Le site du parti de l'In-nocence

Les Tabous de l'esclavage (suite)

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
04 juillet 2008, 18:03   Les Tabous de l'esclavage (suite)
Permettez-moi de revenir sur ce sujet, riche en réflexion pour nous tous me semble-t-il.
Il s'agit du fil du 24 juin, qui annonçait également une rediffusion le 3 juillet, hier, sur Arte.
L'avez-vous vue ? Boris avez-vous donc une copie, car l'émission n'est plus disponible sur le site d'Arte ?
Le cas échéant, comment la voir, la revoir ?
Utilisateur anonyme
04 juillet 2008, 18:05   Boris l'esclave
J'ai déjà annoncé au moins trois fois l'avoir enregistrée, et la tenir à la disposition de ceux qui veulent la voir (et l'avoir).

Il suffit de demander, en fait, on va dire…
Utilisateur anonyme
04 juillet 2008, 18:25   Re : Les Tabous de l'esclavage (suite)
Je le demande, avez-vous un LIEN ?
cher Boris ?
Utilisateur anonyme
04 juillet 2008, 18:28   Re : Les Tabous de l'esclavage (suite)
Quel bonheur de se faire comprendre…

Cher Obi, je vais mettre de ce pas ce petit film quelque part. Quand ce sera fait, je vous donnerai la clef de ce quelque part.

S'il vous plaît.
Utilisateur anonyme
04 juillet 2008, 18:58   Re : Les Tabous de l'esclavage (suite)
A la bonne heure !
Ce documentaire - si nous parlons bien du même - est déjà disponible à cette adresse.
Utilisateur anonyme
04 juillet 2008, 19:31   Re : Les Tabous de l'esclavage (suite)
Merci William ! Savez-vous si cet enregistrement contient le débat ? Il n'est pas possible d'aller vers sa fin.

William vous avez bien compris que ce n'est pas à vous que je faisais le reproche d'avoir coupé l'herbe sous le pied de Boris.
Utilisateur anonyme
04 juillet 2008, 19:33   Re : Les Tabous de l'esclavage (suite)
Ah, et William me coupe l'herbe sous le pied ! C'est bien le même, en effet.

Néanmoins, je le laisse ici quelque temps (pas trop longtemps car il prend de la place), pour ceux qui voudraient l'avoir chez eux, sur leur ordinateur. Autrement dit, vous pouvez le télécharger.

PS. Ah oui, désolé pour le tag qui est superposé au film, je n'ai pas pu l'éviter.
Utilisateur anonyme
04 juillet 2008, 19:39   Re : Les Tabous de l'esclavage (suite)
Grand merci, cher Boris !
J'ai hâte d'avoir vos avis, vraiment.
Cher Boris,

C'est fait!
Je viens de télécharger l'enregistrement de l'émission d'Arte.

Un très grand merci.
Utilisateur anonyme
05 juillet 2008, 10:35   Re : Les Tabous de l'esclavage (suite)
Mais de rien, Cher Rogemi. Pour une fois que ce n'est pas vous qui nous offrez des merveilles…
Utilisateur anonyme
05 juillet 2008, 17:50   Re : Les Tabous de l'esclavage (suite)
Hélas ces enregistrement ne contiennent pas le débat, la pièce essentielle.
Il y avait un autre reportage sur Arte ce soir-là, que je vous résume brièvement et de mémoire. En Mauritanie, un frère cherche sa soeur enlevée comme esclave. Les autorités mauritaniennes dénient d'abord la survivance de l'esclavage, aboli par la loi. Soutenu par des journalistes, un délégué de droits de l'homme, le frère part enfin à sa recherche, sous la condition d'être accompagné par un gendarme, garant de la loi du pays. Enfin, il la retrouve, à l'ombre d'une toile suspendue sur quelques pieux, en pleine savane. Le maître a disparu. Surprise ! Elle ne veut pas revenir, elle se débat, crie à l'enlèvement, on discute, on s'oppose, tout cela dure, enfin on l'embarque dans la Jeep avec ses deux enfants nus. C'est le malaise, on croit à l’erreur, à l'horreur peut-être. Mais quand elle retrouve son village, sa famille, elle est très heureuse. Non seulement elle avait peur, mais elle ne pouvait plus s’imaginer libre. On entend également un maître et son esclave affranchi depuis quelques années. Le maître, manifestement un homme cultivé et bon, dit de ne pas arriver à comprendre aujourd’hui comment il a pu croire posséder cet homme, cet ami.
Une sorte d’imprégnation, d’habitude mentale a interdit à l’un comme à l’autre de regarder la vérité en face. On pense aussi au syndrome de Stockholm, une adaptation pour apprivoiser sa peur, nier la réalité, survivre. A Ingrid Bétencourt qui rejette la haine pour ses geôliers, qui mine, ronge comme l’envie, pour garder ses forces, survivre. Comme si la nature d’esclave ou de maître était déjà inscrite en nous avec ses recettes pour admettre l’inadmissible.
Comment ne pas comprendre que l’esclavage et la domination existent partout, sous toutes sortes de formes plus ou moins atténuées, plus ou moins admises ? Que ces femmes voilées, isolées, en sont, que ces consommateurs conditionnés, endettés, stressés, en sont, et combien d'entre nous, peu ou prou ?
Utilisateur anonyme
07 juillet 2008, 12:35   Re : Les Tabous de l'esclavage (suite)
Ce documentaire sur Arte confirme clairement tout ce qui a été dit sur ce forum ; entre autre que la traite trans-saharienne arabo-musulmane commence au 7ème siècle pour une durée de 1400 ans. Les photos commentées par Saint-Exupéry laissent supposer que l’esclavage, qui battait visiblement son plein en 1934 se terminera bien plus tard, grâce à la colonisation française. Au 7ème siècle, l'Islam n'a donc pas entériné simplement une situation d'esclavage préexistante, il l'a installée, encouragée par la force de sa superstition.
L'esclavage étant validé et institutionnalisé par l’Islam, il eût été impie chez les Arabes de le remettre en cause. «L’esclavage en terre d’Islam reste un sujet à la fois obscur et hypersensible, dont la seule mention est souvent ressentie comme le signe d’intentions hostiles», notait ainsi l’historien Bernard Lewis.
(…)
Ces Arabes commettaient les pires crimes en Afrique, mais pensaient qu’ils n’en restaient pas moins fidèles aux principes de l’Islam, qui autorisent l’esclavage. Leurs actions étaient favorisées par les mœurs et encouragées par des traditions religieuses qui, à leurs yeux, étaient plus fortes que toutes les lois de la terre. Ils n’avaient donc à cacher leurs crimes qu’aux croiseurs européens, puisque leurs gouvernements les approuvaient entièrement.

L’Afrique du Nord que les Occidentaux ont longtemps qualifiée de Barbarie, du grec barabaros qui désigne tout étranger à la civilisation gréco-romaine, est une vaste étendue de terres en grande partie désertiques. Ses habitants, appelés Barbaresques, étaient des brigands qui, jusqu’au XIXe siècle, pillaient les navires européens en Méditerranée. Ils menaient également de nombreux raids sur la terre ferme en Corse, en Sardaigne, sur les côtes d’Espagne, de France, d’Italie et de Grèce.

Ils capturaient des Européens et ne les rendaient à leurs familles que contre rançon ou les réduisaient en servitude. Ces Barbaresques asservirent ainsi pendant des siècles de nombreux captifs chrétiens. On disait d’eux: «Plus que des marchandises pillées, les Barbaresques tiraient profit des captifs. Le chrétien cessait d’être un infidèle qu’on arrachait à son pays pour devenir un objet de négoce, dont on essayait de se débarrasser le plus vite et le plus cher possible.» Pendant des siècles, l’Église catholique n’eut de cesse de les racheter. C’est cette piraterie qui sera l’un des motifs essentiels de la colonisation de l’Algérie par la France.

Tidiane n'diaye
ici
Ce livre prouve bien, si c'était encore necessaire, qu'il n'y a pas de différence entre islam et islamisme.
Utilisateur anonyme
07 juillet 2008, 15:51   Re : Les Tabous de l'esclavage (suite)
Dommage que ce chemin, entre deux mots dont la différence n'existe pas, soit si long, et si caché; il l'a été pour moi-même. La première barrière, au-delà du préjugé, et c'est un comble, est le devoir d'honnête intellectuelle, de mise en doute de toute affirmation. Il faut donc comme vous toujours revenir et insister, prouver.

Ingrid Betancourt a répondu à David Pujadas, dans une interview en direct, ceci, qui vous plaira beaucoup je crois chère Cassandre car cela vous va bien (je reproduis de mémoire) "Après toutes ces années de solitude, de réflexion profonde et obligée sur-vous même, qu'avez-vous compris d'important ?
- L'importance des détails, et aussi la précision dans ce que l'on dit."
Magnifique, n'est-ce pas ?
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter