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Le droit du sol suspendu à Mayotte?

Envoyé par Gérard Rogemi 
Le droit du sol suspendu à Mayotte?
Le gouvernement pourrait remettre en cause le droit du sol à titre "exceptionnel" à Mayotte, a annoncé le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer Christian Estrosi ce matin.
"Nous pourrions prendre une décision exceptionnelle qui fasse que tout enfant né en situation irrégulière ne puisse réclamer son appartenance à la nationalité française", a-t-il déclaré sur France-2, rappelant qu'il y a "aujourd'hui à Mayotte, 30% de la population qui est en situation clandestine et irrégulière et que dans 10 ans elle pourrait être majoritaire".
"Pour l'instant, il n'est pas question de le rapporter à d'autres territoires français", a indiqué M. Estrosi. "Nous réfléchissons à cela pour le proposer au printemps dans une réforme spécifique".

La source ici
Utilisateur anonyme
22 février 2008, 11:42   Re : Le droit du sol suspendu à Mayotte?
Hors-sujet, mais tout de même : le parti de l'in-nocence va-t-il publier un communiqué concernant al récente annonce par Xavier Darcos de changements radicaux pour l'école primaire ?
22 février 2008, 14:57   De ceci et de cela
Je crois savoir que le parti de l'In-nocence prépare un communiqué sur la question du droit du sol à partir de l'exemple de Mayotte. J'imagine qu'il publierait assez volontiers un communiqué sur les réformes en cours de l'enseignement primaire, mais dans quel sens ? Pour déplorer les réductions horaires ? Les sympathisants et visiteurs, et bien sûr les membres du parti —mais ceux-là peuvent s'exprimer sur le forum réservé — auraient-ils des suggestions à faire (ou des opinions à soutenir) ?

D'autre part, et puisque ce fil prend un tour syncrétique, à propos du téléfilm ou documentaire récemment diffusé sur la Résistance, dont je dois absolument préciser avant d'en dire le moindre mot que je ne l'ai pas vu et que n'en parle donc pas en connaissance de cause, ne donne-t-il pas à entendre, d'après ce que j'en entends dire, que l'entrée en résistance aurait été exactement proportionnelle au souci du sort des juifs ? Ou, pour tourner les choses un peu autrement, que le souci du sort des juifs aurait été le principal motif de l'entrée en résistance ? Si tel est le cas (ce que je ne sais pas, je pose la question), ne substitue-t-il pas un mythe historique à un autre ? (Le souci du sort des juifs comme motif d'entrée en résistance ne me semble guère apparaître, sauf exception, avant... 1970 ).
22 février 2008, 15:20   Projet Darcos
Bien cher Maître,

Ce projet a comme trait principal de placer au centre de la démarche les "savoirs fondamentaux" (orthographe, grammaire, calcul).

En ce qui concerne les réductions d'horaire, je n'ai rien contre si elles portent sur les diverses disciplines d'éveil !
22 février 2008, 15:27   Résistance et juifs
Un point est en tout cas certain, si on s'en tient à une source purement "technique" (les rapports des renseignements généraux et ceux de la censure postale).


Les mesures antisémites, dès lors qu'elles ont été tournées contre les personnes, essentiellement les femmes et les enfants, ont provoqué la première rupture nette entre la majorité silencieuse et le régime de Vichy (pour être plus clair, l'opinion publique avait été indifférente aux divers numerus clausus et aux spoliations. Quant on se mit à arrêter des gens, ce fut une autre affaire).

On peut aussi voir l'évolution d'un Mgr Saliège, pétainiste au départ et qui s'éleva contre les mesures antijuives.

Je ne suis pas en mesure de conclure sur ce point, mais il me semble assez clairement que les mesures antisémites ont, sinon provoqué des actes de résistance spécifiques, du moins ébranlé la confiance dans le régime et montré nettement son alignement sur les Allemands.

Une autre façon de le dire : les Français, dans leur majorité, se satisfaisaient de Vichy en 1941 et 1942, mais ne voulaient pas de la collaboration, or l'antisémitisme forcéne et la chasse aux juifs furent les signes éclatants de celle-ci.
22 février 2008, 15:30   Re : De ceci et de cela
N'ayant vu que la première partie du film, je peux vous dire que ça n'est pas le cas, dans cette partie au moins, cher M. Camus. Ce qui est montré d'abord est que la volonté de résister vit le jour dès la Défaite, d'abord chez ceux portant spontanément secours aux prisonniers français, aux réfugiés; on s'attarde ensuite sur le groupe du lycée Buffon, les premiers journaux clandestins, etc. Beaucoup plus tard, il est montré comment le mouvement des réfractaires au STO a fait basculer la population française dans la sympathie pour "les maquis". Les principaux motifs d'entrée en résistance étant présentés comme la réaction générale de la population à l'inacceptable: la faim (manifestation de femmes tapant sur des casseroles à Paris dès le premier hiver); la déportation des mineurs grévistes du Pas-de-Calais; la terrible répression (tortures) endurée par les premiers résistants et le dégoût et la haine qu'elle pouvait susciter dans les populations.
22 février 2008, 15:40   Re : De ceci et de cela
Cher Jmarc,
Je n'ai pas connu cette époque, mais il me semble que les Français se satisfaisaient très inégalement de Vichy en 1941 et 1942, et que parler de "majorité" à ce propos risque au premier chef d'occulter le fait que les Français vivaient l'occupation différemment selon qu'ils se trouvaient en Zone libre ou en Zone occupée; si l'on pourrait à la rigueur parler d'une hypothétique "majorité satisfaite" en Zone libre, qu'en était-il de l'ensemble des Français de métropole en 41-42?

Diriez-vous par exemple qu'une majorité de Parisiens se satisfaisait de Radio Paris à cette époque?
Utilisateur anonyme
22 février 2008, 17:06   Re : De ceci et de cela
Dans le numéro de Libération daté de mercredi 21 février Jean-Louis Crémieux-Brilhac fait part du " malaise qu'éprouve l'historien après la diffusion du docufiction de mardi soir sur France 2 ". Son article est intitulé : "La Résistance n'a pas appelé à sauver les Juifs" et me semble bien faire le point sur le film en question.
22 février 2008, 20:04   Vichy
Bien cher Francis,


Je m'aperçois qu'en effet mon message est peu clair : je voulais uniquement parler de la zone improprement appelée "zone libre".

Les premières arrestations massives de juifs ont eu lieu durant l'été 1942, alors qu'il n'y avait pas l'ombre d'un Allemand à Toulouse (la lettre de Mgr Saliège est du 23 août 1942, les Allemands n'arriveront qu'en novembre).

A la suite de nombreuses discussions familiales et avec des personnes aujourd'hui décédées, je crois pouvoir sans problème affirmer que la grande majorité de la population de la "zone libre" était indifférente (ou plutôt attentiste), avec une grande faveur du Maréchal auprès des anciens combattants (force à ne pas négliger) et, d'un autre côté, des impatiences parmi la jeunesse.

Je ne sais si vous avez lu l'ouvrage du doyen Merle, "Les affaires criminelles de Toulouse". On y croise le personnage du bâtonnier Arnal, dont Merle fut le jeune secrétaire. Le bâtonnier Arnal fut un fervent pétainiste, et finit par défendre Marcel Langer qui fut condamné à mort par la section spéciale. De 1941 à 1943, Me Arnal changea du tout au tout.
22 février 2008, 20:09   Langer
Je précise que Marcel Langer était un résistant juif, et se revendiqua comme tel.

Le 11 mars 1943, il fut condamné à mort. L'avocat général Lespinasse, qui l'avait accablé durant son procès, fut exécuté par la Résistance le 10 octobre 1943.

Le président de la section spéciale ne fut pas inquiété à la libération. En effet, il s'était engagé à son tour dans la Résistance et fut déporté par les Allemands. Il survécut.
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