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La phrase à l'Université, en France

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
28 mars 2011, 18:25   La phrase à l'Université, en France
Chers amis ou adhérents du parti de l'In-nocence,

Etudiant en première année de droit à la Sorbonne, je tenais à vous soumettre cette perle entendue ce matin lors d'un cours de droit constitutionnel.
Une élève nous présentait son exposé sur le Parlement, et a introduit son propos en ces termes :

"J'ai parlé la Constitution, ensuite en grand deux j'ai parlé les nouveaux pouvoirs du Parlement, comme quoi c'était plus élargi."

Je précise qu'elle est de nationalité française, qu'elle a obtenu son baccalauréat, et qu'elle a passé victorieusement le cap du premier semestre.

Et je laisse cette phrase merveilleuse à votre appréciation.

In-nocemment vôtre,

Charles Consigny
Etes-vous bien certain de n'avoir pas mal entendu ? Il se pourrait que ladite élève se soit contentée (si l'on peut dire) de mal prononcer, et qu'elle ait pu dire par exemple "J'ai parlé (d')la Constitution, ensuite en grand deux j'ai parlé (d)es nouveaux pouvoirs du Parlement" — ces approximations, sorte de demi-amuissement dû à la paresse, sont assez fréquentes. Maintenant, pour ce qui est de "en grand deux", et surtout de "comme quoi c'était plus élargi"...
Utilisateur anonyme
28 mars 2011, 23:34   Re : La phrase à l'Université, en France
Hélas, je suis tout à fait certain d'avoir bien entendu.
Le verbe "parler" remplace désormais "évoquer", "étudier", etc. Mais il faudrait prendre le temps de faire une analyse plus approfondie de cette nouvelle voie : plus d'écrit, plus d'oral, plus de langage, finalement, simplement des sons, et peu importe la forme si l'auditoire entend le fond. Mais j'ai oublié de préciser le plus important : notre professeur n'a pas repris cette élève.
Utilisateur anonyme
29 mars 2011, 09:25   Re : La phrase à l'Université, en France
(Message supprimé à la demande de son auteur)
C'est Claude Hagège qui va être content, lui qui parle que la langue française en a) se porte merveil en b) qu'est plein vigueur partout quoi, c) qu'a progresser vachement onvadir dans le monde et tout, pour élargir.

Rassurez-vous, le parler anglais connaît le même sort dans les instances internationales, de converse avec l'écrit, et les anglophones historiques (de qui l'anglais est la langue de culture à l'exception de tout autre), se gardent bien d'ouïr ou de noter cette évolution, et encore moins de vouloir y toucher. La faute est désormais religieusement respectée. C'est la règle nouvelle, absolue, celle-là, sacrée.
Ah, Francis, vous parvenez à me faire rire avec un sujet qui pourtant me tirerait des larmes.
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