Communiqué n° 1284, dimanche 25 septembre 2011
Sur l'affaire Santamaria et l'élimination des malpensants du sein de l'Enseignement public
Le parti de l'In-nocence tient à exprimer son total soutien au professeur Santamaria, professeur de philosophie au lycée Victor Hugo à Lunel, récemment suspendu de son poste en raison des troubles psychiques qui l'affecteraient. En réalité, il semblerait qu'à l'instar des pires procédés de feu l'Union soviétique on ait trouvé ce prétexte pour écarter, voire punir, un homme dont le seul tort est un engagement politique contraire à la bienpensance du moment, et bien qu'il n'ait jamais confondu cet engagement et son enseignement.
Le parti de l'In-nocence s'inquiète de constater encore une fois que le délit d'opinion se banalise dans notre pays, ainsi qu'une forme de censure inédite et particulièrement pernicieuse, car elle ne vient pas du gouvernement en place mais de personnes privées ou d'associations non ou très faiblement représentatives, avec le puissant relais des médias unanimes. Il note que les professeurs les plus engagés et les plus militants, à gauche et à l'extrême gauche, il est vrai favorisés par l'évolution des programmes et des "contenus pédagogiques" imposée par les idéologues au pouvoir au sein de l'institution, ne sont pas, eux, concernés par ce genre de choses, ils sont même tout à fait encouragés à confondre leur mission avec celle de l'édification de la jeunesse comme on l'entendait au temps des totalitarismes du siècle dernier.