluons votre retour d'un quadruple hip hip hip hourra!
21 février 2008, 14:07   Re : "Honnête proposition"
Espérons que nous saurons le garder et qu'il consentira à rester.
21 février 2008, 14:57   Re : "Honnête proposition"
Cher Henri, quel plaisir de vous croiser par ici !
Je vais, comme vous, emprunter cette voie bien que les réponses tardives à un sujet qui retenait l’attention à un moment donné paraissent bien futiles après coup. Certaines interventions « spontanées » ne sont plus de mise mais comme j’ai cru avoir vexé EF en répondant à l’un de ses messages par la seule mention « test », je lui envoie tout de même la réponse que je lui avais faite. C’était à « Mise en scène » :

Je n’ai pas encore lu la pièce mais il me semble que pour la mise en scène les Hermann auraient tout pour plaire à l’esthète Renaud Camus. Ils manient superbement l’ombre et la lumière et, avec le même raffinement, l’ironie la plus subtile. D’autre part, ils accordent une importance infinie au sens des mots, au son des mots et cela se ressent jusque dans le corps et donc le moindre mouvement des acteurs. Sans parler des petits détails de l’habillement. Et, comme Renaud Camus, ils ont des thèmes récurrents. Bref, je vote pour les Hermann !

(Ils sont encore capables pour le coup, de nous donner à voir, tout au fond de la scène, en plein dîner familial, une de ces vanités dont ils ont le secret : par exemple une barque noire glissant en silence et dont le nautonier porte perruque poudrée et habit de soie blanc et or. Ça en jetterait !)
21 février 2008, 15:15   Il ritorno d'Ulisse in patria
Et bien, merci de votre chaleureux acceuil... Les vers d'Aragon de M. Petit-Détour me rappellent ceux du Ritorno de Monteverdi, " Del mio lungo viaggio i torti errori ", mais oublions cela. Ceux qui habitent à Paris seront peut-être curieux d'assister ce soir, à sept heures, dans le cadre des Causeries insolites des Belles-Lettres, à celle que donne M. Marwan Rashed, professeur de philosophie et de grec ancien à l'ENS de la rue d'Ulm: " Faut-il étudier la philosophie arabe? , ou l'ennemi idéal. " C'est à l'Alliance Française, 101 boulevard Raspail, dans le VI°.
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