Résurrection du catholicisme en France ?

Ce serait une erreur de confondre le Christianisme et les institutions qui s'en réclament. Il faut toujours revenir à la source pour vérifier si on a bien compris la suite.

Pour Nietzsche lu par Valadier (Jésuite et donc croyant, faut-il le préciser), le christianisme, par l'exercice de la subjectivité qu'il a inscrit dans l'homme, par la contradiction entre cette subjectivité (esprit critique, examen de conscience, probité intellectuelle, etc.) et le dogme, contenait inévitablement sa propre fin, ou son dépassement, ou ce qu'il appelle son euthanasie. Lisez, cher Marc, les livres de Valadier sur Nietzsche, et vous verrez que la critique nietzschéenne du christianisme est elle-même critiquée. Dans l'article que j'ai conseillé et donc j'ai cité un passage, quelques lignes sur le fondamentalisme musulman sont aussi éclairantes : le prétendu retour à l'origine porté par ce fondamentalisme est également, comme le pseudo-athéisme occidental, un des signes du nihilisme moderne.

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Cher Kiran, je comprends très bien ce que vous voulez dire. Je m'explique, car je suis trop lapidaire souvent : ces très belles analyses sur la conscience, le doute, le sens du péché et de la culpabilité laissent place, passé un certain âge, au goût de la simplicité, la compassion, le désir de paix, la charité tout simplement comme c'est très simplement exprimé dans les synoptiques. Je vois, par exemple, un aboutissement de tous les débats, exégèses, apologies, etc, dans le très simple Jésus de Nazareth de Benoît XVI.

Superbe évidence, cher Marc. Nous devons avoir le même âge...

Citation
Marc Briand
Ce serait une erreur de confondre le Christianisme et les institutions qui s'en réclament. Il faut toujours revenir à la source pour vérifier si on a bien compris la suite.

Nous y voilà. Saint Paul contre le Christ. C'est du Mordillat tout craché.

Pour une fois je serait d'accord avec M. Bourjon : bavardages inconsistant sur le "retour aux sources", sur l'institution contre le Verbe, etc.

Le plus pathétique, chez les roquets, c'est cette quête désespérée du châtiment.

» Il faut toujours revenir à la source pour vérifier si on a bien compris la suite

Cette phrase est rien moins qu'un "bavardage", à mon sens, et vous devez faire fausse route, Brunetto, car il est pratiquement impossible que Didier la maltraite également. Sa critique visait, si je ne m'abuse, la lecture de Nietzsche par Valadier.

Citation
Alain Eytan
» Il faut toujours revenir à la source pour vérifier si on a bien compris la suite

Cette phrase est rien moins qu'un "bavardage", à mon sens, et vous devez faire fausse route, Brunetto, car il est pratiquement impossible que Didier la maltraite également. Sa critique visait, si je ne m'abuse, la lecture de Nietzsche par Valadier.

C'est le poncif de la divergence entre le christianisme et l'institution que je soulignais plus que le fantasme du "retour à la source" de Monsieur Marche dont les interventions lapidaires sont toujours exquises.

Je partage l'appréciation de M. Bourjon sur la lecture de Nietzsche par Valadier.

Je ne la partage pas. Il n'est ici nullement question d'institutions ni de retour aux sources mais d'une contradiction interne du catholicisme qui explique en grande partie la déchristianisation moderne. Ce n'est pas un hasard si c'est au sein du christianisme et non de l'islam ou de l'hindouisme que cette sortie du religieux (ou pseudo-sortie puisque le religieux se maintient sous des formes frelatées, dont le Droitdelhommisme) s'est effectuée. Mais ce qui pourrait sembler une faiblesse s'avérera peut-être une force. Le dogme une fois ébréché (et ça arrivera, aucun doute sur ce point...), il ne restera pas grand-chose de l'islam. Tout s'effondrera. Alors qu'au-delà du dogme la Bonne Nouvelle conserve toute sa fraîcheur.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Grammaire : dans la phrase en question, le pronom relatif "que" a pour antécédent insistance et non subjectivité. C'est l'insistance sur la subjectivité qu'ignoraient les Grecs, selon Valadier (et il se peut qu'il ait tort...), et non évidemment cette subjectivité elle-même.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

A propos. Je recommande à tous la lecture tout à fait fructueuse du livre de Jean-Christian Petitfils "Jésus" qui fait un tour d'horizon assez impressionnant de l'état de la recherche historique et archéologique sur le Christ.Tous les problèmes épineux sont passés en revue et les réponses sont convaincantes.

Oui, Rogemi, je viens de le lire et le recommande à mon tour hautement.