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Après la décision du Conseil constitutionnel.....

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
28 janvier 2011, 21:42   Après la décision du Conseil constitutionnel.....
...estimant qu'il appartient au législateur de dire si la situation d'un couple de sexes différents face au mariage peut ou non se comparer à celle d'un couple de même sexe et, en conséquence, d'admettre ou non un traitement différent de ces deux situations, je serais curieux de connaître la position du PI sur ce sujet qui sera sans doute débattu lors de la future campagne présidentielle.

Décision du Conseil constitutionnel du 28 janvier 2011
Face au sort qui est réservé aux homosexuels en Ouganda, je ne m’apitoierai pas nécessairement sur les homos de nos contrées dont la lutte judiciaire me semble relever de la crise d’enfants gâtés.
Utilisateur anonyme
29 janvier 2011, 00:25   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
En tout cas c'est au Parlement de se prononcer. Sur le fond, pour moi, un mariage suppose l'union d'un homme et d'une femme. Le Pacs permet déjà de sécuriser les unions homosexuelles, si la sécurité n'est pas suffisante, augmentons-la, mais ne privons pas les mots de leur sens.
Je suis de l'avis d'Agrippa. Que les couples homosexuels aient des droits permettant, par exemple, de protéger celui qui reste en cas de décès, ou de permettre la transmission du patrimoine, c'est du bon sens.

Singer l'hétérosexualité en autorisant le mariage, c'est pour moi "le grand n'importe quoi".
L'homosexualité est sexualité, non ? A ce titre, elle est bien nanti de tous les pouvoirs, notamment ceux, mystérieux, de porter ceux qui s'y abandonnent à vouloir fondre leurs destins individuels. Ou bien l'homosexualité n'est pas sérieuse, n'est que touche-pipi et cinéma ?

Le mariage est nécessaire à ceux qui le désirent. A cet égard, il n'y a pas de désir "pas sérieux" ou "capricieux". Personne ne songe à qualifier le désir de deux jeunes couillons hétérosexuels qui ignorent tout d'eux-même de "caprice" lorsqu'ils se prennent à vouloir faire entériner leur union devant "Dieu et les hommes", pourquoi dès lors poser un regard complaisant ou péjorer le même désir chez un couple homosexuel ?

Je suis pour le mariage des couples homosexuels qui s'accordent dans ce désir de fusion, qui déclarent cette pente à la fusion, que je trouve mystérieuse, belle et très respectable. C'est affaire de dignité humaine: la sexualité humaine, homo ou hétéro, est une.
L'approche de Francis consiste un peu à prendre le taureau par les couilles pour mener la bête à sa perte, mais si la victime est consentante, je dois dire que le procédé est irréprochable.
Utilisateur anonyme
29 janvier 2011, 05:47   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
Le mariage n'est-il qu'un droit ?
En France, le mariage est l'union d'un homme et d'une femme. J'ai peur d'une définition "communautaire" du mariage. Chaque communauté (la communauté homosexuelle dans ce cas) définissant le mariage comme elle l'entend.
S'il peut y avoir mariage entre un homme et un homme, ne peut-on pas imaginer d'autres variantes ?
Comme un homme et plusieurs femmes. Ou autre chose encore, tant qu'on y est.

Il se peut qu'en satisfaisant les désirs d'une communauté, on ouvre une boîte de Pandore. Car en touchant au mariage on touche automatiquement à la famille, qui le mode d'organisation fondamental de notre civilisation. Certains ne sont pas choqués qu'il y ait, dans certaines familles, deux pères ou deux mères. Fort bien. Mais les adeptes de la polygamie auront beau jeu, alors, de dire qu'il n'y a rien de choquant à ce qu'il y ait un père et quatre mères.
Utilisateur anonyme
29 janvier 2011, 07:09   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
En effet, l'argument de la polygamie est sérieux. Une fusion peut-être multiple. La fusion est aussi possible avec un animal... les chasseurs et les cavaliers le savent. Je vais épouser mon octodon.
Ecoutez Alain, je considère que le mariage est sacré, ça tombe bien, la sexualité (homo/hétéro) l'est aussi ! Je vais jusqu'à trouver regrettable que bon nombre de couples homosexuels croient nécessaire de justifier leur désir de s'épouser par "un projet parental". L'amour devrait suffire, comme mobile, au désir de s'épouser et le désir de s'épouser devrait suffire pour s'épouser.

Les couples homosexuels, c'est un peu triste à admettre pour les autres, battent souvent des records de longévité et de fidélité. A tout prendre, c'est le caprice du mariage hétérosexuel, parce qu'il est de facto porteur d'un projet parental, qui devrait être sévèrement encadré, avec "coaching" préalable et même examen ou mise à l'épreuve, comme il l'est depuis toujours dans certaines sociétés traditionnelles.

Regardez autour de vous, pouvez-vous affirmer sans rire que l'homme et la femme sont faits pour vivre ensemble ? Passé un certain nombre d'années de vie commune, c'est un scénario immuable et inexorable, bobonne ne supporte plus bonhomme, qu'a encore du sang, et qu'est trop vieux pour changer de sexe ce qui pourrait à la rigueur sauver le couple, alors bonhomme ne supporte de ne plus être supporté par bobonne qu'en trouvant à se faire aimer dans un autre lit que le conjugal, et bobonne finit par découvrir le pot-aux-roses et divorce et vire bonhomme en se gardant la maison, et comme la maîtresse de bonhomme qui, découvrant qu'elle a cessé d'être la déléguée extérieure de bobonne sent du même coup se préciser la perspective épouvantable et écoeurante de voir bonhomme élire domicile sur le canapé de son salon, rompt elle aussi, reste plus à bonhomme qu'à taper dans le Pernod à grandes lampées dès huit heures du matin avant de perdre son emploi, ou de faire faillite et d'aller grossir le rang des quinquas abonnés aux Restaus du Coeur et aux bancs publics.

Cette histoire entre l'homme et la femme se répète des milliers, des dizaines de milliers de fois par an. Et c'est aux homosexuels que vous voudriez interdire le mariage ?!
Utilisateur anonyme
29 janvier 2011, 08:50   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
Il y a quelques mois une parlementaire bavaroise avait proposé de remplacer le mariage par des sortes de baux 3/6/9 reconductibles par accord tacite, ce que je trouve pour ma part assez sage. Je ne me suis jamais marié, et je me trouve fort bien de n'être pas engagé par les décisions de l'homme de vingt ou vingt-cinq ans que j'ai été mais avec lequel je n'ai plus que de lointaines affinités. Le mariage pose en effet à mon avis la question de la continuité de l'être : il y a certainement un lien entre le nourrisson et le vieillard qu'il deviendra, mais de quelle nature ? Certes pas intellectuelle, à peine physique, l'unité entre eux étant assurée par le programme génétique ou l'âme suivant ses convictions. L'engagement par le mariage tient par l'idée de l'unité de l'être dans le temps ; la question des droits que nous avons sur la personne que nous serons ne se pose pas pour les Chrétiens, par exemple, puisque cette unité est pour eux absolue. Or beaucoup d'entre nous se comportent effectivement comme si celui ou celle qu'ils seront demain était un autre : tel qui fume cigarette sur cigarette agit comme si ce n'était pas "lui" qui allait payer la note (sinon il cesserait aussitôt, je crois). Il en est de même dans beaucoup de mariages, on ne voit pas beaucoup plus loin que le bout de son jardin.

Il me semble que la fonction du mariage fut de tout temps et partout non pas tant de consacrer la dilection de deux êtres l'un pour l'autre que de les solidariser à l'intérieur de structures familiales et de donner un statut aux enfants à naître. Le mariage hétérosexuel de notre temps, avec possibilité de divorce instantané n'est déjà plus qu'un simulacre de ce qu'il fut, et le mariage homo est un simulacre de ce simulacre. Evidemment, il y a toujours des exceptions, et en nombre sans doute, mais il me semble que la tendance est telle.
Le mariage, tel qu'il fut légalisé lors de la Réforme Grégorienne avait pour but de protéger les enfants. J'ai déjà exprimé le même point de vue que Francis à propos de la sacralisation de l'amour. Au lieu de singer le mariage, pourquoi ne pas inventer autre chose ?
J'avoue que tout ce tapage me laisse perplexe.

Après le droit à l'indifférence, puis à la différence, maintenant c'est le droit à la ressemblance. Ils ne doivent pas s'assumer beaucoup pour chercher à tout prix à ressembler au "couple hétérosexuel marié avec enfant" qu'ils exècrent. Bien sûr je parle des homosexuels bruyants, ceux qui revendiquent, ceux qui veulent être différents mais pareils, ceux qui montrent leur cul aux passants parisiens pendant la "marche des fiertés" mais qui ne rêvent que de leur ressembler.

La majorité silencieuse des homosexuels qui veut juste avoir la paix est oubliée, comme d'habitude.

Quoi qu'on en dise, c'est clairement l'institution chrétienne du mariage qui est visée. Dans leur haine de l'Eglise, les associations LGBT (tiens on dirait encore une marque) veulent conquérir le modèle familial français, qui est un modèle chrétien, de même que le mariage dit républicain. Se battre pour ces prétendus droits, pour plus d'égalité, alors que des homosexuels se font tabasser à quelques kilomètres en banlieue, ou assassinés à une heure d'avion, donne une idée des priorités du combat de ces Fiers. Et on attend toujours les kiss-in devant la grande mosquée de Paris.
Comme on nous le ressasse à la radio, le mariage homosexuel entraînera à court terme le droit à l'adoption au nom du "'droit à l'enfant", pour peu que les sources avec leurs pratiques obscures dans les pays pauvres se tarissent; on n'en viendra que plus vite aux mères porteuses, en attendant que les recherches qui seront abondamment financées enfin réussissent à nous rendre hermaphrodites. Nous qui voulons défendre la vraie diversité irions dans le sens d'une uniformisation toujours plus grande que serait de toutes façons le mariage homosexuel ?
« Au lieu de singer le mariage, pourquoi ne pas inventer autre chose ? »

N'est-ce pas ce qui a été fait avec le Pacs ?
29 janvier 2011, 10:57   D'une pierre deux coups
« Et on attend toujours les kiss-in devant la grande mosquée de Paris. »

Rue Myrrha, peut-être, un de ces vendredis ?
Marcel, c'est ce que je pensais.
Le Pacs est purement administratif, on parlait de sacré.
Justement, Florentin. On disait plu haut que la source du mariage fut la protection des enfants. Cela passe par des mesures administratives dans lequel le sacré n'a rien à voir.

Et puis, comment imaginer un laïcité sacrée ? le maire doit porter une toge ? des rameaux de buis doivent-ils être agités ? je vais me renseigner sur le culte de l'Etre Suprême.
Le mariage ne peut être "sacré" par définition que dans le cadre d'une religion. La cérémonie à la mairie n'a rien d'une sacralisation...
Utilisateur anonyme
29 janvier 2011, 11:09   7500
Je tiens à féliciter notre Bien Cher Jean-Marc pour ce message qui, au-delà de son intérêt dans le débat, a la particularité d'être le sept mille cinq centième de son auteur sur les deux dernières années.
Ce qui fait de notre Bien Cher Jean-Marc l'intervenant le plus prolifique du forum public du parti de l'In-nocence, loin devant Francis Marche qui n'aura, pour sa part et dans le même laps de temps, proposé "que" trois mille neuf cent quatre-vingt-six contributions (mais lesquelles!).
Entièrement d'accord avec Ostinato.
Je ne sais vraiment pas si une fusion peut être multiple, n'est-ce pas alors une coalescence ? L'homme polygame est tout lui-même, ne décolle pas de lui-même, absolument seul avec ses femmes. Je suis convaincu que le donjuanisme, par exemple, est une solution de solitude et de conservation endurcie de soi, une solution d'équilibre et de préservation contre tout abandon, ou risque de dissolution, du moi. Seul le couple a ce pouvoir de transcender le vieil individu et de l'engager dans la dangereuse voix de sa dissolution, de le fondre tout à fait comme le sucre dans le verre d'eau. Dans le couple, s'il réussit, s'il est authentique, chacun se compose un double, chacun est au moins deux, et peut parcourir, d'une pièce à l'autre, toutes portes ouvertes, la vaste demeure, le domaine étendu que composent les aîtres réunies de soi et de l'autre, alors que la polygamie et le commerce donjuanesque enferment l'homme dans une solitude d'airain, que rien de résoudra. Un coffre-fort pour l'âme, la polygamie, si vous voulez mon avis, un sinistre enfermement.

Je pense à ces pauvres types obligés de dîner tous les soirs deux fois, une première fois chez leur maîtresse, puis chez eux, en famille... J'imagine l'absurdité de cette solitude que rien ne touche -- noli me tangere.

Il est inhumain de chipoter à un couple (homo ou hétéro) son désir de faire connaître au monde qu'il est dans cet état de grâce et qu'il convient, lorsque l'on s'adresse à l'un ou l'autre partenaire de leur union, de garder à l'esprit qu'il évolue dans une maison d'émotions et de pensées plus grande que la nôtre.
Citation
Francis Marche
Je pense à ces pauvres types obligés de dîner tous les soirs deux fois, une première fois chez leur maîtresse, puis chez eux, en famille... J'imagine l'absurdité de cette solitude que rien ne touche -- noli me tangere.

Moui... Rien n'oblige ces "pauvres types" de dîner tous les soirs deux fois, ni d'avoir de maîtresse(s) d'ailleurs...

Citation
Francis Marche
Il est inhumain de chipoter à un couple (homo ou hétéro) son désir de faire connaître au monde qu'il est dans cet état de grâce et qu'il convient, lorsque l'on s'adresse à l'un ou l'autre partenaire de leur union, de garder à l'esprit qu'il évolue dans une maison d'émotions et de pensées plus grande que la nôtre.

Si tel est le cas, pourquoi ce besoin absolu de le faire savoir au monde entier ? Les véritables états de grâce n'ont besoin d'aucune "publicité" pour exister : ils rayonnent par eux-mêmes.
Je me souviens d'avoir été le témoin d'un ami qui se mariait à la mairie du XVIème arrondissement. C'était en 1972 -- cela a peut-être changé depuis -- la salle des mariages ressemblait à une chapelle et l'assistance dut attendre au son d'une marche nuptiale l'arrivée de l'officiant, l'adjoint préposé, qui fit son discours devant un bureau qui ressemblait à un autel... bref ce fut grotesque.
Qu'ils fassent après la signature de leur Pacs le tour de la ville avec leurs amis en file de voitures klaxonnant, décorées de quelques symboles précisant la sexualité des conjoints, et l'affaire est faite, personne n'en ignore !
Florentin,

J'imagine assez bien la cérémonie à la mairie de Toulouse : une grande salle avec quatre tables, les mariages ne pouvant être célébrés que le jeudi de 9h à 11h pour cause de repos des employés municipaux, les mariés et leurs témoins étant guidés par des barrières. Officient les 13ème, 28ème, 63ème et 84ème adjoints de M. Cohen.

Le 28ème, qui appartient à la mouvance verte, est vêtu d'un vaste tricot qui n'est nettoyé que biologiquement, et sa queue de cheval ignore les produits Loréal. Il est assisté par les employés municipaux Sue-Helen Rouanet, femme de l'ex-rugbyman Jason Rouanet, et par Fètedutèt Moreau-Vache, fille d'universitaires de gôche. Par table, deux autres employés municipaux sont placés en réserve dans une salle contenant "croustils" et boissons, les règlements du syndicat FO des municipaux imposant qu'il y ait une telle réserve dans l'hypothèse d'un malaise d'un des deux agents municipaux assistants.

L'adjoint surveille sa montre, car le mariage doit durer au moins cinq minutes mais guère plus (cela permet de verser la prime "mariage long" aux employés municipaux). Il est vigilant : on a vu une grève avec droit de retrait à la suite d'un mariage qui avait duré 6 minutes 30 secondes.
Ah ! le temps des mariages en grandes pompes...
Si tel est le cas, pourquoi ce besoin absolu de le faire savoir au monde entier ?

Parce que l'on vit en société. Soit la même raison qui fait porter le deuil aux veuves par exemple, ou, en Asie, une petite fleur de laine tricotée dans les cheveux aux jeunes filles qui ont perdu un proche: leur opposeriez vous donc l'idée que "les vrais chagrins n'ont besoin d'aucune publicité pour exister ?"

Il est naturel, en société, de faire connaître par des moyens symboliques l'état intérieur (joie, peine, affects divers) dans lequel l'on se trouve plongé à ceux qui sont susceptibles de vous aborder.
Le deuil ne s'affiche plus, Francis. J'ai porté celui de ma mère, il y a dix ans, et j'étais considéré comme une bête curieuse...
Je sais Jean-Marc, mais il a été porté, je crois pour les mêmes raisons profondes qui font aux couples mariés porter leur alliance. On porte (ou portait) le deuil, la bague au doigt et l'on désire se marier parce qu'on n'est pas des bêtes.

Et puis le mariage n'est pas que l'union de deux êtres : cette union est aussi celle de familles qui se lient -- beaux-frères, belles-soeurs sont désormais parés de toutes les vertus, pendant au moins quelques semaines ou quelques jours, lorsqu'on les voit en bute à des attaques verbales, à des accusations fondées ou non, l'on prend spontanément leur défense comme pour de vrais parents.

Au Cambodge (et ailleurs en Asie), les mariages donnent lieu à des festivités où tout le village, le quartier ou le réseau social (pas le "réseau social" en toc façon Facebook) sont conviés; ces fêtes bruyantes et colorées peuvent durer deux jours sans interruption. Croyez-vous qu'il en serait ainsi si le mariage ne concernait que deux personnes qui pourrait "se garder leur état de grâce pour eux" ?

De quel droit priver des gens (les homosexuels) de pareil événement qui scelle ou peut sceller l'avenir des deux familles du couple et qui irradie dans l'existence de deux à trois douzaines de personnes -- avec les parents par alliance peuvent se créer des échanges, des occasions de créer des entreprise bâties sur la confiance, etc. -- ?
Les alliances et le deuil avaient aussi un rôle de protection sociale.

Une femme avec alliance avait moins de chances d'être importunée, quant aux vêtements de deuil, ils évitaient le genre de dialogue suivant :

- Ha ! Madame Truc ! Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas vue... comment va votre mari ?

- Très bien ! il est toujours au même cimetière...
Utilisateur anonyme
29 janvier 2011, 13:47   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
Je partage pleinement l'avis de Francis Marche qui sait si bien bien regarder au-delà des apparences. Ce qui donne une portée philosophique à ses réflexions et un intérêt qui n'a certes rien à voir avec la quantité comparée des messages publiés sur ce site.

Certes, si le pacs conférait les mêmes droits que le mariage aux personnes de même sexe qui veulent s'unir, la situation aurait été plus satisfaisante. Mais tel n'est pas le cas. Ainsi, le conjoint pacsé n'a pas droit à la pension de réversion en cas de décès de son partenaire (sauf dans l'administration publique, mais pas dans l'armée). Tétu du mois de février 2011 conte les difficultés non surmontées à ce jour d'un partenaire pacsé avec un militaire français mort en Afghanistan. Les assurances militaires lui refusent les mêmes droits que ceux que confèrent le mariage dans semblable situation.
C'est en raison de ces inégalités de traitement qui ne me semblent en rien justifiables que le débat sur le mariage a été relancé. Il est sans doute trop tard pour proposer que le pacs confère exactement les mêmes droits que le mariage. Il y a aussi la question de l'adoption par deux personnes de même sexe. Mais la loi autorise l'adoption par une personne seule quelle que soit son orientation sexuelle. Quarante mille enfants vivraient déjà en France au sein de couples homosexuels (notamment des couples de femmes pour des raisons biologiques aisées à comprendre). L'adoption par des couples homosexuels existe déjà dans de nombreuses législation étrangères. Quand ces couples s'installent en France, ils sont confrontés à un vide juridique créant de nombreuses difficultés. Autoriser l'adoption par un couple homosexuel ne ferait que créer un cadre juridique adéquat et protecteur pour les enfants qui vivent dans ce genre de situations. Il faut songer à ce qui arrive quand, par exemple, un enfant perd sa mère et que la partenaire pacsée de celle-ci n'a aucun droit pour permettre à l'enfant de ne pas être arraché au foyer dans lequel il vivait peut-être depuis plusieurs années. Pourquoi admettre un tel double traumatisme ?

Certes, je partage l'avis de ceux qui estiment qu'il n'y a aucun "droit constitutionnel à l'enfant" et que le besoin d'enfants relève souvent d'une espèce de pathologie. Mais cette réflexion ne relève pas de la même chaîne de raisonnement que la précédente. Elle vaut pour l'adoption en général par des couples hétérosexuels ou homosexuels ou encore des personnes seules. Elle justifie que l'on soit strict en matière d'adoption.

Le seul motif rationnel qui autoriserait le refus de l'adoption par des personnes de même sexe ne peut se trouver que dans l'intérêt de l'enfant. Or, à ma connaissance, au-delà des préjugés et des idées toutes faites de la bien-pensance à la Christine Boutin (dont le niveau de pertinence équivaut aux thèses des amis du désastre), il n'existe pas d'étude démontrant que des enfants éduqués par des homosexuels rencontreraient plus de difficultés que les enfants de couples traditionnels, bien au contraire.

Quelques éléments de fait
Côme,

Il faudrait peut-être faire attention à ne pas pousser le bouchon un peu loin : de mon point de vue, une grande majorité de Français sont d'accord pour qu'un couple homosexuel stable bénéficie des mêmes droits patrimoniaux et de protection qu'un couple hétérosexuel. Les difficultés qui subsistent peuvent être réglées de façon pragmatique.

En revanche, beaucoup de gens, dont moi, ne veulent pas entendre parler d'un mariage homosexuel qui conduirait à, effectivement, l'adoption homoparentale.

Je suis très vieux jeu à ce propos, et je considère que l'adoption n'est pas donner un enfant à une famille, mais une famille à un enfant. Je connais plusieurs familles nombreuses (catholiques) qui se sont agrandies par l'arrivée d'un enfant adopté, et cela se passe bien. Je connais même une famille métropolitaine, qui a trois enfants "en propre", si j'ose dire, et qui a adopté une petite Tahitienne (qui a maintenant vingt ans) et qui lui avait été confiée par la famille, en application de la coutume de Tahiti (la famille était en séjour là bas). L'enfant a eu chaque année un contact avec sa mère naturelle et a séjourné chaque année à Tahiti. Dans tous ces cas, j'ai vu des enfants sans problème, car il n'y avait pas de sur-investissement .
"Les couples homosexuels, c'est un peu triste à admettre pour les autres, battent souvent des records de longévité et de fidélité."

Et si c'était, précisément, parce qu'ils ne se marient pas ?
Citation
Les couples homosexuels, c'est un peu triste à admettre pour les autres, battent souvent des records de longévité et de fidélité.

Laissez-moi rire.

Cette allégation est empiriquement absolument fausse mais personne ne serait en mesure, même si il le voulait, d'en apporter la moindre preuve scientifique .
Signalons le nouveau degré franchi aux Etats Unis par le politiquement correct en faveur des gays : sur les passeports américains, Père et Mère seront désormais remplacés par Parent1 et Parent2.

Minorité 'opprimée' deviendra grande et oppressive: après les Civil Rights, les gays illustrent ce qui est peut-être une loi.
Parce que l'on vit en société. Soit la même raison qui fait porter le deuil aux veuves par exemple, ou, en Asie, une petite fleur de laine tricotée dans les cheveux aux jeunes filles qui ont perdu un proche: leur opposeriez vous donc l'idée que "les vrais chagrins n'ont besoin d'aucune publicité pour exister ?"

Je ne me permettrai pas de critiquer trop vite et trop facilement les us et coutumes vécus à l'étranger. Je peux concevoir cette raison sociale que vous décrivez. Pour autant, je maintiens que ce n'est pas la fleur accrochée aux cheveux qui fait le chagrin, ou lui donne sa mesure essentielle.

Je ne vois pas bien non plus ce qui empêcherait au juste les festivités diverses et variées ainsi que les joyeuses réunions de familles d'avoir lieu à l'occasion de la conclusion d'un PACS...

Je suis d'accord avec Agrippa et Jean-Marc pour dire qu'il y a sans doute des choses importantes à considérer pour une amélioration du PACS, mais envisager le mariage homosexuel, non je ne vois pas.
Que voulez-vous que je vous dise Roland, que les statistiques de l'Insee, sur ce point, sont formelles? Moi, ce sont les "statistiques" qui me font rire. Faites l'expérience: asseyez-vous autour d'une tasse de café avec un(e) vieux/vieille ami(e) de plus de vingt ans, et ensemble évoquez vos souvenirs d'amis communs qui étaient en couple vingt ou vingt-cinq auparavant -- que sont devenus tels et tels. Je vous parie un canard vivant -- comme j'en ai vu un aujourd'hui pendu par les pieds, le col ballant avec deux poules mêmement accrochées à la ridelle d'une camionnette retour du marché, et dont la tête se trouvait à hauteur du pot d'échappement, que j'avais voulu croire mort mais qui tenait bon, comme ça, sur des vingt kilomètres...-- que s'il en reste un ou deux, de ces couples connus jadis, l'un au moins, s'ils sont deux, est un couple d'homosexuels.
Parce-qu'au au moins ils ne se disputent pas sur l'éducation des enfants, voilà un sujet qui souvent rend irréversibles les départs et favorise la montée aux extrêmes dans les conflits.
Je connaissais la poule au pot mais pas en même temps que le canard fumé...
La preuve de la solidité du mariage par les homosexuels ! Arrêtez votre char cher Francis et considérez un minuscule instant ce que doivent encaisser une fois de plus les dinosaures hétérosexuels pour lesquels le mot mariage à une valeur forte, intime, pour les mariés qui ont traversés les épreuves de la vie pour rester unis dans l'idéal représenté par ce mot, élevés bravement leurs enfants dans ce sens, et qui le voient ainsi galvaudé, usurpé, volé. Quand une psychiatre vend des piles de bouquins en prétendants que les femmes n'ont pas l'instinct maternel, quand une kyrielle de films démontrent l'imbécilité qu'il y a à ne pas avoir tenté l'expérience homosexuelle ou être à tout le moins et à tout va à voile et à vapeur, quand l'amour et le sexe n'ont plus rien, jamais, à voir l'un avec l'autre, ou que la sensibilité féminine se jauge au talent de tailler une bonne pipe, figurez-vous cher Francis que cela nous fait souffrir, nous blesse profondément, nous les ringards du couple moderne.
Et plus généralement cette fraude du mot participe pour moi à celle de tous les autres mots que nous déplorons ici avec passion.
Mais puisqu'un groupe largement minoritaire quel qu'il soit aura de toute façon raison s'il fait preuve aujourd'hui d'assez d'acharnement au nom de la Grande Discrimination, vous aurez votre reconnaissance publique, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.
Utilisateur anonyme
29 janvier 2011, 18:02   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
J'ai fait la même observation que vous, cher Francis Marche, sur la longévité des couples homosexuels. Totalement empirique, bien sûr. Et permettez-moi de penser que le précédent opinant qui sait que les femmes ont l'instinct maternel et qui méconnaît les bienfaits d'une bonne pipe n'est sans doute pas aussi bien qu'il veut le dire dans ses bottes d'hétérosexuel ! Sinon pourquoi souffrirait-il ? Personnellement, rien ne m'indiffère plus que la sexualité de mes contemporains. Je m'intéresse plus à la qualité de leur argumentation...

Quant à vous Jean-Marc, sachez que 58% des Français seraient, selon un récent sondage, favorables au mariage homosexuel.
Côme,

J'appartiens à la minorité dans la minorité, puisque je suis achrien convaincu et en même temps opposé à ce mariage-là.

Ce doit être une question de génération : bon nombre d'amis vivant en couple partagent ce point de vue, ce sont souvent des couples assez âgés, qui se satisfont du PACS et qui ont régularisé devant notaire les aspects les plus concrets de leur situation.

Pour ce qui est de la longévité du couple, et par observation personnelle, j'arrive aux conclusions suivantes :

- le "petit couple de jeunes gays" ne dure pas ; s'il dure, c'est dans le drame permanent. Cela doit tenir aux particularités de la sexualité homosexuelle, qui est davantage papillonnante, de mon point de vue, que l'autre ;

- le couple homosexuel reconstituant une disparité (et non ajoutant les similitudes) dure beaucoup plus, et probablement davantage en effet que le couple hétérosexuel standard. Il s'agit du couple où la différence est réelle, soit par le niveau d'éducation, soit par la profession, soit par l'âge.

Ces couples du second type, basés sur le respect et une grande affection plus que sur un amour torride, sont fort solides.
Ces couples du second type, basés sur le respect et une grande affection plus que sur un amour torride, sont fort solides.

Je crois que l'on pourrait fort bien dire sensiblement la même chose des couples hétérosexuels...
Citation
Je crois que l'on pourrait fort bien dire sensiblement la même chose des couples hétérosexuels...

Ah chère Phénarète j'allais le dire.

Récemment l'institut fédéral de statistiques allemand observa qu'en dépit d'un nombre trés élevé de divorces les mariages stables et durables restent majoritaires.
C'est vraisemblable chère Ostinato. L'enfant est le grand séparateur de ceux qui s'aiment. Son travail est de pousser en clivant les corps constitués qui lui barrent le chemin.
J'arrête mon char, cher Obi, qui vous révolte si fort. Mais dites-moi quand même en quoi et pourquoi le mariage est perçu par vous comme prérogative (hétérosexuelle) menacée par "l'indigne prétention" des homosexuels à se marier ? Pourquoi ne leur dites-vous pas "bienvenue au club" avec un sourire narquois au besoin, et pourquoi vous insurgez-vous ? Comme cela a été relevé dans cette discussion, s'il est bien un point par lequel les homosexuels n'entendent pas se distinguer des autres, c'est dans cette revendication à pouvoir faire comme tous...

Comment et au nom de quoi reprocher à deux personnes le désir de se fondre pour ne former qu'un destin, d'une part, et d'autre part de se fondre à la masse par l'accession à une institution, le mariage, qui ne les avait pas prévus ?

Moi qui comme vous ai été marié, "me suis sacrifié pour mes enfants" (avec épouse "ayant enfanté dans la douleur", etc.) je trouve touchant que des personnes homosexuelles souhaitent tenter une aventure qui devrait avoir tout pour nous rapprocher d'eux.

Je ne comprends pas que pareille ambition puisse être ressentie comme une menace par ceux comme vous qui en sont passés par là. Les homosexuels qui souhaitent se marier ne veulent pas vous prendre vos enfants, que je sache, et encore moins votre femme, je suppose...
Utilisateur anonyme
29 janvier 2011, 21:43   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
Y-a-t-il d'autres personnes que des militants d'extrême-gauche à vouloir se marier avec une personne du même sexe ?
Utilisateur anonyme
29 janvier 2011, 22:53   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
Mes observations sur les couples homosexuels qui durent sont assez semblables aux vôtres, Jean-Marc.

La réponse à votre question PhiX est : oui.
29 janvier 2011, 22:56   Après la coupure
Je continue de trouver l'argumentation de Francis imparable (c'est ce que j'entendais par "procédé irréprochable"), en ce sens : si la sexualité est effectivement vécue comme l'expérience qui modifie en profondeur le cocon d'ipséité enfermant les individus et inaugure un mode d'être élargi de vie à deux, on ne voit vraiment pas, hors quelques considérations d'apothicaires, pourquoi cet état ne pourrait être publiquement ratifié par la forme idoine et toute trouvée d'une telle union : le mariage, si les intéressés en expriment le désir.
Alors le sens du mot "mariage" s'en trouvera un peu modifié, mais le sens est plutôt labile et jamais définitivement acquis, et comme disait Quine (une fausse homonymie qui n'engage à rien), "il est erroné de penser que la forme des mots garde bien au chaud la place de leur sens équarri et pouvant toujours parfaitement s'y encastrer, comme une épouse dans le lit celle de son mari".
29 janvier 2011, 23:23   Re : Après la coupure
» Le mariage pose en effet à mon avis la question de la continuité de l'être

Cher Bruno A, dans l'optique évoquée supra, le mariage pose plutôt la question de la possibilité d'un être élargi, d'une consubstantialité à tout le moins entamée (cela a en effet un caractère assez idéaliste, voire romantique, mais après tout, s'il fallait vraiment ne se contenter que de la poignée de sable sec que certains cyniques nous disent que la vie est...), et la question de la pérennité de ce composé n'est plus réductible de façon triviale à celle de la qualité de chacun des êtres séparés le composant, théoriquement...
29 janvier 2011, 23:29   Re : Après la coupure
Merci Alain. Le fond du problème, rarement abordé en tant que tel, est celui de la réalité de l'homosexualité comme sexualité. La question ancienne de la "déviance" a glissé dans l'ontologie, et les "gays" en sont en partie responsable: à force de monstration, ils en ont fait oublier que l'homosexualité était sexualité, et non "lifestyle". On tolère, parce qu'on a les idées larges, le divertissement sexuel jadis stigmatisé comme déviant, mais pour autant, il reste à l'homosexualité de conquérir son statut de sexualité; là subsiste la faille, qui se fait jour dans ce débat sur le mariage homosexuel.

L'homosexualité, pour les homosexuels, est la sexualité, elle n'est ni un dérivatif ni un folklore, elle n'est pas non plus une sexualité autre. Elle est la sexualité de ceux qui ne connaissent, de toute leur vie, que celle-là. L'être sexualisé ne proclame nul autres droits que ceux, absolument souverains, de la sexualité. Il n'y a certes pas de "droit à la sexualité" (pas plus que de "droit à l'enfant", etc.) mais la sexualité a ses droits comme l'on dit que le coeur a ses raisons. Elle est porteuse d'un droit embarqué qui est celui de refaire le sujet en un autre, de lui conférer une dimension nouvelle en faisant mourir en soi l'ancien soi et cette mutation n'est pas "affaire privée" comme le voudraient certains car il n'est pas de métamorphose de cette ampleur qui soit exempte de son retentissement social, lui-même très fortement et très légitimement désiré par les intéressés. Le mariage, et que ceci puisse être jugé choquant pour certains me laisse perplexe, est tout autant le fruit d'une évolution privée du sujet que fruit tourné vers la communauté de qui il doit se faire connaître et reconnaître; il est tendu vers elle aussi parce qu'il lui est offert. On est fier, on est heureux de présenter son nouveau conjoint. Cette fierté et cette joie, portées par la sexualité, devraient être le droit souverain de tous.
30 janvier 2011, 00:09   Re : Après la coupure
"Je continue de trouver l'argumentation de Francis imparable (c'est ce que j'entendais par "procédé irréprochable"

Je n'ai pas lu toutes les contributions de ce fil mais la démonstration de Francis est poussive et ne tient pas vraiment la route car sous le concept de sexualité on peut tellement mettre de choses que son extension est pratiquement infinie. Pourquoi ne pas épouser son cheval avec lequel on a des relations sexuelles comme l'a fait un empereur romain. Demain un frère et une soeur exigeront de se marier ou deux soeurs ou deux frères ou le père avec sa fille ou son fils. On voit où tout cela nous méne: à la destruction du tabou absolu celui de l'inceste.

Le fait est que dans toute l'histoire humaine le mariage gay est abolument inconnu alors qu'il n'y a pas de civilisations sans homosexualité.
Je cite Rogemi : "Pourquoi ne pas épouser son cheval" Je crois que c'est l'empereur Caligula qui s'était sérieusement posé cette question.
Moi, j'aimerais épouser mon ours en peluche (il se nomme Albert, mais je n'ai aucune idée sur son sexe ni sa sexualité — il n'y a rien de marqué sur l'étiquette)
Cela étant, au delà de tout débat, je pense que la légalité du mariage homosexuel (et donc l'adoption du même bois) doit passer par un référendum et non pas par un simple loi, comme on aurait dû le faire d'ailleurs, pour la peine de mort, l'avortement, les retraites et l'immigration. Pourquoi ne pas épouser la démocratie ? Na !
30 janvier 2011, 03:48   Re : Après la coupure
Vous savez certainement, cher Rogemi, que Kant avait dans son système étendu la couverture que devait assurer la loi morale à toute l'extension du concept d'"être raisonnable", ce qui passe probablement les limites du genre strictement humain.
Mais foin de Kant ! personne n'en demande tant... il ne s'agit que de femmes, et d'hommes, aussi laissons de côté les chevaux, les ours en peluche, les invertébrés et même les puces du prince de Ligne, toutes sautelantes qu'elles fussent, voulez-vous ?
La sexualité qui tisse un lien durable entre deux êtres conscients et volontaires est rien moins qu'un concept fourre-tout, et l'institution qui consacre ce lien est paradoxalement redorée en retour, puisque ce qui en est requis est précisément ce pouvoir de consécration, conféré du seul fait que supposé.
Le mariage gay, quoi que vous en ayez, est une sorte de garantie fiduciaire supplémentaire pour l'institution même du mariage, qui semble-il parfois en a bien besoin...
30 janvier 2011, 08:50   Re : Après la coupure
L'argument est solide.
30 janvier 2011, 09:20   Re : Après la coupure
Citation
Le mariage gay, quoi que vous en ayez, est une sorte de garantie fiduciaire supplémentaire pour l'institution même du mariage, qui semble-il parfois en a bien besoin...

Oh l'argument que vous avancez a certainement plus de poids que celui du concept proposé par Francis mais dans ma courte intervention je m'opposais essentiellement à son argument présentant l'homosexualité comme une sexualité etc... qui entrainerait une obligation du mariage, si ...

Il me semble que l'on mélange deux choses incompatibles, d'une part la pente naturelle de la démocratie égalitaire qui a entrainé l'occident vers une horizontalité de plus en plus impérieuse et qui ne peut qu'aboutir au mariage homosexuel ou du moins à une forme de contrat de mariage et d'autre part l'institution du mariage ancrée dans la religion chrétienne qui en occident consacre une union voulue par Dieu et dont l'empreinte dans les esprits reste forte.

On pourrait presque dire que les beaucoup d'homosexuels vivent très mal le fait que la bénédiction de Dieu leur soit refusée même sous la forme d'un mariage civil.

Je m'étonne en outre que vous passiez aussi légérement sur la pente qui lentement nous méne vers la fin du tabou jusqu'à présent universel de l'inceste.
30 janvier 2011, 10:14   Re : Après la coupure
"Je m'étonne en outre que vous passiez aussi légérement sur la pente qui lentement nous méne vers la fin du tabou jusqu'à présent universel de l'inceste."

J'y pensais, cher Rogemi.

J'ai remarqé, par exemple, que dans les films un cas de figure de plus en plus fréquent est l'inspecteur de police hétérosexuel veuf, séduisant, vivant avec sa fille unique ou la l'inspectrice de police veuve ou divorcée, hétérosexuelle, séduisante, vivant avec son fils unique un peu comme vivraient des couples non consanguins. Il me semble que il y a là dans l'inconscient des cinéastes , un penchant pour une transgresssion qu'ils n'osent encore avouer ou s'avouer franchement .
30 janvier 2011, 10:21   Re : Après la coupure
Oh vous savez, Le Souffle au cœur de Louis Malle est sorti en 1971. C'est à peu près à la même époque que Cohn-Bendit publiait le livre dans lequel il faisait plus ou moins l'apologie des jeux sexuels avec les petits enfants. Et le même Louis Malle a aussi fait La Petite. Tout cela serait absolument inconcevable aujourd'hui.
30 janvier 2011, 10:23   Re : Après la coupure
Citation
un penchant pour une transgresssion qu'ils n'osent encore avouer ou s'avouer franchement .

Oui chère Cassandre la trangression incestueuse "inconsciente" est dans l'air du temps.

Avez-vous remarqué que pratiquement tous les films à succès tournés ces dernières années/décennies sont des histoires d'adultères sublimées ?
Utilisateur anonyme
30 janvier 2011, 10:49   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
Le tabou universel de l'inceste ? Il faudrait y voir de plus près... La question se pose de plus en plus au niveau du droit pénal. L'interdiction de l'inceste n'a été inscrite dans le code pénal français qu'en 2010. Ce qui montre bien que la question se pose aujourd'hui. En Suisse, le gouvernement propose d'abolir la norme pénale pour l'inceste entre adultes consentants.

La seule loi qui, d'après mes souvenirs d'université, était reconnue comme universelle, était la loi d'exogamie. Mais, elle comprend probablement la prohibition des relations sexuelles entre parents proches.

Cela étant, je vois des raisons objectives et évidentes dans l'interdiction de l'inceste (même si la loi d'exogamie n'interdit pas la reproduction des imbéciles), pas dans l'interdiction du mariage entre personnes de même sexe.
Dieu sait que je vous aime beaucoup cher Francis, mais cette fois nous ne me mettrez pas dans votre poche
avec vos sophismes et vos désirs de "rapprochements" des couples normaux. Pourquoi demander la justice par l'égalité ?
Il n'y a pas d'inégalité, il y a une différence. Votre désir de sacralisation, que je comprends fort bien, ne peut-il pas se satisfaire d'un autre mot, une Union... par exemple ? Il y a différence et cette différence appelle une distinction.
D'autre part je remarque qu'à l'habitude dans ce genre de discussion, il n'est jamais question de ce que vivent les hétérosexuels mâles, considérés apparemment comme les infâmes propriétaires d'un privilège, le droit au mariage, qu'ils n'ont rien fait pour mériter, n'ont pas le coeur, l'intelligence, la simple délicatesse de partager totalement, cela ne leur coutant pourtant strictement rien, à par quelque meurtrissure narcissique d'origine antédiluvienne. Un vague troupeau, auteur d'une vague rumeur désagréable. Or dois-je rappeler ici la longue liste des attributs dont l'homme s'est trouvé dépouillé en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, jusqu'à dernièrement la possibilité de ne plus pouvoir léguer son propre nom à ses propres enfants.
Tout ceci a aussi des conséquences, leur gravité sera aussi peut-être dénoncée bientôt "par des études américaines qui vont toutes dans le même sens".
Et voilà qu'il doit faire avec cette exigence, car votre revendication est présentée comme telle. Enfin moi qui veut le bonheur de tous quelle que soit sa sexualité du moment qu'elle ne nuit à personne, moi est-ce que je peux exister moi aussi avec mes différences ? Je vous le demande. Je me le demande.

C'est à noter qu'on n'oserait plus parler de couples normaux, j'y pensais en l'écrivant ci-dessus, et au très mauvais film vu récemment tiré de La tache avec le mot zombie. Décidément j'aggrave mon cas.
Citation
Le tabou universel de l'inceste ? Il faudrait y voir de plus près...

Sur wikipédia en allemand il y a un long paragraphe sur l'interdit universel de l'inceste vu par Levi-Strauss.
Utilisateur anonyme
30 janvier 2011, 12:01   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
L'interdiction de l'inceste n'est toujours pas une réalité dans de droit français. La loi du 8 février 2010 a simplement inscrit le mot inceste dans le code pénal pour le prendre en compte dans les violences commises sur les mineurs, mais elle n'a pas incriminé l'inceste de manière autonome, il n'existe donc pas de délit ou de crime d'inceste en France, comme cela existe en Allemagne, en Angleterre, au Pays de Galle ou au Danemark. Le législateur n'a pas voulu créer une infraction spécifique d'inceste car il ne voulait pas gérer une situation de dualité du régime répressif pendant de longues années, en raison de l'application de la loi nouvelle aux seules infractions nouvelles (principe de non-rétroactivité de la loi pénale).

Sont donc simplement qualifiés d'incestueux les viols, agressions et atteintes sexuelles commises au sein de la famille sur un mineur par un ascendant, un frère, une soeur ou toute autre personne, y compris s'il s'agit d'un concubin d'un membre de la famille, ayant sur la victime une autorité de droit ou de fait (par exemple l'oncle, la tante, etc.). Cela n'a pas d'incidence ni sur l'incrimination retenue, ni sur la sanction applicable : il s'agit d'une inscription purement symbolique.
30 janvier 2011, 12:24   Re : Après la coupure
Citation
Rogemi
"Je continue de trouver l'argumentation de Francis imparable (c'est ce que j'entendais par "procédé irréprochable"

Je n'ai pas lu toutes les contributions de ce fil mais la démonstration de Francis est poussive et ne tient pas vraiment la route car sous le concept de sexualité on peut tellement mettre de choses que son extension est pratiquement infinie. Pourquoi ne pas épouser son cheval avec lequel on a des relations sexuelles comme l'a fait un empereur romain. Demain un frère et une soeur exigeront de se marier ou deux soeurs ou deux frères ou le père avec sa fille ou son fils. On voit où tout cela nous méne: à la destruction du tabou absolu celui de l'inceste.

Le fait est que dans toute l'histoire humaine le mariage gay est abolument inconnu alors qu'il n'y a pas de civilisations sans homosexualité.

J'y ai pensé aussi, si l'on se libère de la contrainte du devoir de procréation comme but du mariage, et qu'au nom du seul amour entre deux individus, le mariage devient un droit, alors les mariages "incestueux", ce terme devenant aussi insultant, doivent être aussi légalisés, au nom du "tous les hommes sont égaux en droit". L'inceste n'étant répréhensible que par le danger de procréation. Pour moi, personnellement c'est un tabou total bien imprimé dans le subconscient, mais ...
Vous parlez de couples normaux, et de ceux qui le seraient moins, Obi. Fort bien. Pour les besoins de la démonstration, je m'en vais adopter votre point de vue. Vous vous souvenez du temps où les handicapés, mentaux et moteurs, étaient désignés comme anormaux. Et bien pour vous suivre, nous allons considérer l'homosexualité comme une sexualité handicapée. Une sous-sexualité ambitieuse, certes, active et valeureuse, mais "handicapée". Une sexualité d'unijambiste si vous voulez.

Que pensez-vous des Jeux Olympiques dit "para-olympiques", réservés aux skieurs sur un pied, aux nageurs cul-de-jatte et aux footballeurs aveugles; jugez vous la prétention de ces athlètes odieuse, insultante pour les athlètes "normaux" des Jeux Olympiques, Obi ? Souhaitez-vous faire interdire les Jeux Para-olympiques parce qu'ils constituent une injure à la civilisation, et que, comme l'avance Rogemi, ils sont la voie royale vers l'inceste ?

Et bien veuillez considérer la prétention au mariage des homosexuels, en restant dans le paradigme normal/anormal, identique à celle de ces athlètes, qui veulent aussi courir, sauter, gagner, pleurer de joie, être heureux et le faire savoir, et en cela, nous ressembler, nous dépasser.

Voyez comme vous avez été méchant...
Pas du tout ! Je pensais à normaux comme étant dans la norme, dans la généralité des cas si vous voulez. Mais il est désormais interdit d'utiliser ce terme dans ce sens, et vous en faites brillamment la démonstration. Je pensais aussi qu'on me connaissait assez pour m'éviter l'accusation de penser que les homosexuels sont des gens anormaux. Mes excuses à ceux que j'aurais involontairement blessés.
Utilisateur anonyme
30 janvier 2011, 12:40   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
Cela conduirait donc à donner, comme pour les Jeux paralympiques, un nom propre au mariage des personnes de même sexe. L'homo-mariage par exemple ou le gaymariage. L'homariage, les homariés, les homariées, les gaymariés, les gaymariées, les gaydivorcés...
Pourquoi pas ? Tout le problème est dans le terme.
Utilisateur anonyme
30 janvier 2011, 14:15   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
Le para-mariage, la contre-union...
Le gymnomariage ou le biathlon...
Utilisateur anonyme
30 janvier 2011, 15:38   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
Etait-ce Louise de Vilmorin qui répondit, quand on lui demanda si elle était favorable au mariage des prêtres : " Pourquoi pas, s'ils s'aiment ? "
Citation
Souhaitez-vous faire interdire les Jeux Para-olympiques parce qu'ils constituent une injure à la civilisation, et que, comme l'avance Rogemi, ils sont la voie royale vers l'inceste ?

Francis par pitié vous vous déconsidérez avec de telles allégations indignes de votre talent. Vous vous révélez être un sophiste rabique.
Non, Rogemi, ce ne sont point des sophismes. Francis a le grand mérite de donner un éclairage souvent inattendu aux différentes questions, un éclairage qui fait réfléchir.
Devrais-je dire qui se ressemble s'assemble , Jean-Marc ?
Comment, Roland, vous seriez maintenant favorable au mariage homosexuel ? je n'y comprends plus rien...
Utilisateur anonyme
30 janvier 2011, 20:48   Re : Après la décision du Conseil constitutionnel.....
A propos de normalité, je vous invite à lire l'oeuvre d'Alexandre Jollien. Infirme moteur cérébral à la naissance devenu écrivain et philosophe alors que certains des éducateurs qui s'occupaient de lui le destinaient à fabriquer des boites de cigares..
[url=
]Alexandre Jollien[/url].
Rolland, vous qui avez écrit pourquoi ne pas épouser son cheval, et qui, dans la foulée équine qui a suivi, m'avez traité de sophiste rabique en train de se discréditer aux yeux de la planète ébahie de me voir à ce point gâcher mes talents, vous allez me permettre avant de clore cet argument de vous inviter à considérer la suite et les conséquences de vos raisonnements, et à soumettre à l'assemblée la question de savoir lequel de nous deux est plus rabique que l'autre dans le sophisme: chevalin en diable, vous avez écrit dans la même superbe foulée que, en substance, l'homosexualité existe dans toutes les civilisations mais que le mariage des homosexuels ne se rencontre dans aucune afin de renforcer votre thèse selon laquelle le mariage des homosexuels serait, toujours en substance, une anomalie civilisationnelle; j'en déduis en vous emboîtant le pas, et je vous mets au défi de me dire qu'il y a dans cette déduction quelque sophisme de ma part, que, sachant que des personnes frappés d'un handicap physique existent dans toutes les sociétés mais que dans aucune d'entre elle il n'existe de jeux sportifs qui leur seraient réservés hormis ceux organisés depuis une trentaine d'années par le mouvement olympique international, il importe de dénoncer les Jeux Paralympiques comme un scandale qui dévoie le mouvement olympique, le met "à l'horizontale" (votre mot), fait injure à la dignité du corps humain et expose la civilisation à toutes les déchéances contre lesquelles, partout et toujours, elle a pour raison d'être et devoir de se dresser.

Vous voilà le nez dans votre propre crottin sophistique Rogemi. Si quelqu'un ici a le cran de vous en relever, bon courage à lui.
Utilisateur anonyme
30 janvier 2011, 22:41   Re : Sophiste ? So let's go fisting !
Je crois me souvenir que dans un récent tome de son Journal, Renaud Camus, évoquant l'une des caractéristique de notre temps, note quelque chose qui peut peut-être venir au secours de Rogemi : notre société présente comme un grand progrès pour l'humanité le fait que les aveugles deviennent critiques d'art plutôt qu'organistes (mais ma mémoire me joue sans doute des tours).
Non, c'est en effet à peu près ça.
Citation
Vous voilà le nez dans votre propre crottin sophistique Rogemi. Si quelqu'un ici a le cran de vous en relever, bon courage à lui.

Je reviens à l'instant d'une bonne soirée et je tombe sur votre post dans lequel vous répétez de manière butée vos allégations fallacieuses. Vos efforts stériles pour avoir au bout du compte raison sont pathétiques.

Vous gaspillez votre grand talent dans des enfantillages et cela est navrant pour ne pas dire accablant.
31 janvier 2011, 02:07   Les frangines
» Je m'étonne en outre que vous passiez aussi légérement sur la pente qui lentement nous méne vers la fin du tabou jusqu'à présent universel de l'inceste.

Pour y aller de ma note bon enfant, cher Rogemi, j'aurais à cœur d'y patiner même, sur cette pente, tant je regrette de n'avoir pas eu de jeune sœur avec qui revisiter des sortes de rapports à la Agathe et Ulrich, en adorable costume petit marin...
Quelques remarques, au hasard d'une insomnie :
- il est vrai que, s'il y a toujours eu des achriens, le mal-nommé "mariage gay" est inédit ; mais c'est parce que le couple homosexuel moderne est lui aussi une invention récente, (presque) sans précédent dans l'Histoire ; à partir du moment où deux hommes ou deux femmes vivent ensemble et parfois élèvent des enfants, je vois mal au nom de quoi ils seraient privés du droit de se marier, qui ne lésera personne ; je partage donc l'avis de Francis ;
- on peut considérer ce type de mariage comme une parodie ou un simulacre du "vrai" mariage (ce n'est pas mon point de vue) ; mais il me semble que les hétérosexuels sont les principaux responsables de la transformation du mariage traditionnel en simulacre ; on dit qu'un mariage sur trois (ou deux sur trois, je ne sais plus) finit par un divorce ; dans ces conditions, il me semble bien que cette institution n'a plus guère de sens en Occident, et si simulacre il y a, les achriens n'ont aucune raison valable d'en être privés ;
- quand j'observe et j'écoute, autour de moi, je constate d'ailleurs que les plus hostiles (haineusement hostiles parfois) au "mariage gay" sont souvent des hétéros eux-mêmes divorcés ; en revanche (ce n'est qu'une observation empirique bien sûr), les couples même catholiques pratiquants stables et solides y sont plutôt favorables, ou plus favorables qu'hostiles ;
- les couples gays ont souvent une durée de vie plus longue que les hétéros, comme le remarque justement Francis ; je crois que c'est précisément en raison de l'aspect "papillonaire" de la sexualité gaie ; j'ai plusieurs amis vivant en couple depuis très longtemps ; la fusion des débuts a fait place à l'attachement, au respect, à la bienveillance réciproques ; chacun des membres de ces couples a des aventures latérales plus ou moins nombreuses qui ne remettent pas en cause leur union et qui même, selon moi, la font durer ; le couple Sartre-Beauvoir était déjà une sorte de couple gay avant la lettre ; je n'aime guère l'oeuvre ni de l'un ni de l'autre, mais je trouve leur exemple très beau ; il me semble que le mariage hétérosexuel moderne (voulant conjuguer désir ou fusion ET fidélité et durée) était voué à l'échec ; dans presque toutes les sociétés traditionnelles, amour et plaisir ET mariage et procréation ont été séparés, ce qui me paraît fort sage ;
- sur ce, bonne journée à tous.
31 janvier 2011, 07:10   Qu'est-ce qu'un athlète ?
Un couple marié, cela

se

compose

d'un homme

et d'une

femme

comme

l'athlète

qui doit

pour

mériter

l'appellation

d'athlète

avoir ses deux jambes

et

ses

deux

bras




Cette définition formelle du couple

et celle de l'athlète

se croisent,

ne serait-ce que par le truchement définitionnel du membre

(qui dans le couple formel, est absent chez l'une, présent chez l'autre).

Mais elle est aussitôt invalidée par l'intérieur du désir humain, puissant antagonique à l'ipséité (Alain Eytan)

du

corps.

Désir de se faire athlète, couple, parents,

union

et de raccorder

à travers pareille fusion

la projection de soi

que forme le désir

à un existant que l'on a

désiré

transcender.
Citation
Pour y aller de ma note bon enfant, cher Rogemi, j'aurais à cœur d'y patiner même, sur cette pente, tant je regrette de n'avoir pas eu de jeune sœur avec qui revisiter des sortes de rapports à la Agathe et Ulrich, en adorable costume petit marin...

Sacré vous !
Lieber Alain, dans le sophisme vous êtes pas mal non plus ...
Bienheureux Francis qui aggrave à chaque post son cas.
La femme n'a pas l'instinct maternel. Si contester cette évidence en disant que c'est nier le soleil en plein jour c'est encore un sophisme. Tout le monde sait que le soleil luit sans arrêt, et il est médiocre de ne penser qu'à ces pauvres et humains ensoleillements de vingt-quatre heures (tant altérés par les nuages !) à côté de son rayonnement dans... l'Univers ! Et que dire de la condition de l'Inuit dont le soleil ne luit à sa porte que six mois par an, et que cela ne rend pas égoïste pour autant ? Bien sûr, on peut rêver au Grand Interrupteur réservé à son usage personnel, du moment que cela ne nuit à personne... Chaque enfant qui se sent non désiré par sa maman doit bien comprendre que son état nerveux provient d'une coutume aujourd'hui dépassée : le mariage, qui n'est que la sotte idée de regarder ensemble dans la même direction... toujours le même soleil pour les mêmes, bien entendu !
Et que dire de la condition de l'Inuit dont le soleil ne luit à sa porte que six mois par an ?

Comme le chantait Raymond Devos: se coucher tard... nuit !
C'est au point que quand elle entra dans la chambre elle était livide.
Comment ne pas mentionner ce nouvel article d'Anne-Marie Le Pourhiet sur Le Causeur ?
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