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Mediapart, la gauche et le 17 octobre 1961

Envoyé par Michel Le Floch 
17 octobre 1961: dire la vérité pour la réconciliation
15 octobre 2011 | Par Edwy Plenel
La date du 17 octobre 1961 fait partie de notre histoire, et nous devons la regarder en face. C'est à Paris qu'une manifestation pacifique de travailleurs alors français – «Français musulmans d'Algérie» – fut sauvagement réprimée par la police. Mediapart demande la reconnaissance officielle de ce massacre qui a fait près de 300 morts. Notre appel, lancé avec l'association Au nom de la mémoire, est d'ores et déjà signé par les responsables de l'ensemble des forces de gauche (PS, EE/LV, PG, PCF, NPA) et près de six mille personnes.
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Le déferlement de falsifications à laquelle nous assistons à l'occasion de ce sinistre anniversaire est incroyable.
Du Monde à Mediapart en passant par Télérama et Le Nouvel Observateur, on se surpasse dans le mensonge.
Pas un mot sur le travail scientifique de Jean-Paul Brunet, Police contre FLN, réalisé grâce à Jean-Pierre Chevènement, paru il y a quelques années chez Flammarion, qui évoque une vingtaine de morts suite à la répression policière ; pas un mot sur le contexte qui voyait à l'époque des dizaines de gardiens de la paix tomber sous les balles du FLN à Paris ; pas un mot sur les milliers d'Algériens assassinés dans la région parisienne par l'organisation spéciale (OS) du FLN soit parce qu'ils appartenaient au MNA ; qu'ils refusaient de payer l'impôt révolutionnaire ; qu'ils soutenaient la France ; qu'ils buvaient de l'alcool ou vivaient avec des Françaises. Pas un mot sur ces dizaines de cadavres poignardés, égorgés, torturés, retrouvés dans la Seine tout au long de l'année 1961 et jetés au fil du courant par les hommes demain de la Wilaya 1. Oui ici on noie les Algériens mais en la matière les plus zélés n'étaient pas ceux qu'on croie. Pas un mot sur les menaces de mort du FLN pour obliger une partie des Algériens à manifester ; pas un mot sur le fait que pendant que leurs congénères tombaient sous les matraques de la police, les chefs étaient bien planqués à l'arrière et négociaient cyniquement avec le gouvernement les modalités de l'indépendance.
Et puis que dire de cette cohorte de pleureuses repentantes et de menteurs patentés.
Que dire du PCF, lequel en 1945 saluait la répression en 1945 à Sétif contre les "hitlériens" du MTLD et votait les pouvoirs spéciaux en 1957 à Massu ?
Que dire du PS, qui, quand il s'appelait encore SFIO, a joué le rôle que l'on sait dans l'engrenage de la guerre ?
Que dire du NPA, dont les ancêtres portaient les valises du FLN et fermaient les yeux sur les meurtres de masse commis contre les messalistes ?
Que dire de tous ces imbéciles d'intellectuels de gauche, qui prirent les vessies du despotisme islamiste pour les lanternes de la révolution socialiste ?
Et que dire des Verts, qui au nom de la "réconciliation" instillent une haine, prodrome de toutes les guerres civiles de l'avenir.
Cher ami, j'aurais fait de cette imposture la même analyse que vous.
Merci beaucoup cher Petit-Detour. J'avais un peu peur de m'être trop avancée sur ce sujet dans le chapitre III de " l'Assassinat de la France ... " , me voilà soulagée. Je me permets de compléter votre message :

" Comment la France pouvait-elle tolérer qu’une organisation étrangère qui était en guerre contre elle, qui avait sur les mains le sang de milliers de nos compatriotes, se permette d’organiser sur son territoire une manifestation sous la menace, qui plus est, de représailles féroces contre ceux qui s’en seraient abstenus ? C’est comme si des immigrés arabes ou pakistanais avaient manifesté dans les rues de New- york, au lendemain des attentats du 9 septembre, aux cris de “Vive Al Qaïda !.
En outre la mort de ces trente et un Algériens  a été automatiquement attribuée à la police sans qu’il y ait aucune certitude absolue qu’ils aient tous été tués par elle, loin de là. Certains cadavres portaient la blessure del'égorgement ! De plus, il ne s’agissait  pas  de meurtres prémédités avec  chasse à l’homme, autrement dit de « ratonnades », Ces hommes ont été vraisemblablement tués quand la manifestation « pacifique » a dégénéré en échauffourées qui ont obligé les policiers à faire usage de leurs armes pour se dégager. Qu’ils l’aient fait sans modération, peut-être. Il est à  noter toutefois  qu’aucune femme ni enfant n’ont été tués. Pourtant, selon l’habitude bien connue des Arabes musulmans et de leur sens très particulier de l’honneur, ils avaient été placés en tête du cortège dans l’espoir qu’il y aurait des morts parmi eux. Les Algériens auraient pu ainsi jouer, comme ils savent si bien le faire, les victimes  et prendre le monde à témoin de la répression coloniale aveugle  qu’ils subissaient."
Que dire du choix de la première commémoration du candidat PS à la présidentielle : celle du 17 octobre 1961. Cela éclaire son programme à venir sur l'immigration dont il n'a pas encore parlé.
La seconde partie de La Grande Table était très bien, entre la dame algérienne, documentariste et vengeresse, et le monsieur romancier et scénariste de bandes dessinées « engagé » (en l’occurrence stalinien et décolonisateur). L’ensemble ne donnait que superficiellement l’impression d’une conversation enregistrée dans un asile d’aliénés.

[www.franceculture.com]
La veille, dans son discours de victoire, il se réclamait de l'héritage du Front républicain de Guy Mollet ; le lendemain il commémore le 17 octobre 1961. Quel homme !
Un désaccord avec vous chère Cassandre : la police, exaspérée par les assassinats commis contre ses membres et la véritable guérilla menée par le FLN a Paris, s'est livrée à une répression sévère. De même ampleur que celle du Bloody Sunday à Belfast en 1972. Brunet le dit mais contrairement aux menteurs de Mediapart l'explique (en dénonçant le totalitarisme du FLN) et surtout ne l'exagère pas. Inutile de dire que quand son livre est sorti, il y a quelques années, les Einaudi et consorts l'ont traité de négationniste avant de tout faire pour que toute référence à son travail disparaisse. De fait son livre n'est plus cité. Voilà encore un dissident qui mériterait d'être évoqué dans le premier numéro de L'In-nocence. Il existait aussi une fraction minoritaire de la police qui avait créé des cellules (illégales) dédiées à la contre insurrection, qui utilisaient les mêmes méthodes que le FLN en ayant recours aux enlèvements et aux liquidations physiques de militants.
Citation
Chatterton
La seconde partie de La Grande Table était très bien, entre la dame algérienne, documentariste et vengeresse, et le monsieur romancier et scénariste de bandes dessinées « engagé » (en l’occurrence stalinien et décolonisateur). L’ensemble ne donnait que superficiellement l’impression d’une conversation enregistrée dans un asile d’aliénés.

[www.franceculture.com]

Un sommet d'indécence et d'absurdité me semble avoir été atteint notamment quand la documentariste a osé mettre sur le même plan la rafle du vélodrome d'hiver, la répression du 17 octobre 61 et la réquisition de la Ratp aux fins d'expulsion des Roms.
Citation
M. Petit-Détour
17 octobre 1961: dire la vérité pour la réconciliation
15 octobre 2011 | Par Edwy Plenel

[...] Au nom de la mémoire, est d'ores et déjà signé par les responsables de l'ensemble des forces de gauche (PS, EE/LV, PG, PCF, NPA) et près de six mille personnes.

Et les "forces de droite" que disent-elles ? Rien, comme d'habitude, baissant honteusement la tête face au Parti du Bien triomphant qui a achevé de les culpabiliser... Peut-être sont-elles mêmes déjà (si ce n'est pas encore le cas, ça ne saurait tarder) ralliées à cet appel, tout comme elles se sont ralliées petit à petit à l'antiracisme dogmatique, l'immigration-chance-pour-la-France, l'islamisation des esprits, la haine de soi et autres concepts de gauche qui se sont répandus sur presque tout l'échiquier politique sans qu'aucune opposition ne soit possible. N'oubliez pas que la loi Taubira a été votée à l'unanimité... Les idiots utiles de la Droite Populaire pourront toujours tenter de faire croire qu'il existe un autre courant de pensée à droite, les faits ne cesseront pas de leur donner tort.
Citation
Et les "forces de droite" que disent-elles ?

Merci Petit-Détour pour ce fil salutaire !

Il n'y a plus qu'un seul parti car les soi-disantes forces de droite se sont couchées devant plus fortes qu'elles.

Elles sont tout à fait incapables de développer le plus petit argument cohérent pour faire pièce au discours de la doxa dominante.
Utilisateur anonyme
18 octobre 2011, 18:53   Re : Mediapart, la gauche et le 17 octobre 1961
(Message supprimé à la demande de son auteur)
On sent qu'elle aime ce pays, c'est fou !
Ah, cela vous a frappé, aussi ?
Le point de vue de Bernard Lugan, qui rappelle d'ailleurs que s'il est bien un massacre occulté dans l'histoire de France, c'est bien celui des Français d'Algérie, rue d'Isly en mars 1962 :

Mensonges et manipulation à propos de la manifestation FLN du 17 octobre 1961 à Paris

Cinquante ans après la fin de la guerre d’Algérie, par le biais d’une machination particulièrement bien orchestrée, policiers, gendarmes mobiles, CRS et Harkis engagés le 17 octobre 1961 à Paris dans une opération de maintien de l’ordre, sont devenus des agresseurs accusés d’avoir massacré 300 manifestants algériens, d’en avoir jeté des dizaines à la Seine et d’en avoir blessé 2300.
Tous les ans depuis 1991, ceux que le FLN désigne sous le nom de « Frères des Frères », organisent à grand renfort médiatique une cérémonie à la mémoire des « Martyrs Algériens » du 17 octobre 1961. Au mois d’octobre 2000, les « Frères des Frères » ont créé l’ « Association 1961 contre l’oubli ».
Cette année, la commémoration a pris un éclat particulier avec la présence du candidat socialiste aux futures élections présidentielles lequel a lancé une rose rouge à la Seine en mémoire des manifestants qui y auraient été noyés…


Or, contrairement à ce qui est affirmé par des médias dont l’inculture est à l’égal de l’esprit partisan, le 17 octobre 1961, il n’y eut pas de massacre d’Algériens à Paris.
Revenons aux faits. Nous sommes en pleine guerre d’Algérie et le FLN qui cherche à prendre le contrôle de la communauté algérienne vivant en France organise une manifestation surprise et clandestine devant converger vers la Place de la Concorde et l’Elysée afin de montrer sa force et pour peser sur les pourparlers de paix qui ont lieu à Evian.
Assaillis de toutes parts, les 1300 hommes des forces de l’ordre rassemblés en urgence, et non 7000 comme cela est toujours dit, firent preuve d’un grand sang-froid et d’un immense professionnalisme se traduisant par un bilan des pertes « modéré » dans de telles circonstances.


Contre les affirmations des complices du FLN et des auteurs militants, les archives de l’Institut Médico Légal de Paris, la Morgue, sont pleines d’enseignements. Le Graphique des entrées de corps « N.A » (Nord-africains) par jour. Octobre 1961, nous apprend ainsi que du 1° au 30 octobre 1961, 90 corps de « NA » , Nord-africains selon la terminologie officielle de l’époque, sont entrés à l’Institut médico légal, la plupart étant d’ailleurs des victimes du FLN…
Le 17 octobre, alors que se déroulait dans Paris un soi-disant massacre, l’Institut Médico Légal n’a enregistré aucune entrée de corps de « NA ». Et pour cause, le 17 octobre 1961, de 19h30 à 23 heures, une seule victime fut à déplorer dans le périmètre de la manifestation, et ce ne fut pas un Algérien, mais un Français nommé Guy Chevallier, tué vers 21h devant le cinéma REX, crâne fracassé et dont rien ne permet de dire que ce fut par la police. En dehors du périmètre de la manifestation « seuls » 2 morts furent à déplorer, Abdelkader Déroues tué par balle et retrouvé à Puteaux et Lamara Achenoune étranglé gisant dans une camionnette, également à Puteaux.


Certes, nous dit-on, mais les morts ont été déposés à la morgue les jours suivants. Or, et une fois encore, ce n’est pas ce qu’indiquent les archives de l’IML car, entre le 18 et le 21 octobre, seuls 4 cadavres de « NA » (Nord-africains) furent admis à la Morgue :
- le 18 octobre, Achour Belkacem tué par un policier invoquant la légitime défense et Abdelkader Benhamar mort dans un accident de la circulation à Colombes.
- le 20 octobre, Amar Malek tué par balles par un gendarme.
- le 21 octobre Ramdane Mehani, mort dans des circonstances inconnues.


Soit du 17 au 21 octobre, 7 morts, dont deux seulement peuvent être imputés aux forces de police. Nous voilà bien loin des 300 morts avancés par certains… Ces chiffres prennent toute leur signification si nous nous reportons au début du mois d’octobre. Ainsi, entre le 1er et le 3 octobre, 24 corps de « N.A » entrèrent à l’IML, victimes de la guerre inexpiable que le FLN menait contre ses opposants partisans de l’Algérie française ou du MNA de Messali Hadj. Pour mémoire, de janvier 1955 au 1er juillet 1962, les tueurs du FLN assassinèrent en France métropolitaine 6000 Algériens et en blessèrent 9000.
Pour mémoire encore, le 26 mars 1962, devant la Grande Poste de la rue d’Isly à Alger, les forces de l’ordre ne firent pas preuve de la même retenue que le 17 octobre à Paris quand elles ouvrirent directement le feu sur une foule de civils français non armés, faisant entre 70 et 80 morts et 150 blessés. Sur ces victimes, réelles celles-là, la mémoire sélective a jeté le voile de l’oubli.


Bernard Lugan
18/10/2011


[1] Le numéro du mois de novembre 2011 de l’Afrique Réelle reviendra sur cette manifestation et publiera un article du lieutenant-colonel Raymond Montaner, ancien commandant de la Force Auxiliaire (Harkis de Paris) qui fut au cœur de l’évènement et qui démonte dans le détail le montage fait autour du « soi-disant » massacre des Algériens de Paris le 17 octobre 1961.
Je crois que la source unique des enregistrements à la morgue n'est pas suffisant pour des faits qui se déroulent en période de guerre. Il faudrait analyser (et contester si nécessaire) les chiffres des autres historiens qui ne sont pas tous pro FLN et qui divergent sensiblement.
Lu sur Libertyvox :


Lors d’un débat ouvert à tous les visiteurs du salon et auquel j’assistais, Jean Pierre Chevènement , ancien Ministre de l’Intérieur, commanditaire de l’enquête menée par les trois historiens, l’interpelle ( Enaudi ) en lui disant que « la réédition de son livre en 2001, avec les mêmes chiffres et allégations mensongères que celui de 1991, est une escroquerie intellectuelle, une falsification des faits et qu’il ne pouvait pas comprendre pourquoi le Maire de Paris fait usage d’un faux pour justifier sa démarche ».
Chère Ostinato, je crois que les divergences entre les historiens compétents sont relativement réduites : les uns parlent de sept morts algériens ce 17 octobre, les autres de 31, avec, encore une fois, aucune certitude qu'ils aient été tous tués par la police. Dans les deux cas de figure on est très loin des trois cent morts affirmés par l'historien autoproclamé et militant communiste, Einaudi.
Einaudi a forcément raison puisqu'il condamne la France (et surtout sa police) et défend le FLN - peu importe qu'il soit militant ou pas. C'est ce qu'a très bien compris Médiapart.
Je me demande pourquoi, dans ce genre d'affaire, il est impossible de dire la vérité, qui est cependant fort simple.

D'un côté, le FLN, qui régnait par la terreur sur la banlieue, et ses provocations, dont cette manifestation ; de l'autre, la police qui fut effectivement au-dessous de tout.

La réaction la plus juste que j'ai lue fut la lettre (que Mediapart cite d'ailleurs) de Nafissa Sid Cara a son collègue Roger Frey, évoquant son amertume et son inquiétude.

Mlle Sid Cara est connue pour l'ordonnance du 4 février 1959 qui stipulait que « la répudiation unilatérale de la femme par le mari est interdite et le divorce judiciaire instauré ». Cette parlementaire Algérie française était la soeur de Chérif Sid Cara, autre parlementaire et Maire-adjoint d'Oran. Le docteur Sid Cara et sa soeur abandonnèrent tout espoir de vie politique et sociale dans la France de la Vème République quand Chéri Sid Cara alla témoigner pour la défense de Raoul Salan.
Utilisateur anonyme
20 octobre 2011, 15:18   Re : Mediapart, la gauche et le 17 octobre 1961
Voyons,chers Florentin et Stéphane, l'amour qu'Eva Joly porte à la France est aveuglant. On est parfois tenté de lui suggérer plus de retenue. A ce niveau, c'est du chauvinisme.
La gauche, dans sa majorité, manipule l'Histoire et, comme Madame Joly, déteste la France. Cela conduit à se demander s'il est judicieux de tout miser sur l'amour de la France et sur l'Histoire pour fonder « la grande amitié ».

Le récit national n'impose pas sa vérité. Il semblerait, au contraire, que le mensonge s'impose plus aisément. De là l'empire de la gauche sur les esprits dans la mesure où, pour une cause à mieux faire connaître (car je ne doute pas que le mystère ait été levé), il semble dans sa définition de travestir l'Histoire. On est donc condamné à balancer entre le conflit mémoriel ou l'unanimité dans le mensonge.

Classer les Français en fonction de leur patriotisme présumé revient à donner trop de place à la subjectivité et prépare la police de la pensée. Quel est le degré d'amour acceptable ? Quelles doivent en être les preuves ? Quelle France faut-il aimer pour être d'avantage français : celle des épopées militaires, celle des barricades, celle du fond des âges, celle par l'État, celle contre l'État ? Autant se regrouper par idéologie, ce qui est le cas : qui ne cosigne pas le pacte républicain est exclu de la Fraternité. Accorder plus de place au peuple en son pays tel qu'il paraît garantit mieux la liberté individuelle, évite qu'on vous sonde les reins plus qu'à son heure pour éprouver votre francité.
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