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Éditorial n° 40, vendredi 11 novembre 2005

Suicide d'une nation

Le plus gros des troubles est derrière nous, dirait-on. Il s'agit maintenant de bien analyser leurs motifs, de bien cerner les plus efficaces de leurs causes proches et lointaines, afin de faire plus et mieux ce qui a déjà été fait, d'offrir davantage du même, pour que la prochaine fois ce soit encore plus réussi, et plus décisif.

Certes, au cours des récents "événements de France", de très vastes régions ont été embrasées, à travers tout le territoire. On peut s'en féliciter, et remercier les auteurs de ces troubles, en leur accordant de nouveaux privilèges, en élargissant leurs territoires de sécurité et en subventionnant plus largement leurs activités. On ne peut nier cependant que persistent à travers le pays de très sensibles et très fâcheuses inégalités. Nous ne parlerons pas de poches de résistance, non, ce serait faire insulte à notre peuple, qui dans l'ensemble, il faut le reconnaître - soigneusement préparé qu'il est depuis trente ans et quotidiennement par des médias aux objectifs bien arrêtés -, semble résigné à son sort. Mais enfin il faut convenir que sur la carte des désordres demeurent des blancs, qui n'ont aucune raison d'être, et sont un défi au principe d'égalité. Il faut remédier à cet état de fait, qui produit une mauvaise impression à l'étranger.

La réponse est évidente, elle est dans le "logement social". "Logement social", on le sait, est le nom de code de la contre-colonisation galopante. De nombreuses communes en France, sans trop oser le dire, se dérobent comme elles peuvent aux obligations de "logement social". À cause de préjugés culturels absurdes, pour ne pas dire pis, le sort des Clichy-sous-Bois, Grigny, Montfermeil et autres Aulnay-sous-Bois ne leur inspire aucune envie. Elles traînent des pieds. Il faut leur imposer beaucoup plus fermement qu'on ne l'a fait jusqu'à présent l'application de la loi qui exige qu'il y ait partout, partout, partout, vingt pour cent au moins de "logement social" (une fois que c'est vingt pour cent la partie est gagnée, on peut compter sur cinquante pour cent ou davantage en moins d'une génération) Comme le réclame à juste titre un maire qui lui est jusqu'au cou dans le "logement social", et qui ne voit pas pourquoi les autres en auraient seulement jusqu'aux chevilles, il faut que les maires qui essaieraient de se soustraire à l'obligation du "logement social" (ne serait-ce qu'en acceptant au nom de leur ville, et en gage de soumission, de payer de lourdes amendes) soient déchus de leurs droits civiques, ou en tout cas qu'ils n'aient pas le droit de se représenter. Toute résistance doit être impitoyablement sanctionnée. Notre peuple veut-il se noyer oui ou non ? Est-ce que ce n'est pas ce qui est convenu ? On ne peut s'accommoder de tergiversations à n'en plus finir sur le tablier du pont. Faut-il le rappeler ? Le suicide collectif est obligatoire.