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Ce n'est pas un gag

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 09:47   Ce n'est pas un gag
27 juin 2008, 09:58   Re : Ce n'est pas un gag
Je ne voudrais pas mettre Jmarc en colére mais on évoque dans le vidéo clip le rallye du rire. Voilà qui aurait déclenché l'ire de Philippe Muray.

Pauvre Eglise Catholique complétement dissoute dans le festif ambiant.
27 juin 2008, 10:12   Re : Ce n'est pas un gag
Hhhhhhhhhhhhh... J'en ai le souffle coupé...

Cela dépasse tout ce que j'avais pu imaginer. Mais jusqu'où iront-ils ? Qui les arrêtera ?
27 juin 2008, 10:29   Re : Ce n'est pas un gag
Ils sont véritablement méprisables dans leur tentative infantile de se dissoudre dans l'air du temps.
27 juin 2008, 10:30   Re : Ce n'est pas un gag
Le jour où nous verrons à la télévision l'Imam Academy, c'en sera fini des anciennes religions sur terre. Ne désespérons pas !
27 juin 2008, 10:40   Re : Ce n'est pas un gag
Sur le site en question :

"Ces web videos font partie d'un projet qui tâche modestement de répondre à la question : « Qu’est-ce qu’être prêtre en 2008 ? », avec des témoignages de trois (vrais) prêtres exerçant dans des lieux différents et avec des styles différents, mais pour la même Personne : le Christ.

Le but n'est pas de faire du prosélytisme ni de remplir les séminaires de milliers de recrues à la rentrée - ce n'est pas l'objectif de ces vidéos - mais de donner une information positive sur les prêtres d'aujourd'hui, à partir des témoignages de trois d'entre eux.

On les voit dans le monde, dans l'intériorité et dans l'extériorité. L'occasion de découvrir ou redécouvrir cette belle mission qu'est le service de Dieu et des hommes (tous les hommes et toutes les femmes de notre temps)."


J'aime beaucoup le "vrai" entre parenthèses du premier paragraphe.
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 14:04   Re : Ce n'est pas un gag
Oui, c'est bien la fin de la civilisation chrétienne.

La première et la dernière phrase de l'"Essai sur l'Inégalité des races" de Gobineau (qu'on me pardonne...) sont tout à fait significatives à cet égard. L'ouvrage commence par cette déclaration : "La chute des civilisations est le plus frappant et en même temps le plus obscur de tous les phénomènes de l'histoire" et il s'achève ainsi :" La prévision la plus attristante, ce n'est pas la mort, c'est la certitude de n'y arriver que dégradés ; et peut-être même cette honte réservée à nos descendants nous pourrait-elle laisser insensibles, si nous n'éprouvions, par une secrète horreur, que les mains rapaces de la destinée sont déjà posées sur nous".
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 14:23   Re : (qu'on me pardonne)
Oui, pour bien éclairer le débat, il ne nous manquait plus qu'une citation de Gobineau !
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 14:32   Re : Ce n'est pas un gag
Oui, Alexis, vous avez raison !, c'est un écrivain tellement mineur ce Gobineau...
27 juin 2008, 14:59   Re : Ce n'est pas un gag
Oui cette vidéo fait PITIE. L'erreur fondamentale est d'ordonner des puceaux. Le ridicule est déjà dépassé.
Je crois qu'il serait judicieux de solliciter des hommes mûrs. Le message évangélique n'a rien à voir avec ces égarements. Soigner ceux qui souffrent, donner à manger à ceux qui ont faim, briser le cycle de la violence...ça veut encore dire quelque chose.
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 15:03   Re : (qu'on me pardonne)
Mon Dieu que c'est pénible ces automatismes ! Si l'on cite une phrase de penseurs maudits, doit-on automatiquement et immédiatement se voir pointer du doigt d'un air entendu ?

Et pourquoi pas, une citation de Gobineau, si elle est justement éclairante ?
27 juin 2008, 15:26   Re : Ce n'est pas un gag
Que sont les prêtres devenus ? Qu'ils soient plus "sympas" n'aura pas pour effet d'attirer les fidèles potentiels, mais bien plutôt de rebuter ceux qui continuaient à penser que le catholicisme était l'ultime bastion de la civilisation. Ils veulent entrer dans l'Eglise pour y trouver le silence, et ils tombent sur une boîte de nuit (de même, cette détestable habitude de mettre de la musique douce dans les églises)...

"Si le sel perd sa saveur, dit l'Evangile, avec quoi le salera-t-on ? Les catholiques modernes répondent d'une seule voix : avec du sucre" (Paul Claudel).

Et encore:

" Un peu de sévérité, un peu de rudesse, comme cela ferait du bien après cette longue saison de saccharine, cette saturation de sirop !" (Contacts et circonstances, 1937)

S'il savait, mon Dieu, s'il savait...
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 15:26   Re : Ce n'est pas un gag
Et pourquoi pas, une citation de Gobineau, si elle est justement éclairante ?

En effet, mais si l'on veut nourrir le débat et argumenter à partir de Gobineau, qu'on le fasse vraiment en nous disant en quoi sa théorie de l'inégalité des races est ici éclairante. Il est tout de même un peu facile de se contenter de citer la première et la dernière phrase d'un ouvrage sans nous dire ce que signifie réellement pour Gobineau la notion de "dégradation" d'une civilisation.
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 15:46   Gobineau : mise au point.
Oui, cher Boris, ces automatismes sont réellement agaçants... mais la doxa est ainsi faite. Malheureusement, la polémique instruite contre Gobineau et tant d'autres détache en général une phrase en la séparant de son contexte ; ainsi, on oublie de rappeler que si Gobineau "privilégie" la race blanche - elle est un "hybride" - c'est parce qu'il remarque qu'historiquement elle s'est elle même privilégiée, et qu'il suffit que celle-ci se soit aventurée dans les glaces polaires ou sous les rayons de l'équateur pour transformer radicalement (et définitivement) la vie de ces contrées.

Au passage, et c'est essentiel de le souligner, Gobineau prétend que c'est grâce à un "amalgame ethnique" que la race blanche a été capable de donner toute la mesure de ses aptitudes (???), sans cela elle aurait continué de végéter indéfiniment dans son "homogénéité raciale" (curieux raciste que ce Gobineau - non ?).

Mais qu'importe, l'affaire est entendue, Gobineau (que peu ont lu et qu'aucun ne lira) est un salaud !
27 juin 2008, 16:14   Re : Ce n'est pas un gag
Alexis, je pressentais que votre remarque sur Gobineau (que je n'approuve pas, devrais-je m'empresser d'ajouter) vous attirerait des ennuis...

Boris Joyce a raison, ce me semble : que vient faire la théorie des races dans la citation de Pascal Orsoni ?

Mais pour ma part je saisis les raisons qui font, Alexis, que vous réagissiez de la sorte. Gobineau devient sympathique dès lors qu'on considère qu'il est un "auteur maudit" et que les citations qu'on en fait ont le pouvoir inestimable de susciter au dehors un sentiment de gêne qu'on est seul à ne pas ressentir, parce qu'on connaît les raisons qui nous poussent à le citer plutôt que tel autre. Mettre les autres en face de leur prétendue inculture (ils ne connaissent pas toute la richesse de l'oeuvre de Gobineau), ou bien les exposer à ne pouvoir émettre que des opinions en apparence bien pensantes (comme en témoigne à l'évidence votre petite remarque, Alexis, sur l'opportunité de citer Gobineau à propos d'un tel sujet), s'ils renoncent à rester cois, comme on voudrait qu'ils fissent : voilà qui est très habile.

Alexis, vous voilà déconsidéré à la suite d'une maladresse stratégique : vos pensées ne sont plus que des automatismes, tenez-vous le pour dit. La doxa est ainsi faite...
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 16:57   Re : Ce n'est pas un gag
Alexis, vous voilà déconsidéré à la suite d'une maladresse stratégique : vos pensées ne sont plus que des automatismes, tenez-vous le pour dit. La doxa est ainsi faite...

Ne vous inquiétez pas pour moi, M. Bily, je n'ai aucun complexe face à la science de M. Orsoni et à son usage si habile des références délicieusement incorrectes. En outre, quand je lis son interprétation de la pensée de Gobineau (qu'il transforme presque en apôtre du métissage), je me sens encore moins "déconsidéré"...
27 juin 2008, 17:05   Re : Ce n'est pas un gag
Et puis toutes ces petites choses ont occulté l'essentiel : les prêtres dansants.
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 17:08   Re : Ce n'est pas un gag
"que vient faire la théorie des races dans la citation de Pascal Orsoni ? "

Ma citation : "La chute des civilisations est le plus frappant et en même temps le plus obscur de tous les phénomènes de l'histoire" et il s'achève ainsi :" La prévision la plus attristante, ce n'est pas la mort, c'est la certitude de n'y arriver que dégradés ; et peut-être même cette honte réservée à nos descendants nous pourrait-elle laisser insensibles, si nous n'éprouvions, par une secrète horreur, que les mains rapaces de la destinée sont déjà posées sur nous".

Cher M. Bily vous semblez vous aussi tellement obsédé par "Gobineau le raciste" que vous remarquez une "théorie des races "dans une citation où le mot race n'apparaît pas même une seule fois... et si le mot vous effraie tant c'est que vous ignorez (peut-être) l'affinité que Gobineau a établie entre race, masse, société et civilisation. Mais citer Gobineau c'est évidemment parler de races, et même parler de "théorie des races"...
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 17:13   Sympathique…
Ah oui, alors là très fort, très très fort ! Ceci n'est pas un gag, non…

J'avoue qu'en vous lisant, S. Bily, je suis complètement out, à l'ouest, largué, et tutti quanti (je m'empresse de l'ajouter) ! Vous vous montrez là comme un sophiste sans égal, il me semble. Et j'ajoute (immédiatement) que vous travestissez complètement ce que j'ai essayé (sans doute très mal) de dire. Mais, disant cela, je suis sans doute (je ne peux qu'être) en train de me justifier a priori du mauvais procès que je vous intente…

Je tente de résumer les choses telles que je les ai comprises, certainement mal.

Pascal Orsoni, à propos de la fin de ce qu'il appelle "la civilisation chrétienne", cite deux phrases du livre de Gobineau dont tout le monde a entendu parler, mais que peu ont lu (je suis dans le tout le monde…). Je sais que Gobineau a très mauvaise réputation (je ne peux me fier qu'à ce on-dit, puisque je ne l'ai pas lu), comme tout le monde, mais je lis tout de même ces deux phrases qui me paraissent, à première lecture, être intéressantes, et ne pas être citées comme ça pour le chic. Un message plus loin, Alexis réagit vertement en laissant entendre que la citation, ici, de Gobineau, est délibérément, comment dire, significative ?(« Oui, pour bien éclairer le débat, il ne nous manquait plus qu'une citation de Gobineau ! ») Je m'agace de cette réaction que je trouve, comment dire, pénible, réactionnelle et automatique. Pourquoi pas une citation de Gobineau, au même titre que de n'importe qui a réfléchi sur ce sujet, ou peut l'éclairer d'une façon originale et riche ? Pourquoi toujours considérer qu'il y a des gens dont nous ne voulons pas savoir ce qu'ils ont réellement pensé, sous prétexte que nous les avons "définitivement" rangés dans une catégorie suspecte ? (J'ai fait de même, comme beaucoup de mes contemporains, et je le fais sans doute encore, et je crois pas qu'il y ait à s'en vanter.) Alexis fait une réponse que je trouve sensée, mais qui ne me convainc pas entièrement pour autant.

Sur ce, S. Bily fait une intervention qui me laisse perplexe, c'est le moins que je puisse dire ! « Alexis, vous voilà déconsidéré à la suite d'une maladresse stratégique : vos pensées ne sont plus que des automatismes, tenez-vous le pour dit. La doxa est ainsi faite... » Alors je vous demande, M. Bily, en quoi ai-je publiquement "déconsidéré" Alexis en lui faisant le reproche que je lui fais ? En quoi ai-je prétendu que sa pensée, ici, sur ce forum, n'était QU'automatismes et doxa ? Vous allez beaucoup trop loin ! Je lui fais le reproche, je me répète, de ne pas accepter la citation d'un auteur qu'il juge, lui, déshonorant, et je crois en effet que ce genre de remarques relève d'un automatisme que pour ma part je regrette. Votre "la doxa est ainsi faite" en retour me paraît pour le moins de mauvaise foi. Qu'on le veuille ou non, qu'on s'en réjouisse ou pas, Gobineau n'est pas en odeur de sainteté aujourd'hui, prétendre le contraire serait un peu surprenant. Mais la doxa, ici, consiste surtout, il me semble, à ne pas pouvoir lire deux phrases (!) d'un auteur sulfureux sans, immédiatement, pousser les cris attendus par l'assemblée. C'est ce que je regrette, pas plus.

« Alexis, je pressentais que votre remarque sur Gobineau (que je n'approuve pas, devrais-je m'empresser d'ajouter) vous attirerait des ennuis...

Boris Joyce a raison, ce me semble : que vient faire la théorie des races dans la citation de Pascal Orsoni ?  »

Là non plus, je ne comprends pas. Vous faites exprès de nous intervertir, ou est-ce un lapsus ? Que n'approuvez-vous pas ? L'auteur Gobineau ou bien la remarque d'Alexis ? Quant à ce que vous faites dire à Boris Joyce, je ne comprends pas non plus…

Mais ce qui me gêne le plus est sans doute ceci :

« Gobineau devient sympathique dès lors qu'on considère qu'il est un "auteur maudit" et que les citations qu'on en fait ont le pouvoir inestimable de susciter au dehors un sentiment de gêne qu'on est seul à ne pas ressentir, parce qu'on connaît les raisons qui nous poussent à le citer plutôt que tel autre. Mettre les autres en face de leur prétendue inculture (ils ne connaissent pas toute la richesse de l'oeuvre de Gobineau), ou bien les exposer à ne pouvoir émettre que des opinions en apparence bien pensantes (comme en témoigne à l'évidence votre petite remarque, Alexis, sur l'opportunité de citer Gobineau à propos d'un tel sujet), s'ils renoncent à rester cois, comme on voudrait qu'ils fissent : voilà qui est très habile. »

J'ai employé le terme "maudit", soit. Qu'aurais-je dû dire ? Sulfureux, suspect, controversé, raciste, infâme, inexistant, indéfendable, ignoble, infréquentable, illisible ? Faites attention, tout de même, avec ces adjectifs, qui sont si facilement utilisés aujourd'hui pour déconsidérer celui qu'on ne veut pas entendre. En quoi, je vous le demande, Pascal Orsoni aurait-t-il, selon vous, voulu qu'on reste coi, après la citation qui soulève la controverse ? Je ne comprends pas non plus. Gobineau devrait être, selon vous, soit sympathique soit antipathique ? Mais quel est l'intérêt de ce genre de question ? Je vois du procès d'intentions, dans votre message, et je n'aime pas ça. Si Pascal Orsoni "connaît les raisons qui [le] poussent à le citer plutôt que tel autre", en quoi est-ce mal ? S'il le connaît et que nous (je) ne le connaissons pas, en quoi est-il diabolique de nous faire entendre deux (!) phrases de lui ? Vous rendez-vous compte qu'avec ce genre de procès, on peut aller très loin ? Si je cite tel auteur, c'est toujours "parce que [je] connais les raisons qui [me] poussent à le citer plutôt que tel autre" !

"Mettre les autres en face de leur propre inculture"… Chaque jour, en venant lire sur ce forum, c'est pourtant ce qui m'arrive : je me vois mis en face de ma propre inculture. Et c'est pour moi très précieux. J'ajoute qu'il y a beaucoup d'auteurs que je n'aurais JAMAIS lus sans connaître ce forum…
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 17:23   Re : Ce n'est pas un gag
"quand je lis son interprétation de la pensée de Gobineau (qu'il transforme presque en apôtre du métissage)"

Ni l'apôtre du métissage, ni l'affreux raciste que vous imaginez.

Gobineau observe seulement les bienfaits du métissage dans lequel il voit la source "de qualités spéciales résultant du mélange même, et inconnues aux deux familles génératrices" ("Essai sur l'Inégalité des races humaines", Paris, Belfond, 1967, p. 63).
27 juin 2008, 17:29   Re : Ce n'est pas un gag
Je réitère donc ce que j'ai dit : la théorie de l'inégalité des races, qu'évoquait à tort Alexis pour vous reprocher de faire usage de textes de Gobineau, n' a strictement rien à voir avec vos propres citations, où il n'en est pas question.

Cela dit, ma phrase prêtait à confusion : "que vient faire la théorie des races dans la citation de Pascal Orsoni ?" signifiait : pourquoi diable reprochez-vous à Pascal Orsoni d'utiliser un langage qui n'est pas le sien, en l'accusant de se référer à "la théorie de l'inégalité des races" (Alexis) alors que dans le passage cité de Gobineau il n'est guère question de races ?

Vous avez visé juste, Pascal Orsoni : si je prends la défense d'Alexis qui m'a semblé un peu malmené dans certains commentaires... c'est que je suis obsédé par "Gobineau raciste" : Mais c'est bien sûr !
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 17:35   Re : Ce n'est pas un gag
"c'est que je suis obsédé par "Gobineau raciste"


Obsédé par "Gobineau raciste" ? - allons, cher M. Bily, nous le sommes tous un peu, non ?...
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 17:44   Re : Sympathique…
Essayons d'apporter un peu de clarté au débat et de mieux expliquer les raisons de ma réaction. M. Orsoni cite habilement le début et la fin d'un ouvrage de Gobineau intitulé Essai sur l'inégalité des races. Reprenons la dernière phrase :

" La prévision la plus attristante, ce n'est pas la mort, c'est la certitude de n'y arriver que dégradés ; et peut-être même cette honte réservée à nos descendants nous pourrait-elle laisser insensibles, si nous n'éprouvions, par une secrète horreur, que les mains rapaces de la destinée sont déjà posées sur nous".

Comme il le dit lui-même le mot "race" n'apparaît pas dans cette citation et il faudrait vraiment être obsédé par la doxa antiraciste pour aller l'y dénicher. Mais cette phrase est l'aboutissement d'un raisonnement et le couronnement d'une thèse. Cette thèse est bien résumée dans ce passage qui se trouve un peu avant la phrase citée :

"L'espèce blanche, considérée abstractivement, a désormais disparu de la face du monde. Après avoir passé l'âge des dieux, où elle était absolument pure ; l'âge des héros, où les mélanges étaient modérés de force et de nombre ; l'âge des noblesses, où des facultés, grandes encore, n'étaient plus renouvelées par des sources taries, elle s'est acheminée plus ou moins promptement, suivant les lieux, vers la confusion définitive de tous ses principes, par suite de ses hymens hétérogènes. Partant, elle n'est plus maintenant représentée que par des hybrides ; ceux qui occupent les territoires des premières sociétés mixtes ont eu naturellement le temps et les occasions de se dégrader le plus. Pour les masses qui, dans l'Europe occidentale et dans l'Amérique du Nord, représentent actuellement la dernière forme possible de culture, elles offrent encore d'assez beaux semblants de force, et sont en effet moins déchues que les habitants de la Campanie, de la Susiane et de l'Iémen. Cependant cette supériorité relative tend constamment à disparaître ; la part de sang arian, subdivisée déjà tant de fois, qui existe encore dans nos contrées, et qui soutient seule l'édifice de notre société, s'achemine chaque jour vers les termes extrêmes de son absorption."


Quand Gobineau parle de "dégradation" dans sa phrase finale, il vise la corruption biologique de la race blanche, dont la pureté s'est perdue au fil des incessantes "hybridations" ; et la citation finale doit être remise dans son véritable contexte idéologique. Il n'est pas seulement question ici de la fin culturelle de la civilisation chrétienne, comme M. Orsoni voudrait nous le faire croire dans son message. Je veux bien que l'on ne cède pas à la doxa, mais ne jouons pas plus ou moins habilement avec les références et sachons exactement quels sont le sens et la portée des phrases que l'on cite.
Avant que Gobineau ne devienne trop "sympa" sur ce forum, cette citation, presque tirée au hasard de son Essai:

"Le zend, ce fait n'est pas douteux, parlé chez les Bactriens, habitants de cette Balkh appelée en orient la mère des villes, les plus puissants des Zoroastriens primitifs [chez Gobineau, on aime bien ces choses wagnériennes en diable comme "les Zoroastriens primitifs" que l'on trouve généralement cotées plus plus], fut presque pur d'alliages sémitiques, et le dialecte de la Perdise, qui ne jouit pas autant de cette prérogative, la posséda cependant dans un certain degré, supérieur au médique, moins sémitisé à son tour que le pehlvi, de sorte que le sang des futurs conquérants de l'Asie antérieure conservait, dans les plus nobles de ses rameaux du sud, un caractère assez arian [bien "arian"] pour expliquer la supériorité de ceux-ci."

Voilà donc, en gros, pourquoi il n'y a jamais eu de "Colloque Gobineau" organisé à l'Université de Tel Aviv, on va dire.
27 juin 2008, 17:55   Re : Ce n'est pas un gag
Boris Joyce, mon message était adressé à Pascal Orsoni (message de 17:18). Je souhaiterais vivement lever tous ces malentendus (qui n'en sont pas et qui me paraissent essentiellement causés par le chevauchement des messages), mais il se trouve que je serai absent jusqu'à lundi, sans avoir la possibilité de m'exprimer sur ce forum.

A bientôt
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 18:35   Re : Ce n'est pas un gag
L'intention avouée et sans cesse répétée de Gobineau est d'expliquer pourquoi les civilisations connues jusqu'à présent ont toutes dépéri et pourquoi la nôtre est appelée à subir le même sort. L'un des meilleurs intéprètes de la pensée de Gobineau, J. Buenzod, remarque fort justement : "L'élément premier de l'"Essai" est l'idée de décadence, et non celle de l'inégalité des races", pas plus qu'elle n'est celle de "la corruption biologique de la race blanche, dont la pureté s'est perdue au fil des incessantes "hybridations" (même si l'on s'en tient à la seule citation d' Alexis, qu'il faut bien évidemment replacer dans l'analyse plus générale du processus de décadence des civilisations que fait Gobineau...).
Pour résumer, ce sont des interprétations peu fondées qui mettent en avant le thème de l'inégalité des races (quand ça n'est pas le seul souci de préservation de la race blanche), de sorte qu'on en arrive à prêter à Gobineau un racisme qu'on ne trouve qu'en solicitant les textes.

Oui, cher Alexis, comme vous dites : "sachons exactement quel est le sens et la portée des phrases que l'on cite", et lisons sérieusement Gobineau...
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 18:43   Re : Ce n'est pas un gag
"Avant que Gobineau ne devienne trop "sympa" sur ce forum,"

Vous plaisantez cher Francis ? - Voyez ce qu'il m'en coûte (trois ou quatre messages) que de l'avoir seulement cité...
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 19:00   Re : Sérieux
Pour résumer, ce sont des interprétations peu fondées qui mettent en avant le thème de l'inégalité des races

Oui, quand on considère le titre de l'ouvrage, on se demande bien pourquoi ce thème-là a pu être privilégié par certains commentateurs... Pour ma part, je m'en tiendrai là sur ce sujet et laisse volontiers les lecteurs de ce forum juges du sérieux des uns et des autres.
27 juin 2008, 19:26   Re : Sympathique…
Chaque jour, en venant lire sur ce forum, c'est pourtant ce qui m'arrive : je me vois mis en face de ma propre inculture.

Hélas Boris, vous n'êtes pas le seul! (et je sais que cela vous désole plus que ne vous rassure). Si vous saviez, par exemple, le tourment que me causent certaines interventions de Bernard Lombart sur ce forum, vous me tiendriez davantage en sympathie.
27 juin 2008, 19:32   Re : Ce n'est pas un gag
Afin d'en savoir plus (ou le savoir autrement, pour ceux qui savent déjà...) sur la pensée de Gobineau, on peut se rendre là-bas :

[www.scriptoblog.com]
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 22:49   Re : Ce n'est pas un gag
Oh non, ce fil poussif et verbeux n'est pas un gag. Sans doute les lourdeurs de la pensée de Gobineau. Tiens, je vous propose une chansonnette de Gribouille :




[/url]
Utilisateur anonyme
27 juin 2008, 23:38   Re : Ce n'est pas un gag
"Sans doute les lourdeurs de la pensée de Gobineau"


Analyse très pertinente de la pensée de Gobineau !... Au moins un qui dans ses jugements ne s'engage pas à la légère...
28 juin 2008, 00:00   Re : Ce n'est pas un gag
Un débat ce soir sur KTO TV, la radio des "chercheurs de sens" (catholique) où tous (le président de l'Association Robert Schuman, des prêtres, des porte-paroles divers de l'Eglise, etc.) s'accordent pour dire que l'Union européenne, qui promeut la dignité de l'homme poursuit, en substance, l'oeuvre de Jean-Paul II, lequel s'était adressé en 1988 au parlement de Strasbourg lors de sa quatrième visite en France, etc. L'accord est sur le fait que la construction de l'Europe se fonde sur des valeurs qui sont celles de l'Eglise (droit de l'hommisme, etc.), comme si celle-là était une réincarnation, un avatar moderne de celle-ci.

Il faut mettre en parallèle ce fait (d'échelon macro-politique) avec celui des prêtres de terrain qui en France doivent danser et presque rapper pour trouver des ouailles, ou tout au moins espérer les atteindre et les rejoindre. C'est le paradoxe européen: une macro-construction, une coque immense et noble, l'hologramme d'un idéal plannant sur l'Europe, mais vide de tout relais, qui délaisse et laisse les agents civilisateurs de terrain dans des situations primitives, dégradantes.

Que disent les diocèses, les archevêques de ces prêtres raccoleurs ? ils n'en disent rien, ils siègent ailleurs, très haut, déjà.

Ce paradoxe, ce déséquilibre tout au moins, s'exprime dans le "non" irlandais au Traité de Lisbonne. L'Irlande, le plus catholique des pays d'Europe occidentale.
Utilisateur anonyme
28 juin 2008, 02:48   Relais
"C'est le paradoxe européen: une macro-construction, une coque immense et noble, l'hologramme d'un idéal planant sur l'Europe, mais vide de tout relais, qui délaisse et laisse les agents civilisateurs de terrain dans des situations primitives, dégradantes."

Curieusement, cette absence de "relais" symbolique s'accompagne d'une grande profusion de "relais" émetteurs d'ondes.
28 juin 2008, 14:34   Re : Ce n'est pas un gag
Je sais que Jmarc ne sera pas d'accord, mais je suis outrée par le silence de l'Eglise s'agissant des souffrances que cause ce droit-de-l'hommisme immigrationniste aux peuples d'accueil. Jamais un mot de compassion ni d'encouragement, encore moins de remerciement, pour ceux qui, en première ligne, reçoivent de plein fouet si j'ose dire, toute la misère du monde. C'est, pourtant, sur leur dos que se fait la " nouvelle France ". Qui mieux que l'Eglise eût été à même d'être la voix de ces sans voix ? Jamais un mot non plus pour fustiger ces pharisiens des temps modernes que sont, par excellence, les belles âmes qui préconisent l'ouverture des frontières aux déshérités de la planète sans en supporter la moindre conséquence. Au contraire, l'Eglise semble s'être rangée résolument, une fois de plus, du côté du manche : la jet set, le show-biz, la gauche caviar et les médias dominants. Oublié son devoir d'être témoin intransigeant de la Vérité, de ne pas juger la brebis égarée mais de tout laisser, au besoin, pour la ramener au bercail, de dénoncer avec la denière énergie les " sépulcres blanchis " d'aujourd'hui.
( Correction orthographique. )
Utilisateur anonyme
28 juin 2008, 14:50   Silence de l'Église
Cassandre, comment vous remercier de ce que vous écrivez là ?
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