Communiqué n° 1321 : Sur l'ultraviolence à Marseille

« Sur le fond, je me fiche éperduement de savoir qui est le grand-père de quelqu'un : de mon point de vue, seul le comportement de la personne qui est en face de moi a de l'intérêt. C'est d'ailleurs une tradition française que de ne pas raisonner par castes et clans. »

Je trouve que l'on concède bien rapidement ce point à M. jmarc. La plus grande part de notre littérature va là-contre, de même que les façons encore récentes de présenter les êtres dans nos campagnes. Et pour ma part je ne me fiche pas éperdument du tout de savoir qui est le grand-père de quelqu'un. C'est beaucoup de la puissance du récit, de la force de l'histoire, du charme du roman qui ont là leur origine. Et c'est l'odieuse situation actuelle qui a rendu presque impossible de demander aux personnes qu'on rencontre d'où elles sont et quels sont leurs ancêtres. La prétendue tradition française dont il est fait état ici est comme beaucoup d'autres une pure fabrication idéologique, toute récente.

C'est en effet un point central.

La République a été bâtie sur un principe : à chacun selon ses mérites, indépendamment de sa naissance. La société où l'on vérifie minutieusement le lignage, et où le lignage définit les droits, c'est une société d'ordres.

Tant que les délinquant musulmans s'attaqueront en priorité, pour ne pas dire exclusivement, à des non musulmans , ils ne susciteront, hormis exceptions rarissimes, aucune réprobation des musulmans honnêtes même modérés. C'est là, entre autres, une grande différence avec la délinquance " de souche" .

Avec Jean-Marc, la France commence, comme toujours, en 1789... voire en 1958. C'est désespérant.

Certes, cher Renaud ! Les gens d'Aubagne ne sont pas de La Treille et ceux de la Treille n'aiment pas ceux de Crespin.

Jean-Marc, pour le reste, que dire qui n'ait été explicité ici ? Je crains d'être impuissant à vous convaincre de faits que vous semblez vous obstiner à ne pas vouloir regarder tels qu'ils se présentent, mais je vais essayer encore de m'y coller. Vous nous demandez :

"Pourquoi dès lors perdre notre façon de voir et adopter celle des malfaisants, en raisonnant par groupes qu'on proclame homogènes ? pourquoi parler de guerre ethnique ?"

Peut-être parce qu'à l'intérieur des "territoires perdus de la République", ce sont bien des sociétés et non des individus isolés qui établissent des règles qui contredisent les lois républicaines ? En cela générant une nocence de nature différente de celle dont se rendent coupables les "mafaisants" non-issus de l'immigration la plus récente ? Que ces territoires, loin de l'anecdote, sont de plus en plus nombreux et font tache d'huile ? Que ceux qui ont eu à subir les nocences de ceux que vous persistez à regarder comme des individus isolés décrivent tous, invariablement ou peu s'en faut, non des individus mais des logiques de groupe, de groupes connaissables, et des comportements stéréotypés ?


Sur ce, je vous souhaite à tous un agréable réveillon.

D'autre part elle est purement administrative, voire policière. Il ne s'agit pas de vérifier minutieusement les lignages, et encore moins de laisser le lignage définir les droits. Il s'agit de rétablir une société qui soit à l'aise dans son épaisseur temporelle, où les êtres et les choses ne recommencent pas éternellement da capo, où les individus ne soient pas sommés, au nom de l'égalité, d'être tous et toujours des nouveaux venus, où les morts aient voix au chapitre — je crois bien que cela s'appelle la culture.

Où l'on voit que tout le monde de dispose pas des trésors de patience dont a pu faire preuve depuis des lustres Didier Bourjon avec M. jmarc. On le comprend.

Travailler honnêtement, payer ses impôts, respecter la loi. Pas moins, pas plus.

Je ne voudrais pas non plus concéder trop rapidement ce point à Jean-Marc. Voici mon argumentaire : si, plus.

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Considérez le cas de M. Finkielkraut. Il est très français, il ne manque pas de culture... où voyez-vous, dans son cas, une épaisseur temporelle ?

(Message supprimé à la demande de son auteur)

Au risque d’aggraver mon cas :

Considérez le cas de M. Finkielkraut.

Considérez le titre de la discussion Sur l'ultraviolence à Marseille et voyez où vous voulez nous emmener. Allez, il est temps d'aller réveillonner, cher Jean-Marc, cette résistance farouche au dogmatisme totalitaire du PI a dû vous laisser exsangue. Ironie facile mise à part, je tiens à vous souhaiter, cher Jean-Marc, une bonne et heureuse année.

Cher Jean-Marc, bien qu'en vous lisant je m'arrache parfois des pans entiers du cuir chevelu, je vous trouve une belle combativité, au moins égale à celle de notre cher Premier Secrétaire ; loué soyez-vous d'apporter la contradiction (malgré quelques facilités deci delà) pour nous permettre d'y voir plus clair en nous-mêmes (oui, tel Don Juan, je me sens ce soir le coeur à aimer toute la terre). A tous je souhaite, selon les cas, un bon réveillon ou une belle absence de réveillon.

Oui, en concédant ce point, on ne voit plus quel serait le danger du remplacement d'une population par une autre si seul le comportement de la personne qui est en face de moi a de l'intérêt.

On est dans le « soi-mêmisme ».

Par contre, je n'arrive pas à comprendre que, à juste titre, on refuse une colonisation même quand les colons ont de meilleurs comportements que les autochtones, alors qu'on accepte une contre-colonisation de néo-colons qui ont pourtant de plus mauvais comportements que les primo-arrivants.

C'est exactement ça : de la part d'un grand nombre d'immigrés la délinquance participe d'une sorte d'état mafieux dans l'état, avec ses territoires, dirigé contre la France "de souche".

Je crois, chère Cassandre, que c'est votre argument qui fait la différence.