Citoyens,
Nouvellement inscrit sur le site de l'In-nocence, je me suis immédiatement enquis de vos propositions en matière d'éducation, élément qui, à mes yeux, est des plus fondamental à l'érection d'une société fonctionnelle et saine.
Je suis tout à fait enthousiasmé par votre ligne générale, par vos propositions.
Néanmoins je souhaiterais vous faire part des quelques réflexions qu'a suscité en moi la lecture de votre programme.
Tout d'abord, il me semble qu'en effet la massification de l'enseignement général est nuisible, d'une part, à la sa qualité intrinsèque et à sa valeur (je ne reviendrai pas sur les poncifs du nivellement par le bas et de la déperdition dramatique de la cote des diplômes) et, d'autre part, contraire à la nature même des choses car tous, hors des considérations sociales qui ne sont pour aucune part dans la détermination de la potentialité intellectuelle, et j'en suis le vivant exemple, n'ont pas en eux les mêmes dispositions vis à vis des choses de l'esprit.
Nonobstant cette considération, je m'interroge quant à l'opportunité de maintenir une logique du chiffre:
" il se donne pour objectif une réduction annuelle d'au moins cinq pour cent du nombre proportionnel des bacheliers au sein d'une classe d'âge, jusqu'à ce que ce nombre soit ramené à cinquante pour cent ou en deçà. "
Certes, une telle procédure est commode et a le mérite de concrétiser l'intention, mais est-il bien pertinent (et je ne fais qu'ouvrir ce point à votre considération, sans parti-pris aucun) de fixer un seuil numérique impératif ? Ceci, également, lié au fait qu'il m'apparaîtrait étonnant (mais évidemment je ne dispose d'aucune étude positive sur le sujet qui viendrait étayer mon intuition) qu'un nombre véritablement important de personnes soit effectivement disposé aux choses de l'esprit.
Parallèlement, et eu égard à vos exigences de formalisme tout à fait essentielles à mon sens, ne trouveriez-vous pas intéressant d'établir, outre le costume chez l'enseignant, l'usage de l'uniforme chez l'élève, ceci présentant l'avantage de contribuer à une identification des élèves-étudiants à un statut civil, de favoriser l'égalité formelle non-parasitée par les inégalités sociales et familiales et d'insister sur le retour à l'ambition première de l'école "instruere" c'est à dire donner des armes (culturelles mais, pourquoi pas, physiques par un enseignement complémentaire non directement sportif mais à vocation militaire)
Bien sûr ces deux remarques sont encore superficielles, et votre programme pose bien d'autres intéressantes questions. Mais elles méritent à mon sens d'être soulevées.
Je compléterai au fur et à mesure cette discussion par de nouveaux éléments d'interrogation
Antoine Machefer