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Tout va bien à Bollène !

Envoyé par Pierre-Marie Dangle 
Utilisateur anonyme
09 juillet 2008, 12:04   Re : Tout va bien à Bollène !
Et je comprends enfin l'allusion de Corto !
A lire, de Jaime Semprun : "La Nucléarisation du monde", un magnifique éloge paradoxal du nucléaire, écrit dans les années 80...
Les scientifiques s'interrogent: le "brassage des populations" aux abords des chantiers et sites nucléaires serait-il à l'origine de l'augmentation des cas de leucémie infantile ? C'est M. Phix qui va être content:

La fréquence accrue des leucémies infantiles près de sites nucléaires reste inexpliquée
Article paru dans l'édition abonnés du Monde du 24.04.08

POURQUOI observe-t-on, au voisinage de certaines installations nucléaires, davantage de leucémies infantiles que dans le reste de la population ? En dépit de plus d'une centaine d'enquêtes épidémiologiques menées dans une dizaine de pays, les experts n'ont toujours pas de réponse à cette question.

Le débat a été relancé en décembre 2007 par une étude allemande qui montrait que, parmi les enfants de moins de cinq ans ayant grandi dans un rayon de cinq kilomètres autour d'une des seize centrales nucléaires germaniques, les cancers du sang étaient 2,2 fois plus fréquents qu'au niveau national. Le risque allait décroissant avec la distance, mais restait supérieur à la norme dans un périmètre de 50 kilomètres autour des centrales.

Pour en avoir le coeur net, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) français vient de réaliser une revue critique de toutes les études internationales conduites sur ce sujet, dont elle a communiqué les résultats mardi 22 avril. Il en ressort, indique Dominique Laurier, du Laboratoire d'épidémiologie des rayonnements ionisants, que le cas allemand « n'est pas conforté par les études conduites dans d'autres pays ». En particulier en Grande-Bretagne et en France, où les enquêtes multisites, couvrant l'ensemble du territoire, n'ont pas mis en évidence d'excès général de leucémies à proximité des installations nucléaires.

TROIS CAS PARTICULIERS

En revanche, des taux anormaux ont été relevés autour de trois sites particuliers en Europe : les usines de retraitement de Sellafield et de Dounreay, en Grande-Bretagne, et la centrale de Krummel, en Allemagne, que jouxte un centre de recherche nucléaire. Le risque y est de deux à quatre fois supérieur à la moyenne et même, selon une des études sur Sellafield, vingt fois plus élevé.

L'IRSN ne classe pas les environs de l'usine française de retraitement de La Hague (Manche) parmi les zones présentant un « excès confirmé » de leucémies, mais seulement un « excès possible », jugeant que le faible nombre d'individus concernés n'est statistiquement pas significatif. Le réseau Sortir du nucléaire a contesté, mardi, l'indépendance de l'IRSN.

Les scientifiques s'avouent impuissants à trouver une explication aux trois cas européens d'agrégats de leucémies, comme à la spécificité allemande. Sauf accident, les rejets radioactifs des installations nucléaires, inférieurs à la radioactivité naturelle, ne peuvent être suspectés.

Les chercheurs en sont réduits à évoquer l'hypothèse d'un phénomène infectieux non identifié favorisé par le brassage de populations autour des chantiers nucléaires ou de possibles facteurs environnementaux sans rapport direct avec l'activité atomique.

« Des études de grande ampleur sont nécessaires pour améliorer les connaissances sur les causes des leucémies qui, de façon générale, sont inconnues dans 90 % des cas », estime Dominique Laurier. Une nouvelle approche, fondée sur la répartition dans l'environnement des effluents radioactifs gazeux, pourrait y aider.
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