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Les mots et les versets-pièges de l'islam

Envoyé par Cassandre 
Il y a des expressions : miséricorde, chasteté, protection des minorités, guerre sainte (djihad) soi disant contre soi-même , et peut-être d'autres que j'oublie, qui ne correspondent pas aux réalités qu'elles semblent désigner .
En outre certains versets sont toujours cités tronqués ou hors du contexte afin de leur donner le sens contraire qu'ils ont en réalité. (je les chercherai )
Penser aussi à :
Falsification des écritures
Versets abrogeants et abrogés
Ordre des sourates
Bonjour,
S'agissant de la falsification des écritures, pour une première approche, ceci me paraît très bon : [url=

][/url]
En revanche je ne suis pas certain de bien vous suivre sur la question de la "guerre sainte". Il y a bel et bien un hadith qui prône le "grand" djihad contre soi-même (ou contre "ses vains désirs"), au retour, certes, du (petit) djihad (la guerre contre les infidèles restant donc au programme) ; mais certains hadiths posent, je crois, un problème d'authenticité et ne sont pas admis par tous les musulmans, et je ne sais pas quel est le sort de celui-ci.
Cordialement,
Jean
Chère Cassandre,

Il est un verset coranique dont la citation est invariablement tronquée. Elle l'est à la fois par les journalistes soucieux de familiariser les Français avec l'islam en lui donnant une tournure aimable et rassurante comme par les plus hautes figures juridiques de l'islam.

Il s'agit du verset 32 de la Sourate V intitulée "La Table servie".

Voici la citation qu'en fait le Cheikh Khaled Bentounès, maître soufi et guide spirituel de la confrérie Alawiya, fondateur des Scouts musulmans de France et président d'honneur de "Terres d'Europe" :

"Quiconque tue un homme [...] tue toute l'humanité."

Les crochets figurent dans le texte de Bentounès.

Bentounès illustre par cette citation sa conviction que "le Coran nous invite à travers une multitude de versets au respect et à la sacralité de la vie"

("L'avenir en commun ou la voie de l'espérance" in Question de, revue trimestrielle n°126 de décembre 2001 : "Pour un islam de paix", p. 10-11.)

Voici ce que dit le verset dans son intégralité :

"celui qui tue quelqu'un, à moins que ce ne soit pour un autre meurtre, ou pour violence dans le pays, est comme s'il avait tué tous les hommes ; mais celui qui en sauve un, est comme s'il avait sauvé tous les hommes."

(Le Coran. Vol. I : sourates 1 à 19. Traduit de l'arabe par Edouard Montet. Préface de Malek Chebel, coll. Petite Bibliothèque Payot, Payot & Rivages, 2001, p. 303, 1ère édition Payot, 1958.)

Traduction légèrement différente de Jacques Berque : "tuer une âme non coupable du meurtre d'une autre âme ou de dégât sur la terre, c'est comme d'avoir tué l'humanité entière."

(Le Coran. Essai de traduction de l'arabe annoté et suivi d'une étude exégétique par Jacques Berque. Edition revue et corrigée, Albin Michel, 2002, p. 126, 1ère édition Sindbad, Paris, 1990.)


Dans son Manifeste pour un islam des Lumières, Malek Chebel non seulement épure le verset pour n'en citer que la partie la plus convaincante mais il se permet d'ajouter à la traduction une précision supérieure à celle du texte coranique, ce qui donne ceci :

"Qui ne connaît ce verset magnifique où il est dit : "Celui qui a tué un homme (innocent) est considéré comme s'il avait tué tous les hommes".

(M. Chebel, Manifeste pour un islam des Lumières. 27 propositions pour réformer l'islam, Hachette Littératures, 2004, p. 39.

Dans une note infrapaginale, l'auteur fait tout de même remarquer qu'un hadith du Prophète réputé authentique donne "pratiquement [...] un permis de tuer en toute tranquillité : "il n'est pas licite de répandre le sang d'un musulman, sauf dans trois cas précis : une personne mariée qui commet l'adultère, une vie humaine pour une autre vie humaine (loi du talion) et celui qui abandonne sa religion et sa communauté."
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