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Philosophe officiel - Quand la pensée se donne -

Envoyé par Utilisateur anonyme 
Utilisateur anonyme
31 juillet 2008, 20:10   Philosophe officiel - Quand la pensée se donne -
Pour la sixième année consécutive (!), France-Culture nous offre généreusement les leçons de Michel Onfray, à une heure de grande écoute, chaque soir de l'été.

Je ne peux pas dire à quel point je trouve scandaleux qu'une radio du service public se sente autorisée à nous délivrer, année après année, la bonne parole — caricaturalement idéologique — de ce piètre "philosophe" pour néo-citoyens parisiens.

Chez Michel Onfray, on habite EN campagne, et l'on fait de nombreux clins d'œil "anti-Sarko" en direction de son public, tout en nous révélant que l'ÊTRE est supérieur au PARAÎTRE. J'en passe…


QUI décide, à France-Culture, que Michel Onfray doit être systématiquement mis à l'honneur, doit être la voix de la Culture véritable, en France ? Est-ce David Kessler, que nous entendions il y a peu se porter garant de cette culture ?
Je suis passé chez mon libraire, à Waterloo, ce matin. Dans le rayon philo, Onfray et Comte-Sponville font un malheur !

Le dernier livre de Renaud Camus était sur un présentoir.
Oui, bon, d'accord, mais votre libraire fait ce qu'il veut, après tout, il n'est pas libraire officiel de Belgique, lui !
Oui, bien sûr, la preuve en est qu'on y trouve aussi Renaud Camus, je le disais, et Gouguenheim, Lévi-Strauss, Madeleine Biardeau... Je voulais dire que les responsables étaient peut-être aussi, entre autres, les maisons d'éditions, qui cherchent le « retour sur investissement » (voir la Grande Déculturation)... France Culture, comme le grand gusse du Bateau-Livre, suit comme un mouton de Panurge...
Surtout que l'Onfray dit un nombre incalculables de bêtises historiques et philosophiques. Il n'explique ni ne comprend les textes qu'il fait semblant d'expliquer. Je me souviens de son "explication" des Epîtres de Paul dont il proposait la grille de lecture suivante : Paul était impuissant.
Même Badiou n'osa pas qui lui consacra un livre intéressant.
Onfray ou le degré zéro de la pensée, sponsorisé avec nos impôts.
Un scandale. Comme si aucun de nos professeurs d'université, de khâgne et de lycée étaient tous incapables...
Utilisateur anonyme
01 août 2008, 10:03   Re : Philosophe officiel - Quand la pensée se donne -
Je dois dire que je suis sidéré, en effet, par le nombre invraisemblable de bêtises qu'il profère d'un ton docte, sans que personne apparemment ne songe à s'interroger sur ce qu'il raconte. Sa seule véritable ligne de fond est sa haine du christianisme, qu'il rend responsable de tous les maux humains. Cette année, c'est une sorte d'apocalypse : le sauvage est bon par nature et le chrétien est con par nature.
Utilisateur anonyme
01 août 2008, 10:45   Re : Philosophe officiel - Quand la pensée se donne -
Me souviens l'avoir entendu dire qu'un homme de droite, par définition, c'est con... D'ailleurs, aux dernières présidentielles, il avait crânement soutenu la candidature de J. Bové. Pour le reste il faut bien reconnaître que ce type, plutôt du genre massif, dégage une réelle assurance physique (le mec vraiment "à l'aise", partout chez lui) - bref, l'univers médiatique lui sied parfaitement.
Onfray a sali presque tout ce que la philosophie a produit de beau. Il est capable de faire de n'importe quel géant de la pensée un pourceau libertaire de salon. Toute son oeuvre est une arnaque. Il intéresse quand il singe les grands, c'est un assez bon vulgarisateur ; mais quand il est lui-même, il corrompt tout ce qu'il touche.
Utilisateur anonyme
02 août 2008, 00:00   Re : Philosophe officiel - Quand la pensée se donne -
Merci, Olivier, à vous qui me rassurez. Je n'ai donc pas rêvé, cet Onfray est bien à la philosophie ce que Satie est à la musique. Et encore…
Utilisateur anonyme
02 août 2008, 00:16   Re : Philosophe officiel - Quand la pensée se donne -
Et il est tellement moins sexy que BHL...
Un peu sévère pour Satie tout de même: vous aviez Richard Clayderman, ou l'autre là, le violoniste Riou (?) en excellent condidats d'Onfray-de-la-musique. Ou même tiens, Nigel Kennedy.
Cher Boris, vous avez tout dit d'Onfray lorsque vous avez déclaré que "sa seule véritable ligne de fond est sa haine du christianisme, qu'il rend responsable de tous les maux humains." Il fait donc par exemple de Nietzsche le porte-parole de cette "athéologie" frénétique, sans même voir que Nietzsche était un homme profondément religieux (mais religieux, je dirais, à la façon de tous les grands créateurs, qui tirent leur énergie d'une source irrationnelle et mystique - phénomène auquel il parait totalement étranger). Il raconte dans son Journal hédoniste (écrit dans un style objectivement bâclé) d'où lui est venue cette haine : son passage dans un orphelinat dirigé par des prêtres salésiens. Je crois que cette expérience est au coeur de toute son oeuvre, et que sa pensée n'est qu'une vengeance déguisée en système philosophique - qu'il est donc, lui aussi, un homme du ressentiment.
Utilisateur anonyme
02 août 2008, 08:28   Ontie Safray
Francis, je parlais de musiciens, pas de clowns.
02 août 2008, 12:59   Onfray Bogart
J'ai lu un livruscule du monsieur, qui s'intitulait "Traces de feux furieux", ouvrage creux et vain, dénué de tout intérêt, composé d'articles sur des sujets puisés dans l'air du temps et rédigés à la hâte. Cette prose inutile était présentée dans un petit livre chic, ce qui confirme le fait que l'on peut toujours emballer de la m... dans un joli paquet. Comble de la prétention et du grotesque, le titre; déjà assez risible au regard du contenu, il est suivi d'un sous-titre plus fat encore, si c'est possible : La philosophie féroce II. Ah ah ! Tremblez, méchants et sots de tout poil, Onfray le terrible va vous administrer une solide correction !
Après cette évocation de lecture, j'aimerais malgré tout préciser que Michel Onfray, malgré tous les terribles défauts dont l'accablent les précédentes interventions (avec lesquelles je suis d'accord), est effectivement un assez bon vulgarisateur, comme le dit Olivier, et qu'on peut au moins lui reconnaître ce mérite de donner à penser, ne serait-ce que par réaction...
Oui, c'est vrai, Satie ne méritait pas ça. Moi, j'aurais dit: "Onfray est à la philosophie ce que BHL est au roman".
Quitte à vulgariser, prenez plutôt Jerphagnon!
Utilisateur anonyme
02 août 2008, 13:45   Re : Philosophe officiel - Quand la pensée se donne -
Eh bien dites donc, on dirait que Satie est une valeur sûre, par ici…

BHL a écrit des romans ?
Onfray considère Jerphagnon comme son maître. Et ce dernier doit avoir une certaine estime pour son ancien élève, puisqu'il lui a dédié son Histoire de la pensée - Antiquité et Moyen Âge.
Je ne sais absolument rien de Jerphagon mais je connais un peu Georges Politzer dont les Principes élémentaires de philosophie furent longtemps, et peut-être, qui sait, sont toujours, le manuel de philosophie du Parti Communiste Français. Onfray en a repris directement les concepts et classifications, au reste bien dans la lignée MEL (Marx-Engels-Lénine), et notamment l'idée selon laquelle toute l'histoire de la philosophie (occidentale) se réduit à une lutte à mort entre la pensée matérialiste et la pensée idéaliste, le triomphe de celle-ci sur celle-là, deux millénaires durant, étant dû à l'imfâme Platon.
Utilisateur anonyme
02 août 2008, 16:11   Re : Philosophe officiel - Quand la pensée se donne -
A noter qu'Onfray ne ménage pas l'islam. (S'il fallait lui trouver une qualité...)
Donc c'est un athée 100% pur...
Utilisateur anonyme
02 août 2008, 17:13   Re : Philosophe officiel - Quand la pensée se donne -
A noter qu'Onfray ne ménage pas l'islam. (S'il fallait lui trouver une qualité...)

Et cela demande du courage et de l'intelligence. Je me souviens de certain débat où il sauva la Raison occidentale qui sinon aurait été anéantie sous les professions de foi de quelques croyants faisant meute autour de lui. Souvent, ce sont les représentants de la pensée extrême, les militants, qui se mouillent, les autres restant au balcon en riant des coups échangés. Ne tient-il pas un rôle nécessaire, en ce sens ?
Le rationalisme, l'hédonisme seuls ne font pas un homme et si je devais dire d'un mot le défaut qu'il m'inspire ce serait : sec.

Satie me plonge dans des ambiances profondes et mystérieuses... follement excentriques ! Merci à lui !
Utilisateur anonyme
02 août 2008, 17:20   Re : Philosophe officiel - Quand la pensée se donne -
Ah oui, en effet, alors si Onfray "sauve la Raison occidentale qui sinon", je comprends que Satie vous plonge dans des ambiances…
J'allais dire quelque chose comme ça...
Il paraît que le pauvre petit a souffert chez les pères salésiens, vite, remettons-lui une couche, faisons-le sous nos regards amusés se tordre de douleur comme un asticot dans une poêle à frire, réjouissons-nous de le voir agoniser et implorer la grâce divine en abandonnant son âme orgueilleuse et misérable sur son matelas de clous, la tête prise entre deux maillets:


PROBATION SUR LA CHASTETÉ CLÉRICALE

« Non omnes capiunt verbum istud, sed quibus datum est ». (Mt. XIX, 9)

A) Il faut une chasteté parfaite, qui comporte renoncement :

a) à tout plaisir d'ordre strictement charnel, imaginatif ou organique, complet ou incomplet : « Sunt ennuchi, qui seipsos castraverunt propter regnum caelorum », (Mt. XIX, 12.) (Codex Iuris canonici, cc. 124, 2.358).

b) à toute affection dont l'expression totale et le terme normal serait l'union sexuelle, et à toutes les contrefaçons et déviations d'un sentiment de ce genre ; Codex, can. 132, § 2. Les clercs spéciale­ment doivent pouvoir dire : « Nostra con­versatio, in caelis est », (Phil. III, 20) ; or, au ciel « non nubent, neque nubentur », (Mt. XXII, 30).

c) à toute amitié ou inclination sensible qui ne serait pas régie (imperata) par la charité théologale et intégrée en elle.

B) Il faut une chasteté généreuse, résolue, qui ne regarde pas en arrière, qui ne craigne pas de trop donner, qui ne calcule pas jusqu'où elle pourrait aller sans se perdre, qui ne conserve pas le regret de ce qu'elle a dédaigné ; « hilarem enim datorem diligit Deus ». (II, Cor IX, 7 et Eccli, XXXV, 11).

C) Il faut une chasteté délicate.

a) ni scrupuleuse et perpétuellement inquiète (le scrupule, en cette matière surtout, est annihilant) ;

b) ni relâchée, chercheuse de compromis avec le mal, hésitant chaque fois si elle cèdera ou si elle résistera ;

c) mais jalouse de son éclat, et prompte à repousser toute apparence suspecte : « ab omni specie mala abstinete vos ». (I Thess, V. 22).

D) Il faut donc une chasteté avertie.

a) ce n'est pas de savoir le mal qui est mauvais, mais de l'aimer, car l'objet se conforme à la nature de celui qui le connaît, au lieu que celui qui aime se conforme à la nature de l'objet (cf. thèses de philosophie sur la nature de la connaissance et de l'amour) ;

b) par conséquent, une science légitimement acquise (cours, lectures approuvées, direction…) on même acquise contre l'ordre, pourvu que le désordre initial soit détesté et rétracté, une science sereine, non obsédante, imitant la pure et libre spiritualité de la science divine, est bonne et nécessaire.



E.) Il faut, une chasteté enthousiaste, joyeuse, consciente de son prix, de son bienfait, de sa beauté, exultante chaque fois qu'elle prend conscience d'elle‑même.

L'âme vouée à la chasteté « voit qu'elle est l'épouse de Jésus, que son sort est divin, qu'elle est bienheureuse, que sa vie doit être un perpétuel Magnificat, et que son bonheur est incompréhensible ». (P. de Foucauld, Ecrits spirituels, p. 102).

F) I1 faut une chasteté communicative, rayonnante. De saint Dominique son premier biographe disait qu'il avait en lui « castitas transfusiva ». Il ne suffit pas que nous soyons purs ; il faut que notre seul aspect montre la splendeur et donne le désir de la pureté. Un adolescent écrivait à un prêtre : « Près de vous je n'ai jamais de mauvaises pensées, il me semble que je suis comme avec mon ange gardien ».

G) Il faut une chasteté humble.

a) non présomptueuse et insoucieuse du danger.

b) qui se reconnaisse dépendante, pour l'existence et la persévérance, de la grâce divine – « quibus datum est », (Mt XIX, 9.) et qui s'y appuie constamment.

c) qui avoue ses luttes. Il est plus pénible parfois d'avouer ses tentations que ses fautes ; pourtant c'est aussi nécessaire.

d) qui avoue aussi, le cas échéant, (quod Deus avertat) ses fragilités : « Surgam et ibo ad Patrem meum ». (Lc. XV, 18).

H) Il faut enfin et surtout une chasteté aimante.

a) qui trouve sa raison d'être et sa consommation dans un amour toujours vivant, toujours ardent, de Jésus‑Christ :

« Mon Jésus, mon préféré ! »

« Non, tout notre temps est pris ; nous avons entrevu le Roi des rois ; il a séduit pour jamais nos cœurs ; nous L'aimons, nous ne voulons pas d'amour terrestre, nous avons un Bien‑Aimé, il n'y a pas en nous place pour deux... Il suffit à nos cœurs ; ce sont nos cœurs qui ne suffisent pas. » (P. de Foucauld, ibid.).

b) qui s'oriente et s'adonne à la contemplation de la vérité. « Quoniam ipsi Deum videbunt », (Mt. V, 8), « Le démon est trop maître d'une âme qui n'est pas chaste pour y laisser entrer la vérité ». (P. de Foucauld, ibid.).

c) qui trouve, dans la certitude et dans la force souveraine de son amour pour Jésus, la sécurité dans ses rapports les plus intimes et les plus tendres avec les âmes que Dieu, l'heure venue, lui ordonne de chérir. (Mais ne jamais oublier A, c.).

Modèles. ‑ Notre unique Bien‑Aimé et très, doux Seigneur Jésus‑Christ ;

la Très Sainte Vierge Marie ;

saint Paul (surtout H, c) ;

saint Dominique, dont l'Ordre est appelé Ordo castitatis ;

le Docteur Angélique, saint Thomas.

Lectures. – Saint Thomas, IIa, IIae, CLXXXVI, aa. 3 et 6.

Pratiques. – 1) Réserve

a) vis‑à‑vis de soi : regards, manières, attitudes... « nec in praeterita fidas castitate » (S. Hier. (ad Nepotianum, ep. LII).

b) vis‑à‑vis des autres, « hospitiolum tuum aut raro, aut nunquam mulierum pedes terant... solus cum sola secreto ne sedeas. » (S. Hier., ibid.).

« Je ne toucherai personne, ni au visage, ni aux mains ; je ne me laisserai pas toucher non plus. » (S. Gabriele dell’Addolorata.)

2) Pénitences. – même afflictives : jeûne, discipline, bracelet, ceinture (avec permission) ; sommeil sans confort ; le lit seulement pour dormir ; pas de fauteuil ; sobriété. « Nolite inebriari vino, in quo est luxuria », Eph. VI, 8 ; et saint Jérôme ajoute (ibid.). « Quidquid inebriare potest aut statum mentis evertit, fuge similiter ut vinum. »

Veni, Sponsa Christi, accipe coronam, quam tibi Dominus praeparavit in aeternum !


(Extrait de

LETTRE SUR LES PRINCIPES

DE LA

DIRECTION SPIRITUELLE

SUIVIE DE

TROIS PROBATIONS

PRÉPARATOIRES A LA PREMIÈRE TONSURE CLÉRICALE

PAR

L'ABBE V. A. BERTO,

Docteur en Théologie et en Philosophie

Ancien Directeur au Grand Séminaire de Vannes

Directeur des Maisons d'enfants Notre-Dame de Joie


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Utilisateur anonyme
02 août 2008, 22:02   Re : Philosophe officiel - Quand la pensée se donne -
Pensais pas que la chasteté c'était aussi compliqué...
De quand cela date-t-il ?
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