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La diversitude est obligatoire

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
05 juillet 2011, 17:00   La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Utilisateur anonyme
05 juillet 2011, 19:58   Re : La diversitude est obligatoire
Je crois que ce genre de publicité est contre productive et qu'elle a parfois l'effet inverse de celui recherché. Sous prétexte de lutter contre le racisme elle présente des rapprochements qui peuvent dire à certains : "Eh mais oui au fait, j'avais jamais fait le rapprochement..". Trop de subtilité tue etc.
05 juillet 2011, 20:03   Rolex
Ils ont oublié le cigare aux lèvres des deux petits Blancs, et les bagouzes à leurs doigts.
06 juillet 2011, 03:54   Re : Rolex
Mais si regardez-bien, ils ont des hochets en forme de porte-clé pour clés de béhème, et l'un a un anneau. Le Noir n'a pas de jouet, mais il se rattrapera, quand en grandissant il troquera sa tenue d'éboueur pour un outfit de rappeur ou de dealer de crack.

Ils serait amusant de réaliser un montage photo concurrent: le Noir en maquereau-dealer ou en rappeur de plateau-télé: chaîne, casquette de cuir, bagouzes énormes, ou coiffé comme un huron à l'instar de certains footballeurs milliardaires, et les petits blancs en punk-à-chiens, en sdf étiques...

Cette affiche de la Licra est une belle saloperie raciste, à dire le vrai, faite très justement pour dresser les Français les uns contre les autres, ainsi qu'ils aiment dire. Elle renforce des stéréotypes au service d'une propagande pour le coup bien nauséabonde, parce que tout entière conçue pour aiguillonner le ressentiment chez certains, une culpabilité diffuse chez d'autres, et toute la démoralisation que l'on cherche à induire chez eux.
06 juillet 2011, 09:17   Re : Rolex
Citation
Cette affiche de la Licra est une belle saloperie raciste, à dire le vrai, faite très justement pour dresser les Français les uns contre les autres, ainsi qu'ils aiment dire.

Bien sûr mais ce type de propagande profondément écoeurante est ancrée dans la grande tradition du despotisme lenino-stalinien.

On assiste ici au renversement complet des idéaux chrétiens qui ont déterminé pendant presque 18 siècles la culture de notre continent et de nos pays.

Oui nous sommes vraiment aux antipodes de la révélation chrétienne qui a toujours promu la sincérité dans l'adhésion à des normes morales car celle-ci ne peut pas exister sans une liberté absolue de choix.

Que peut valoir une tolérance imposée par une idéologie quasi totalitaire ?

On a bien vu ce qui s'est passé en ex RDA où aprés la chute du mur le racisme le plus violent s'est déchaîné malgré 40 ans d'anti-racisme institutionnel.
Bête et méchant au premier degré.
Quel mépris pour les métiers manuels !
06 juillet 2011, 12:13   Re : La diversitude est obligatoire
Ils sont devenus fous.
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 12:56   Re : La diversitude est obligatoire
Quelqu'un peut-il me dire si cette affiche est un projet ou si elle est déjà visible en "live".
en tout cas elle me semble parfaitement ignoble et très naturellement destinée au détournement humoristique ( ne serait ce que par réaction à l 'agression qu 'elle nous fait subir )
06 juillet 2011, 13:07   Re : La diversitude est obligatoire
Cette image, me révolte de par son analogie christique, celui du milieu représentant le Christ entouré des deux voleurs. Suis-je la seule à voir cette analogie ?
Sinon, dans le pays où je vis, nous étions jusqu'à maintenant assez protégés, mais depuis quelques mois c'est l'envahissement par des populations "remplaçantes", arrogantes et sûres d'elles. La plupart sont "francophones" et les femmes semblent avoir pour but la procréation à tout va, afin de bien s'implanter dans le pays. Leur attitude est la même qu'en France, quémandeuse, friande de prestations sociales mais surtout "crâneuses". Je ne donne plus cher de mon cher pays d'accueil, car là aussi ces populations jouent la petite musique de la culpabilité raciste. Je ne pense plus que la politique puisse sauver l'Europe, et la solution n'a pas encore été découverte que je sache.
Tout à l'heure (et presque à l'instant) sur France Inter, on s'est encore plaint, au détour d'une phrase, que l'Assemblée ne contînt que des mâles blancs et vieux. "C'est l'ancienne France, qui est représentée là", a commenté l'un des intervenants.
Cette affiche de la Licra n'est que le roc saillant et bien visible qu'on repère de loin, alors qu'on est toujours déjà plongé jusqu'au cou dans les sables mouvants de la bien-pensance. Il faudrait employer des gens à compter la fréquence de réflexions de cette nature sur la radio du service public, à la télévision. Combien de tacites leçons de morale par heure, par demi-heure, et selon chaque "tranche horaire" ? Ce serait très instructif.

(Je trouve, Némésia, votre rapprochement avec la Crucifixion très bien vu.)
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 13:37   Re : La diversitude est obligatoire
Citation
Stéphane Bily
Il faudrait employer des gens à compter la fréquence de réflexions de cette nature sur la radio du service public, à la télévision.

Cher Stéphane, il serait selon moi bien plus urgent et efficace de réformer radicalement et en profondeur notre système éducatif afin que la race ne soit plus un gage de bonne éducation. L'uniforme à l'école, couplé à une autorité sévère et ultra exigeante — l'école à la Nietzsche (cf. ceci) —, ainsi qu'une ferme politique de censure des produits corrupteurs de sous-culture américaine, réduiraient considérablement la nocence et "répareraient" ce que l'on appelle vulgairement "l'ascenseur social".
"Christ entouré des deux voleurs."

Oui, il y a de ça, mais le message est très subtil, là. Il est pourtant bien présent dans l'image mais il agit subliminalement: les croisées des fenêtres en sont le véhicule -- elles sont trois dans l'image et surmontent les têtes des "baby tubs" (je ne connais pas le terme français) comme les têtes des trois crucifiés du Golgotha, et les traits de la combinaison du nourrisson du milieu, blancs comme ces croisées, contribuent à renforcer ce message subliminal.

Non il n'y a pas de solution: l'Europe depuis le lancement du millénaire (2001 fut la première année du millénaire, où la monnaie unique fut inaugurée) se constitue en entité continentale intégrée, et comme chaque fois que se constitue un ensemble politiquement intégré, avec son projet de constitution, sa monnaie, etc. cet ensemble, même lorsqu'il paraît, comme l'Union européenne au départ, ne pas le vouloir, milite pour créer un "peuple nouveau". Ce fut le cas de l'Amérique, de l'Union soviétique et de la Chine Populaire (Révolution culturelle). L'Union européenne n'échappe pas à cette règle; ce qui en effet peut surprendre et laisser incrédule, c'est que cette évolution va suivre le schéma immuable d'une conflagration que l'on appelle "guerre civile" alors même que l'Union européenne s'était voulue telle "pour mettre un terme à l'ère de toutes les guerres européennes". Cette guerre civile européenne, car c'est toujours au prix d'une guerre civile que le Leviathan crée son être historique, sera complexe et beaucoup plus longue que les autres parce qu'elle sera compliquée d'une dimension ethnique et religieuse, voulue par les maîtres de l'Europe pour verrouiller la situation, pour rendre impossible la résurgence des guerres civiles européennes telles que le continent les avaient connues dans le 20ème siècle et qui étaient des guerres de Blancs contre Blancs. Les maîtres de l'Europe, mauvais ingénieurs anthropologue, pour éviter le retour de l'ancien, ont introduit parmi les Blancs, des Noirs. Le Noir ainsi, eût été le médecin, le médicament à la haine européenne du Blanc pour le Blanc, responsable de deux guerres mondiales. Cette inutile médicine ne va faire que rendre le mal plus complexe, plus lent et plus douloureux à guérir.

Le continent européen est donc en Révolution et se prépare à la guerre civile, comme l'Angleterre (qui fut la première quand Hobbes écrivait son Leviathan), l'Amérique du Nord, l'Union soviétique, la Chine, pays qui ont connu des guerres civiles meurtrières par le fait de certains qui voulaient leur unité et leur intégration de manière asservie à leur vision totalitaire, à leur entreprise de table rase.

La Révolution prométhéenne diffuse sa propagande, force le "peuple nouveau" à être ce qu'elle veut qu'il soit: nouveau donc redevable à Elle, et à Elle seule ! et à lui imposer une vision de lui-même modelée sur ses besoins à Elle. Le peuple nouveau, que vous voyez crâneur, est son peuple-client, préféré, choyé, celui que les Révolutionnaires au pouvoir à Bruxelles, à Francfort ou à Paris, designent à bon escient comme celui de "la France d'après", la "Belgique d'après", "l'Allemagne d'après". Il crâne parce que dans le système révolutionnaire, voyez-vous, le client de la Révolution est roi. Partout, il est l'hôte d'honneur de la boutique. Quant au peuple antécédent à cette Révolution, on lui dit qu'il sent le moisi, comme Monaco, qu'il est blanc donc pâle et morne, qu'il est d'un sang fatigué, que la diversitude lui est supérieure, infiniment plus désirable, qu'il va devoir s'effacer, se disperser, mourir, que la France, qui doit choisir entre devenir le Brésil ou Monaco, avec ses petites vieilles à chien-chien, a déjà choisi d'être le Brésil, fun, festif, mûlatre et universel.

L'avenir est sombre. Les fous qui commandent cette Révolution ne savent pas ce qu'ils font. Ceux qui la nient, qui nous disent que "les pauvres ont toujours été plus noirs que les bourgeois et les ont toujours effrayés" pratiquent la Taqiya à son service. Eux non plus ne savent pas ce qu'ils font.
Les sentinelles de la radio, cher Henri Lesquis, c'était une façon de parler ; d'ailleurs cela ne figurera pas dans mon Projet de rénovation de la France en huit volumes. Mais le rétablissement de l'uniforme scolaire figurera bien dans la sous-section 1° du Chapitre III de la seconde Partie du quatrième tome, soyez-en assuré.
Le Christ était blanc, Dieu merci.
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 14:05   Re : La diversitude est obligatoire
Citation
Francis Marche
Le continent européen est donc en Révolution et se prépare à la guerre civile [...].

Je crois au contraire, cher Francis, qu'il n'y a ni Révolution — elle a déjà eu lieu — ni guerre civile à venir. Il me semble que la racine du "problème" est purement éducative. Si l'école redevenait un lieu sacralisé où l'on craint de décevoir, les dissensions ethniques seraient pratiquement résorbées par l'affirmation d'une culture souveraine. La sous-culture violente et ethniciste que l'Amérique déverse sur notre continent est un facteur non négligeable de dévalorisation des races non blanches.

La censure ainsi que le rétablissement d'une autorité forte à l'école — il faut réapprendre à parler de châtiments — sont les clés.
Le pouvoir, celui du complexe politico-médiatique, déverse un discours révolutionnaire qui dit au peuple ce qu'il doit être. Je préfère penser dans une perspective historique cet état de fait nouveau à l'échelle européenne quand l'éducation des esprits s'opère de toute façon en-dehors de l'école. Du reste l'école elle-même ne se veut à peine plus qu'un relais des discours officiels sur la citoyenneté nouvelle que diffuse ce complexe (cf. tout ce que Finkielkraut a pu dire récemment à ce sujet).

Peut-être parce que vous êtes jeune (mais sans doute pas seulement), vous ne percevez pas le caractère exceptionnel de ce qui advient à ce continent. Des peuples étrangers s'y engouffrent sous la bannière d'une idéologie universaliste révolutionnaire et "folle" dans le sens où la folie est un oubli de soi, une mise au rencart de soi doublée d'une vision fallacieuse du réel.
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 14:23   Re : La diversitude est obligatoire
Citation
Francis Marche
Peut-être parce que vous êtes jeune (mais sans doute pas seulement), vous ne percevez pas le caractère exceptionnel de ce qui advient à ce continent.

Le caractère exceptionnel de ce qui survient me choque tout autant que vous, Francis — mais nous ne voyons pas la même chose. Je vois l'abandon d'un immémorial système d'éducation lorsque vous voyez les conséquences visibles de cet abandon — brésilianisation des mœurs, perte d'unité de style, relâchement, nocence diffuse et quotidienne, décadence.
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 14:28   Re : La diversitude est obligatoire
Citation
Florentin
Le Christ était blanc, Dieu merci.

Plus pour très longtemps...
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 15:16   Re : La diversitude est obligatoire
Cette affreuse et agressive image de propagande me ferait presque regretter les années 90 où les pubs de benetton passaient pour une forme "originale" d'un anti-racisme qui était encore quelque chose de vague comme une lubie, un rêve hollywoodien.

Nous sommes déjà en deçà de la décadence...
« …déjà en deçà de la décadence... »

Comme je le connais pas l'auteur je n'arrive pas à démêler si l'on a affaire là à une simple coquille, à un effet de la distraction ou à un exemple d'insondable subtilité bathmologique... »
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 16:05   Re : La diversitude est obligatoire
Bonjour,

Je dois vous avouer, et cela ne me rassure pas moi même, que je suis incapable de vous répondre précisément car je tenais surtout à relever un état d'esprit, le mien, concernant l'état d'esprit du monde actuel qui ne me semble plus avoir de lien direct avec la décadence dont Musil traitait dans "L'homme sans qualités". De là mon audace que je regrette déjà...
06 juillet 2011, 17:11   Déjà en deçà
Mais ne vous excusez surtout pas, Madame, mon hésitation à comprendre est parfaitement sincère, j'avoue que je ne vois pas bien ce que peut être un en deçà de la décadence, qui paraît à première vue un état plutôt souhaitable, contrairement à son au-delà ; ni comment on peut s'y trouver déjà (je verrais très bien qu'on y soit encore). Votre référence à Musil me donne à penser que l'hypothèse d'une extrême subtilité est la bonne, quoique pour le moment elle me dépasse encore (ou déjà ?). Mais les plus byzantins de nos herméneutes, MM. de Marche et de Bily, vont certainement tirer au clair cette délicatesse logique.
06 juillet 2011, 17:58   Pourquoi lui ?
Hmm...

06 juillet 2011, 18:11   Re : Déjà en deçà
L'effondrement scolaire, cher Henri Lesquis, est un aspect certes capital du Désastre, mais il n'en est pas la cause originelle. Penser sortir du Désastre en restaurant l'école sans toucher au reste serait impossible parce que la restauration de l'école ne peut se faire qu'en suivant des principes qui ne sont plus présents dans l'horizon mental de notre société. D'où la volonté du PI de pratiquer la sécession scolaire.
Sortir du 20° siècle.

Réponse à Francis Marche.

Quant à la gravité de la situation votre diagnostic est clair et précis et me semble-t-il juste. Une élite mondialiste que vous qualifiez de révolutionnaire travaille à une modification en profondeur, radicale de nos communautés occidentales. Elle s'appuie sur le pouvoir marchand mettant en oeuvre une propagande de tous les instants et utilisant comme masse de manoeuvre une nouvelle population remplaçant l'actuelle: l' Europe de demain. Tout cela me semble vrai. Je nuancerai par optimisme et modulerait en avançant la thèse d'une poursuite des grandes guerres civiles européennes plutôt que de prodromes d'une guerre civile de nature nouvelle- mais ceci n'a guère d'importance (ruptures et continuités).

Le débat a ici commencé sur les tois bébés relevant clairement la pestilence de telles méthodes.
Ces méthodes poursuivent celles des siècles précédents notamment le XX° avec sa propagande de masse. Mobilisation des masses par l'enrégimentement dans des organisations (orphéons, syndicats, sociétés de gymnastiques etc) et par des moyens médiatiques encore balbutiants (radio, cinéma, défilés ou manifestations monstres avec prise de parole). C'était là le point commun des deux totalitarismes, frères ennemis.
Ces régimes totalitaires renvoyaient au sacré bien qu'alimentés par tous les canons de la modernité (science, technique, race, classe, nation etc), sociétés holistes dirait Marcel Gauchet.

Les démocraties libérales s'en distinguaient par la douceur de l' Etat ( tant de sa répression que de sa prise en charge des problèmes de tous les jours) selon les analyses tocquevillienne. Les démocraties libérales semblaient se distinguer des totalitarismes par la persistance de l' individu, imaginaire continuateur du projet de la Personne humaine consciente, critique, dotée d'une démarche réflexive, hérité de l'idéal hélléno et judéo-chrétien.

Mais cette opposition entre totalitarisme et libéralisme et donc la préférence accordée à ce dernier (ce qui est justifié) masque la parenté de ces deux animaux socio-historiques. A savoir la visée de la suppression de l'individu au profit de la masse et de l' homme atomisé, déraciné, soumis au consumérisme, au productivisme et généralement à l' hédonisme marchand. Ce projet libéral (économiquement, non politiquement) partage avec ses deux adversaires du XX° siècle l'utilisation de la propagande comme moyen privilégié et vise comme eux à détruire l'individu.

Mais justement la comparaison avec la fin des totalitarismes nous aide à être optimiste. Il y a eu, notamment avec le stalinisme, (qui a eu tout le temps de s'installer) une schizophrénie sociale. Tout le monde dans les pays de l'Est utilisait la langue de bois sans y croire, dans le but de survivre et de réussir sa carrière. Jusqu'au jour où, sans que personne ne le décrète ni même s' y attende, ce qui n'était qu'une coquille vide (le discours et les pratiques apparentes) s'écroule sous le poids du réel. Ce réel c'est l'inertie d'un peuple face à tous les discours révolutionnaires tendant à le remodeler de force. Cette inertie c'est l'identité culturelle très lourde, que n'ébranlent pas 70 ans de léninisme, voire même 2000 ans de christianisation.
Darius Shayegan, philosophe perse (Géorgien je crois par sa mère), disait que ce que la nature a mis des millions d'années à faire il lui faudra pour le défaire autant de temps.
L'identité est sans doute cet ensemble d'usages, pour la plupart inconscient -quant aux tenants et aboutissants- , qu'un Peuple possède. Cette analyse pourrait théoriser l'apparition de la "vague populiste" qui déferle -pour le meilleur et pour le pire- en Occident ,EU, Océanie blanche incluses. Le discours révolutionnaire ne mord plus, il vit peut être sa fin comme en 1989 avec le Mur de Berlin. Zemmour, Camus, Geert Wilders, Finkielkraut, Théo Van Gogh, Marine Le Pen: autant d'expressions diverses de cette résistance sourde d'abord, ouverte aujourd'hui de plus en plus.
Cette crise de la conscience européenne est vieille -Husserl ou Patocka l'on brillament décortiquée il y a longtemps- et elle mûrit. C'est la crise de notre pratique, de notre imaginaire et sans doute l' ultime avatar des grandes guerres civiles européennes commencées à la Renaissance. C'est donc dans les retrouvailles de l'Occident (monde nordique, protestant, industrieux et monde latin plus charnel, contemplatif, désintéressé) que réside heureusement l'issue. Heureusement car ce n'est pas la force de l'Islam qui est à craindre principalement mais notre soumission à ceux que vous qualifiez justement de révolutionnaires. Si cette lutte est interne (stasi) cela ne veut pas dire que tactiquement la lutte contre l' Islam (polemos) ne doit pas être au coeur de notre théorie et notre praxis car révélatrice des failles de notre propre imaginaire.
Si l'on sortait définitivement du XX° siècle en liquidant l'hédonisme marchand, dernière mouture soft des grands totalitarismes desindividualisants? Programme ambitieux j'en conviens...mais:
"Il n'est pas nécessaire de vaincre pour perséverer...
...ni d'espérer pour entreprendre."
Chère Béatrice Ladeville, avec cette affiche la LICRA a remporté en septembre 2010 le « Prix du Public » du « 37ème Grand Prix de la Communication Extérieure » pour sa campagne « Notre couleur de peau ne doit plus déterminer notre avenir » réalisée par Publicis Conseil. Voir d'autres (et “diverses”) versions ici : http://www.upe.fr/?rub=grand-prix-de-la-communication-exterieure.
Voici le Grand Prix :

Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 19:02   Re : La diversitude est obligatoire
Citation
Marcel Meyer
Penser sortir du Désastre en restaurant l'école sans toucher au reste serait impossible parce que la restauration de l'école ne peut se faire qu'en suivant des principes qui ne sont plus présents dans l'horizon mental de notre société. D'où la volonté du PI de pratiquer la sécession scolaire.

Cher Marcel Meyer, votre remarque est très juste. Mais « l'horizon mental de notre société actuelle » ne s'enracine pas dans l'histoire profonde : il est assez récent. C'est pourquoi il ne me paraît ni définitif ni constitutif de la francité.

Citation
Marcel Meyer
L'effondrement scolaire, cher Henri Lesquis, est un aspect certes capital du Désastre, mais il n'en est pas la cause originelle.

Quelle est, selon vous, cette « cause originelle » ?
L'Union Jack existe depuis le XVIIe siècle.
L'Union européenne marque une rupture consciente avec le XXème siècle. Mais attention, il s'agit d'une rupture millénariste. Le fait que sa monnaie fut lancée la première année du millénaire, loin avant l'achèvement de son intégration, dit ce fait, cette rupture. La dimension marchande est derrière nous, elle est du XXème siècle. Il y a dans cette fondation nouvelle une emprise de l'Idée qui dépasse les moyens réifiant de la marchandisation qui ont régné dans les deux ou trois dernières décennies du millénaire passé.

Je ne sais par quelle maladie récurrente de l'histoire humaine il faut qu'à chaque fondation politique et constitutionnelle nouvelle dont l'ambition est continentale, qu'à chaque incarnation nouvelle de l'Idée dans un espace administrativement unifié, vienne se greffer l'ambition "holiste" de refaire le peuple à neuf ! En fait, ce qui se passera sur ce continent dans le siècle où nous sommes entrés risque de faire paraître les malheurs du siècle précédent comme une simple ébauche de l'horreur que nous allons connaître. La propagande idéologique, l'injonction à être ce que l'on attend de nous, ce que l'on souhaite que nous devenions, est déjà comparable en intensité à celle qu'ont connue les Européens dans les années noires du siècle dernier; l'insécurité dans l'espace public de même. La corruption chez les gouvernants, la loi des armes dans les quartiers, la peur qui court chez tous, la prise de contrôle d'entières zones urbaines du territoire où la force publique à cédé, la perte totale de confiance des populations en leurs maîtres, la règle d'une parole unique radiodiffusée, télédiffusée, qui se fait forte, outre de dicter notre conduite, de faire aussi châtier nos écarts (les "dérapages", etc.) par une justice noyautée, la misère et l'abandon des populations rurales autochtones, toute cette évolution, très rapide, est grosse d'une catastrophe à venir, et, à tout le moins, nous éloigne chaque jour davantage de "la douceur démocratique" du libéralisme marchand.

A l'approche de la catastrophe violente que finira par enfanter ce désastre, à la perspective de plus en plus nette de l'effondrement du régime démocratique dans la violence, la subversion, les révolutionnaires qui pilotent cette nef des fous répondent par plus de révolution, plus d'ouverture, de métissage, de culpabilisation "anti-raciste", de propagande, de menaces et d'injonctions à "ne pas faire le jeu de l'extrême-droite"...

Le libéralisme marchand, que vous situez encore comme facteur agissant de cette dynamique, et la "douceur démocratique", s'effacent chaque jour un peu plus et n'auront été, dans l'espace européen, qu'un bref intermède une quarantaine d'années à la fin du deuxième millénaire de l'ère chrétienne.

Pour en revenir à l'ambition holiste des empires: la contre-colonisation, en son principe, imite la colonisation; si cette dernière avait été expansionniste, celle-ci n'est autre que contre-expansionniste; son remplacisme n'en demeure pas moins symétrique à celui de la colonisation expansionniste. Elle possède en commun, qui l'accompagne et la soutient, la concussion, la malversation dans les pratiques courantes de ses agents, notamment ceux qui sont en charge d'installer les colons. C'est ainsi que l'on voit fleurir une curieuse pègre, dans les collectivités territoriales, qui vous expliquent sans embarras particulier que l'accueil hôtelier des "sans-papiers" et autres demandeurs d'asile, soutient le secteur hôtelier local!

Mais si j'ai parlé de "clientélisme" de la révolution ce n'est pas seulement dans ce sens-là et la dimension holiste et clientéliste se complètent: un peuple neuf, vierge d'histoire sur un sol régi par une règle nouvelle (les lois de l'UE) sera forcément redevable au dispositif qui l'accueille, il sera, en quelque sorte "acheté" par la dette qu'il contracte envers les institutions révolutionnaires. J'ai écrit il y a quelques jours que tous les chants révolutionnaires sont des proclamations de dettes envers la révolution. On chanta la Révolution (en Chine, en France, en Russie) pour chanter son endettement envers elle, mettre en musique tout ce qu'on lui doit. C'est la discrimination ethnique positive, que met en musique l'UE, pour s'acquérir le soutien, voire "l'amour", et oui, du Peuple Nouveau.

Si l'Idée précède les hommes, c'est qu'elle y trouve son intérêt. Si l'UE a créé sa monnaie, si elle est née comme idée avant de se faire corps et de se tracer des frontières, c'est aussi parce qu'elle y trouvait son intérêt. Quel était donc cet intérêt ? La coquille vide qui accueille un peuple nouveau (quand le peuple ancien la rejette, n'oublions pas les votes de rejet de la Constitution européenne par les peuples historiques de l'UE) génère une formidable loyauté théorique chez ceux qu'elle appelle pour la remplir, et dans cet aspect même, la contre-colonisation fait miroir à la phase coloniale expansionniste qui finit dans le dernier quart du siècle dernier quand les colons européens, partis outremer, croyait-on, serait à tout jamais loyaux envers l'Empire qui leur donnait des terres et leur accordait des facilités d'installation.

Il faut remplacer le vieux peuple européen, qui a rejeté l'Idée par son vote, mais aussi, même sans cela, il faudrait de toute façon appeler des populations vierge de toute Europe à remplir la coque vide que l'on a créé au départ de ce millénaire. Tel est le projet, un projet d'ingénierie sociale et anthropologique millénariste. Encore une fois, cher Santamaria, il ne s'agit pas de passer d'un siècle à l'autre, mais ne mettre fin à mille ans d'histoire européenne pour entamer une autre histoire, elle aussi millénaire. La violence des convulsions de cette naissance qui se précise dépassera en ampleur ce que l'imagination peut en concevoir.
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 20:00   Re : La diversitude est obligatoire
Citation
Francis fourbissant son fusil
[...] l'ambition "holiste" de refaire le peuple à neuf ! En fait, ce qui se passera sur ce continent dans le siècle où nous sommes entrés risque de faire paraître les malheurs du siècle précédent comme une simple ébauche de l'horreur que nous allons connaître. [...] A l'approche de la catastrophe violente que finira par enfanter ce désastre... [...] Il faut remplacer le vieux peuple européen [...] tel est le projet, un projet d'ingénierie sociale et anthropologique millénariste. [...] La violence des convulsions de cette naissance qui se précise dépassera en ampleur ce que l'imagination peut en concevoir.

Et vous me parlez, cher Francis, de l'aveuglement causé par ma jeunesse... Mais enfin ! Ce que vous nous décrivez là, ce sont des velléités d'adolescent en manque de sensations fortes !

Il est vrai qu'en banlieue règne une atmosphère de Saint-Barthélémy... Mais cela n'est qu'une lutte entre la police et des bandits liés par un sentiment tribal ! Le peuple français, lui, veut le confort — rien d'autre ! et surtout pas la guerre...
Henri,

Pour quoi mettez-vous l'accent sur la Saint-Barthélemy ?
Je vous en prie Henri, montrez-nous que vous êtes capable de penser dans une problématique; si vous ne l'êtes point, ce que personne ne songerait à vous reprocher, veuillez alors lui laisser filer son cours ou la laisser mourir de sa belle mort. Merci.
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 20:12   Re : La diversitude est obligatoire
Citation
Jean-Marc
Henri,
Pour quoi mettez-vous l'accent sur la Saint-Barthélemy ?

Parce que cette lutte entre la police et les bandits se double d'une lutte symbolique et ethnique (je ne dirais pas religieuse, ou bien en un sens élargi) — mais cela relève de la logique propre à notre époque selon laquelle chacun s'identifie à un groupe selon ses goûts, ses mœurs, ses pratiques, son style, etc. Il se trouve qu'en banlieue la marque raciale est évidente — d'où l'automatisme de l'identification.
C'est étrange et cela relève sans doute d'un manque de compréhension de ma part, mais j'ai beaucoup de mal à voir dans le Désastre présent les prémices d'une grande catastrophe à venir, d'un violent cataclysme. Il me semble que si rien n'est fait pour enrayer la dynamique de l'Idée, et si les peuples européens finissent par capituler comme ils ont déjà commencé de le faire, le passage pourra se faire "en douceur", sans heurts véritables ; cette fois la machine à remodeler les peuples est dotée d'instruments dont la puissance est si terrible (car elle agit au nom du Bien, car elle a trop raison) que le consentement des nations européennes au futur qu'on leur promet (c'est-à-dire à la mort) n'est que trop probable. Sans doute avons-nous trouvé le filtre létal qui permet de faire s'endormir les peuples dans la mort sans douleur. M'effraie bien plus, pour vous l'avouer, la disparition de la contradiction en ce monde que l'opposition future de forces antagonistes. Au fond, et paradoxalement, le cataclysme n'est peut-être pas ce qu'il faudrait souhaiter de pire à l'Europe. Qu'il ne se passe rien serait presque le signe d'un reformatage réussi.
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 20:47   Re : La diversitude est obligatoire
@ Benoît Kammerer : Merci vous êtes bien aimable.

Le Prix du Public ! je ne dois pas faire partie du bon public : cette affiche me scandalise en nous mettant en situation de culpabilité impuissante : en quoi sommes nous responsables et que sommes nous supposés faire pour que nos diversités brillent (enfin) de tout leurs feux ?
Les formes que prennent aujourd'hui la haine et le mépris (comme sur cette photo en tête d'arborescence) contre le peuple historique appellent la violence. De toute façon la violence est déjà là, des armes circulent. Nous sommes dans une phase historique de transition où les discours lénifiants existent encore mais perdent du terrain. Nous sommes dans le début du chantage politique à la violence; quand on nous dit qu'il n'y a plus qu'une politique possible, celle que l'on suit et qui ne pourra se différencier qu'en s'intensifiant au carré ou au cube (c'est la fameuse "fuite en avant" des révolutionnaires -- si l'on n'a pas encore réussi, si la conduite de nos plans semble patiner, c'est parce qu'on n'a pas encore assez tué de juifs disaient les nazis; si la Révolution culturelle n'a pas encore porté tous ses fruits, c'est parce que l'on n'a pas encore assez éliminé d'éléments droitiers disaient les maoïstes chinois ou les polpotistes) nous sommes dans une logique de catastrophe qui est la logique méphistophélique ("faustienne"), laquelle veut que l'on progresse dans la damnation sans possibilité de revenir en arrière, en laquelle ce qui est fait ne peut être défait; la Révolution, comme la livraison de son âme, se présente ou se veut, avec obstination, acte irréversible.

L'irréversibilité d'un cours d'événements rend ce cours inexorable et prive ceux qui subissent son évolution de tout moyen de parer à la violence qui y surgit, de manoeuvrer pour l'éviter, de reculer devant elle, et toute perte de contrôle de son destin par les voies de l'inexorabilité se résout dans la violence et le cataclysme. Il est impossible de parer à l'événement violent quand ce qui se passe obéit à un dessein, une intelligence, une vision qui échappent aux masses dont on bafoue la volonté. Ceux que l'on veut expurger de l'histoire -- les peuples historiques d'Europe -- et dont on a perturbé le devenir ordinaire, deviennent toujours violents, et en Europe ils le deviennent plus rapidement et tout aussi intensément que partout ailleurs.
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 21:43   Re : La diversitude est obligatoire, qu'on nous dit
Aucun Français ne réagit lorsqu'il observe une agression dans le métro — croyez-vous qu'ils s'organiseront un jour en milices parce qu'ils éprouveront que disparaît quelque sentiment de francité qu'ils partagent ? Si la francité intéressait les Français, ça se saurait ! Ce qui les occupe est ailleurs : le confort, les vacances, le divertissement, le spectacle, une belle voiture, des équipements en tous genres, de beaux enfants et une maison de campagne. — Le reste ? Ils s'en moquent.

Les Français sont des Américains frileux dont certains ont gardé quelque élégance — surtout les parisiennes. Rien d'autre, ne vous en déplaise, cher Francis.
Quelle est, selon vous, cette « cause originelle » ?

La fatigue d'être, la mauvaise conscience, le poids écrasant du fardeau de l'homme blanc, tout cela lié à et précipité par les grands drames de la première moitié du XXe siècle, avec pour résultat, la mort du père, le remplacement du patriarcat par la dictature bonasse, gnangnan, sucrailleuse, poisseuse, égalitariste et hyperprotectrice de Big Mamma. Tout ce que transmettait le père, l'honneur, le nom, la terre, les ancêtres, la loi, l'autorité, la hiérarchie, le maintien, le culte de l'excellence, partant en conséquence à vau-l'eau.
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 22:01   Re : La diversitude est obligatoire, qu'on nous dit
Cher Marcel, je vous suggère de lire les dix pages du Journal atrabilaire de Jean Clair dans lesquelles il développe votre analyse avec tout le talent qu'on lui connaît : de la page 80 à la page 90.

Vous êtes clairien en diable...
Le fait de dire des choses qui tombent sous le sens en même temps que M. Clair ne vous transforme pas en clairien...
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 22:13   Re : La diversitude est obligatoire
Jean-Marc, je pensai en particulier à « la mort du père, [au] remplacement du patriarcat par la dictature bonasse, gnangnan, sucrailleuse, poisseuse, égalitariste et hyperprotectrice de Big Mamma. »

Jean Clair fait une belle généalogie de ce remplacement dans les dix pages que j'ai indiquées.
Je ne vois pas l'intérêt de faire dix pages pour une idée qui tient en une ligne. Clair serait-il le Mendelssohn des fonctions hépatiques perturbées ?
Jean-Marc, quand vous serez capable de composer quelque chose qui surpasse le Trio Opus 49 ou le Quatuor Opus 80 vous pourrez parler en ces termes de Mendelssohn. Et la façon méprisante dont vous parlez de Jean Clair ne me paraît pas beaucoup plus sérieuse.
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 23:03   Re : La diversitude est obligatoire, qu'on nous dit
Citation
Jean-Marc dit "Le laconique"
Je ne vois pas l'intérêt de faire dix pages pour une idée qui tient en une ligne.

« Développer, verbe trans. [...] fin XIIe s. desvoleper « étendre ce qui était roulé sur soi-même » (Antioche, éd. P. Paris, t. 2, p. 215) [...] XIVe s. desvoluper « exposer dans le détail » (Consol. de Boece, ms. Montpellier, fo 16a ds Gdf. Compl.) »
Marcel,

Lorsque j'aurai besoin de conseils concernant mon comportement, je ne manquerai pas de vous solliciter.
Il ne s'agit pas de votre comportement mais de vos jugements. Et je ne vous donne pas de conseils mais vous fait part du fait que vous vous couvrez de ridicule en parlant ainsi de Mendelssohn et de Jean Clair. Nous considérons Jean Clair comme un ami, un compagnon possible et si cela ne vous convient pas vous pouvez aller voir ailleurs s'il y a mieux.
06 juillet 2011, 23:12   Re : La diversitude est obligatoire
Cette entité mystérieuse, ce deus ex-machina qui veut remodeler l'Europe, doit bien avoir un adversaire à sa hauteur mais ayant un plan contraire. Je n'arrive pas à croire que tous les composants de l'élite mondiale aient la même volonté d'unification, et de destruction de ce que la nature a forgé pendant des millénaires. A quand le renversement de pouvoir au plus haut niveau?
Si je puis ramener ma fraise, je plussoie pour l'opus 49, dont je viens de réécouter le premier mouvement grâce à vous, et dont je viens de m'apercevoir que c'était une vieille connaissance.
Au delà de son incontestable talent, Mendelssohn est connu pour ses développements, si j'ose dire, reprenant le mot d'Henri. Pour ce qui est de Jean Clair, vous noterez que j'en fais en général grand cas, ce qui ne m'a pas semblé être le cas de tout le monde quand est paru le fil à propos du fichu. Il se peut que les amitiés soient sélectives, me direz-vous. En réalité, réagissais surtout au fait qu'il était question de "dix pages", et j'imaginais les citations potentielles.

La fin de votre message est, à l'évidence, un conseil. Nous voici donc ramenés au message précédent.
Stéphane, je vous conseille (hé hé) d'assister à une vingtaine de mariages, et de revenir me parler de Mendelssohn.
Mais Mendelssohn est passé de mode, Jean-Marc ! Aujourd'hui, on se déhanche sur les sonates de Boulez... Voyons !
Je n'ose rien dire, Stéphane, ayant atteint il y a quelques instants deux vaches sacrées d'un seul coup... je suis prudent, je ne veux pas me faire envoyer bouler...
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 23:37   Re : La diversitude est obligatoire
Tenez, petite question que je me pose en passant : si l'on écoute Mendelssohn le jour de son mariage, qu'écoute-t-on la veille de son divorce ?

Je propose le troisième mouvement de la Symphonie n°3 de Brahms. Qui dit mieux ?
Hum... me voici en train de penser à Tony Perkins au temps de sa jeunesse... bon motif de divorce, en effet.
Utilisateur anonyme
06 juillet 2011, 23:43   Re : La diversitude est obligatoire
Citation
Marcel Meyer
Il ne s'agit pas de votre comportement mais de vos jugements. Et je ne vous donne pas de conseils mais vous fait part du fait que vous vous couvrez de ridicule en parlant ainsi de Mendelssohn et de Jean Clair. Nous considérons Jean Clair comme un ami, un compagnon possible et si cela ne vous convient pas vous pouvez aller voir ailleurs s'il y a mieux.

Si on ne peut plus faire de mauvais esprit maintenant. On va tout de même pas se mettre ici aussi à écrire en mettant les patins.
Et le pire, c'est que j'apprécie et Mendelssohn et Jean Clair (même si je préfère Brahms et Céline).
Vous allez vexer Boulez
Ça je peux vous l'assurez.
07 juillet 2011, 00:01   Re : Déjà en deçà
Citation
Renaud Camus
Mais ne vous excusez surtout pas, Madame, mon hésitation à comprendre est parfaitement sincère, j'avoue que je ne vois pas bien ce que peut être un en deçà de la décadence, qui paraît à première vue un état plutôt souhaitable, contrairement à son au-delà ; ni comment on peut s'y trouver déjà (je verrais très bien qu'on y soit encore). Votre référence à Musil me donne à penser que l'hypothèse d'une extrême subtilité est la bonne, quoique pour le moment elle me dépasse encore (ou déjà ?). Mais les plus byzantins de nos herméneutes, MM. de Marche et de Bily, vont certainement tirer au clair cette délicatesse logique.

Toujours galant, je vais essayer : l'« "en deça" de la décadence », ce serait un état temporel, l'issue d'un processus (la décadence) envisagé d'un point de vue locatif, comme étant situé spatialement, sur un graphique figurant une échelle des valeurs, au-dessous du processus lui-même.
C'est, pour reprendre la formule bien connue de Bergson, l'une de ces équivoques induites par notre manie de symboliser et de mesurer le temps en se servant de l'espace, — pente toute naturelle, à laquelle il est pratiquement impossible d'échapper.
Utilisateur anonyme
07 juillet 2011, 00:12   Re : La diversitude est obligatoire
Citation
Jean-Marc
Et le pire, c'est que j'apprécie et Mendelssohn et Jean Clair (même si je préfère Brahms et Céline).

Le parallèle Jean Clair / Céline est un peu osé.
En fait, une des raisons du premier message était le plaisir de faire un à-peu-près entre "Jean Clair" et "Mendelssohn", du style "le clerc et son notaire", mais je reconnais que je n'ai pas le talent de Debussy, avant que Marcel n'ait la bonté de me le faire remarquer.
Utilisateur anonyme
07 juillet 2011, 00:18   Re : La diversitude est obligatoire
Citation
Jean-Marc
Et le pire, c'est que j'apprécie et Mendelssohn et Jean Clair (même si je préfère Brahms et Céline).

Que voulez-vous, Jean-Marc, en ces temps d'horizontalité ravageuse, ironiser sur des hommes de talent peut facilement crisper certains hommes dont la piété survit encore... et cela semble témoigner de l'immortalité d'une invisible hiérarchie.

« Quand tout le monde aura cessé de lire, la littérature redeviendra prisée. » Quignard

...et défendue par certains avec passion.
Il doit bien l'avoir, en effet, mais il ne l'a pas encore, et il doit bien nous appartenir un peu de le lui fournir. Le Deus ExMachina existe puisque, par exemple, l'Union européenne s'est créée sans la volonté ou le désir exprès des peuples anciens qu'elle contient. Son projet de constitution n'est pas de leur émanation.

La Machine Infernale, amoureuse d'elle-même, est une dévoreuse narcissiste: elle est une coque vide et hystérique qui se pose spontanément comme arrière-monde de l'avenir. Elle appelle ainsi des populations qui doivent la remplir et lui devoir tout, ou plus simplement et plus précisément, lui devoir leur être futur dont elle se veut point de départ.

L'Union européenne, articulée sur le Bien universaliste, est amoureuse de l'islam qui lui ressemble. Son enfant futur, vous l'avez en image en tête de ce fil, qui pousse des coudes et de ses pieds déjà chaussés ses non-congénères qui ont eu le tort d'être là avant lui.

L'UE est un projet explicitement millénariste, sa monnaie artificielle, qui est aussi sans visage que peut l'être l'islam (aucune effigie sur ses billets), fut inaugurée le premier jour du millénaire (1er janvier 2001), quand la Grèce, origine de l'Europe, adhéra à la zone euro pour en être le douzième membre. Dès lors les peuples qui ont habité cet espace doivent s'effacer de l'histoire, c'est ce que leurs gouvernants réunis au Club Le Siècle s'acharnent, et de manière de plus en plus insistante, à leur répéter sur toutes les ondes de la communication: l'histoire des peuples européens est révolue. Un peuple nouveau est désormais à créer et toutes les portes, tous les ponts (que l'on montre avec non moins d'insistance sur ces billets) doivent lui être ouverts à cette fin. Le peuple nouveau est le client suprême de la Révolution millénariste. Et en régime révolutionnaire, ce client-là est roi. En France, le sans-papier est Roi comme le fut jadis le sans-culotte.

Le schéma est immuable et récurrent dans l'histoire. Inutile de vous faire un dessin.
Mais si, Jean-Marc, mais si.

À propos de marche nuptiale, la version écrite par Wagner pour le chœur des fiançailles de Lohengrin reprend le même thème que celui développé par Mendelssohn dans Le Songe d’une nuit d’été. Je me suis parfois demandé si Wagner, qui détestait cordialement Mendelssohn, avait voulu donner à celui-ci une leçon de composition en reprenant son thème ou s'il s'agissait d'un thème courant utilisé par les deux compositeurs.
Oui, vous avez raison. Sinon, que pensez-vous de la formule de Debussy à propos de Mendelssohn, et des commentaires de Cherubini ?
En quoi ai-j'ai raison, Jean-Marc ?

Je ne connais ni le commentaire de Debussy sur Mendelssohn, mais je le pressens féroce car Debussy était paraît-il méchant comme une teigne et très admiratif de Wagner (mais il a tout de même composé un nocturne sur l'ouverture du Songe d'une nuit d'été), ni celui de Cherubini et serais ravi de les lire.
Vous avez raison sur la reprise du thème.

Debussy disait de Mendelssohn qu'il était un notaire élégant et facile, ce qui m'a fait penser au clerc.

Cherubini déclara cela : "Ce garçon est riche, il fera bien, il fait même déjà très bien, mais il dépense trop d'argent et met trop d'étoffe à son habit."
"Si l'on sortait définitivement du XX° siècle en liquidant l'hédonisme marchand, dernière mouture soft des grands totalitarismes desindividualisants? Programme ambitieux j'en conviens...mais:

Hélas, je ne voudrais pas jouer les prophètes de malheur, mais alors que, s'agissant du nazisme ou du communisme, il a suffi de changer de sysème idéologique pour que les choses retrouvent un cours plus ou moins normal , la situation actuelle est bien plus compliquée. En effet, même si une élite décidée à en finir avec la révolution en cours s'attelait à la tâche, elle ne pourrait pas faire que les millions de contre colonisateurs qui forment le peuple de remplacement disparaissent comme par enchantement ainsi avec leur religion conquérante. De ce côté, les conséquences paraissent irréversibles.

Pour le reste, je suis entièrement d'accord avec l'analyse deFrancis. Il s'agit bien d'une révolution millnariste qui a voulu assurer son succès à la manière archaique des fondateurs de villes nouvelles par un sacrifice solennel et sanglant destiné à marquer durablement les esprits : celui de la Serbie sur l'autel de la grande réconciliation avec les populatons musulmanes appelées à peupler l'Europe, comme si toute naissance d'un monde nouveau appelait ce genre de sacrifice.
"La fatigue d'être, la mauvaise conscience, le poids écrasant du fardeau de l'homme blanc, tout cela lié à et précipité par les grands drames de la première moitié du XXe siècle, avec pour résultat, la mort du père, le remplacement du patriarcat par la dictature bonasse, gnangnan, sucrailleuse, poisseuse, égalitariste et hyperprotectrice de Big Mamma. Tout ce que transmettait le père, l'honneur, le nom, la terre, les ancêtres, la loi, l'autorité, la hiérarchie, le maintien, le culte de l'excellence, partant en conséquence à vau-l'eau."
Cher Marcel, on ne saurait mieux dire !
Oui Marcel est aujourd'hui en très grande forme.

Mais je crois que nous ne devons pas nous illusionner sur un sursaut possible de l'occident. Nous sommes battus, écrasés, hébétés.
Citation
Jean-Marc
Stéphane, je vous conseille (hé hé) d'assister à une vingtaine de mariages, et de revenir me parler de Mendelssohn.

Dites, BCJM, ce n'est pas parce qu'on a souffert des heures entières pendu à un répondeur téléphonique qui débitait les Quatre saisons ou la Petite musique de nuit qu'on va jeter Vivaldi et Mozart à la corbeille !

Quant à Cherubini jugeant Mendelssohn... non, rien.
Cherubini avait formulé ce jugement car Mendelssohn lui avait soumis l'une de ses compositions, le Quatuor en si mineur, op 3, pour cordes et piano.
... composé à l'âge de quinze ans, donc.

Je ne comprends toujours pas en quoi j'ai raison puisque je posais une question, indiquant ne pas pouvoir trancher
entre deux hypothèses (reprise par Wagner d'un thème composé par Mendelssohn dans l'intention, peut-être, de démontrer une supériorité, ou utilisation par les deux d'un thème courant et possédant déjà la connotation de marche nuptiale).
Marcel,

Je ne sais comment écrire...

Vous nous avez indiqué :

À propos de marche nuptiale, la version écrite par Wagner pour le chœur des fiançailles de Lohengrin reprend le même thème que celui développé par Mendelssohn dans Le Songe d’une nuit d’été.

Je vous dit que vous avez raison, c'est un point méconnu, intéressant à soulever. Je pense qu'en France on entend indifféremment l'une ou l'autre.
Je précise à nouveau que j'apprécie le talent de Mendelssohn et celui de Jean Clair. On a parlé de Wagner, on a parlé de Céline. De mon point de vue, il y a là la différence entre le talent et le génie.
Marcel,


Je vais sans doute passer pour un anti-mendelssohnien rabique, mais j'insiste. Vous me parlez de Mendelssohn à quinze ans. Justement.

Mendelssohn fut un enfant prodige, ce point est essentiel, il eut ensuite une existence dorée, chance que n'eurent ni Schubert, ni Schumann. Je crois que ce côté "adulé de son vivant" est largement la cause des jugements actuels à son propos.
Utilisateur anonyme
07 juillet 2011, 14:17   Re : La diversitude est obligatoire
Alain Eytan:
l'« "en deça" de la décadence », ce serait un état temporel, l'issue d'un processus (la décadence) envisagé d'un point de vue locatif, comme étant situé spatialement, sur un graphique figurant une échelle des valeurs, au-dessous du processus lui-même.

Merci, je crois que c'est exactement ce que j'ai voulu dire sans y parvenir.
Fortiche, le Hiérosolymitain...
Utilisateur anonyme
07 juillet 2011, 18:28   Re : La diversitude est obligatoire
Vous savez, Marcel, beaucoup de très grands logiciens sont Juifs — Tarski, Wittgenstein, Krivine, Shelah... C'est à croire que la longue discipline talmudique a façonné leur esprit durant des millénaires...
Ah si le fortiche consentait à nous aider un peu dans notre élaboration, notamment à la suite de Cassandre, qui a écrit aujourd'hui ce que je n'aurais pas osé penser: que l'Union européenne s'est décidée à advenir par épuisement de l'histoire, laquelle, durant toute la dernière décennie du millénaire, a montré qu'elle ne savait plus que rejouer le 20ème siècle en accéléré (la guerre de Bosnie, condensée de la deuxième guerre mondiale au coeur de cette décennie comme la deuxième guerre mondiale avait occupé le coeur du dernier siècle du millénaire finissant, etc..) !

L'inconscient des hommes, celui qui forge les configurations politiques continentales, ainsi, aurait reculé face à la barre du millénaire, reculé à l'infini, et les actes politiques autant que l'imagination des hommes seraient allés en spirale rentrante à l'approche de l'an 2000, induisant par là même l'éclosion d'un Leviathan millénariste en forme de tabula rasa qui depuis son avènement appelle à la Grande Evacuation des peuples européens qui doivent laisser place à un peuple unique et uniforme, neuf et simplifié(*) que Leviathan adoptera comme sien.

L'islam étant aussi nu de visage que l'UE, les voilà ainsi appelés par ce millénarisme à s'encastrer l'un dans l'autre, à fusionner au préjudice de l'existant que l'on intime chaque jour plus impérieusement à disparaître, à se laisser remplacer, à se faire oublier, lui et son patrimoine et son histoire épuisée, tire-bouchonnée, stoppée au seuil du millénaire.

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(*) Car la diversitude, qui est la même partout, est un autre nom de l'uniformité et de l'élémentarité
Je vous en prie, chère Constance, il serait dommage de regretter ses audaces...
Cher Francis, je reconnais bien volontiers la puissance évocatrice du dispositif en forme d'entonnoir aspirant que vous décrivez ; mais hasarder un pied dans un tel maelström au risque quasi certain d'être recraché Dieu sait où de l'autre côté par une bouche excrétrice dont le point de contact avec la réalité reste encore à déterminer précisément, c'est une autre histoire...
Alain,

L'Union européenne et l'Islam ne sont-ils pas l'un et l'autre aussi nus de visage qu'un billet de cent euros ? Et lorsque Martin Hirsch annonce que l'intégration de l'Islam sera chose acquise quand des Français de souche appelleront spontanément leur fils Mohammed, ne proclame-t-il pas en résumé le programme de cette révolution millénariste qui doit faire s'encastrer ces deux sans-visage ? Le monde arabo-musulman montre une inclination marquée pour l'euro, qui le lui rend bien (investissements arabo-islamiques dans les capitales européennes, et singulièrement à Paris), cette affinité n'a-t-elle pas pour signe et signature l'absence de toute figure humaine de ces trois protagonistes hermogéniques (cette monnaie millénariste, l'UE et le monde arabo-musulman ) ?

Cassandre fait montre une grande lucidité politique, et elle ne doit pas être la première ni la seule aujourd'hui à faire cette lecture de la guerre en Bosnie, la mienne lecture se veut complémentaire à la sienne en même temps qu'à rebours: ce n'est pas la guerre en ex-Yougoslavie qui était préparatoire à l'intégration européenne et à la promotion de l'islam en son sein mais bien l'avènement millénariste qui opéra le saut nécessaire hors de l'éternel retour rendu manifeste par les termes de la guerre en ex-Yougoslavie (*). Autrement dit la tabula rasa, de l'argument même des instigateurs-vendeurs du projet millénariste ("plus de guerre en Europe après son intégration", etc.) se justifie contre, en négatif des événements du millénaire moribond, outre que ces événements en devaient préparer activement les modalités (promotion de l'Islam en Bosnie et au Kosovo).

La révolution en cours, menée tambour battant par les institutions de l'Union européenne et leurs agents à l'échelon des gouvernements et des sociétés civiles nationaux a pour objectif le Grand Remplacement des peuples européens jugés par l'Histoire et son Leviathan incapables d'un renouveau millénariste, soit incapables de faire seuls leur révolution, celle que l'histoire du millénaire passé leur avait dûment assigné d'accomplir, et l'installation d'un peuple nouveau, promue par les institutions et leurs relais dans la société civile (LICRA et autres) dans les modalités même d'une colonisation (ou contre-colonisation) est jugée par Leviathan indispensable en même temps que conçue comme unique forme à donner à cette révolution. A vrai dire, le Grand Remplacement est double: non content d'être celui des peuples, il est remplacement d'une révolution par une autre; sur un plan symbolique, s'opère ce que l'on devrait désigner comme substitution de révolution. Et il est certain que ce schéma avait déjà été perçu de manière parcellaire par ceux qui de longtemps ont pointé ce virage, cette substitution de révolution, dans l'ère Mitterrand en France quand "l'anti-racisme militant" des hommes du chef socialiste en vint à se substituer à la lutte des classes. Nous avions nous-mêmes également pressenti cette double articulation dans le Grand Remplacement lorsqu'il y a quelques mois nous avions noté ici que les classes populaires de France avaient été prises dans l'étau d'un double-bind par leurs élites qu'elles avaient déçues doublement en 1968; ce double bind portait en germe l'éviction du peuple historique sur lequel ses élites avaient passé un double jugement qui, pour être contradictoire, n'en est pas moins convergent vers un châtiment implacable et mortel: pour la droite, ces classes avaient été traîtres car faiseuses de subversion, menaçantes de révolutions, et pour la gauche décevantes pour s'être montrées incapables de s'acquitter des révolutions que l'histoire hégélo-marxiste officielle leur avait dûment assignées; en ayant ainsi failli faire la Révolution d'un côté, en ayant été incapable de la faire de l'autre, les masses coupables de cette double déception méritaient deux fois leur condamnation à mort: regroupement familial des populations extra-européennes d'une part (initiative de la droite au service des intérêts de l'industrie) et injonction anti-raciste culpabilisatrice et accompagnatrice de la promotion des néo-colons de la part de la gauche mitterrandienne et post-mitterrandienne engagée dans l'oeuvre de refondation millénariste à laquelle nous assistons aujourd'hui.

Cher Alain, à l'instar du traducteur qui est un technicien du langage, le philosophe devrait se considérer comme technicien de la pensée, et si je vous ai invité à mettre les mains dans le cambouis de ce montage, comme du reste j'y invite Didier et d'autres qui se sentiraient suffisamment techniciens pour se joindre à nous, c'est parce que certains boulons, certains réglages à cette pensée sont évidemment nécessaires. On ne démonte pas une pensée à coups de pied, mais, comme je l'attendrais de vous, et de tous nos érudits poppériens qui peuplent désormais ce forum, savamment, et pièce à pièce, avec respect, afin de nous en éclairer les dysfonctionnements. Je vous remercie de votre compréhension.

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(*) La dernière décennie du siècle dernier récapitule en sa chronologie même, la série des événements du siècle qu'elle clôt, sans en omettre jusqu'à l'intervention militaire américaine au coeur de l'Europe comme au coeur de la décennie ou jusqu'aux images des camps de concentration en Bosnie, comme ce dernier siècle du millénaire lui-même répétait en accéléré les événements des siècles antécédents du millénaire (les années 1980-1989, justement caractérisées par Santamaria par leur libéralisme débridé ayant répété en condensé le siècle 1800-1899 du millénaire, etc.). Afin de parer à un éventuel festival de sarcasmes que pourrait avoir inauguré Alain dans sa dernière intervention, je tiens à rappeler que dans toutes sociétés, des plus traditionnelles aux plus modernes, les grands prêtres ont toujours été les maîtres du calendrier, et le calendrier simultanément dictateur des programmes et machine à lecture des événements, des anciens Chinois aux anciens Incas, des premières fondations chrétiennes en Occident à cette dernière fondation, proto-européenne et proto-islamique à laquelle nous assistons. L'An 2001 est bien l'an zéro de l'Occident moderne, tant en Europe avec la création de l'euro neuf de tout visage historique, qu'en Amérique avec le 11 septembre 2001, Amérique dont les maîtres ont proclamé dès lors, et ont continué de le faire de manière ininterrompue, qu'à cette date s'ouvrit une ère nouvelle. Le seuil de cette date ne vaut pas seulement après cette date, le seuil n'est pas reconnaissable qu'après coup: son ombre porte aussi sur les événements qui le précèdent -- face à un seuil, l'on interromp sa course, l'on hésite, et à ce pas de l'histoire, l'histoire marqua un temps d'arrêt, marqua le pas, s'incurva.

Nous devrions braver les sarcasmes sans crainte, voire les provoquer afin de mieux les éteindre: à l'encastrage des avions pilotés (même s'il se peut qu'ils ne le fussent que symboliquement) par des islamistes dans les tours du 11 septembre 2001 à New York devait répondre trois mois plus tard l'encastrage de l'Islam moderne en Europe par la mise en circulation d'une monnaie qui lui ressemble.

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[corrigé: leur avaient dûment assignées
Utilisateur anonyme
08 juillet 2011, 08:15   Re : La diversitude est obligatoire
(Message supprimé à la demande de son auteur)
L'analyse de Francis marche très bien et mériterait d'être réunie sous forme d'un article ou d'une plaquette. Le thème du premier numéro de la revue est là.
"(...) l'éclosion d'un Leviathan millénariste en forme de tabula rasa qui depuis son avènement appelle à la Grande Evacuation des peuples européens qui doivent laisser place à un peuple unique et uniforme, neuf et simplifié(*) que Leviathan adoptera comme sien."

On pourrait tenter d'établir le portrait-robot de ce "peuple unique et uniforme, neuf et simplifié". Le musulman type n'y laisserait-il pas, lui aussi, des plumes identitaires ? Les instruments humains du Grand Remplacement ne sont-ils pas eux-mêmes promis au "lissage", une fois leur office fait (et, peut-être, au moment même où ils font leur office ?)

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Sur la préméditation, on pourrait également nuancer l'analyse. Il ne semble pas raisonnable de penser que ces billets de banque vides de toute présence humaine (et, soit dit en passant, introduire la question en évoquant ces billets me semble une entrée en matière très parlante - et parlante à tout un chacun), aient été volontairement imaginés pour complaire au tabou musulman de la représentation des figures humaines. Il s'agit plutôt, à mon avis, d'une impuissance à trancher, d'une pusillanimité ou, peut-être, d'un "à quoi bon", d'un choix par défaut. Là-dessus, en effet, une convergence imprévue avec l'islam a pu se produire. Mais cette absence de présence humaine, sur ces billets, pourrait tout aussi bien être interprétée comme l'affirmation inconsciente que c'est l'Homme, avec un grand H, qui est promis à l'"évacuation", comme après l'explosion de je ne sais plus quelle bombe atomique (à neutrons ?) qui ne détruit pas le matériel.
Sur les billets d'euros, quelqu'un l'avait je crois noté ici même, ne figurent que des fenêtres, ou des ponts, c'est-à-dire en gros des moyens de communication, des voies de passage. C'est le mobilisme effréné de la monade sans identité ni substance qu'exaltent ces assignats hypermodernes. On peut noter que l'iconoclasme islamique y retrouve ses petits.
Utilisateur anonyme
08 juillet 2011, 12:39   Re : La diversitude est obligatoire
L'analyse de Francis est construite, complexe, dense et ne manque pas d'envergure. Cela dit — vous vous attendiez à un bémol, Lesquis n'est jamais content, cela va sans dire — je trouve que l'explication de Francis est un peu trop fardée, surchargée d'un symbolisme et d'un complotisme light qui, à mon goût, sont tout à fait superfétatoires. L'irréfutable explication économique du Grand Changement, par la pression exercée sur les salaires, peut être facilement découplée d'une éventuelle mais peu probable volonté de projet de substitution de peuples imagée par un « Léviathan millénariste ». L'anti-racisme idéologique devrait être perçu, sous cet angle minimal, comme un baume d'origine étatique prévenant les éventuelles tensions ethniques que ces décisions patronales eussent pu entrainer. Le Grand Remplacement en tant que conséquence volontaire et planifiée "d'en haut" serait une hypothèse viable si l'on arrivait à déceler une politique effective de limitation des "naissances blanches" — chose qui, par delà la permissivité totale de l'avortement, me semble peu probable, vu que l'on vante en outre les progrès démographiques des peuples, notamment chez nos thuriféraires de la croissance que sont les économistes, ces étranges et dangereuses bêtes.

Si une tabula rasa des identités profondes est patente, il ne faudrait pas, pour en découvrir la logique sous-jacente et dissimulée, entacher ses propres analyses d'un symbolisme ou d'un romantisme par trop hégélien qui eût glissé entre les purifiantes lames du rasoir d'Ockham, lequel devrait, en toute rigueur, alléger la plupart de nos raisonnements.

Il faut penser comme Chopin composait : « J’ai bien travaillé, il ne me reste plus qu’à effacer les traces. » disait-il.
Ne peut-on envisager aussi le cas d'une assez importante partie de la classe populaire des années 50 (ouvriers qualifiés, petits employés) dont les petits-enfants sont maintenant cadres, médecins, avocats ?

Il me semble qu'il y a eu une très réelle progression, à force de travail, progression du type :

- ouvrier et ouvrière en 1949 ;

- cadre moyen et employée en 1970 ;

- cadres supérieurs maintenant.

L'ascenseur social a fort bien fonctionné pendant plus de quarante ans.

Dans le même temps, on devrait s'interroger sur ceux qui, partis d'en bas y sont restés, et sur les raisons de cela.
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