L'historienne Emmanuelle Retaillaud-Bajac pour le métissage obligatoire

Je ne sais pas trop qui est cette dame (elle semble s'être spécialisée dans l'histoire de la drogue et des drogués), mais elle signe dans Le Monde un très virulent "coup de colère" contre le dernier film d'Arnaud Desplechin.

Le crime de Desplechin ? Le fait que « sa virtuosité ou la subversion du récit n'ont guère pour enjeu de capter la diversité du monde social ni de s'interroger sur l'histoire en marche (...) Des Arabes ou des métisses, des agriculteurs ou des cadres moyens, des bisexuels ou des refoulés, des grosses ou des androgynes ? "Pas mon affaire", semble clamer le cinéaste (...) On ne peut m'empêcher de penser qu'ayant eu à arbitrer, parmi beaucoup d'autres, entre ce film et celui de Cantet, le jury cosmopolite du Festival de Cannes a fait un choix lourd de sens, qui valorise le social plutôt que l'ego, la bigarrure plutôt que le monochrome, le politique plutôt que l'intime. »

Ainsi, si vous ne faites pas du Bégaudeau-Cantet, vous vous faites engueuler par les historiennes dans Le Monde. Il faut des Arabes, des métisses, ou, à défaut, au moins des grosses, des bisexuels ou des androgynes.

On sent, tout près, la revendication de l'interdiction, pour les producteurs et les distributeurs, de financer et montrer des films non métissés. Frédéric Martel, lui, a pour ainsi dire franchi le pas en protestant avec véhémence contre le fait qu'un éditeur français puisse avoir le droit, en 2008, de publier La grande déculturation de Renaud Camus, ce livre raciste.

L'article est ici

"Frédéric Martel, lui, a pour ainsi dire franchi le pas en protestant avec véhémence contre le fait qu'un éditeur français puisse avoir le droit, en 2008, de publier La grande déculturation de Renaud Camus, ce livre raciste."

...et en annonçant un débat radiophonique à la suite de son émission Masse critique en assénant qu'il n'y avait selon lui nullement lieu de débattre avec ce même Renaud Camus.

Qu'a-t-il dit exactement ce matin, F. Martel ?

Notons que la bigarrure semble avoir le vent en poupe, ces derniers temps... en attendant, ne perdons pas espoir, le bariolage?

Quand j'étais en Algérie après l'indépendance, fonctionnait, à Blida où j'habitais, un très bon cinéclub dirigé par un Pied-Noir de mes amis. A chaque séance était présent un sbire du parti au pouvoir, chargé de veiller à ce que le film présenté ne dérogeât pas aux bonnes moeurs islamiques ni à l'idéologie du parti en question, et se terminait invariablement, qu'il se fût agi de " L'année dernière à Marienbad ou de " Charlot soldat", par la réflexion dudit sbire : " mais où sont les revendications des peuples en lutte dans toutça ?"

Je crois même que l'animateur de l'émission a souhaité passer un morceau de rap au motif que c'est une chose que déteste Renaud Camus.

Ah, pardon, je n'avais pas encore lu le fil suivant.

En récompense de sa magnifique tolérance, de sa généreuse conception de la liberté de pensée, je suggère pour Madame Emmanuelle Retaillaud-Bajac un séjour gratuit de un an en camp de rééducation situé dans une banlieue profonde, et sans voile protecteur s'il vous plait !

Oui, une peine de banlieue forcée, en quelque sorte.

Desplechin avait pris la tête, avec Pascale Ferran et quelques autres, de la "pétition des cinéastes" de février 1997 contre la loi Debré sur l'immigration, au nom, entre autres motifs, de la bigarrure de la société.
Eh bien, maintenant, il n'a qu'à bigarrer ses films. Ça me semble logique.

Merci, cher Pascal Ottavi, de nous rappeler ces petits faits qui sont têtus et qui finissent un jour ou l'autre , tels des petits projectiles façétieux, par retomber sur celui qui les lance.

En effet . Ce qu'il y a de réjouissant, d'une certaine façon, c'est que ces gens sont punis par où ils ont péché. Idem pour la palme d'or qui a couronné le plus politiquement correct. On voit bien à l'oeuvre le mécanisme du totalitarisme idéologique qui finit par stériliser la production artistique et intellectuelle.

Cassandre, comme vous êtes optimiste !

Euréka ! Par un procédé analogue à la colorisation, on pourrait bigarrer automatiquement les acteurs dans les films, de manière alternée et aléatoire ! Comme cela, plus de discriminations, tout le monde il est content, non ?

Obi Wan, vous êtes un génie. Un homme de valeur tel que vous devrait avoir une place égale à son rang à la Halde.

Meuh nan ! Un peu en avance sur son temps, voilà tout quoooaaaa !