Bonjour à tous !
Je suis nouveau sur le forum.
Je constate avec un soulagement certain que nous sommes désormais assez nombreux à prendre conscience du désastre intellectuel et moral où nous conduit depuis plus de trente ans une entreprise qu'il faut bien dire de propagande en faveur d'une vision idéalisée voire mythifiée de la religion que fut et qu'est encore l'islam.
J'en ai pris conscience moi-même en 2001, alors que je préparais l'agrégation d'histoire à l'Université de Provence.
Le thème de médiévale était, de mémoire, "les relations entre l'Occident chrétien et les pays d'Islam IXe-XIIe siècle".
Au fil de mes lectures je fus interloqué de constater que l'indulgence avec laquelle étaient présentées les conquêtes arabo-musulmanes était inversement proportionnelle à la sévérité qui présidait à la présentation des croisades et du combat théologique chrétien contre l'hérésie mahométane. Ce parti pris était spécialement flagrant dans certains manuels de préparation au concours.
La même année des hebdomadaires et des mensuels engageaient une vaste campagne de familiarisation de nos compatriotes avec la religion musulmane, une religion méprisée "parce que méconnue" ; religion de splendeurs ignorées, de paix et de tolérance. En contrepoint l'intolérance du monde chrétien médiévale était outrageusement mise en exergue et faisait l'objet d'une critique systématique et sans concession : ainsi dans les travaux de Dominique Ionia-Prat sur Cluny et l'ordre clunisien ; la présentation de l'oeuvre de traduction du Coran orchestrée par l'abbé Pierre le Vénérable tandis que les publications destinées à montrer le sort malheureux réservé aux minorités en terre chrétienne se multipliaient dans les rayons des librairies.
Depuis lors, je n'ai cessé d'approfondir ce sujet.
J'en suis naturellement venu à fréquenter de près les oeuvres d'Anne-Marie Delcambre, de Rémi Brague, de Dominique et Marie-Thérèse Urvoy, et plus récemment le travail fort mal accueilli et pourtant rigoureux dans sa méthode de Sylvain Gouguenheim ; un ensemble d'oeuvres édifiantes et d'une impeccable érudition.
Je suis convaincu que les choses ont empiré depuis. Elles prennent aujourd'hui, il me semble, une tournure inquiétante avec l'autorité morale que croient incarner les associations de chiens de garde que sont devenues le MRAP, SOS-Racisme, La Ligue des Droits de l'Homme ou le CRAN...liste non exhaustive.
Il est temps d'agir, mais de quelle façon ?
Dans mon esprit il est clair que la critique du système idéologique qu'est l'islam, religion "totalisante" pour ne pas dire totalitaire est une urgence démocratique mais qu'elle ne doit jamais verser dans une atteinte à la dignité des personnes que sont les musulmans, victimes autant qu'acteurs de leur attachement à une religion empreinte d'une violence fondatrice que Cassandre décrit avec toute la clarté et la lucidité utiles dans les entretiens ici publiés.
Merci d'avance pour les réponses et les éclaircissements que vous serez, tous et toutes, en mesure de m'apporter.
Serge K.