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Réflexions d'un instituteur philosophe

Envoyé par Virgil Waldburg 
Je vous recommande cet article (ainsi que le débat qui suit). Il a pour auteur un jeune instituteur qui fait preuve d'une subtilité et d'une clarté d'analyse exemplaire.
[www.mezetulle.net]
Bonne lecture
Utilisateur anonyme
13 juillet 2008, 20:58   Re : Réflexions d'un instituteur philosophe
Passionnant ! Merci beaucoup.
Oui, c'est intéressant et évidemment, cela va dans le sens auquel on peut aspirer; mais enfin on ne peut s'empêcher de sursauter en tombant sur des "au final" et des "citoyens vigilants". Pire que des micro-particules...
Utilisateur anonyme
13 juillet 2008, 21:43   Re : Réflexions d'un instituteur philosophe
Bon sang, Francmoineau, je m'étais retenu, moi…
Bouh... Je l' f'rai plus, m'sieur...
(Jérémiade d'autrefois)
Je crois que les "citoyens vigilants" évoqués dans le textes sont les "citoyens responsables" tels que les décrivent Rousseau et Kant (les références implicites du texte), pas les abbés républicains de service. Il s'agit de s'assurer, pour un vrai citoyen, que nous sommes bien gouvernés, cela grâce à une analyse et une critique de l'action des différents gouvernements, pas d'une négation du réel au profit d'une idéologie qui jamais ne change tandis que changent les questions.
Un citoyen vigilant est le contraire d'un perroquet, c'est le contraire d'un vigilant qui est citoyen.
" Ces nouveaux programmes m’apparaissent finalement de plus en plus comme un vulgaire cheval de Troie.
Premièrement, ridiculiser les enseignants et les faire tous passer pour des contre-instituteurs. En effet, une manifestation aura bientôt lieu où l’on n’entendra que ceux qui parmi nous rejettent ces programmes et qui donneront l’impression d’être la grande majorité. Donc les enseignants sont pour la baisse du niveau (14).
Deuxièmement, rendre la tâche du maître quasi impossible. On ne peut demander au maître d’être exigeant si on ne lui offre pas la possibilité d’être exigeant d’abord envers lui-même, si donc on ne lui laisse pas le temps d’être à lui-même son propre maître."

L' article est intéressant , mais le passage , ci- dessus , est le signe d' une paranoïa aigue , peut-être gauchiste .
Le ministre est conseillé par des gens compétents : Marc Le Bris , par exemple , qui a écrit un excellent livre sur l' école primaire .
Ces nouveaux programmes sont tout simplement le signe d' une prise de conscience de la droite , à propos de la baisse de niveau de l'école primaire.
Depuis trente ans , la droite française a laissé le champ libre dans l' éducation nationale , à la gauche et à ses théoriciens des sciences de l' éducation qui nous ont menés à la catastrophe .
On ne peut que se réjouir de ce petit changement et espérer que le ministre va persévérer : car je constate que les amis du désastre ne désarment pas .
L' opposition à ces nouveaux programmes , est vive .
On est en pleine schizophrénie ...
Malgré la réalité indéniable de la baisse de niveau des élèves de l' école primaire , Philippe Mérieux et ses acolytes veulent poursuivre leurs méthodes désastreuses .
Utilisateur anonyme
15 juillet 2008, 02:49   Re : Réflexions d'un instituteur philosophe
Cet article semble contradictoire, puisqu'au commencement il loue les programmes 2008 d'etre plus "structurants" que les programmes Lang & Ferry, mais qu'a l'aboutissement il condamne la reforme gouvernementale, sous pretexte que les instituteurs n'ont pas recu la formation necessaire a son application.

Cette question de la formation n'en est pas moins essentielle. Au train ou vont les choses il ne restera plus personne pour relever l'instruction publique, puisque l'instruction publique n'aura forme personne a cette tache.
Cher Philippe,
N'avoir formé personne à rien, voilà ce que déplore l'article tout en se réjouissant que les nouveaux programmes fussent enfin des programmes scolaires et non leur desctruction.
Tristan Béal a vu le niveau moyen de l'étudiant en IUFM et sait combien l'application de ces programmes (pourtant meilleurs que les précédents) reste improbable.
Lui-même est un ancien étudiant en philosophie, passé par les classes préparatoires (il fait souvent référence dans ses articles à son professeur de philosophie de khâgne). Il n'a nullement le profil moyen du "professeur des écoles". Il ressemble plus à l'instituteur à l'ancienne, cultivé, connaissant ses règles de grammaire, son histoire ancienne, ses tables de multiplications et capables de parler simplement de beaucoup de choses afin d'aiguiser la curiosité des élèves.
L'idée qu'il se fait de sa fonction n'est pas du tout celle que s'en font beaucoup de ses collègues : c'est celle d'un kantien lecteur d'Alain.
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