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Le français qui se cause, les droits et les devoirs.

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
23 juin 2008, 14:26   Le français qui se cause, les droits et les devoirs.
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Ses droits de bafouer le droit ?
Bafouer le droit est un devoir, n'importe quelle association citoyenne sait cela, voyons.
"on ne peut pas traiter les immigrés (...) dans des conditions humaines", Vraiment ?
Dans sa syntaxe de poche, cela signifie : « nous ne sommes pas capables de traiter... »
Nous assistons à la naissance du patois. Le patois a pour vocation de "se comprendre". Le patois se comprend, on ne sait comment il se génère, du coup (j'emprunte ce "du coup" à une locutrice japonaise francophone tout à fait respectable, geste d'affection qu'on voudra me pardonner), il ne se transmet pas.

On ne peut transmettre à autrui ce dont la génération est obscure.

La langue française se meurt en se patoisant, en "se comprenant". Plus de sujet, plus d'analyse possible, de transmission possible. Le français gouvernemental est en passe de devenir parler de plouc, tout à fait compréhensible, tout à fait "faisant sens", mais inanalysable. Inanalysable donc mort pour le futur. La chose irréfragable, celle sur laquelle la dent de l'esprit humain se casse et renonce, meurt par l'action du temps qui la rouille et l'érode. L'analyse que les hommes n'en peuvent plus faire, le temps en fait son affaire. Le fossile, le patois irréductible, qui échappe à l'esprit d'analyse, à la machoire assimilatrice de l'esprit d'analyse, tombe en poussière sous l'action du temps, laquelle est plus rapide que l'éclair.
Le signifiant se dégrade en simple signal. Déjà l'odeur suffit, dans bien des cas.
Cher Bernard,

Ce qui est remarquable dans le processus patoisant: la mort (celle de la langue et des processus de sa transmission) intervient lors même que survient l'économie autosuffisante de la compréhension; celui qui "se comprend" meurt aussitôt; l'extinction naturelle, la cruelle érosion éliminatrice s'occupe de son cas.

On pétitionne la Constitution; on la veut inscrire les patois à l'égal du français; c'est que le français est devenu l'égal des patois. Le "parler 9-3" bientôt méritera logiquement son inscription dans le préambule (ou l'épilogue) de la Constitution. Normal, le "gouvernemental" qui s'affiche aujourd'hui est du patois, de l'égalité, de la concurrence linguistique pure.

Je reviens sur ce phénomène: ce que la dent de l'esprit rejette comme trop revêche, l'érosion s'en charge; les patois, l'inarticulé, le non-prédiqué, est la proie du temps qui n'en fait qu'une bouchée.

L'esprit servait donc à ceci: ne pas se faire happer la nourriture sous le nez par la gueule anachronique et éternelle du Temps qui le concurrence.
Celui qui "se comprend" commence à mourir.
Toute langue inintelligible pour autrui est langue de mourant.

Les parlers de Seine Saint-Denis, ceux que font leurs les "djeunes"donc,
que je ne comprends pas, sont langue de vieux, comme avec le
patois, qui est depuis toujours langue de vieux, de vieillard moribond.

L'inintelligibilité, le bienveillant humus inintelligible,
est terreau d'enfouissement, de fossilisation et
d'anéantissement des parlers sans esprit.

Seule quelque intelligibilité, quelque morceau d'Esprit,
a ses chances face aux mâchoires inhumaines
du Temps fossiliseur.

Les Djeûnes verlaneux du 9-3 sont des fossiles,
des proies faciles du temps, du fourrage pour le Temps fossoyeur,
lequel n'admet pour unique concurrent
que le courageux Esprit.
On a toutes les peines du monde à imaginer ce que François Villon a bien pu vouloir dire dans ses ballades en argot...
25 juin 2008, 19:29   Je suis François
Francois Villon n'a écrit aucunes ballades en argot! François Villon écrivait en vieux français, autant dire en vieil anglais, accessoirement des ballades en jargon. Le premier des poètes, en anglais de Beowulf, de Milton même, vous dis-je, pleinement traduisible, clair, prédiqué et proprement universel:

Ballad for France
...................................................
May he be plung'd all winter in a weir,
Head foremost, like a bittern in good voice;
Or ta'en and sold to the Grand Turk in hire,
Or set in harness like an ox or ass;
Or may he, like poor Mary Magdalen,
For thirty years go bare in sun and rain;
Drown like the Grecian stripling amorous;
Or hang like him whose tresses were a noose;
Or die, like Judas, of Desesperance;
Or meet the fate of Simon Magicus,
Who wishes ill unto the realm of France!

...........................
Prince, he be borne by slaves of Aeolus
To Glaucus' kingdom in the deep-sea ooze;
Or may he lose all peace and esperance;
For of such boons he is not meritous
Who wishes ill unto the realm of France.


Traduit par Norman Cameron. "Poems by François Villon", Londres, 1952

Et celle-ci, un chef-d'oeuvre de traduction, qui clôt le recueil, et résume assez bien une condition qui nous est familière:

Je suis François

Francis by name, France's by birth
(I've never had much luck on earth),
At Paris first I op'd my eyes
(It is a hamlet near Pontoise);
And soon my neck, to end the farce,
Must learn how heavy is my arse.
Jargon, okay, okay !



(Tiens, il est ici en deux tomes, dans ma bibliothèque il est en un seul tome, avec quasiment la même couverture... )
Utilisateur anonyme
25 juin 2008, 20:18   Re : Question naïve
Mais le jargon (ou jobelin) des onze ballades de Villon n'était-il pas la langue "codée" des voyous ou des baladins, c'est à dire en fait une sorte d'argot ? Quelle différence y a-t-il entre les deux termes ?
25 juin 2008, 20:40   Réponse naïve
Il était question de culture et de sa fragilité face à la poussière et l'extinction, dans ce fil. J'affirmais que la garantie contre la fossilisation et la pulvérisation par le temps d'une oeuvre représentative d'une culture est sa "compréhensibilité" (c'est le terme employé par le directeur de France Culture tout à l'heure dans la table-ronde avec Renaud Camus). Bien. Je me contentais d'avancer l'idée qu'un objet culturel, pour être transmis, se doit d'être explicitable, analysable même, avec les outils eux-mêmes appartenant à ladite culture, ou qui en sont dérivés.

Le paradoxe suivant m'apparaissait: les patois de banlieue sont intransmissibles, non réglés, non analysables par les outils descendus de la culture (la scansion du rap est issue de l'anglais tel qu'il se parle en certains lieux, dans certaines sphères sociales outre-atlantique, il est exogène et au-delà de ce constat, il est rétif à la dent de l'assimilation culturelle nôtre - les jeux que l'on propose aux enfants consistant par exemple à y couler l'alexandrin sont un détournement amusant et sans suite, comme lorsqu'on s'amuse à sous-titrer en le détournant un film indien dont on n'entend rien aux dialogues), c'est à dire qu'ils sont voués à l'action pulvérulente du temps qui dissipe sans transmettre; et c'est donc ainsi que le parler "jeune" se retrouve de manière immanente "patois voué à la mort", tel en fait celui des vieux qu'on ne comprend plus et dont le patois égaré de la langue commune mourra avec eux.

C'est très complexe, et le débat culture/nature nous égare: il est une façon naturelle d'articuler le français et qui est toute culturelle et il y a une façon mêmement naturelle d'articuler l'anglais qui est tout autant culturelle. En plaquant l'un sur l'autre, on crée un chimère dégoûtante et sans lendemain, c'est le "rap" français, monstre de déculturation.

La remarque de Bernard m'apparaissait venant comme un cheveu sur la soupe sachant que Villon est un grand poète français, traduisible en anglais par exemple, (et comment!), comme je le montre dans mon message précédent. C'est un peu comme si l'on disait "On se demande ce que Balzac a voulu faire en écrivant les Contes drôlatiques". Balzac s'est plu à le faire, et ces Contes restent anecdotiques dans son oeuvre (jusqu'à ce qu'on me prouve le contraire). Du moins, on ne peut mettre sur un même plan les Contes et le reste de son oeuvre, même s'il se trouvera des spécialistes pour affirmer le contraire. Il y a hiérarchie tout de même entre ces Contes et le reste, entre les ballades en jargon et le Testament, etc.
Utilisateur anonyme
25 juin 2008, 22:40   Re : Réponse naïve
Je vous remercie de cette réponse rien moins que naïve. Je partage votre point de vue sur la hiérarchie entre ces ballades et le Testament, bien sûr ! La traduction de ces mystérieuses onze ballades que propose Pierre Guiraud me semble très convaincante, mais je signale une version plus fantaisiste (mais très amusante), celle de Thierry Martin qui y voit l'utilisation d'un argot homosexuel.

Je cite simplement deux exemples :

"Coquillars enaruans a ruel" ("Coquillards, en commettant une agression" pour P. Guiraud et "Coquillards qui vous ruez dans les rondelles" pour T. Martin)

"Dont l'amboureux luy rompt le suc" ("Aussi le bourreau à la fin lui rompt le col" dans la version de P. Guiraud et "D'où que le bourrineur lui fit gicler la sève" pour T. Martin.)
25 juin 2008, 23:59   Re : Réponse naïve
Cher Francis, le nom de Villon est trop fameux, c'est pourquoi sans doute mon exemple était mal choisi. Je visais évidemment non le poète mais la société des coquillards, dont le parler est quasiment perdu, nonobstant les conjectures. En ce sens, peut-être, l'idée qui m'est venue n'est-elle pas totalement hors de propos, car voilà une société, bien vigoureuse s'il en fut, qui a fait, un temps, partie de notre culture, et dont la langue est pourtant presque aussi incompréhensible que le linéaire A.
26 juin 2008, 00:23   Re : Réponse naïve
Cher Bernard, je perçois très bien votre propos. Mille langues se perdent comme les branches oubliées et nécrosées d'un arbre immense qui ne demande pour pousser qu'à être élagué, ce qui n'empêche qu'il existe à son pied de la mauvaise herbe, et autour de lui, des tentatives de greffes hideuses (le rap). C'est peut-être illusion (illusion qui elle-même serait élément vital d'une culture) de ma part, mais je crois volontiers que Villon avait conscience du caractère ancillaire des jargons dont il s'est servi dans ces onze ballades.

L'entreprise de Mistral, à l'époque où le provençal était considéré comme patois a été d'apporter un démenti à cette perception en l'instituant langue. Comment ? Non en écrivant des poèmes, non point seulement, mais en traduisant la Genèse du grec au provençal, prouvant ainsi l'intelligibilité (la "compréhensibilité" du directeur de France Culture) de cette langue malléable, analysable, reconstructible par les outils classiques de la culture, pour le coup universelle (non la seule culture française, laquelle dans cet exercice fut délibérément enjambée). Sans cette malléabilité/intelligibilité, tout n'est que patois et concurrence entre patois, le français gouvernemental compris. Encore une fois la preuve de la traductibilité de Villon est à retenir comme preuve ontologique du caractère hautement culturel de sa poésie. J'admire ce traducteur anglais qui sut, naturellement, avec race, trouver dans le domaine anglais, le ton, la langue soeur de celle de Villon dans ces poésies.
Utilisateur anonyme
26 juin 2008, 07:15   Un bail qu'on se comprend
"Comme j'achète Le Figaro pour ses petites annonces immobilières, j'y trouve des choses curieuses, ainsi la page kids du supplément économique. On y rencontre des sous-titres de cette espèce : "Si tu as dans la tête un plan genre monter ta propre boîte, il existe une association pour t'initier cool à la vie d'entreprise. Et même financer tes études contre quelques journées de taf." Les articles sont de cette eau : "Torride, les ados : à partir de seize ans, on peut obtenir un permis provisoire. Tu dois simplement suivre une vingtaine d'heures de leçons. (...) Ensuite l'auto-école te délivre une attestation que tes renpas transmettront à leur assureur. Il pourra alors te couvrir pour les mêmes risques que tes vieux; etc. A dix-huit balais, avec le bac à préparer ou la première année de prépa, à la fac, excuse-moi, mais c'est pas le meilleur moment pour t'attaquer au permis. Alors, au lieu de rouler le week-end en douce, à la campagne, avec ton rèpe qui balise de tomber sur les keufs, branche-toi sur une école de conduite agréée..." Le Figaro ! Sans doute m'arrive-t-il a quarante ans ce qui dans le passé ne survenait que vers quatre-vingt, l'apparition d'un monde nouveau, qui m'est totalement étranger et qui ne m'inspire aucune envie, mais plutôt un net dégoût, mêlé de crainte et de tristesse." (Aguets - 29 février 1988.)
____

Nul doute que les kids à qui s'adressait Le Figaro ont depuis longtemps passé leur permis et accumulé pas mal de "balais", une bonne quarantaine, bien tassée, ils sont aujourd'hui aux commandes, on le leur souhaite, on n'en doute pas, ils ont pris la relève des "rèpes", ou tentent de les décrocher de la branche où les vieux s'agrippent. Ils sont eux-mêmes devenus les darons de leurs lardons. Et puis quoi ? Renaud Camus est invité à France-Culture pour alerter le public sur la "déculturation". Patience et longueur de temps, c'est pas cool ?
26 juin 2008, 07:43   Re : Réponse naïve
Je crois que l'occitan survivra, contrairement à la langue française dégénérée que nous entendons tous les jours. Dans quelques décennies, il faudra des monceaux de notes en bas de page (éventuellement en bon français, bien entendu) pour comprendre le moindre texte de nos politiciens et radioteurs.

Le jargon de Villon, comme le langage des cités, est d'abord destiné à marquer une appartenance, vous ne pensez pas ? Il est donc dans sa nature de disparaître avec l'appartenance. Son propos est de marquer la particularité, et non l'universalité.
26 juin 2008, 08:35   Re : Réponse naïve
À propos de langue, je recommande l'émission de la chaîne parlementaire où Jack Lang, même s'il est d'ordinaire vomi sur ce forum, dominait de cent coudées les débatteurs, souvent en peine d'élaborer une phrase complète...
26 juin 2008, 09:34   Re : Réponse naïve
D'accord avec vous sur le rappel d'appartenance, le balayage racinaire, des partis pris jargoneux chez Villon, ou d'autres, et de la caducité générale de ces partis pris.

Ce qui reste intéressant d'explorer: qu'est-ce qu'un fossile dans le monde naturel, et qu'est-ce qu'un fossile en linguistique ? Une voie sans descendance, mais pas uniquement; c'est aussi une résistance à l'écologie générale qui dans le monde naturel comme dans la sphère linguistique, assimile, recycle, reconstitue, fait naître du matériau neuf qui sera intelligible par le recours aux outils d'intelligibilité qui portèrent son ascendance et en furent une émanation.

Le seul élément auquel le fossile ne résiste pas: l'action pulvérisatrice du temps in-humain, a-écologique.
26 juin 2008, 15:36   Re : Réponse naïve
Il semble que pour les linguistes, il n'y ait pas de " patois ", tout parler est " langue " et toutes les langues se valent. Je me souviens d'une émission de " Villa Médicis " où Hagège avait complaisamment défendu le " neuftroien " devant une jeune auteur, issue d'une banlieue de l'islam et d'origine maghrèbine, qui buvait du petit lait. Or, du relativisme langagier au relativisme culturel il n'y a qu'un pas que les linguistes ont , à mon avis, puissamment aidé à franchir, sans forcément le vouloir.
26 juin 2008, 18:58   Re : Réponse naïve
» Le seul élément auquel le fossile ne résiste pas: l'action pulvérisatrice du temps in-humain, a-écologique.

Ah, nous avons échappé à l'abiotique...
Tiens, vous qui travaillez, en somme, dans le domaine de l'industrie de la langue (non ?) j'aurais attendu « anécologique »... (Oui, je pratique aussi l'anacoluthe !)

Plus sérieusement : il y a une ambivalence "oublie-moi"/"remarque-moi" dans les jargons des banlieues. « Ta meuf laisse béton » n'est (ou n'était) pas destiné à être compris des bourges. Que l'histoire finisse par les oublier n'est donc que juste.
27 juin 2008, 07:17   L'apacherie
Ah! Lombart, vous vous gausez! On vous comprend.

Anécologique en effet, et même peût-être abhumain, s'il fallait éditer tout ça au lieu de le jeter en un coup de vent debout sur un pied.

Pour répondre du même coup à Cassandre sur Hagège. Quelqu'un dans ce débat radiophonique avec M. Kessler a parlé plusieurs fois de "culture apache". J'ai bien ri, depuis mon Cormac McCarthy qui met en scène ce que pouvaient être les Apaches vers 1850 dans les territoires mal définis, mal délimités, entre disons l'Etat mexicain de la Sonora et Tucson en Arizona: des Apaches à l'humeur sombre qui vous abordent dans un castillan de campesinos sur leur petit poney crasseux, et avec qui il est très difficile de parlementer sans reprimer un sourire incoercible face à leur accoutrement: leurs vêtements ont été pris à tout ce qu'ils ont pu piller et massacrer les mois précédents: chapeau haut de forme, robe de mariée, frac; l'un apparait nu sous sa queue de pie mise à l'envers, les fesses à l'air; un autre coiffé d'un casque de dragon mexicain s'est fait des épaulettes avec les bonnets d'un soutien-gorge, etc. Bref, on était, face à ces Apaches à l'oeil noir, avide de gourde à whisky, dès 1850, confrontés aux premiers représentants authentique de la culture américaine moderne.
27 juin 2008, 14:41   Re : Réponse naïve
Pour ne pas passer complètement à côté du sujet (Bernard a réussi a me déstabiliser), mon propos ici est qu'il y a chez ces Apaches, dans leur habillement, décrits par Cormac McCarthy, matière à illustrer cette idée: leur déculturation se lit dans leur non maîtrise des outils culturels d'interprétation de la culture occidentale qui les atteignait: ils ne possèdent pas, en 1850, les outils culturels d'intelligence de la culture; ils ne savent pas qu'il est grossier, ridicule, de se confectionner des épaulettes avec des bonnets de soutien-gorge; ils imitent sans savoir; comme imitent sans savoir, comme "ne savent pas ce qu'ils font", les jeunes cons des cités qui déambulent la casquette retournée, la chaîne au cou, font du "rap", en se donnant des airs d'en être; ils arborent ainsi, ces sauvages, des signes empruntés dont ils se parent en toute ignorance, ignorant jusqu'aux outils qui leur en eussent donné l'intelligibilité.

Pourquoi l'argot n'est pas de la culture ni n'en fait partie ?

Parce que l'argot ne s'explique pas, ne se commente pas en usant de l'argot; l'argot ne possède ni ne livre les outils de son intelligibilité.
29 juin 2008, 22:13   Re : L'apacherie
…des Apaches à l'humeur sombre qui vous abordent dans un castillan de campesinos sur leur petit poney crasseux, et avec qui il est très difficile de parlementer sans reprimer un sourire incoercible face à leur accoutrement: leurs vêtements ont été pris à tout ce qu'ils ont pu piller et massacrer les mois précédents: chapeau haut de forme, robe de mariée, frac; l'un apparait nu sous sa queue de pie mise à l'envers, les fesses à l'air; un autre coiffé d'un casque de dragon mexicain s'est fait des épaulettes avec les bonnets d'un soutien-gorge, etc.

Ah ça alors ! On se croirait au défilé de Galliano tel que je l’ai vu hier au JT d’Antenne 2 !
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