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Sur l'état de nos établissements d'enseignement

Envoyé par Lucien de Lacvivier 
Quelques exemples tirés de ma propre expérience scolaire :

- Classe de première L. Jour de rentrée des classes. Ma prof de français et de littérature, également prof principale, affirme sans sourciller que Descartes est un philosophe des Lumières.

- Classe de troisième. Rédaction - pardon : épreuve d'expression écrite - dont le thème est la Grande Guerre. J'insère dans le texte - traitez-moi de tricheur, je le mérite - un assez large extrait de La Comédie de Charleroi de Drieu, que je connais à l'époque par coeur. Le texte de Drieu, à la correction, se trouve être beaucoup plus raturé que le mien. Il y a des "mal dit" par paquets dans la marge.

- Classe de seconde. Ma prof d'Histoire prétend que tous les détenus des camps de concentration attendaient avec impatience que les Russes vinssent les délivrer. Les Américains violaient les femmes, vous comprenez, et battaient les enfants ; les Russes étaient si gentils.

- Classe de cinquième. Ma prof de sport - d'EPS, comme on dit - fait courir un sprint à tout le monde. Elle note les places et les temps de chacun, puis refait courir le même sprint avec des handicaps pour les meilleurs. Elle note en fonction des résultats du second sprint. (Cette pratique est généralisée : on l'appelle VMA, si j'ai bien compris le nom du monstre.) J'étais second de ma classe, je finis dix ou onzième.

- Classe de cinquième. Ma prof de français, également prof principale, m'annonce qu'elle n'a plus rien à m'apprendre. J'ai douze ans.

- Classe de sixième. Ma prof de maths pointe Nesrine du doigt - une cancre ayant redoublé deux fois; puis moi; puis elle affirme : "Si Nesrine travaillait plus, je suis sûre qu'elle serait meilleure que Lacvivier. Personne n'est plus intelligent que les autres." A l'époque, je suis bon en maths. De tels encouragements me font chaud au coeur, et m'encouragent à persévérer dans cette voie.

- Classe de seconde. Ma prof de français demande aux élèves de donner le nom des grands écrivains du XXème. Je propose Giono ; elle me répond textuellement, en une formule qui plaira fort, sans doute, au Maître des lieux : La campagne, c'est chiant.

- Je suis classé sur les listes d'appel à la lettre D qui est écrite en majuscules, en dépit des règles les plus élémentaires.

J'ai encore des dizaines d'autres exemples.
Utilisateur anonyme
13 juin 2011, 16:50   Re : Sur l'état de nos établissements d'enseignement
(Message supprimé à la demande de son auteur)
Oui, c'est extrêmement intéressant, et si parlant.
Je vais suivre votre conseil, et publier mon message dans le forum principal, enrichi de nouveaux exemples. Exemples aussi de nocence, de multiculturalisme extatique, de relativisme acharné, d'égalitarisme persécuteur, etc. Ce qui est bien avec l'école, c'est qu'il s'agit probablement du meilleur observatoire du désastre général.
En ce moment même dans l' établissement où est scolarisé mon enfant, un enfant issu de l'immigration africaine sévit en frappant les autres enfants. Les surveillants, la direction et les bobos ne cessent de lui trouver maintes excuses depuis 5 ans. Je ne comprend pas qu'un parent dont l'enfant vient de se faire violemment claquer, demande ce qu'il peut faire pour aider l'agresseur de son enfant. Vous comprenez entend-t'on partout, cet enfant a beaucoup souffert, il ne faut pas qu'il se sente rejeté.

Tout cela me donne la nausée, heureusement mon enfant été bien formé pour résister à la propagande de l'EN, ou le blanc est toujours fautif quand il est victime. Le pêché originel en quelque sorte.
Cette attention portée à l'agresseur serait louable si elle n'était pas la première réaction des parents d'élèves en ayant été les victimes. Je ne voudrais pas faire le moraliste à deux sous, mais la miséricorde et le pardon (je ne trouve pour l'instant que ces catégories sous ma "plume") qui sont souvent l'indice d'une grandeur d'âme deviennent pure et simple perversion dès lors qu'ils sont pris comme des concepts autosuffisants et que ne vient compenser aucun sentiment de justice. L’innocence (sans trait d'union), écrit Muray quelque part, est devenue chez nous une forme de la démesure.
« Il est si facile de professer des idées généreuses que je flaire toujours, chez qui s'en prive, une insolite probité de l'esprit. » — disait Jean Rostand.
C'est dit bien plus élégamment.
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