"Le Goulp, qui est le Goulag."
Vous n'êtes pas loin, Jean-Marc. Ce point commun, c'est le plein emploi, qui règne aussi bien chez les Soviets que chez les Shadoks qui, comme vous le savez pompent encore, pompent toujours, ont toujours de quoi pomper grâce sans doute à l'usage qu'ils font de leurs interrupteurs desquels, pour répondre à Alain, je n'ai pas voulu dire qu'ils étaient un "problème", encore moins un mal, mais le modèle même de l'
expérience éprouvée du "Tout, tout de suite" et de l'effort battu en brèche.
La lumière jaillie instantanément (qui, je le répète, ne sert ici que d'exemple et non d'illustration de mon désir de revenir à la bougie, comme on dit) n'est nullement un "problème" en elle-même, mais en devient un si le temps et l'effort épargnés sur "l'économie de la bougie" (si j'ose dire), ne l'est qu'en vue de son transfert immédiat dans une autre activité. Au début, et même longtemps, cela peut faire illusion. Le temps et l'effort gagné à ne plus s'occuper à l'entretien des candélabres, on l'occupe à dresser les plans de la future ligne férroviaire, par exemple, et le temps et l'effort que les transports ferroviaires feront gagner sur le transport hippomobile, on le consacrera à dessiner la première automobile laquelle etc. Mais chaque fois il y a un reste, on ne transfère jamais dans la nouvelle activité la totalité du temps gagné et de l'effort vaincu dans la précédente et ce reste finit un jour, le nôtre, par devenir un excédent problématique, qu'on ne parvient plus à reconduire sous forme de nouvelle activité, sauf bien sûr en imitant... les Shadoks, ce à quoi, en effet, quantité de consultants-Shadok, d'économistes-Shadok, d'experts-Shadok s'emploient avec une stupéfiante invention.